Mémoire de la ligne
La ligne Épinay—Trinité - (54) - 1/15
Marc André Dubout
Épinay—Trinité
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La présente étude aborde la mémoire de ligne Épinay—Trinité à travers le temps en fonction des textes retrouvés dans les archives tant municipales que celles de la RAPT ou d'autres sources et dans l'espace en retraçant à l'aide de cartes postales le cheminement de la ligne du terminus d'Épinay à celui de la Trinité à Paris.
La ligne 54 au gré des archives
La ligne 54 au gré des archives
La ligne Épinay—Trinité construite et exploitée par la Cie des Tramways électriques Nord-parisiens a été ouverte en septembre 1900 pour la grande Exposition Universelle. Il est à noter que chaque grande exposition universelle a été le moteur pour accélérer l'ouverture ou l'aménagement des lignes de transport en commun.
Dans
son mémoire explicatif de l'avant projet du réseau Nord-Ouest, de
tramways à traction mécanique de pénétration dans Paris, MM. A. Grammont et
É. Pichon du bureau d'Étude donne le tracé projeté de la ligne.
Archives Municipales de Levallois-Perret
Les deux terminus d'Épinay (celui de 1900) à la limite d'Enghien et celui de la Trinité devant l'église.
Année 1889
Le
19 août 1889, enquête sur la traction mécanique et la modification des
voies ferrées des deux lignes de Paris à Saint Denis. Le
29 août 1889, le Préfet de la Seine adresse au Maire de Saint Denis
ampliation d'un arrêté par lequel il a prescrit l'ouverture d'une enquête en
vue de : Année
1895
Le 31 juillet 1895, prolongement à Épinay du tramway
Madeleine—Saint Denis. La
gare d'Épinay-sur-Seine des Chemins de fer du Nord ouverte en 1908 par la Cie
du Nord. Année
1896 Le
6 décembre 1896, le conseil municipal d'Épinay émet un vœu tendant au
prolongement jusqu'à Épinay d'une de ses lignes de tramways desservant la
ville de Saint Denis. Année
1897 Le
14 mai 1897, MM. Coignet, Francq et Grosselin2
écrivent au Maire d'Épinay, suite à la conférence du 9 courant pour lui
confirmer que leur groupe est disposé à renouveler sa demande de concession du
tramway mécanique de Saint Ouen à Épinay par l'adjonction, à la ligne de
Houilles à Saint Ouen qui va être prochainement déclarée d'utilité
publique, d'une ligne de Gennevilliers à la station du chemin de fer d'Épinay
par la route départementale n°9, la route nationale n°14 et le chemin de
grande communication n°34 bis. À cet effet, MM. Coignet, Francq et Grosselin
demandent que par une résolution du Conseil municipal d'Épinay, la Commune
appuie fortement le projet auprès du Préfet de la Seine, du Conseil général
et de l'État puis leur accorde une subvention annuelle de 3000 francs qui
serait suspendue au bout du délai de 20 ans, si la recette brute kilométrique
de la ligne atteint 20 000 francs par an ; enfin, donne éventuellement à ses
frais, les facilités du passage des trains dans la courbe de 30 mètres à établir
entre la rue de Paris et la rue du chemin de fer. Le
2 juin 1897, MM. Coignet, Francq et Grosselin écrivent au Maire d'Épinay pour
accuser réception de l'extrait de délibération du Conseil municipal en date
du 16 mai relativement au tramway mécanique d'Épinay à Saint Ouen. Tout en
reconnaissant l'incontestable utilité de la ligne, le Conseil n'admet en
principe qu'une subvention annuelle de 2000 Francs au lieu de 3000 demandés. Le
10 juin 1897, M. E. Cauderay3,
concessionnaire de plusieurs lignes de tramway en province et Directeur de la
Compagnie Traction Électrique écrit au Maire Épinay pour lui accusé réception
de la copie de la délibération du Conseil municipal et a la satisfaction de
l'informer que le Conseil général de la Seine à voté la mise à l'enquête
de la ligne d'Épinay-sur-Seine à Paris Chaussée d'Antin et rue Cadet
Le 21 juin 1897, Monsieur Cauderay
adresse au Maire d'Épinay copie de la lettre qu'il vient d'adresser à M. le Préfet
de la Seine pour solliciter du Conseil général la concession de la ligne de
tramways électriques à établir en Épinay-sur-Seine et Paris (Chaussée
d'Antin et sur Cadet) avec embranchements de Gennevilliers à Saint Ouen et de
la rue de Maistre à la butte Montmartre.
Le 26 juillet 1897,
MM. Coignet, Francq et Grosselin transmettent au Maire d'Épinay une copie de la
délibération du Conseil municipal de Pierrefitte dans laquelle sont exposées
les conditions de subvention proposée pour le tramway de Saint
Cloud à Pierrefitte. Extrait
du registre des délibérations du Conseil municipal de Pierrefitte, séance du
6 juillet 1897. 1.
Point de départ, mode de paiement de la subvention 2.
Trajet de la ligne à construire Le
Conseil décide, en outre, que par les soins de M. le Maire, copie de la présente
délibération sera transmise à M. Coignet qui sera invité dans la lettre
d'envoi à rectifier d'une manière formelle dans le plus bref délai
l'acceptation de principe formulée par lui en sa lettre du 30 juin 1897. Brouillon
non daté mais de la même époque où sont consignés les points à abordés :
tarifs maximum, trains ouvriers, abonnements, billets aller et retour, réduction
du quart, bagages gratuits jusqu'à 20 heures, voyageurs et marchandises, nombre
de trains minimum (12 dans chaque sens, 19 entre Épinay et Saint Ouen). Le
10 août 1897, MM. Cauderay & Renard demandent au Maire d'Épinay de
remettre leur rendez-vous du jeudi 12 août au lendemain. Le
10 août 1897, MM. Coignet, Francq et Grosselin écrivent au Maire d'Épinay lui
proposant de se présenter devant la Commission d'étude chargée du tramway.
Le 9 décembre
1897, le Ministre des Travaux publics écrit au Préfet suite au rapport de MM.
les ingénieurs et l'avant-projet présenté par M. Cauderay & Renard en vue
d'obtenir la concession d'une ligne de tramway à traction électrique, destinée
au transport des voyageurs entre Épinay et la rue de la Chaussée d'Antin à
Paris. La dite ligne comportant trois
embranchements de Saint Ouen à Gennevilliers, de
la porte Montmartre à la place Cadet et de la rue du Maistre à la Butte
Montmartre. Le
9 décembre 1897, les pièces du dossier Le
9 décembre 1897, l'itinéraire dans les communes de Saint Ouen, Paris, et les
deux embranchements de Gennevilliers à Saint Ouen et de la Butte Montmartre.
Le Préfet de la Seine, vu la pétition de la Cie des Tramways Nord (T.N.)
en vue d'obtenir l'autorisation de substituer la traction par machines à la
traction par chevaux dans l'exploitation de ses deux lignes Saint Denis—Rue
Lafayette et Saint Denis—Boulevard Haussmann (rue de Rome),
- vu le projet de modification des voies ferrées des deux lignes défini leur
sortie de Paris jusqu'à l'entré de l'agglomération proprement dite de Saint
Denis,
- vu la décision de M. le Ministre des Travaux publics en date du 19 juillet
1889 autorisant la mise à l'enquête,
- vu la loi du 11 juin 1880,
- vu le décret su 18 mai 1889,
Arrête :
Article premier. - Il sera procédé à une enquête administrative dans les
formes prescrites par le décret du 18 mai 1880 sur la demande la Cie
des Tramways Nord (T.N.) et son projet de modification des voies ferrées des
lignes Saint Denis—Rue Lafayette et Saint Denis—Boulevard Haussmann,
Art. 2. - En conséquence, un exemplaire de l'avant-projet dont il s'agit sera déposé
à la Mairie de Saint Denis, chef lieu de Canton pour y être tenu à la
disposition du public pendant un mois à partir du 31 août 1889 jusqu'au 30
septembre suivant.
Les mêmes pièces seront déposées à la Mairie de Saint Ouen à la même époque
et pendant le même temps dans cette commune.
En outre, une notice explicative sera déposée à la mairie des 8ème,
9ème, 10ème, 17ème & 18ème
arrondissements de Paris qui se trouvent traversés par les lignes de tramways
dont il s'agit.
Il sera ouvert aux mêmes lieux et pendant le même temps un registre où les
intéressés pourront consigner leurs observations.
Des procès-verbaux constateront l'ouverture et la clôture de ces registres
municipaux des communes traversées,
Art. 3. - Immédiatement après la clôture de l'enquête, toutes les pièces
seront soumises à l'examen d'une Commission
Suivent les noms des membres de la Commission.
Art. 4. - La
Commission se réunira à la Préfecture de Seine (Hôtel de Ville de Paris) sur
la convocation du Préfet.
Elle désignera son Président et son Secrétaire.
Les diverses pièces de l'enquête seront mises à sa disposition.
Elle appellera et entendra l'ingénieur en chef du Contrôle et toutes les
autres personnes qu'elle jugera utile de consulter.
Elle examinera les déclarations consignées aux registres d'enquête.
Après avoir recueilli tous les renseignements dont elle croira avoir besoin,
elle donnera son avis motivé tant sur l'utilité de l'entreprise que sur les
diverses questions qui auront été posées par l'Administration ou soulevées
au cours de l'enquête.
Art. 5. - Aussitôt que le procès verbal sera clos, le Président le
transmettra au Préfet avec le dossier de l'enquête.
Art. 6. - Ampliation du présent arrêté sera adressé à :
- à chacun de membres de la Commission,
- à l'ingénieur en chef du Contrôle des Tramways.
daté et signé du Préfet de la Seine
Archives municipales de Saint Denis
1. - la substitution de la traction mécanique à la traction par chevaux dans
l'exploitation de ses deux lignes Saint Denis—Rue Lafayette et Saint
Denis—Boulevard Haussmann (rue de Rome),
2. - la modification des voies ferrées de ces deux lignes entre Paris et Saint
Denis.
Il lui adresse en même temps un dossier des pièces destinées à être
soumises au public ainsi que des affiches à placarder dans la commune.
Au terme de cet arrêté précité, l'enquête restera ouverte su 31 août au 30
7bre suivant.
Un registre devra être ouvert à l'effet de recevoir les observations du
public.
À l'expiration du délai ci-dessus fixé, le registre sera arrêté et le résultat
de l'instruction sera soumis au Conseil municipal et transmis à la Préfecture
ainsi que tout le dossier de l'affaire en ayant soin d'y joindre copie de la délibération
qui aura été prise.
Archives municipales de Saint Denis.
Dans une délibération du 19 mai 1895, le Conseil municipal d'Épinay a demandé
que la ligne de tramway de Saint Denis—Madeleine soit prolongée jusqu'à Épinay
en suivant la route nationale n°14.
L'ingénieur ordinaire de la Direction des Affaires départementales, Bureau des
travaux publics, contrôle des tramways établi le rapport suivant.
La Compagnie des Tramways de Paris et du Département de la Seine (T.P.D.S.) a déclaré
qu'elle était disposée à établir et à exploiter ce prolongement de Saint
Denis à Épinay si la rétrocession en sa faveur de la ligne Saint Denis—
Madeleine1
était prolongée jusqu'en 1930 tandis qu'elle expire
actuellement en 1918.
Il ajoutait que dans le cas où cette offre ne serait pas acceptée, elle se
chargerait de l'exploitation de ce prolongement si la Commune d'Épinay le
construisait à ses frais.
Si la commune d'Épinay, qui ne compte que 2591 habitants, est déjà desservie
par le Chemin de fer du Nord, il est vrai que la station d'Épinay n'est pas
placée au centre de cette commune, néanmoins il paraît probable que les
recettes ne seront pas suffisantes pour couvrir les dépenses d'établissement
et d'exploitation.
La Compagnie signale d'ailleurs qu'il ne paraît pas possible de reporter la fin
de la rétrocession à 1930 pour obtenir ce prolongement.
Il semble donc que le seul moyen d'obtenir cette ligne serait que la commune d'Épinay
prenne à sa charge les frais d'établissement de cette ligne comme cela a déjà
été fait pour les tramways de Pré Saint Gervais et de Pantin.
Il pense qu'il y aurait lieu de transmettre ses observations au Conseil
municipal d'Épinay, afin qu'il examine s'il est disposé à entrer dans cette
voie.
Ce rapport est "vu et adopté" le 2 juillet 1895.
Archives municipales d'Épinay
M. le Maire propose au Conseil le renouvellement du vœu demandant le
prolongement jusqu'à Épinay d'une de ses lignes de tramways desservant la
ville de Saint Denis.
Le Conseil considérant
que les habitants de la Commune Épinay dépendant de l'arrondissement de Saint
Denis et du canton de Saint Ouen ne disposant d'aucun moyen de transport direct
en communication avec ces deux points, renouvelle les vœux antérieurs qu'une
des lignes de tramways desservant la Ville de Saint Denis soit prolongée jusqu'à
Épinay et prie Monsieur le Préfet de vouloir bien appuyer cette demande près
du conseil général, afin de relier les communications avec les chefs-lieux
d'arrondissement et de canton.
Archives municipales d'Épinay
Archives municipales d'Épinay
MM. Coignet, Francq et Grosselin expriment leurs regrets et confirment qu'après
examen des charges et risques inhérents à ces sortes d'entreprises, qu'il leur
paraît impossible de poursuivre utilement la réalisation du tramway qui intéresse
la Commune d'Épinay, si le Conseil municipal de revient pas sur sa proposition
en maintenant intégralement la subvention de 3000 Francs considérée comme
indispensable à la réussite de l'entreprise.
Archives municipales d'Épinay
Le dossier d'avant-projet de cette ligne a été adressée à M. le Préfet de
la Seine et il a été soumis à l'examen de MM. les Ingénieurs des Ponts &
Chaussées chargés du contrôle qui ont donné un avis favorable.
Ce prompt résultat est dû à l'initiative d'un Conseiller général de Saint
Ouen qui a fait adopter le projet précité.
Archives municipales d'Épinay
Il précise qu'il a joint à sa demande le dossier de l'avant projet de la ligne
dont il est question y compris ses embranchements.
Il espère que son projet donnera entière satisfaction aux besoins des
populations, qu'il lui réservera sa bienveillance et l'appuiera dans les démarches
nécessaires pour que le Conseil général soit appeler à statuer sur
le dit projet dans sa prochaine cession.
Archives municipales d'Épinay
Archives municipales d'Épinay
Le Conseil, se référant à la délibération du 16 juin 1897, vu la lettre de
M. Edmond Coignet en date du 30 juin, lettre dans laquelle, il déclare accepter
tout ce qui dans la délibération sus-visée a trait à la subvention proposée
par la Commune de Pierrefitte à l'œuvre du tramway de Saint Cloud à
Pierrefitte (extrémité nord) ainsi qu'au trajet de la ligne à construire dont
la partie qui intéresse spécialement les habitants de Pierrefitte.
Confiant dans la sollicitude et dans la vigilance des pouvoirs publics ainsi que
du Conseil général ;
Considérant :
- que les intérêts des différentes communes qui seront desservies par le
tramway à établir de Saint Cloud à Pierrefitte seront suffisamment sauvegardés
par le cahier des charges qui sera imposé à M. Coignet, futur concessionnaire
dudit tramway, en ce qui concerne notamment le trajet général de la ligne à
construire, le nombre des trains, l'horaire, le matériel et surtout le tarif
des places ;
- que dès lors le traité définitif à intervenir entre la commune de
Pierrefitte et de M. Edmond Coignet, pour le cas où ce dernier serait déclaré
concessionnaire dudit tramway ne doit viser que sur la contribution financière
de la Commune de Pierrefitte sous forme de subvention ou de garantie d'intérêts,
ainsi que le trajet de la ligne à construire en ce qui concerne d'une manière
spéciale ladite commune de Pierrefitte ;
- que dans ces conditions le Conseil doit maintenir dans la présente délibération,
tout ce qui, dans celle du 16 juin dernier concernait la contribution financière
de la commune de Pierrefitte à l'œuvre du tramway de Saint Cloud à
Pierrefitte, en reproduisant, mais en modifiant et restreignant en tant que de
besoin le texte de ladite délibération,
Délibère.
- Le Conseil est à nouveau d'avis d'accorder à M. Edmond Coignet ou à la société
qu'il fondera pour la construction et l'exploitation du tramway projeté une
subvention annelle qui sera comme une sorte de garantie d'intérêts sur les
bases suivantes :
- soit 2500 Francs pendant 20 ans et ensuite 2000 F. pendant dix autres années.
L'échelle décroissante proposée par M. Coignet, par la lettre sus-datée, étant
acceptée par la commune de Pierrefitte, cette dernière aurait à payer
annuellement à M. Coignet ou à sa société pendant les 20 premières années
:
- 2500 F, tant que la recette brute kilométrique de la ligne entière
serait inférieure à 18 000 F.
- 1700 F, quand la même recette serait comprise entre 18 et 19 000
F.
- 1000 F. quand elle serait comprise entre 19 et 20 000 F.
Pour les dix dernières années, l'application de la même échelle décroissante
donnerait les résultats suivants :
- 2000 F quand la recette brute kilométrique serait inférieure à
18 000 F.
- 1300 F. quand elle serait comprise entre 18 et 19 000 F.
- 700 F. quand elle serait comprise entre 19 et 20 000 F.
Cette subvention à titre de quasi garantie d'intérêts soit de 2500, soit de 2
000 F. cessera d'être payée dès que la recette brute kilométrique de la
ligne Saint Cloud—Pierrefitte atteindra 20 000 F.
Cette subvention est consentie aux conditions suivantes qui devront être
inscrites dans le traité définitif à intervenir une fois la concession
octroyée :
La subvention dont il s'agit ci-dessus aura pour point de départ le jour de
l'inauguration ou plutôt de la mise en service effective du tramway à
construire et le paiement de la dite subvention aura lieu chaque année après
la clôture de l'exercice annuel du tramway mais seulement après présentation
par M. Coignet ou de la société de l'état des recettes brutes par kilomètre
de la ligne à construire.
Il est bien entendu que, si pour une cause quelconque, le service du tramway
venait à cesser ou si la compagnie n'exécutait pas les obligations
auxquelles elle sera soumise par le cahier de charges qui lui sera imposé
comme concessionnaire, la subvention cessera. d'être payée ; cette
condition sera du reste spécifiée d'une manière plus précise dans le
traité définitif.
Le tramway ayant son point de départ à Pierrefitte (extrémité nord)
avenue du nord au-dessous de l'intersection de cette dernière et du
boulevard de la station devra traverser Pierrefitte dans toute sa longueur,
suivre la route nationale n°1, passer place de la Caserne à Saint Denis et
gagner ensuite et surtout la gare de chemin de fer du Nord à Saint Denis
par le tracé prévu en la demande de concession (cours Benoist, nouvelle église,
etc.), afin de permettre aux voyageurs de correspondre, soit avec la ligne
de tramways de Paris, soit avec la ligne de chemin de fer du Nord.
Signé le Maire de Pierrefitte.
Archives municipales d'Épinay
L'exploitation par tramway coûte 80 à 90 centimes par kilomètre, voiture de
50 places et de 0,60 F. en moyenne.
Archives municipales d'Épinay
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D'après les dispositions proposées, la ligne principale partirait de la limite
des Départements de Seine & Oise et de la Seine sur la Route départementales
n° 9 bis de manière à desservir l'agglomération de Neulimont-le-Pauvre et
aboutirait après un parcours de 600 mètres, sur la Route nationale n°14
qu'elle emprunterait ensuite sur trois kilomètres pour traverser l'agglomération
d'Épinay et parvenir à la bifurcation de la Route départementale n°11 par
laquelle elle pénétrerait dans Saint Denis. Dans cette dernière ville elle
emprunterait successivement le boulevard de la Briche, les rues de la Briche et
de la Charonnerie, le boulevard de Châteaudun et le cours Ragot jusqu'à la
rencontre du tramway de Saint Denis à la Madeleine dont elle suivrait les rails
sur une longueur de 3200 mètres jusqu'à la bifurcation de l'avenue des
Batignolles avec le chemin de grande communication n° 19.
Elle pénétrerait par ce chemin dans Paris, à la poterne de Montmartre et
suivrait les rues du Poteau, Damrémont et Caulaincourt, le boulevard et la
place de Clichy, où la voie descendante gagnerait la place de la Trinité et
les rues d'Amsterdam et de Londres, tandis que la voie montante emprunterait la
rue de Clichy. À partir de la place de la Trinité, la ligne suivrait les rue
Mogador, Gluck et Meyerbeer et aurait son terminus à l'angle de cette rue et de
celle de la Chaussée d'Antin.
La longueur de cette ligne principale sera de 14,393 Km. dont 10,671 Km.
extra-muros et 3,722 intra-muros. La voie sera normale, la distance minima aux
façade des maisons riveraines sera de 1,40 m., d'après le devis descriptif,
mais les profils en travers type pour tramways sur trottoirs donnent une
indication contraire.
La traction sera faite au moyen de l'électricité par trolley en dehors de
Paris, par contact superficiels, accumulateurs ou conducteurs souterrains à
l'intérieur de Paris ou, tout au moins dans les rues de Paris où le trolley ne
sera pas admis.
La dépense d'établissement pour l'ensemble de la ligne principale et des trois
embranchements est estimé à 5350615 F.
MM. les ingénieurs du Contrôle ont présenté dans leur rapport les
observations suivantes :
- 2. L'embranchement de Saint Ouen à Gennevilliers a déjà été soumis à
l'enquête sur la demande de la compagnie des tramways de Paris et du département
de la Seine (T.P.D.S.) qui l'exploite provisoirement avec un omnibus en
attendant que l'importance du trafic justifie la pose des voies ferrées.
- 3. Les deux embranchements prévus dans Paris ayant fait l'objet de demandes
en concession qui sont soumises au Conseil municipal de Paris, il y a lieu de
les retrancher du projet, étant donné que la section principale intra-muros
paraît devoir fournir un trafic suffisant pour couvrir les frais d'établissement
et d'exploitation.
- 4. La ligne projetée doit emprunter les voies de la ligne Madeleine—Saint
Denis, sur une longueur de 3,200 m., mais les demandeurs en concession ont
justifié d'une entente intervenue au sujet de cet emprunt, entre eux et la Cie
des T.P.D.S. qui exploite cette dernière ligne.
MM. les Ingénieurs rappellent, en outre, que depuis plusieurs années, le
Conseil d'arrondissement de Saint Denis et le Conseil général de la Seine ont
demandé que la commune d'Épinay soit reliée au réseau des Tramways du département.
Ils estiment que la ligne projetée par MM. Cauderay & Renard rendra de
grands services aux populations intéressées et qu'il y a lieu d'en autoriser
la mise à l'enquête.
M. le Préfet a déclaré s'associer aux conclusions de MM. les ingénieurs, en
conséquence de quoi, L'ingénieur des Ponts & Chaussées autorise
l'ouverture de cette enquête dans les formes déterminées par le règlement
d'administration publique du 18 mai 1881 sous les réserves suivantes :
- (a) la ligne sera intitulée : ligne d'Épinay à la place de la Trinité dans
Paris ;
- (b) on retranchera du dossier ce qui est relatif aux embranchements et à la
portion de la ligne principale comprise entre la place de la Trinité et la
Chaussée d'Antin.
- (c) on corrigera les profils en travers type de manière qu'il soit établi
que la largeur libre entre les façades et le matériel roulant est de 1,40 m.
et non de 1,10 m. ;
- (d) l'estimation des dépenses, l'évaluation des recettes, l'établissement
des tarifs seront révisés en tenant compte de la suppression des
embranchements et de l'établissement du terminus à la place de la Trinité.
Il autorise, en outre, MM. les ingénieurs à procéder aux conférences avec
l'administration des Postes & Télégraphes.
Il prie enfin de donner connaissance de cette décision à M. l'Ingénieur en
chef et à MM. Cauderay & Renard.
Archives municipales d'Épinay
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Notes
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Sources :
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