Mémoire de la ligne
La ligne Bezons-Quai—Porte Champerret - ligne 64 - 1/4
Marc André Dubout
Quelques chiffres 10,5 Km. T.M.E.P.
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La ligne 64 au gré des archives
Le
13 septembre 1900, la préfecture de la Seine émet un document concernant
le projet relatif à l'établissement d'une ligne de tramway entre Colombes
et Argenteuil,
vu le rapport de l'ingénieur du contrôle des tramways,
vu l'avis de la Commission administrative des tramways en date du 25 juin
1900,
vu la circulaire de M. le Ministre des Travaux Publics en date du 9 octobre
1899.
Arrête :
En conséquence les pièces du projet seront déposées aux mairies d'Asnières,
de Colombes, de Courbevoie et de Gennevilliers pour être tenues à la
disposition du public pendant un mois à partir du 15 septembre 1900. Il sera
ouvert au même lieu un registre sur lequel les intéressés pourront
consigner leurs observations. Des Procès verbaux constateront l'ouverture et la
clôture de ce registre.
Les Conseillers municipaux des communes traversées seront appelés à
délibérer et à émettre un avis.
Composition des membres de la Commission, etc.
Archives municipales de Courbevoie
Le
15 octobre 1900, l'affiche d'enquête d'utilité publique est publiée.
Archives municipales de Courbevoie
Le
15 novembre 1900, Le Directeur des Affaires départementales de la
Préfecture de la Seine demande au maire de Courbevoie de lui transmettre le
dossier d'U.P.
Archives municipales de Courbevoie
Le
17 décembre 1900, extrait du procès-verbal de la Commission de
Voirie qui dans sa séance du 6 novembre déclarait : "Ce tramway
doit emprunter sur le territoire de Courbevoie, la ligne de tramway de
Maisons-Laffitte.
À l'enquête, une seule observation pour la garantie de ses conduites a
été présentée par la Cie des Eaux de la Banlieue et la
Commission donne un avis favorable".
Archives municipales de Courbevoie
Le
24 janvier 1901, La Commission chargée de donner son avis sur les
résultats de l'enquête relative au projet d'établissement d'une ligne de
tramway entre Colombes et Argenteuil se réunira le lundi 28 janvier 1901 à
l'Hôtel de ville de Paris dans la salle des commissions de la Direction
des Affaires départementales.
Cette convocation est adressée au maire de Courbevoie
Archives municipales de Courbevoie
Du temps de la S.T.C.R.P.
Année 1921
Le
12 mai 1921, la S.T.C.R.P. prévoit un projet de modification de la ligne de
tramway n° 64 et la création d'une ligne d'autobus. La compagnie est
d'accord pour reconnaître qu'il
y aurait lieu de modifier le tracé de la ligne 64 et de la raccorder avec la
ligne 40 et lui donner comme terminus la gare d'Argenteuil.
Deux remarques :
Le terminus d'Argenteuil est inexistant et il y a lieu de prévoir l'installation d'une boucle ou d'un triangle.
Le trafic de la ligne 64 modifié devra être doublé en fréquence entre la Mairie de Colombes et la Porte Champerret :
départ de Champerret toute les 15' pour Argenteuil
départ de Champerret toute les 15' pour Colombes
d'où un passage toutes les 7' 1/2 dans la partie de la ligne où le trafic sera intense.
En ce qui concerne la ligne d'autobus, l'exploitation ne pourra qu'être déficitaire, pour le manque d'affluence et parce que l'élévation de tarifs éloignera les voyageurs qui dans cette région sont de condition modeste.
Conclusions :
prolonger la ligne 64 jusqu'à la gare d'Argenteuil et à titre d'essai,
envisager un service d'autobus entre la gare d'Argenteuil et le Grand
Cerf de Bezons avec prolongement de cette ligne jusqu'au Cygne d'Enghien les
dimanches.
Archives de la
RATP
Les années 1922 & 1923, dans le détail, concernent la ligne 64 bis qui a été créée le 2 janvier 1923.
Année 1923
Le
26 décembre 1923, le Conseil général délibère sur le prolongement des
lignes de tramways 35 & 64 à Argenteuil, M. Bonal, Conseiller général de
la Seine en est le rapporteur.
Est prescrit le prolongement de la ligne 35 Courbevoie—La
Jatte—Madeleine jusqu'à Argenteuil terminus de la ligne 40, etc. lire les
vignettes (description de l'itinéraire, tarifs, avis favorable de l'Ingénieur
en chef des Voies Ferrées d'Intérêt Local (V.F.I.L.).
Archives de la
RATP
Le
27 décembre 1923, idem.
Archives de la
RATP
Le
27 décembre 1923, article sur le prolongement des lignes 35 & 64
jusqu'à Argenteuil-Gare
Archives de la
RATP
Le
27 décembre 1923, document administratif sans intérêt.
Archives de la
RATP
Année 1924
Le
23 mai 1924, le Président au Conseil d'Administration, Administrateur
délégué, M. Mariage écrit au Préfet de Police pour l'informer que la
compagnie va procéder à la construction de 100 attelages type AS1 et sur
quelles lignes la compagnie compte les exploiter.
Sur le groupe des lignes 62, 63, & 64, les fréquentes et importantes
surcharges qui se produisent avec le matériel exigu actuel, nuisent au bon
ordre et à la recette.
La compagnie a l'intention de retirer les remorques N.M.L. et de les remplacer,
en attendant celles prévues dans la lettre n°131 du 25 avril 1924 par des
attelages C.G.O. type A, à 57 places.
La capacité des trains ainsi formés sera de 100 places soit en
augmentation de 13 places sur ceux circulant actuellement.
En raison de l'accroissement du nombre des places de 2ème classe qui
produirait une diminution du pourcentage déjà très faible (13,79 %), des 1ère
par rapport aux 2ème et par conséquent un déclassement de
voyageurs et une partie des recettes pour le département, toutes les places
assises de la motrice seraient considérées comme 1ère classe,
celles debout restantes comme 2ème classe et la répartition dans
les trains est ainsi donnée :
Le pourcentage de 1ère
étant de de 24 %, n'atteint pas la proportion maximum (33/36) prévue par le
cahier des charges de l'ex-réseau Nord et par conséquent les usagers, en
disposant de places plus nombreuses par train, ne seront pas lésés par cette
mesure.
L'administrateur demande l'autorisation au Préfet de Police.
Archives de la
RATP
Le
28 mai 1924, le Président au Conseil d'Administration, Administrateur
délégué, M. Mariage écrit au Préfet de Police au sujet du prolongement de
la ligne 35 Courbevoie—Jatte—Madeleine jusqu'à Colombes-Mairie par emprunt
des voies de la ligne 64 Bezons-Quai—Colombes—Porte Champerret, prescrit lors
de la délibération du 11 juillet 1923 et notifié par M. le Préfet le 14
août.
Postérieurement une nouvelle délibération du Conseil général en date du 26
décembre a décidé le prolongement jusqu'à Argenteuil-Gare par l'emprunt des
voies des lignes 64 & 40.
En raison de la surélévation du boulevard Valmy préconisé par les Ponts
& Chaussées en vue de la mettre à l'abri des inondations, l'exécution de
ces travaux pourraient commencer dans un délai assez long.
La compagnie a pris les dispositions nécessaires pour être en mesure de
réaliser le prolongement de la ligne 35 à la Mairie de Colombes à
partir du 16 juin 1924 et attend l'accord notifié du Préfet.
Le nouveau service conservera l'indice 35 et prendra la dénomination "Colombes-Mairie—Courbevoie-La
Jatte—Madeleine" et sera desservi par 12 voitures à une fréquence
approximative de 7'30 entre Courbevoie-La Jatte et Madeleine et de 15' sur le
nouveau parcours.
Par ailleurs, ce prolongement reliant la localité de Colombes au centre de
Paris, l'Administrateur demande la suppression de la ligne 64bis
Colombes-Mairie—Porte de Neuilly, à titre d'essai conformément à une
délibération du Conseil général de la Seine en date du 13 juillet 1921.
Ce service qui comporte chaque jour quatre départs : deux de la mairie de
Colombes, le matin à 8h et 8h35 et deux de la Porte de Neuilly, le soir entre
18h10 et 18h30, n'a qu'un nombre très restreint d'usagers.
Pour les mois de janvier, février et mars 1924, la recette effectuée n'a pas
dépassé 1,10 kilomètre/voyageurs et le déficit ne justifie pas le maintien
de ce service.
Archives de la
RATP
Service
de la ligne 64bis Colombes-Mairie—Porte de Neuilly, personnel,
matériel.
Archives de la RATP
Le 7 juillet 1924, le Directeur général de l'Exploitation et des Services Techniques demande au Préfet diverses autorisations :
Assurer un service 62bis entre La Garenne-Charlebourg et la Porte de Neuilly par l'emprunt du parcours actuel de
la
ligne 62 lors de la déviation de cette dernière par le boulevard
National à la Garenne-Colombes, le boulevard de la Mission Marchand à
Courbevoie, de l'avenue du Havre à Puteaux et des voies de la ligne 58.
un nouvel horaire a été établi.
prolonger la ligne 35 Courbevoie-La Jatte et Madeleine et suppression du 64bis Colombes-Mairie—Porte de Neuilly.
Archives de la RATP
Le 16 juillet 1924, Le Préfet de Police écrit à M. l'Ingénieur du Contrôle des V.F.I.L. reprenant les points précédents et l'invitant à transmettre son autorisation à titre provisoire et d'essai à la S.T.C.R.P. pour :
dévier à partir de l'embranchement de la Garenne-Charlebourg, la ligne 62 Maisons-Laffitte—Porte de Neuilly par le boulevard de la Mission Marchand à Courbevoie, place et avenue de la Défense et l'avenue de Neuilly sous les réserves suivantes :
Les jours de réunions des Jeux Olympiques qui auront lieu à Colombes pendant le mois de juillet courant le service de la ligne 62 sera assuré suivant l'ancien tracé par la Jatte afin de permettre l'organisation de services spéciaux entre la Porte Maillot et la Garenne-Charlebourg.
Toutes mesures devront être prises d'accord avec le Service du Contrôle pour ménager dans le plus court délai possible et en tout cas avant le 1er octobre prochain, des chaînes avec abris destinés spécialement aux voyageurs de la ligne 62 au terminus de la Porte de Neuilly.
Un service de navettes sera organisé entre la Jatte et la Porte de Neuilly dans les conditions indiquées ci-dessous
supprimer le service 64bis Colombes-Mairie—Porte de Neuilly sous réserve qu'un service de navettes avec intervalle minimum de 30' entre les départs soit effectué entre la Jatte et la Porte de Neuilly de 8 heures à 18 heures, c'est à dire pendant toute la période de la journée pour laquelle le service 62bis n'aura pas lieu
Prolonger la ligne 35 sous réserve qu'un service minimum avec départs toutes les 15' sera maintenu entre le terminus intermédiaire de la Jatte et la Madeleine ; ce service pouvant d'ailleurs être développé si les besoins du trafic l'exige.
Archives de la RATP
Le
1er août 1924, une circulaire de la Direction de l'Exploitation
Commerciale annonce la suppression du service 64bis à compter
du 4 août 1924.
Ce service a été créé à titre provisoire et d'essai le 2 janvier 1923.
Archives de la
RATP
Année 1925
Le
14 janvier 1925, tableau de marche de la ligne 64.
Archives de la
RATP
Le
26 février 1925, article de journal rapportant la construction du tronçon
Bezons-Quai—Argenteuil-Gare, M. Bonnal, conseiller général et rapporteur de
la Commission.
Le Département de Seine-&-Oise a concédé par convention du 27 janvier
1914 à la Compagnie des Tramways de Paris et du Département de la Seine
(T.P.D.S.), les voies ferrées d'intérêt local de Saint Germain-en-Laye à
Maisons-Laffitte et de Saint Germain-en-Laye à Argenteuil déclarées
d'utilité publique par décret du 25 avril 1914.
La convention du 20 septembre 1920 par laquelle le Département de la
Seine a racheté à la Compagnie des Tramways de Paris et du Département de la
Seine la concession des différentes lignes de tramways constituant le réseau
dit " Réseau Départemental Nord" contient , dans son article 1er
le paragraphe suivant :
"Au cas où le département de la Seine passerait avec le département de
Seine-&-Oise une nouvelle convention relativement à la construction et à
l'exploitation des voies ferrées d'intérêt local de Saint Germain-en-Laye à
Argenteuil et de Saint Germain-en-Laye à Maisons-Laffitte, la Compagnie
déclare renoncer par avance et sans indemnité spéciale à ladite
concession".
Même si le Département de Seine-&-Oise n'a pas l'intention de
construire ces lignes il reconnaît avec celui de la Seine l'urgence de la
réalisation du tronçon de voie empruntant le chemin de Grande Communication
n° 15, depuis le point où la ligne 64 Porte Champerret—Colombes—Bezons-Quai,
où il le quitte pour se diriger vers le Pont Neuf à Argenteuil, jusqu'à la rencontre
du chemin de Grande Communication n° 15 avec la Route Nationale n°14 où l'on
rejoint le tracé de ligne de tramway n°40 Porte de Clichy—Argenteuil.
Ce tronçon de voie prévu dans le cadre de la ligne de Saint Germain-en-Laye à Argenteuil déclarée
d'utilité publique permettra l'exploitation de la navette Bezons—Argenteuil.
Convention
Le Département de Seine-&-Oise construira dans un délai de deux ans
à dater de l'approbation de la présente convention, la partie de la ligne
d'Argenteuil à Saint Germain-en-Laye définie à l'article 2 du cahier
des charges annexé au décret du 25 avril 1914, qui a pour origine le quai de
Seine (actuellement quai Voltaire) à Bezons et pour extrémité la rue
d'Enghien actuellement boulevard Maurice Bertaux à Argenteuil, etc.
La construction devra être conforme aux article 4 à 10 bis et 11 du cahier
des charges c'est à dire s'appliquant à l'établissement des tramways.
Le Département de Seine-&-Oise concédera à celui de la Seine qui
exploite cette partie de ligne à ses risques et périls. La livraison de la
ligne fera l'objet d'un procès verbal de réception définitive dressé par
une Commission spéciale nommée par le Préfet de Seine-&-Oise.
Archives de la
RATP
Le 16 décembre 1925, le chef du Mouvement du groupe Nord écrit au maire de Colombes pour l'informer que suite à sa demande :
un attelage a été ajouté à partir du 12 décembre 1925, au train passant à 13h30 à Colombes-Mairie à destination de la Porte Champerret,
une surveillance spéciale a été appliquée en vue que les machinistes respectent le règlement pour ce qui concerne les arrêts,
des instructions ont été données pour qu'au cours des manœuvres
d'attelage, l'obstruction du débouché de la rue du Bournard soit
réduite au minimum.
Archives de la
RATP
Le
17 décembre 1925, ce document relatif au raccordement par le boulevard de
Valmy des voies des lignes 64 et 40.
Le Conseil général,
- vu le mémoire n°570 de M. le Préfet de la Seine en date du 24 novembre
1923, relatif à l'établissement d'une double voie boulevard de Valmy, à
Colombes, entre le boulevard d'Achères et l'avenue d'Argenteuil, pour le
raccordement des voies des lignes 64 et 40, en vue du prolongement de la ligne
35 jusqu'à Argenteuil
Sur le rapport présenté par M. Bonal au nom de la Commission des transports en
commun,
Émet un avis favorable à l'établissement dans les conditions prévues au
projet soumis à l'enquête.
Adopté.
Archives de la
RATP
Sources :
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