Mémoire

Mémoire de la ligne 75 - St Cloud (place d'Armes)—Asnières (place Voltaire) - 1/4
16,260 Km.

Marc André Dubout

Avant la ligne St Cloud—Pierreffite, le tramway de Suresnes à Courbevoie

Le 14 mai 1880, le Maire de Suresnes donne lecture d'une lettre qui lui a été adressée par un grand nombre d'habitants au sujet de laquelle la suppression, sur le quai d'une partie de la ligne des tramways qui ne dessert plus aujourd'hui la commune que jusqu'à la rue Delaunay, ils demandent que le tramway supprimé soit remplacé par une partie de ligne qui serait établie rue Delaunay, rue Salomon de Rothschild et rue Fontaines de façon à permettre aux tramways d'arriver jusqu'à la place Henri IV.
Le Conseil autorise le Maire à faire les démarches nécessaires pour obtenir de la Compagnie le prolongement de sa ligne.

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Le 9 juin 1882, le Maire de Suresnes soumet à l'avis du Conseil, le projet relatif à l'établissement d'une nouveau réseau de tramways soumis actuellement à une enquête d'un mois en cette mairie.
L'avant-projet dont il s'agit en ce qui concerne Suresnes ne modifie en rien la ligne actuelle mais une augmentation de trafic à laquelle la Commune de Suresnes ne panse pas se rallier.
Le Conseil vu l'exposé qui précède, vu les pièces de l'avant-projet sus-énoncé, considérant que le tarif général des tramways actuellement en vigueur est déjà supérieur aux prix des autres moyens de locomotion (chemin de fer et bateau), que le tarif proposé pour la distance de Suresnes à Paris apporte une nouvelle augmentation aux prix qui sont déjà trop élevés, 
délibère, 
Il y a lieu de s'opposer à l'application du tarif général proposé à l'avant projet d'établissement d'un nouveau réseau de tramways

 
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ligne75p_378.jpg (254099 octets)ligne75p_379.jpg (53890 octets)Le 18 juillet 1895, tramway de Suresnes, réponse préfectorale.
M. le Maire donne connaissance au Conseil de la lettre suivante de M. le Préfet de la Seine en réponse à la délibération du Conseil en date du 15 février 1895 demandant la réfection de la voie du tramway de Suresnes à Courbevoie.
Monsieur le Maire, J'ai l'honneur de vous faire connaître que le Service ordinaire du Département étudie en ce moment un projet qui consisterait dans l'élargissement de la plate-forme de la partie de la Route nationale n°187 empruntée par le tramway sur l'accotement en dehors de la chaussée. La Compagnie des Tramways de Paris et du Département de la Seine doit fournir une subvention pour l'exécution des travaux.
D'un autre côté, j'ai tout lieu de penser que l'Administration supérieure m'ouvrira un crédit, me mettant en mesure de faire commencer l'opération dans le courant de l'année prochaine.
Je vous prie de bien vouloir bien communiquer les observations qui précèdent à votre Conseil municipal.
Des conseillers demandent que le Conseil émette un vœu pour que cette voie soit reportée rue de Neuilly. L'un d'eux est d'avis que Suresnes s'entende avec Puteaux afin d'obtenir plus facilement satisfaction.
Un autre appuie cette proposition et ajoute qu'en effet le Département et la Compagnie des tramways y retrouveront avantage, le nombre des voyageurs devant augmenter dans une notable proportion.
Un conseiller dit que cette question a déjà été étudiée et que le seul obstacle existant pour l'établissement des tramways rue de Neuilly est le manque de débouché pour le point terminus ; néanmoins, il convient de réclamer la réparation de la voie.
M. le Maire résumant les observations présentées propose au Conseil de demander l'établissement d'une voie par les rues de Paris et de Neuilly selon les désirs maintes fois exprimés des habitants et en s'appuyant sur le trafic plus important qui en résulterait à l'avantage de la Compagnie des tramways et de signaler quand même l'urgence de la réparation de la voie actuelle.
Le Conseil délibère en ce sens.
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Le 8 juin 1896, le Conseil municipal de Suresnes , vu sa délibération portant avis favorable sur le projet de tramway de de Saint Denis à Saint Cloud présenté par M. Coignet,
- considérant que la Commune de Suresnes traversée par ce tramway a le plus grand intérêt à ce qu'il soit promptement exécuté,
- renouvelle sa délibération du 8 juin 1896 et demande que l'autorité supérieure hâte les formalités nécessaires à l'ouverture du tramway dont il s'agit.
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Le 7 août 1896, substitution de la traction mécanique à la traction animale.
Connaissance prise du résultat de l'enquête ouverte du 4 juin au 4 juillet 1896 en vue de substituer la traction mécanique à la traction animale sur le tramway du Département de la Seine ; cette enquête relate la protestation d'un seul habitant de Suresnes basée sur un défaut de son cheval qu'il taxe d'ombrageux.
Elles est d'avis de ne pas tenir compte de cette protestation et d'approuver la substitution proposée.
Invite à délibérer, le Conseil, 
- vu les pièces du projet soumis à l'enquête
- vu le procès verbal de la dite enquête qui ne constituent aucune protestation sérieuse
- sur le rapport de la Commission des travaux ,
- délibère
- il y a lieu d'émettre un avis favorable pour l'adoption du projet de substitution de la traction mécanique à la traction animale aux tramways départementaux de la Seine.
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La ligne St Cloud—Pierreffite

La première ligne a été créée par la Cie des Tramways Nord Parisiens (T.N.) le 26 novembre 1874 de Suresnes à Courbevoie. La traction était assurée par des chevaux. Le 24 avril 1897 apparaît la traction vapeur et deux ans plus tard, en juillet 1899 la ligne est prolongée jusqu'au pont de la Jatte.

Sur le plan du réseau de banlieue datant de 1884, la Cie des Tramways Nord parisiens avait une ligne de Courbevoie (pont de Neuilly) à Suresnes.
Le 13 février 1886, M. A. demande au Maire de Suresnes s'il n'y aurait pas lieu, par le Conseil, de demander le maintien du Contrôleur des tramways à Suresnes dont le poste a été supprimé.
M. le Maire répond qu'il a vu à ce sujet le Conseiller d'arrondissement qui doit présenter dans ce sens, à qui de droit, une demande au nom de la commune de Suresnes. 
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Dès 1889 la Cie des Tramway de Paris et du Département de la Seine (T.P.D.S.) qui exploite depuis 1887 les Tramways Nord parisiens, s'est portée candidat pour exécuter à ses frais et sans aucune subvention toutes les lignes énumérées dans les lettres suivantes. 
L'ensemble des documents

Le 7 décembre 1890, M. Paul Gallotti1 écrit au maire d'Asnières pour l'entretenir d'un projet de prolongement du tramway de Montmorency à St Gratien afin d'en prendre avis.
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Suite à cet entretien, le 18 décembre 1890, il décrit le tracé de ce prolongement : lac d'Enghien, Épinay, Gennevilliers, après avoir pris contact avec le tramway du boulevard Hausmann, suivrait le G.C. 6 de St Denis à Nanterre jusqu'à la rencontre de la route d'Argenteuil qu'il emprunterait jusqu'à la Grande Rue, traverserait le pont sur la Seine et rejoindrait le quai Michelet à Levallois pour aboutir à la Madeleine.
Ce projet assurerait la liaison entre Asnières et Enghien en associant Gennevilliers et Épinay, il favoriserait le développement du quartier de la Croix Rouge à Asnières et remplacerait le bac à Asnières.

 
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Ce tracé de ligne EnghienNeuilly-Porte Maillot est le même que celui proposé par Paul Gallotti qui souhaitait désenclaver sa ligne MontmorencyEnghienSt Gratien seulement en correspondance avec le Chemin de fer du Nord en gare d'Enghien-les-Bains.
(Projet Fresson administrateur délégué de la Société Anonyme d'Entreprises Générales 1888)

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Le projet Fresson et la correspondance s'y rattachant

Les nouveautés technologiques
Après les bienfaits de la traction vapeur d'autres systèmes, comme le système Rowan, Serpolet, etc., apparaissent : locomotive sans foyer.
Cette note sur les automobiles à foyer, genre Rowan, Serpolet nous renseigne sur ces nouvelles techniques. Le constat que l'emploi du coke comme combustible est particulièrement dangereux car il dégage de l'oxyde de carbone délétère et toxique qui transforme l'air en véritable poison puisque, dans l'air, 2 % seulement suffisent pour entraîner la mort par empoisonnement. Le coke est d'autant plus dangereux que la fumée qu'il dégage lors de sa combustion n'est pas visible. Les accidents dus à l'emploi de telles machines dans les souterrains a asphyxié les mécaniciens, la marche des trains en a été elle-même compromise. Sur la Petite Ceinture, dans le tunnel de Ménilmontant, on a du rappeler à la vie des employés à demi asphyxiés.
L'emploi des locomotives sans foyer évite ces inconvénients et ces dangers car elles ne déversent dans l'air que de la vapeur d'eau d'une innocuité absolue et dont le dégagement peut être éviter dans une machine à condensation dans les endroits où il sera nécessaire de conserver l'air pur. Ces machines n'ont pas seulement cet avantage, elles donnent toutes les facilités désirables au point de vue du trafic. Leur faible encombrement permet des manœuvres aisées et leur faible poids ne détériore pas la voie et ne l'expose pas à de fréquentes réparations.
Il est à remarquer que les automobiles à air comprimé Serpolet n'ont jamais pu remplir le programme annoncé, consistant à remorquer une ou deux voitures.
Le seul système qui permette de remplir ces conditions est celui de la vapeur et en particulier celui de la vapeur sans foyer. Une locomotive de poids restreint et de dimensions moyennes, peut suivant la température à laquelle est portée l'eau qui y est emmagasinée assurer la traction de deux ou trois voitures, c'est à dire le transport de 50, 100, 150 voyageurs avec une pression de 15 bars.
La Cie qui exploite ce système de locomotives garantit l'excellent fonctionnement du service dans ces conditions et elle mérite d'autant plus confiance à cet égard que depuis longtemps elle a fait ses preuves sur différentes lignes. Dès 1882 M. Marsillon, ingénieur des Tramways du département du Nord a utilisé des locomotives sans foyer pouvant facilement faire avec 2200 Kg d'eau à 200 degrés et un poids total de 9 tonnes en charge un parcours de 18 kilomètres avec une voiture et 10 kilomètres avec deux voitures.
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À une date non précisée, la Cie Continentale d'Exploitation vient proposer aux maires des communes et décisionnaires des réalisations de lignes, le système Lamm & Francq de locomotive sans foyer qui laisse par rapport au produit brut d'exploitation un coefficient de 45,5%.
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À l'occasion de projet de tramway MM. Roy & Hottot Ingénieurs-constructeurs électriciens viennent proposer le système Gaulard & Gibbs pour desservir l'électricité à la faveur du passage de la ligne. Ils mettent en avant l'avantage d'une traction électrique par rapport à la traction mécanique : pas de bruit, pas de feu, pas d'escarbilles, pas de fumée et surtout l'apport de l'électricité (force motrice et éclairage) dans les communes limitrophes de la ligne. L'électricité devient un concurrent sérieux au gaz largement distribué en cette fin du XIXème S.

Une étude comparative des divers modes de traction (locomotives à foyer, sans foyer, électrique est publiée, passant en revue les avantages et inconvénients de chacun de ces systèmes.
Le rapport

 

 

Le 30 octobre 1893 le maire de Puteaux ayant pris connaissance de la création future d'une ligne de tramway St CloudSt Denis informe son collègue d'Asnières et propose d'organiser une réunion sur ce sujet.
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Le 12 décembre 1893, le maire de Courbevoie invite son collègue d'Asnières à une réunion des représentants intéressés des communes qui sollicitent la création du tramway.
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Le 12 décembre 1893 le maire de Courbevoie propose une réunion concernant le tramway de Suresnes, Asnières, Gennevilliers. Il adresse une lettre au maire d'Asnières. Il s'agit du premier projet de tramway SuresnesGennevilliers.
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La genèse, le projet Coignet

Le 3 février 1894 M. Léon Francq4 Jeune informe le maire d'Asnières qu'il a déposé un projet de ligne de tramway mécanique qui relierait les communes de St Denis, St Ouen, Épinay, Gennevilliers, Colombes, Argenteuil, Bezons, Houilles, Carrières, Montesson et Le Pecq en accord avec les Cies de chemin de fer du Nord, de l'Ouest et celle des Tramways de Paris et du Département de la Seine (T.P.D.S.). Pour compléter le réseau il ajoute le projet de relier St Cloud, Suresnes, Puteaux, Courbevoie, Asnières, Gennevilliers, Épinay, Enghien, Montmorency.


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Le 8 février 1894, l'agent voyer d'Asnières dans son rapport, fait l'inventaire des diverses demandes :

L'agent voyer conclut qu'il serait préférable de s'adresser à M. l'Ingénieur en Chef du département de la Seine, chargé du contrôle des tramways de bien vouloir l'éclairer de ses conseils sur la possibilité de l'exécution de ces divers projets.


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Le 12 février 1894, Léon Francq informe le maire de Courbevoie qu'il s'est porté concessionnaire d'un réseau de tramways mécaniques qui relieraient entre elles les communes de Saint Denis, Saint Ouen, Épinay, Gennevilliers, Colombes, Argenteuil, Bezons, Houilles, Montesson, Le Pecq. Par un accord avec les Chemins de chemin de fer de l'Ouest et du Nord et la Cie des Tramways de Paris et du Département de la Seine. Il propose les moyens de mettre en relation les populations de la banlieue avantageusement en communication et en relation avec Paris. Plus près de Courbevoie, il ajoute à ce projet celui d'une ligne St Cloud, Suresnes, Puteaux, Courbevoie, Asnières, Gennevilliers, Épinay, Enghien, Montmorency.
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Le 11 juillet 1894, M. Edmond Coignet fait parvenir au maire d'Asnières une copie de sa demande en concession du tramway à traction mécanique.
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Le 16 juillet 1894, M. Edmond Coignet demande au maire d'Asnières s'il le juge utile de réunir ses collègues des communes voisines pour exposer son projet.
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Le projet Coignet
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En 1896 la Cie des Tramways Mécaniques des Environs de Paris Nord-Ouest parisien (T.M.E.P.) propose un projet de ligne de St Cloud—St Denis-Caserne avec sectionnement éventuel à la place Voltaire à Asnières.
Détail du projet des T.M.E.P.

Le 5 février 1896 le Ministère des Travaux Publics répond au Préfet en rappelant les dispositions proposées pour cette ligne. La voie est de 1,435 m. de largeur, et d'une longueur totale de 16,260 Km. dont 2,010 dans le département de la Seine & Oise. Elle emprunterait sur 3,304 Km. le sol de la route nationale n°187 qui devrait par la suite être concédée par l'État.
L'entreprise a pour objet de relier les communes de St Cloud, Suresnes, Puteaux, Courbevoie, Asnières, St Ouen et St Denis et les mettre en communication avec les diverse lignes qui rayonnent du centre de Paris vers la périphérie.
Les ingénieurs des Départements de la Seine et de la Seine & Oise admettent que le projet coûtera 120 000 F. par kilomètre soit 1 950 000 F. pour la ligne entière. Ils évaluent les recettes à 326 000 F. soit en moyenne 20 000 F. par kilomètre et les frais d'exploitation à 70 % des recettes brutes.
Le ministère fait remarquer qu'il serait bon de consulter les Conseils Généraux de la Seine et de la Seine & Oise afin de s'enquérir s'ils ont l'intention de demander à l'État la concession de la ligne avec faculté de rétrocession et il autorise la mise à l'enquête d'utilité publique en informant le Préfet de Seine & Oise.
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Le 12 mars 1896, la Préfecture du Département de la Seine arrête : Il sera procédé à l'enquête réglementaire sur le projet présenté par M. Coignet en ce qui concerne la partie emprise sur le Département de la Seine.
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Le 16 mars 1896, Le préfet écrit au maire de Courbevoie pour lui prescrire l'ouverture de l'enquête du projet Coignet en vue de l'établissement de la ligne de tramway à traction mécanique St CloudSt Denis.
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Le 16 mars 1896, le Préfet de la Seine adresse au Maire d'Asnières la même prescription d'ouverture d'une enquête administrative sur un projet présenté par M. Coignet en vue de l'établissement d'une ligne de tramway à traction mécanique entre St Cloud-Place d'Armes et la gare de St Denis ainsi que les affiches à placarder.
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Du 17 mars au 17 avril 1896, l'affiche d'enquête d'utilité publique concernant le projet de ligne entre St Cloud (place d'Armes) et la station de chemin de fer du nord à St Denis est signée du préfet Poubelle et publiée.
L'itinéraire y est mentionné.

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Le 9 novembre 1896, le maire de Courbevoie reçoit une lettre comme quoi le vendredi 13 novembre la commission chargée de donner son avis sur le résultats se réunira à l'Hôtel de Ville de Paris.
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Deux ans plus tard M. Coignet adresse au maire d'Asnières son étonnement de ne pas avoir été invité à la réunion concernant l'enquête sur le tracé de la ligne de tramway St CloudPierrefitte.
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Le 12 juin 1896, dans sa délibération, le Conseil municipal d'Asnières émet un avis favorable d'établissement d'une ligne de tramway à traction mécanique, entre St Cloud-Place d'Armes et la gare de St Denis avec les réserves suivantes concernant le tracé à Asnières, rue St Denis Papin, rue de la Station et rue Bapst auquel le Conseil municipal veut substituer celui par l'avenue de Courbevoie sans crochet, ni détour (celui qui sera réalisé).
En ce qui concerne les tarifs, le Conseil propose qu'ils soient de stations à stations et non pas par kilomètres et donne pour exemple de la gare d'Asnières à la place Voltaire 10 centimes en 1ère classe et 5 centimes en 2ème classe. Il propose en outre l'édification d'un abri entre les deux voûtes. 
Le Conseil
municipal d'Asnières vote le principe de la subvention à condition qu'elle ne dépasse pas celle qui est accordée à l'entreprise faisant le service entre la gare et la place Voltaire.

La délibération du 12 juin 1896 du Conseil municipal d'Asnières dans laquelle le Conseil émet un avis favorable à l'établissement du tramway mais n'est pas favorable au tracé par la rue Denis Papin, place de la Station qui entraverait une gêne considérable à la circulation. 
Il émet le vœu que :

  • les tarifs, soient établis de station à station et non pas au kilomètre, 
  • qu'il y ait un tarif pour les travailleurs, 
  • que le prix entre les places Voltaire et de la station soit de 10 centimes en première classe et 5 centimes en seconde.

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Détail du tracé de l'avenue de Courbevoie à la gare (rue de la station) qui ne sera finalement pas retenu.


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Le 9 novembre 1896, Le préfet écrit au maire d'Asnières pour le prier d'assister à la Commission chargée de donner son avis sur l'enquête relative à l'établissement d'un ligne de tramway entre St Cloud et St Denis qui se réunira vendredi 13 novembre à l'Hôtel de Ville.
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La Commission sur l'enquête se réunira le 13 novembre 1896 dans la salle des Commissions du secrétariat général.
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Détail du tracé primitif dans Asnières incluant une courbe de 23 m. de rayon (ce qui est très faible) puis une de 27 m. et enfin un raccordement par une courbe de 30 m. à la ligne MadeleineAsnières voie qu'il emprunte jusqu'à la rue Bapst. Ce tracé on l'a vu entraîne les réserves du Conseil municipal d'Asnières. 
La voie est constituée de rail Vignole sur traverses en bois pour les parties en accotement et en rail Broca pour les parties aménagées en chaussée.
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Dans l'extrait du bulletin municipal d'Asnières du 23 décembre 1896, concernant le projet de réseau complémentaire de tramway du Département de la Seine, le tracé de la ligne St CloudPierrefitte est décrit : "Il partirait de la place d'Armes à St Cloud ; longerait la Seine jusqu'au pont de Neuilly, en desservant les communes de Suresnes, Puteaux ; traverserait les centres habités de Courbevoie et d'Asnières, suivrait dans Gennevilliers le chemin des Grésillons, passerait la Seine au Pont de St Ouen, longerait la Seine jusqu'aux ponts suspendus de l'Ile St Denis, traverserait St Denis en passant devant la gare du chemin de fer et suivrait la route nationale n°1 jusqu'à Pierrefitte".
Dans sa séance du 23 mars 1896, le Conseil général a approuvé le projet.

  
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Le 4 janvier 1897, M. Coignet soumet au Préfet du Département de la Seine les dossiers des modifications demandées par la Commission d'enquête au tracé du tramway St CloudPierrefitte. Ce modifications portent sur le tracé :
- dans Courbevoie
- Asnières
- entre la gare de St Denis et Pierrefitte, cette dernière partie ne constituant pas une modification mais un prolongement du tracé primitif. M. Coignet émet des réserves en ce qui concerne la traversée de Courbevoie où il y aura peut-être lieu de modifier le profil en long de la rue des Épines sur 48, 75 m. de façon à remplacer des rampes de 0,006 m. et 0,102 m. par une rampe uniforme de 0,053 m par mètre.
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Le 11 janvier 1897, le président du conseil d'administration des T.P.D.S. demande que la voie de service entre les places Voltaire et de la station soit exécutée le plus rapidement possible afin d'améliorer l'exploitation de la ligne de Colombes. La subvention annuelle est fixée à 1000 Francs par an.
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Le 26 janvier 1897, la Préfecture de la Seine, vu le projet des modifications présenté par M. Coignet arrête : Il sera procédé à l'enquête réglementaire sur les modifications et le prolongement du tracé jusqu'à Pierrefitte.
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Le 30 janvier 1897, le préfet de la Seine adresse, par ampliation aux maires de Courbevoie et d'Asnières, l'ouverture d'une enquête complémentaire sur les diverses modifications du tracé de la ligne projetée entre  St Cloud et St Denis et en décrit le détail :
  • dans Courbevoie, emprunt des rues des Épines, St Pierre et St Denis au lieu des rues Victor Hugo et St Denis
  • à Asnières emprunt du G.C. 9 (ancienne R.D. 7) au lieu des rues Denis Papin et de la Station
  • dans le prolongement de la ligne projetée jusqu'à Pierrefitte, emprunt de la RN 1.

Il lui adresse en même temps le dossier et les affiches de l'enquête ouverte du 1er février au 4 mars 1897.
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Le tracé primitif s'en trouve donc changé. 
Enquête complémentaire du 1er février au 4 mars 1897.
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Le 1er février 1897, le Préfet de la Seine écrit au maire d'Asnières qui lui émettait un avis favorable à ce que les T.P.D.S. installent une voie de service rue Bapst et rue St Denis afin de relier la ligne de tramway de GennevilliersMadeleine à celle de St CloudAsnières place Voltaire à condition qu'il y ait un service voyageurs. Ce raccordement permettrait aux tramways d'accéder au dépôt d'Asnières situé rue de Paris près de la place Voltaire. Le préfet informe le maire que cette condition n'est pas réalisable à bref délai puisque soumise à enquête d'intérêt public et ensuite autorisée par décret. Il invite par conséquent le maire à réunir son conseil pour statuer sur cette situation sachant que les ingénieurs du contrôle, dans un nouveau rapport estiment que les T.P.D.S. pourront s'entendre avec le concessionnaire de la ligne St Cloud—Pierrefitte.
Le 1er février 1897, l'affiche de l'enquête complémentaire sur les modifications du tracé.
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Le 18 février 1897, le Préfet adresse au maire de Courbevoie les modifications à apporter au tracé dans sa commune et précise que le Concessionnaire M. Coignet souhaite que l'augmentation des dépenses induites soient prisent en charge par la ville et lui adresse une copie de la lettre du concessionnaire.
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Le 19 février 1897, Le maire de Courbevoie répond à M. Coignet et lui demande le montant de ces dépenses avant de le soumettre au Conseil municipal.
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Le 23 février 1897, M. Coignet répond au maire de Courbevoie sa demande de prise en charge des travaux induits par les modifications du tracé, à savoir la réfection de le chaussée, la modification des trottoirs, etc. et préconise que l'agent voyer de ce secteur établisse lui-même le devis des travaux.
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Document non daté mais contemporain, concernant le changement de tracé dans Courbevoie et certains aménagements comme la fréquence ramenée à la demi-heure ou le vestibulage des motrices à l'avant pour éviter le danger de tomber ou encore l'établissement de la voie ferrée au milieu de la chaussée sur toute la longueur de la rue St Denis et non en accotement ce qui serait dangereux pour les riverains sans oublier l'augmentation des voies de garage.
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Le 5 mars 1897, l'agent voyer prend acte dans son rapport de la modification adoptée par la commission d'enquête. Le tracé proposé donne satisfaction à l'exception des voies dont la disposition en accotement parait défectueuse, ne laissant que peu de place entre la caisse des véhicules et les murs des immeubles, aussi propose-t-il de placer la voie dans l'axe de la chaussée comme dans la Grande Rue où aucune réclamation n'a été enregistrée. Ceci constitue une réserve.
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Dans sa délibération du12 mars 1897 le conseil municipal ayant eu satisfaction sur la rectification du tracé que ce dernier avait proposé est favorable au projet à l'exclusion de la voie en accotement dans l'avenue de Courbevoie et propose son report dans l'axe de la chaussée.

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Le 28 juin 1897, le Préfet de a Seine annonce au maire de Courbevoie que la commission se réunira le 2 juillet prochain pour examiner les résultats de l'enquête.
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Le 30 juin 1897, la commune d'Asnières rappelle la Cie des T.P.D.S. à l'ordre concernant le solde à payer de 87 tonnes de fers livrés pour le tramway et pour lesquels la Cie doit s'acquitter à l'octroi de la place Voltaire.
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On apprend dans la réponse de la Cie que ces rails étaient destinés à la voie de service établie entre le boulevard Voltaire et la place de la Station. Alors que la commune considère qu'il s'agit d'un service local, la prétend le contraire.
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Le 5 juillet 1897 le préfet adresse au maire d'Asnières la décision prise par la Commission d'enquête concernant les tarifs proposés par le concessionnaire. Il s'agit des tarifs applicables au voyageurs, enfants et chiens transportés d'après le nombre de kilomètres à parcourir. En dessous de deux kilomètres la distance sera facturée pour deux kilomètres pour les voyageurs et trois pour les marchandises. Les bagages de plus de 20 Kg seront également facturés.

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Le 5 juillet 1897, le Conseil municipal de Courbevoie évoque les travaux aux alentours de l'église St Pierre. La modification demandée s'avérant onéreuse le tracé par la rue de l'église et St Pierre par suite de la démolition d'un immeuble serait réalisable mais demande à ce que le concessionnaire les fasse à ses frais.
D'autre part en accord avec Asnières le Conseil a rejeté la voie en accotement rue St Denis pour la posée au milieu de la chaussée.
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Extrait du registre des délibérations du Conseil municipal de Pierrefitte, séance du 6 juillet 1897.
Le Conseil, se référant à la délibération du 16 juin 1897, vu la lettre de M. Edmond Coignet en date du 30 juin, lettre dans laquelle, il déclare accepter tout ce qui dans la délibération sus-visée a trait à la subvention proposée par la Commune de Pierrefitte à l'œuvre du tramway de Saint Cloud à Pierrefitte (extrémité nord) ainsi qu'au trajet de la ligne à construire dont la partie qui intéresse spécialement les habitants de Pierrefitte.
Confiant dans la sollicitude et dans la vigilance des pouvoirs publics ainsi que du Conseil général ;
Considérant :
- que les intérêts des différentes communes qui seront desservies par le tramway à établir de Saint Cloud à Pierrefitte seront suffisamment sauvegardés par le cahier des charges qui sera imposé à M. Coignet, futur concessionnaire dudit tramway, en ce qui concerne notamment le trajet général de la ligne à construire, le nombre des trains, l'horaire, le matériel et surtout le tarif des places ;
- que dès lors le traité définitif à intervenir entre la commune de Pierrefitte et de M. Edmond Coignet, pour le cas où ce dernier serait déclaré concessionnaire dudit tramway ne doit viser que sur la contribution financière de la Commune de Pierrefitte sous forme de subvention ou de garantie d'intérêts, ainsi que le trajet de la ligne à construire en ce qui concerne d'une manière spéciale ladite commune de Pierrefitte ;
- que dans ces conditions le Conseil doit maintenir dans la présente délibération, tout ce qui, dans celle du 16 juin dernier concernait la contribution financière de la commune de Pierrefitte à l'œuvre du tramway de Saint Cloud à Pierrefitte, en reproduisant, mais en modifiant et restreignant en tant que de besoin le texte de ladite délibération,
Délibère.
- Le Conseil est à nouveau d'avis d'accorder à M. Edmond Coignet ou à la société qu'il fondera pour la construction et l'exploitation du tramway projeté une subvention annelle qui sera comme une sorte de garantie d'intérêts sur les bases suivantes :
- soit 2500 Francs pendant 20 ans et ensuite 2000 F. pendant dix autres années.
L'échelle décroissante proposée par M. Coignet, par la lettre sus-datée, étant acceptée par la commune de Pierrefitte, cette dernière aurait à payer annuellement à M. Coignet ou à sa société pendant les 20 premières années :
   - 2500 F, tant que la recette brute kilométrique de la ligne entière serait inférieure à 18 000 F.
   - 1700 F, quand la même recette serait comprise entre 18 et 19 000 F.
   - 1000 F. quand elle serait comprise entre 19 et 20 000 F.
Pour les dix dernières années, l'application de la même échelle décroissante donnerait les résultats suivants :
   - 2000 F quand la recette brute kilométrique serait inférieure à 18 000 F.
   - 1300 F. quand elle serait comprise entre 18 et 19 000 F.
   - 700 F. quand elle serait comprise entre 19 et 20 000 F.
Cette subvention à titre de quasi garantie d'intérêts soit de 2500, soit de 2 000 F. cessera d'être payée dès que la recette brute kilométrique de la ligne Saint Cloud—Pierrefitte atteindra 20 000 F.
Cette subvention est consentie aux conditions suivantes qui devront être inscrites dans le traité  définitif à intervenir une fois la concession octroyée :

Le Conseil décide, en outre, que par les soins de M. le Maire, copie de la présente délibération sera transmise à M. Coignet qui sera invité dans la lettre d'envoi à rectifier d'une manière formelle dans le plus bref délai l'acceptation de principe formulée par lui en sa lettre du 30 juin 1897.
Signé le Maire de Pierrefitte.

Archives municipales d'Épinay


Le 30 juin 1898 une lettre de MM. Edmond Coignet, Léon Francq et Paul Grosselin nous apprend que la concession de la ligne St CloudPierrefitte a été demandée en 1894 par M. Coignet agissant pour le groupe Coignet, Francq, Grosselin au ministre des Travaux Publics pour la partie de St Cloud à St Denis. L'État a demandé au département de la Seine de procéder aux enquêtes et de se prononcer sur la rétrocession non pas à un rétrocessionnaire à choisir mais à M. Edmond Coignet agissant pour le groupe susnommé.
Dans le département de la Seine, satisfaction avait été donnée au conseil d'arrondissement, aux communes et à l'administration et suite à la décision ministérielle du 5 février 1896, la Commission a accepté M. Coignet comme rétrocessionnaire de la ligne de
Pierrefitte à St Cloud.


Archives municipales d'Asnières - Archives municipales de Courbevoie

En annexe est jointe la lettre du ministre des Travaux Publics adressée au Préfet.
Le 2 Juillet 1898, P&B Durand annoncent au maire d'Asnières qu'ils envoient aux membres du Conseil général de la Seine leur candidature comme concessionnaire de la ligne St Cloud
Pierrefitte faisant partie au groupe K et qu'ils ne demandent aucune subvention à la commune. Ils adressent par ailleurs leurs références en la matière.
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Le 4 juillet 1898 P & B Durand se proposent comme concessionnaire des groupes E & K :

en argumentant que ces trois lignes sont reliées entre elles, formant ainsi un réseau. Ils proposent des tarifs très réduits pour les correspondances ce qui offre un énorme avantage pour les populations desservies de la banlieue Ouest et du Nord-Ouest en leur offrant ainsi une ligne de pénétration dans Paris. Ils soumettent leurs références nationales à la Commission mixte des tramways du Conseil général.
Réseaux de Brest, Cherbourg, Grenoble, Angoulême & extensions, Perpignan (urbain et Perpignan à la mer), etc. (exploitation de chemins de fer d'intérêt local).
P & B Durand construisent et exploitent leurs propres lignes et s'engagent à n'employer que du personnel et du matériel français.

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Le 5 juillet 1898 MM. Coignet, Francq et Grosselin des Tramways Mécaniques des Environs de Paris (T.M.E.P.) s'étonnent qu'un autre concessionnaire se soit porté candidat à la dernière heure pour la concession des lignes des groupes K & E et rappellent que s'ils avaient proposé seulement celles du groupe K s'était pour ne pas disputer le fruit des efforts et des frais faits par d'autres que les T.M.E.P. Que si le Conseil général entend constituer un réseau avec l'ensemble de ces deux groupes les T.M.E.P., ils se portent bien évidemment candidat pour cette combinaison qui aura pour effet d'améliorer les deux lignes transversales à faible trafic et demandent en conséquence la concession du tramway de Puteaux à St Philippe du Roule.
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Le Conseil attendu que ... etc. et que l'Exposition Universelle de 1900 approche demande à M. le Ministre des Travaux Publics que la concession soit attribuée aux premiers requérants MM. Coignet, Francq et Grosselin.
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Le maire de Courbevoie invite le maire d'Asnières à une réunion d'information concernant un nouveau concessionnaire du tramway St CloudPierrefitte.
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Le 2 juillet 1898, la des Voies ferrées de la banlieue de Paris requiert auprès du maire de Courbevoie un avis favorable du Conseil municipal pour le projet présenté et est disposée pour tous renseignements sur ledit projet.
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Le 5 juillet 1898, même lettre que celle envoyée le 5 juillet au Préfet de la Seine.
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Délibération non datée mais contemporain. Le Conseil municipal de Courbevoie a décidé :
  • d'appeler les Conseillers généraux des départements de la Seine et de la Seine & Oise à se prononcer au sujet du projet présenté par M. Coignet en vue d'une concession au département avec faculté de rétrocession,
  • d'autoriser l'enquête.
    Attendu que ... etc. et vu l'approche de l'Exposition Universelle, le Conseil prie instamment le Ministre des Travaux Publics de prendre la détermination de concéder aux premiers demandeurs la ligne de tramway visée par sa lettre du 5 février 1896.
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Le 29 juillet 1898,  les membres présents au Conseil municipal de Suresnes, vu sa délibération du 8 juin 1896, portant avis favorable sur le projet de tramway de St Denis à St Cloud présenté par M. Coignet. Considérant que la commune de Suresnes traversée par ce tramway a le plus grand intérêt à ce qu'il soit promptement exécuté. Renouvelle sa délibération du 8 juin 1896 et demande que l'autorité supérieure hâte les formalités nécessaires à l'ouverture du tramway dont il s'agit.
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Le 29 juillet 1898, brouillon de lettre adressée à M Coignet, le priant d'assister à une réunion incluant les dix maires des communes traversées par le tramway auxquels s'ajoutent MM. les Conseillers généraux de St Cloud, de Suresnes, Bois-Colombes pour Courbevoie, d'Asnières, de St Ouen, de St Denis et Pierrefitte. Cette réunion a pour objet d'étudier ensemble les mesures à prendre pour la prompte exécution de ce projet et aussi les propositions des MM. P & B Durand concessionnaires présentés par le Conseil général. Cette dernière phrase étant barrée.
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Le 29 juillet 1898, renouvellement de la délibération du 8 juin 1896.
Le 8 juin 1896, le Conseil municipal de Suresnes , vu sa délibération portant avis favorable sur le projet de tramway de de Saint Denis à Saint Cloud présenté par M. Coignet,
- considérant que la Commune de Suresnes traversée par ce tramway a le plus grand intérêt à ce qu'il soit promptement exécuté,
- renouvelle sa délibération du 8 juin 1896 et demande que l'autorité supérieure hâte les formalités nécessaires à l'ouverture du tramway dont il s'agit.
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Le 22 août 1898, le maire de Puteaux envoie à son collègue de Courbevoie la délibération du 11 août 1898 dans laquelle est émis le vœu au sujet du tramway de St Cloud à Pierrefitte. 
Le Conseil considérant qu'il est de toute utilité d'assurer à la ville de Puteaux ses communications avec les communes avoisinantes et avec la ville de Paris, au moyen de transport rapide et à bon marché.
Considérant que le Conseil général de la Seine a adopté après études, plusieurs projets d'exécution de lignes de tramway de pénétration qui ont pour but de faciliter les communications des villes entre elles.

Émet le vœu que les formalités administratives soient activement remplies et que M. le Ministre des Travaux Publics ratifie dans le plus bref délai possible le projet d'exécution de la ligne St Cloud—Pierrefitte tel qu'il a été adopté par l'assemblée départementale dans sa séance du 7 juillet 1898.
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Le 1er août 1898, P & B Durand écrivent aux maires d'Asnières et de Courbevoie pour les informer de leur candidature aux conditions acceptées dans leur intégralité y compris dans la durée de la concession. Ils insistent sur l'amélioration qu'ils apportent au cahier des charges concernant les tarifs à percevoir en détaillant les modalités. Ils rajoutent que la concession des deux groupes leur permettrait d'exploiter les lignes électriques et joignent une copie de lettres adressées au Conseil général de la Seine avec leurs références techniques et commerciales.

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Le 2 août 1898 le maire de Suresnes en voyage ne pourra pas assister à l'assemblée relative au projet de tramway de St Coud à Pierrefitte et joint un extrait de la délibération du conseil municipal de Suresnes dans lequel est émis le vœu de l'exécution du projet.
Archives municipales de Courbevoie

Le maire de Courbevoie publie un projet de délibération concernant le tramway de St Cloud à Pierrefitte considérant qu'il y a nécessité d'avoir une moyen de transport avec les villes voisines, ainsi qu'une pénétration dans Paris. Il souhaite qu'une solution équitable et économique intervienne dans les plus brefs délais.
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De même le maire de Puteaux et son Conseil municipal adresse au maire d'Asnières le vœu qu'ils émettent, à savoir que les formalités administratives soient dûment remplies et que M le ministre des Travaux Publics en ratifient le projet d'exécution dans les plus brefs délais pour la ligne St CloudPierrefitte.
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Notes :
  • 1  Paul Gallotti était le promoteur du tramway Montmorency—Enghien—St Gratien Voir Le tramway Montmorency—Enghien—St Gratien (ligne 69 des tramways parisiens). C'était également le promoteur du chemin de fer Decauville de l'Exposition Universelle de 1889 pour lequel il était titulaire de la Mention Honorable
  • 2 Future ligne DA Colombes—Madeleine des T.P.D.S. puis ligne 45 Madeleine—Asnières-Bourguignons de la S.T.C.R.P.
  • 3 Il s'agit du pont de Clichy construit en 1874 par Beaulieu et Fontages qui débouchait en face de la place Voltaire. Ce pont a disparu et remplacé par l'actuel construit en 1973-74.
  • 4 M. Léon Francq n'était pas à cette époque fixé sur le tracé de ces lignes dont certaines ne virent jamais le jour, entre autres de Houilles au Pecq par Montesson et Enghien. St Denis, St Ouen fut concédé au Tramways Nord Parisiens (Enghien—Trinité ) lors de l'abandon de la section Enghien St Gratien en 1909, future ligne 54 de la S.T.C.R.P.

Sources :

  • Archives municipales d'Asnières
  • Archives municipales de Courbevoie
  • Archives de la RATP
  • Cent ans de transports en commun dans la Région Parisienne Tomes 1 à 4 - Louis Lagarrigue - 1956
  • Les tramways parisiens 2è Édition - Jean Robert - 1959.

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