Mémoire

Le Pecq - les projets inachevés

Marc André Dubout

Courbevoie—Le Pecq

C'est le seul projet qui a vu partiellement le jour. En effet on peut parler que d'une mise en œuvre partielle car seulement une partie de la ligne dont un des terminus a changé de destination a été mise en exploitation. Prévue initialement de Courbevoie (Pont de Neuilly au Pecq (rive droite), elle a été finalement exploitée de Rueil-Gare à St Germain-en-Laye (place du Château. Dans un premier temps elle a été construite de Courbevoie à Charlebourg mais non exploitée, les voies étaient considérées comme des voies de service, les T.M.E.P. n'étaient pas convaincus de la rentabilité de cette ligne au delà, c'est à dire entre Courbevoie et le bourg de Nanterre à travers la plaine des Groues peu peuplée, et par conséquent peu rentable. Mais enfin les rails de la voie unique furent, semble-t-il, posés à en croire une carte postale de la rue de St Germain à Nanterre. Seconde difficulté non prévue fut la traversée du pont de Chatou trop faible pour supporter le poids des locomotives à vapeur. Cette difficulté a été surmontée par l'utilisation de deux petites locomotives Corpet-Louvet et Winterthur appartenant à la Cie du Paris—St Germain. En 1903, un raccordement de 383 m. entre Rueil-Gare et le pont de Chatou fut construit et le destin de cette ligne allait basculer puisque la partie Charlebourg—Pont de Chatou ne vit jamais de tramway circuler. La ligne fut électrifiée en 1911 et un an plus tard, les rails entre le pont de Chatou et Charlebourg furent déposés. Ensuite, en 1914 la ligne fut prolongée côté Le Pecq jusqu' au château de St Germain où elle avait son terminus commun avec la ligne du Paris—St Germain (P.S.G.). Du 2 août 1914 à décembre 1920, le service considéré comme redondant avec la ligne 58 fut suspendu pendant ces six années. Il reprit son activité avec la nouvelle S.T.C.R.P. qui lui attribua l'indice 60 lors de l'unification des lignes de tramway et en 1926, la ligne transporta 1 767 000 voyageurs. 
Cette ligne attachante fut supprimée en 1928.

L'histoire de la ligne au gré des archives

Le 22 avril 1897, brouillon de lettre par lequel maire de Courbevoie adresse une copie d'une délibération relative à l'établissement d'une ligne du Pecq à Courbevoie.
Archives municipales de Courbevoie
 
Le 4 décembre 1897, Le maire de Colombes remet au maire de Courbevoie, de la part de M. Francq, le tracé de la ligne Courbevoie—Le Pecq.
Archives municipales de Courbevoie
Le 4 décembre 1897, l'avant projet du tramway ou chemin de fer sur route de Courbevoie au Pecq est dressé et la concession est demandée par MM. Léon Francq, Coignet et Grosselin administrateurs des Tramways Mécaniques des Environs de Paris (T.M.E.P.).
Archives municipales de Courbevoie
Le 16 janvier 1899, selon l'instruction du préfet de Seine & Oise le maire du Vésinet fait apposer l'affiche de l'enquête d'utilité publique. 
Certificat des lieux et nombre où les affiches sont apposées
Archives municipales du Vésinet
Ce brouillon non daté mais contemporain sur une proposition de haltes ou stations demandées sur la commune du Vésinet.
Le 16 janvier 1899 le maire du Vésinet publie un avis informant les habitants de sa commune que l'enquête d'utilité publique est ouverte pour l'établissement d'un tramway mécanique de Courbevoie au Pecq et que les pièces sont déposées pendant un mois du 16 janvier au 16 février 1899 dans les mairies des chefs-lieux de canton et les plans déposés aux mairies du Vésinet, du Pecq, de Chatou et de Rueil.
Archives municipales du Vésinet
Le 16 janvier 1899, le Maire du Vésinet ouvert un recueil des "dires" pour procéder à la réceptions des déclarations des habitants. Personne ne semble opposé au projet malgré quelques doléances sur les modalité de son exécution.
Archives municipales du Vésinet
Le 16 janvier 1899, Le maire du Vésinet en exécution d'un arrêté du préfet de Seine & Oise et après avoir fait annoncer la susdite enquête "au son de la caisse et par voie d'affiches" placardées expose les dires : 225 signatures et 3 avis annexés soit 228 en faveur et zéro contre le projet.
Archives municipales
du Vésinet
Le 22 janvier 1899, l'affiche d'enquête d'utilité publique concernant le projet de ligne de Tramway entre Courbevoie et Le Pecq est publiée.
Archives municipales de Courbevoie

Le 25 janvier 1899, les habitants du Vésinet émettent une pétition contre le tracé du tramway sur le trottoir de gauche de la route nationale 190. Il se trouve que ce de côté sont établis plusieurs commerces, distillerie, marchand de vin restaurateur, entrepreneur de divers corps d'état, maréchal ferrant, bourrelier susceptibles d'avoir pour y exercer librement leur commerce à approvisionner les matériaux nécessaires à leur profession. D'autres, cafés, marchands de vins établissent en été sur la partie tolérée par l'administration municipale une terrasse où les promeneurs peuvent déguster en plein air leur consommation.
D'autre part le tracé se situe à seulement 5 m. de l'alignement des maisons aussi cette distance est-elle suffisante pour qu'au passage des rues transversales il soit possible de se garer et éviter une rencontre avec le tramway ? 
Par ailleurs de Chatou jusqu'au pont du Pecq cette avenue est une véritable promenade et il serait regrettable qu'elle soit détériorée sur l'un ou l'autre de ses trottoirs.
C'est pourquoi Monsieur le Préfet nous vous prions de bien vouloir faire modifier le projet au mieux des intérêts des habitants, c'est à dire d'accorder l'autorisation sur la route elle-même , en bordure du trottoir de gauche si ce côté est préférable aux intéressés.
Il est à noter que ce genre de doléance se retrouve sur bon nombre de lignes construites en cette fin de siècle. Ce n'est pas pour autant que ces signataires soient opposés au projet bien qu'ils rappellent que leur commune est déjà desservie par la Cie de l'Ouest par deux gares. 
Suivent deux pages et demi de signatures.
Archives municipales du Vésinet

Le samedi 28 janvier 1899, le Bulletin Municipal officiel publie l'avis d'ouverture de l'enquête sur le projet.
Signé le Préfet de Seine & Oise De Selves.
Archives municipales de Courbevoie
Le 26 janvier 1899, Le Préfet du Département de la Seine ouvre une enquête sur un projet relatif à l'établissement d'une ligne de tramway à traction mécanique entre Courbevoie et Le Pecq.
Archives municipales de Courbevoie
Le 26 janvier 1899, Le Préfet de la Seine, officier de la légion d'honneur, vu..., par arrêté nomme les Membres chargés d'examiner les observations présentées au cours de l'enquête ouverte sur le projet présenté par MM. Léon Francq, Coignet et Grosselin en vue de l'établissement d'un tramway à traction mécanique de Courbevoie au Pecq. 
Archives municipales
du Vésinet
Le Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris du 28 janvier 1899, l'avis publié par le Préfet de la Seine J. De Selves le 22 janvier 1899
Archives municipales de Courbevoie
Le 30 janvier 1899 
Archives municipales du Vésinet
Le 2 février 1899, les arguments de M. Hocquet, Chef d'Escadrons de Cavalerie en retraite, Officier de la légion d'Honneur sont publiées sous forme de protestation.  
Archives municipales du Vésinet

L'Union du Commerce et de l'Industrie, de l'Union des propriétaires et de la Chambre syndicale de l'Industrie du Bâtiment, publie son compte-rendu officiel de la réunion publique du 31 janvier 1899 à St Germain-en-Laye. Ces derniers rejettent le projet de tramway mécanique entre Courbevoie et Le Pecq (projet Francq). 
Elle met en avant les deux concepteurs en lisse à savoir M. Francq détenteur dudit projet et M. F. Nave détenteur du précédent que l'on vient de parcourir.
Cette réunion a été sollicitée par M. F. Nave et provoquée par les trois sociétés principales de St Germain sus-citées. En 1897 un autre projet présenté par MM. Francq, Coignet & Grosselin qui exploitent le tramway de St Germain à Poissy et qui fonctionne admirablement avait été approuvé par le Gouvernement. Ce tramway qui doit partir de Paris, passe par Courbevoie, Nanterre, Chatou et vient se raccorder à St Germain. Si aujourd'hui l'on vient soumettre un autre projet il est évident que le Gouvernement trouvant qu'on lui embrouille les deux questions ne donnera suite ni à l'un ni à l'autre. Il est reproché au projet Francq de n'aller que de Courbevoie au Pecq alors que ce que veulent certains citoyens c'est de relier St Germain avec Paris. En revanche ce projet ne demande ni subvention. On apprend par ailleurs que voilà une quinzaine d'années que la question est posée sans réponse faute d'accord entre les communes et qu'un troisième projet, celui de M. Sapin est en lisse également .
M. F. Nave développe l'idée d'une relation forte avec Paris, unique source de prospérité pour les communes de la banlieue dont les richesses ne viennent pas d'elles-mêmes, ni de leur industrie, ni de leur culture. Il fait remarquer que la construction du métropolitain est déjà bien avancée et qu'il ne tardera pas à atteindre la Porte Maillot qui est appelée à prendre une importance tout à fait exceptionnelle et il et certain que les parisiens en été s'y rendront pour s'échapper vers la campagne.
Il ajoute que le projet de MM. Francq, Coignet & Grosselin ne monte pas à St Germain, qu'à Courbevoie il s'arrête place Victor Hugo et que sa relation avec le pont de Neuilly n'est aujourd'hui pas assurée par le tramway St Cloud—Pierrefitte demandée en concession par plusieurs sociétés concurrentes à de fortes chances d'être mu par la traction électrique alors que celui de M. Francq, Coignet et Grosselin est à vapeur. Il souligne que le tramway de l'Étoile à Courbevoie est aujourd'hui surchargé et ne peut admettre d'autres véhicules sur sa ligne et par conséquent tout tramway aboutissant au pont de Neuilly en passant par Courbevoie sera contraint au transbordement tout comme les voyageurs de St Germain à l'Étoile.
Aussi propose-t-il un itinéraire direct possible en St Germain et Paris (Porte Maillot), l'un passant par Rueil et Suresnes, l'autre passant par Nanterre et Puteaux pour arriver Porte Maillot en utilisant les voies du Chemin de fer du Bois de Boulogne (C.C.F.B.). Il fait remarquer que cet itinéraire est un obstacle à la traction à vapeur à cause des rampes que seule la traction électrique qu'il propose pour son tramway peut surmonter. Il en profite pour critiquer le manque de puissance des locomotives sans foyer qui déjà ont fait leur temps et qu'il a fallu remplacer par des machines à foyer pour les dépanner et seules susceptibles de franchir les rampes.
M. F. Nave fait remarquer que pour établir un tramway le concepteur doit avoir à l'esprit deux préoccupations : donner satisfaction aux voyageurs qui sont le principal élément de recettes et faire en sorte que la ligne soit rentable pour donner satisfaction aux actionnaires sans lesquels l'établissement est impossible.
Pour ces raisons le projet Courbevoie—Le Pecq de communes à communes n'aboutissant pas à Paris ne peut pas vivre et ne peut rendre aucun service. Les recettes d'un tramway de banlieue sont fournies par les voyageurs qui viennent de Paris ou y retournent.
M. F. Nave fait remarquer que le subdivision des concessions1 est préjudiciable aux intérêt des habitants, ainsi celle qui existe entre les lignes Paris—St Germain et St Germain—Poissy en est un exemple. Le Conseil général lui-même n'a-t-il pas préféré confier à un petit nombre de sociétés puissantes5 les diverses concessions. 
Suite à l'intervention très applaudie du Sieur Nave, le Commandant Hocquet réitère sa requête de relier directement St Germain à Paris et qu'avec le projet Courbevoie—Le Pecq, non seulement ce ne serait pas le cas mais la gare du Pecq fort éloignée ne serait même pas desservie. Cette ligne de ne va ni à l'un ni à l'autre des ces deux points et risque en plus de détériorer les plus belles promenades. À ses yeux le projet de M. F. Nave monterait directement à St Germain alors que le terminus du Pecq proposé par MM. Francq, Coignet & Grosselin encombrerait la route déjà chargée par les activités du port.
M Francq intervient pour demander si l'objet est l'examen de son projet ou celui de M. F. Nave. Il poursuit en rappelant que c'est lui qui le premier s'est occupé de la ligne de Rueil à Port-Marly2, qu'il l'a mise sur pied en six mois et qu'elle ne fonctionne pas si mal que ça. Concernant les rampes il rappelle également que sa ligne a été prolongée de Port-Marly à Marly-le-Roi et qu'aucun accident ne s'est produit3 puis la ligne s'est prolongée jusqu'à la Port Maillot d'un côté puis à St Germain de l'autre et qu'après cinq années d'effort il a obtenu le décret et que neuf mois après, la ligne était en service. Le tracé sur une carte n'est pas suffisant, après il y a tout un monde à franchir : les municipalités, le Cie Général des Omnibus (C.G.O.), la Cie de l'Ouest, le Cie des Tramways Nord parisiens, etc. Par la suite M. Francq défend son système de machines sans foyer qui ont assuré le service pendant tant d'années et précise que pour le projet dont il est question et qui a déjà été proposé en 1890, tout de suite après l'inauguration de la ligne de l'Étoile à St Germain, la traction électrique pourrait être envisagée.
Après un premier refus de projet de Nanterre au Pecq, celui de Courbevoie au Pecq a été accepté. Et M. Francq d'expliquer le cheminement d'un dossier de projet, qui est envoyé aux préfets des départements, aux ingénieurs de ces départements, lesquels font leur rapport, puis le ministre de l'Intérieur est consulté et les Cies de chemins de fer et le génie militaire sont appelés aux conférences, ainsi que tous les services intéressés, aux termes desquels il peut être dit : "Si voulez faire un tramway de Paris, Courbevoie et Le Pecq, vous réussirez peut-être, mais si vous voulez aller à St Germain, nous ne vous garantissons rien".
Léon Francq ne demande qu'à aller à St Germain, il est évident qu'il ne peut négliger une population de 16 000 habitants mais il est préférable d'obtenir la ligne citée parce qu'il sait les difficultés par lesquelles il est passé. Il est prêt à prendre l'engagement de demander le prolongement mais reste persuadé qu'il est préférable de commencer par avoir cette ligne que rien du tout.
La ville de St Germain était représentée par M. Gilbert conseiller municipal et le projet ne fait pas mention de ce terminus à cause de la rampe forte (route des Grottes) qui aurait pu engendrer des difficultés techniques du point de vue de l'administration des Ponts & Chaussées et du Conseil général. Mais si la ville de St Germain appuie cette demande il en est tout autrement. Le projet de ligne de St Ouen à Houilles présenté en 1892 n'était pas la ligne St Ouen à Houilles mais St Ouen au Pecq seulement. À l'époque le projet n'était envisageable, pour l'administration, que sous sa première forme, six ans ont passé, les ministres ont changé, les Conseils aussi et l'affaire marche4.
M. Francq rappelle que les concessions accordées, les lignes ont été construites dans l'année alors que celle de Neuilly à Maisons-Laffitte traîne depuis quinze ans et il pense que si la population de St Germain voulait s'imposer il aurait gain de cause.
À la suite de quoi M. F. Nave reprend une dernière fois la parole pour dire que son projet est déposé, les études soigneusement faites et que l'Administration l'examine. Il précise que son choix de traction électrique en opposition à celui de M. Francq qui a une préférence pour celle à vapeur est vu avec un oeil très favorable par l'administration préfectorale.
Pour terminer cette réunion, le président propose d'adopter l'ordre du jour suivant : "Les habitants de St Germain réunis à la salle des Arts au nombre de 300 environ, après avoir pris connaissance du projet de tramway mécanique entre Le Pecq et Courbevoie actuellement soumis à l'enquête, déclarent protester contre l'établissement de ce tramway qui, loin de donner satisfaction aux habitants de St Germain est de nature à empêcher tout autre moyen de traction entre leur ville et les communes intéressées, ils prirent l'Administration supérieure de ne concéder aucun autre réseau de tramway autour de St Germain, qu'autant qu'il aura pour but immédiat, de mettre en relations, par les voies les plus directes Saint Germain avec Paris, en desservant, notamment les communes du Pecq, du Vésinet et de Chatou.
Ils demandent également à l'Administration supérieure d'examiner, dans les plus brefs délais possibles, les divers projets de tramway qui lui sont actuellement soumis".
M. Figeac propose la rédaction suivante : "Les Habitants de St Germain réunis à la salle des Arts au nombre de..., déclarent n'accepter le projet de tramway mécanique du Pecq à Courbevoie que si ce tramway réunit Saint Germain à Paris par Chatou, Nanterre et Courbevoie, en faisant outre le vœu que d'autres lignes soient poursuivies de Saint Germain vers Maisons, vers Meulan, et dans la direction de Versailles6.
Cet ordre du jour est repoussé.
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La réponse aux protestations de M. Hocquet contre un projet de tramway de Courbevoie au Pecq ne se fait pas attendre de la part du Conseil municipal du Pecq.
La déconvenue est totale, en effet M. Hocquet habitant du Pecq, ancien conseiller municipal défend les intérêts de St Germain à l'encontre des intérêts de la commune du Pecq dont les conseillers étaient venus pour soutenir le projet Francq.
Ce projet est sorti des cartons, accepté par l'administration supérieure, prêt à être mis à exécution, projet acceptés par les communes concernées et voilà que M. Hocquet, cartes et plans du projet Nave appendus au mur de la salle n'avait nullement l'intention de consulter l'assemblée et remettait tout en question ? D'ailleurs M. Francq lui-même n'avait pas été convoqué pour défendre son projet.
Les habitants du Pecq protestent contre contre un tel but si contraire à leurs intérêts.
Le Conseil municipal du Pecq reprend les arguments de M. Hocquet et les contredits :

  • Le tramway est inutile

  • Le projet Francq ne dessert pas la gare du Pecq

  • Le tramway serait nuisible

  • Destructions-dangers

  • Conclusions : le projet Francq qui peut être mis à exécution dès demain, donne satisfaction aux plus pressés et aux plus impérieux besoins de la population du Pecq, les seuls dont nous devions nous occuper.
    Le Conseil municipal déclare approuver le projet de tramway du Pecq à Courbevoie.

À lire l'article "Le tramway du Pecq à Courbevoie" publié dans le journal "Le Réveil" du 2 février 1899.
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Le 8 février 1899, la Cie des T.M.E.P. écrit au maire de Courbevoie pour l'informer que le maire de St Germain est en désaccord avec le projet "Ce projet, faible portée de ce qui nous avait été promis, ne donne nullement satisfaction aux besoins de nos communes" et il invite ses collègues à demander "que le tracé primitif soit le seul qui soit accepté".Les ingénieurs Francq, Coignet & Grosselin déclarent que le sens de la protestation du maire de St Germain leur échappe, car c'est précisément à "ce tracé primitif" que l'exécution se poursuit de la façon la plus régulière et la plus méthodique.
Ils en rappellent la consistance : "Il comprenait tout un réseau qui, partait du Pont de Neuilly, devait emprunter jusqu'à Courbevoie, place Victor Hugo, une autre de nos lignes, qui de Courbevoie se dirigeait vers Le Pecq, rive gauche, par Nanterre, Chatou et Le Vésinet, qui du Vésinet par Montesson, Carrières-St Denis, allait se raccorder dans Houilles à une autre de nos lignes, celle de Houilles à St Ouen ; qui enfin reliait par des embranchements la gare de Rueil au pont de Chatou et l'école Le Pelletier de St Fargeau à la commune de Montesson".
Tel est le projet que les communes ont approuvé y compris celle de St Germain.
Pour le premier tronçon (celui de Courbevoie au Pecq) l'enquête est déjà ouverte, pour le reste (Le Pecq à Houilles avec embranchement vers Rueil-Gare et l'école Le Pelletier de St Fargeau), l'instruction a subi un léger retard mais l'enquête est déjà décidée par le ministre des Travaux Publics.
La protestation de M. Desoyer maire de St Germain ne peut être que le résultat d'un malentendu. Il est à noter que M. Desoyer a succédé a M. Gilbert en exercice et qui a participé au Comité intercommunal qui a approuvé le projet de MM. Francq , Coignet & Grosselin.
Ils font remarquer qu'il refuse de s'associer par cela seul de s'associer à la campagne entreprise à St Germain même au profit d'un projet entièrement nouveau et encore mal étudié par des personnes, qui sans tenir compte des difficultés de toute nature, qui réclame un tramway jusqu'à St Germain et pénétrant dans Paris.
MM. Francq, Coignet & Grosselin reconnaissent qu'il serait avantageux d'avoir un double terminus et sont tout prêts à demander le prolongement jusqu'à St Germain et soulignent qu'ils auront d'autant plus de chance de l'obtenir qu'ils auront déjà la ligne Courbevoie—Le Pecq.
Ils précisent encore concernant le terminus côté Paris que le terminus sera à la Porte Maillot, grâce à un entente avec les concessionnaires de Paris dont aucun autre concessionnaire ne pourrait avoir le bénéfice.
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Le 6 février 1899, le préfet de Seine & Oise écrit au maire du Pecq pour l'informer que le projet Francq Coignet & Grosselin est soumis aux maires de Marly-le-Roi, St Germain, Rueil, Chatou, Le Vésinet et du Pecq. À l'expiration du délai une commission de sept membres au mois, et neuf au plus se réunira à la Préfecture de Versailles le 23 février 1899.
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Février 1899 ouverture de l'enquête d'utilité publique.
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Le 6 février 1899, l'Union du Commerce et de l'Industrie de St Germain proteste par voie d'affiche contre le projet présenté pour les raisons suivantes :
- son parcours ne saurait convenir au développement et à la prospérité des communes traversées la réalisation de ce projet empêcherait à tout jamais un moyen de communication pénétrant dans Paris
- le mode de traction à vapeur n'est plus en rapport avec les progrès de la science alors que la traction électrique permet d'obtenir des moyens de communication plus rapides.

Les Membres du Bureau et du Conseil de l'Union du Commerce et de l'Industrie de St Germain émettent le vœu général d'être mis en relation par un tramway avec les communes du Pecq, du Vésinet, de Chatou, de Rueil, de Nanterre, de Suresnes, de Puteaux pour aboutir au Bois de Boulogne et au métropolitain de la Porte Maillot, avec à Chatou 

  • un embranchement vers Montesson, Carrières-Saint-Denis, Houilles, Bezons, Argenteuil
  • un embranchement sur Croissy, Bougival et Versailles.
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Le 8 février 1899, MM. Francq Coignet & Grosselin écrivent au maire du Vésinet pour lui témoigner de leur incompréhension au sujet de la déclaration du maire de St Germain qui "s'en tient au tracé primitif" ce que les ingénieurs de la T.M.E.P. précisément proposaient dans leur projet et dont l'exécution se poursuit de la façon la plus régulière et la plus méthodique. Ils rappellent le tracé proposé : "Il comprenait tout une réseau qui partant du Pont de Neuilly devait emprunter jusqu'à Courbevoie, place Victor Hugo, une autre de nos lignes8 ; qui de Courbevoie se dirigeait vers le Pecq rive gauche par Nanterre ; Chatou, et Le Vésinet ; qui du Vésinet par Montesson et Carrières-St Denis allait se raccorder dans Houilles à une autre de nos lignes, celle de Houilles à St Ouen ; qui enfin reliait par des embranchements la gare de Rueil au pont de Chatou et l'école Lepelletier St Fargeau à la commune de Montesson.
Tel est le projet que toutes les communes ont approuvé y compris la commune de St Germain, tel est le projet, non modifié, dont vous êtes saisis".
Pour le premier tronçon de Courbevoie au Pecq, l'enquête est ouverte pour ceux du Pecq à Houilles, de Rueil au pont de Chatou et de l'école Lepelletier St Fargeau à la commune de Montesson, l'instruction a un léger retard mais l'enquête est déjà décidée par le ministre des Travaux Publics et on attend plus que l'arrêté préfectoral qui doit en fixer l'ouverture.
Ils rappellent qu'il serait avantageux d'avoir un double terminus pour leur réseau en instance et qu'ils sont prêts à demander le prolongement jusqu'à St Germain d'autant qu'ils auront plus de chance pour l'obtenir qu'ils auront déjà la ligne de Courbevoie au Pecq. 
Côté Paris le terminus sera à la Porte Maillot, grâce à une entente avec les concessionnaires de Paris et dont aucun autre concessionnaire ne pourrait avoir le bénéfice.
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Vésinet

Le 9 février 1899, Le préfet demande au maire du Vésinet de désigner un membre pour la commission d'enquête de tramway de Courbevoie au Pecq., vu... etc. donne un avis favorable à la demande présentée par MM. Francq Coignet & Grosselin, sous réserve que l'arrête extérieure de la bordure du trottoir sera reportée de 2 m. sur la chaussée, de façon à ce que le trottoir dont la largeur actuelle est de 2,75 m. ait une largeur de 10,75 m. 
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Le 10 février 1899, le Conseil municipal du Vésinet , vu ... etc. 
- donne un avis favorable à la demande présentée par MM. Francq Coignet & Grosselin, sous réserve que l'arrête extérieure de la bordure du trottoir sera reporté de 2 m. sur la chaussé, de façon à ce que le trottoir dont la largeur actuelle est de 2,75 m. ait une largeur de 10,75 m. ce qui réduirait la largeur de la chaussée à 8 m. et que la voie du tramway soit construite en dehors de la 2ème ligne de plantation comme il est indiqué au profil ci-annexé.
- émet le vœu que les haltes plus nombreuses (six au minimum) soit installées dans la traverse du Vésinet qui est la plus importante du tracé et que dans un avenir très prochain le raccordement de la ligne soit fait du Pecq à St Germain.
Cette délibération est adoptée à l'unanimité.
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Le 13 février 1899, les T.M.E.P. envoient des affiches à faire apposer dans les meilleurs emplacements de la commune.
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Vésinet
Le 16 février 1899, le préfet de Seine & Oise désigne le maire du Vésinet comme membre de la Commission à l'effet de donner son avis sur les résultats de l'enquête.
Archives municipales
du Vésinet
Le 16 février 1899, le préfet de Seine & Oise nomme les membres de la Commission chargée d'examiner les résultas de l'enquête ouverte sur le projet de MM. Francq, Coignet & Grosselin en vue de l'établissement d'un tramway à traction mécanique entre Courbevoie et Le Pecq.
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Le 16 février 1899 Le préfet informe le maire du Vésinet qu'il l'a désigné par arrêté pour faire partie de la Commission à l'effet de donner son avis sur les résultats de l'enquête concernant la projet de tramway Courbevoie—Le Pecq.
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Samedi 25 février 1899, le Journal de Nanterre relate la réunion contradictoire entre les auteurs de projets :
  • projet de tramway électrique entre St Germain et la Porte Maillot par Chatou, Nanterre, Puteaux, et le Bois de Boulogne7 (projet de M. F. Nave)
  • projet de Courbevoie au Pecq de M. Franc.

Le journal publie un article dans lequel les habitants de Nanterre se déclarent unanimement favorables au deuxième projet ".
Le journal publie un compte-rendu de réunion au sein de laquelle M. F. Nave a présenté son projet de tracé. Il explique que seule la traction électrique peut franchir la forte rampe de Puteaux et qui permettra d'avoir des trains beaucoup plus fréquents. Il fait ressortir que, pour les habitants de Nanterre, cette ligne aurait l'avantage de mettre la population en relation avec Puteaux, le chef-lieu de canton et le Bois de Boulogne et enfin la Porte Maillot.
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Le 6 mars 1899, l'enquête étant close le préfet demande de renvoi du dossier au maire de Courbevoie.
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Le 18 mai 1899, les T.M.E.P. propose au maire de Courbevoie que la Cie est en mesure de proposer l'éclairage électrique de Courbevoie et reste à son écoute pour traiter ce sujet.
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  • année 1900
Le 22 janvier 1900, l'affiche d'enquête d'utilité publique concernant deux embranchements entre Puteaux et Nanterre8 d'une part et entre Courbevoie et La Garenne d'autre part, de la ligne de Courbevoie—Le Pecq est envoyée dans les mairies des communes concernées.
Elle sera effective du 24 janvier au 24 février.
Les tracés sont précisés pour la première : 
  • À Puteaux : R.D.4 (boulevard Richard Wallace, le chemin de G.C. 4 (rue de Paris), et le R.D. 4 (rue des Bas-Rogers)
  • À Nanterre : Sur le R.D.4 (rue Félix Faure), la R.N. 13 (route de Paris) et la R.N. 190 (rue Gambetta).

Pour la seconde :

  • À Colombes sur le chemin de G.C. n°6 (rue Haute-de-Bezons), et la R.N. 192 (boulevard National).
Il est à noter qu'on parle d'embranchements9 alors que la section Courbevoie—Nanterre de la ligne n'est toujours pas réalisée.
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Le 10 février 1900, le directeur de la Compagnie des eaux s'enquiert de savoir si dans le cadre des travaux du tramway il y aurait des conduites d'eau à déplacer.
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Le 21 mai 1900, La commission chargée de donnée son avis sur sur les résultats de l'enquête se réunira le vendredi 25 mai à l'annexe Est de l'Hôtel de Ville.
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Le 6 octobre 1900, le préfet de la Seine arrête qu'il sera procédé à l'enquête réglementaire sur le projet relatif à l'établissement de deux embranchements de la ligne de tramway Courbevoie—Le Pecq et le prolongement jusqu'à la gare des Vallées à Colombes.
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Le 8 octobre 1900, le préfet de la Seine adresse au maire de Courbevoie ampliation d'un arrêté d'une enquête sur le prolongement jusqu'à la gare des Vallées de l'embranchement projeté entre Courbevoie et Colombes de la ligne Courbevoie—Le Pecq.
L'enquête devra restée ouverte du 10 octobre au 10 novembre.
Le projet relatif à l'établissement de deux embranchements de la ligne de tramway Courbevoie—Le Pecq : 1.
entre Puteaux et Nanterre, 2. entre Courbevoie et La Garenne Colombes, Vu le Procès verbal des opérations de la Commission Chargée d'examiner les résultats de l'enquête à laquelle a été soumis le projet suscité, procès verbal duquel il résulte que la Commission a demandé le prolongement jusqu'à la gare des Vallées, de l'embranchement projeté entre Courbevoie et La Garenne-Colombes,
vu...

Arrête
Il sera procédé à l'enquête sur ledit projet. La commission des examinateurs est composée.

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Le 11 novembre 1900, le Conseil municipal de Colombes dans sa délibération concernant le prolongement jusqu'à la gare des Vallées de l'embranchement de tramway projeté entre Courbevoie et La Garenne émet un vœu en faveur d'un nouvel embranchement entre la gare de La Garenne-Bezons et celle de Colombes (ligne d'Argenteuil.
Cent soixante personnes ont approuvé le tracé avec modification et en demandant en outre l'établissement d'un autre embranchement entre la gare de La Garenne-Bezons et celle de Colombes. Le maire explique que cette demande n'est pas réalisables en raison des expropriations qu'elles entraîneraient et qu'il y a lieu de maintenir le tracé soumis à l'enquête.
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Clôture et affiche de l'enquête.
La commission chargée de donner son avis sur sur les résultats de l'enquête se réunira le 1er mai à l'annexe Est de l'Hôtel de Ville.
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Le 6 octobre 1900, Le préfet de la Seine , vu le projet relatif à deux embranchements : 1) de Nanterre à Puteaux, 2) entre Courbevoie et La Garenne-Colombes, vu...
arrête il sera procédé à l'enquête réglementaire le 1er projet susvisé concernant le prolongement de la gare des vallées du tramway de Courbevoie au Pecq , embranchement projeté entre Courbevoie et La Garenne-Colombes
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Le 20 novembre 1900, le maire (de Courbevoie ?) fait observer que l'embranchement vers la gare des Vallées n'intéresse que la commune de Colombes.
Le 11 décembre il est rapporté que la Commission a donné un avis favorable à l'unanimité à ce projet de prolongement et le conseil municipal de Courbevoie s'associe au vœu émis par celui de Colombes.
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Le 30 novembre 1900, le maire de Colombes envoie à son collègue de Courbevoie une copie des délibérations du Conseil municipal de Colombes au sujet du prolongement du tramway vers la gare des Vallées et le prolongement projeté entre Courbevoie et La Garenne-Colombes.
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Pétition non datée mais contemporaine à l'enquête des embranchements concerne celui de la gare des Vallées et signée par les habitants de Colombes. Ces derniers pensent que le tramway ne peut faire concurrence au chemin de fer dont la rapidité et la marche des trains n'est pas assujettie avec les mêmes entraves et restrictions. Mais que les lignes de tramways, moins coûteuses à établir que celles de chemin de fer, peuvent et doivent servir à compléter utilement et économiquement le réseau de ces derniers. Attendu que le projet soumis à l'enquête répond bien à cette condition puisque depuis l'origine de la ligne au pont de Neuilly, véritable gare où se croisent de nombreux tramways, le tramway qui nous occupe dessert encore la gare de Courbevoie (sur la ligne de Versailles), puis celle de La Garenne (sur les lignes de Normandie, de St Germain et des trains légers de Bécon) et enfin la gare des Vallées (sur la même ligne de Bécon)
Mais que depuis la gare de La Garenne jusqu'à celle des Vallées le tramway double simplement la ligne de chemin de fer, devient alors sans utilité véritable pour le public et se met ainsi en concurrence avec le chemin de fer dans des conditions où la lutte ne paraît pouvoir être avantageusement entreprise ni même devoir être encouragée pour la raison susdite.
Que par contre il existe dans la commune une autre gare de chemin de fer - celle de Colombes-Centre - qu'il serait très intéressant de voir relier à celle de La Garenne au moyen d'un embranchement de tramway, car on mettrait ainsi en communication trois gares importantes de la région appartenant à des lignes différentes du réseau de l'Ouest, de l'une à l'autre desquelles il est à l'heure actuelle assez mal commode de passer, sans compte que l'on permettrait aux habitants de Colombes de profiter, tout comme ceux de La Garenne et de Courbevoie des arrêts des trains de grande banlieue qui ont lieu à la gare de La Garenne-Bezons.
Pour ces raisons et aussi pour l'intérêt que cet embranchement présente pour les quartiers Saint Hilaire, Labouret, Avenir et Drapeau, de même que pour celui de la route de Gennevilliers, le centre de Colombes, et les quartiers des Voies du Bois et des Groues qu'il relirait entre eux, 
- Demandent instamment que concurremment avec l'embranchement des Vallées,... un prolongement du tramway en question soit créé depuis la gare de La Garenne jusqu'à celle de Colombes.
- Estiment qu'une modification de tracé pour l'embranchement des Vallées serait quand même désirable qui ferait passer le tramway par la rue de l'Aigle, à travers La Garenne, pour venir ensuite par l'avenue de Lutèce et le pont de la Puce pénétrer dans la rue Félix Faure, manageant ainsi la possibilité d'un prolongement ultérieur vers la gare de Colombes. 
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Sur ce plan ont été complétées les lignes existantes contemporaines ou non. La ligne qui nous concerne part de Courbevoie (Pont de Neuilly) suit la rue et place du port, passe par la place Victor Hugo, suit la rue de Bezons, l'avenue Marceau à Courbevoie puis oblique vers l'Est dans la rue des Fauvelles pour se diriger vers Nanterre.
Les autres lignes sont :
  • Neuilly-Porte Maillot—Maisons-Laffitte (62)
  • Porte de Champeret—Bezons-Quai par Colombes (63)
  • Le Garenne—Porte de Neuilly (76)
  • Courbevoie—Madeleine (41)

Toutes appartenant au T.M.E.P.

  • année 1901
Le 26 janvier 1901, le Préfet du Département de la Seine adresse au maire de Courbevoie, ampliation d'un arrêté du 6 octobre 1900 l'ayant désigné pour faire partie de la Commission chargée de donner son avis sur les résultats de l'enquête au projet de prolongement jusqu'à la gare des Vallées à Colombes de l'embranchement de la ligne de tramway de Courbevoie au Pecq, projeté entre Courbevoie et La Garenne-Colombes.
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Le 4 avril 1901, le Préfet de la Seine adresse au maire de Courbevoie l'état parcellaire des terrains à exproprier en vue de l'établissement de la ligne Courbevoie—Le Pecq sur le territoire de Courbevoie.
L'enquête devra restée ouverte pendant huit jours francs. Il joint les plans à publier.
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Le 9 avril 1901 le Préfet de la Seine envoie un avis à afficher par le maire concernant les expropriation pour cause d'utilité publique et informe qu'une enquête est ouverte dans les communes de Courbevoie et de Nanterre.
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Le 25 juillet 1901 le Préfet de la Seine arrête la déclaration de cessibilité des terrains pour cause d'utilité publique, les immeubles ou portion d'immeubles désignés dans le tableau ci-après et nécessaire à l'élargissement du chemin rural n°67 des Groues à Nanterre et du chemin vicinal n°18 dit rue des Fauvelles à Courbevoie.
Détail des désignations

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L'état parcellaire pour les communes de Courbevoie et de Nanterre.
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  • année 1903

Le 6 mars 1903 dans sa délibération, le conseil municipal de Courbevoie rappelle que la ligne dont la construction a pu paraître entreprise avec rapidité entre la place Victor Hugo à Courbevoie et le pont de Charlebourg et qui raccordée à la ligne Pont de Neuilly—Maisons-Laffitte traverse tout Courbevoie dans sa partie où la population est la plus importante.
Il pense qu'en raccordant ce tronçon aux lignes exploitées par la Cie, il y aurait possibilité de donner à toute une importante partie de la population de Courbevoie, un moyen de transport dont elle est privée, que le trafic y serait suffisamment actif pou fournir un bénéfice à l'exploitation et qu'on pourrait ainsi utiliser momentanément et avantageusement une voie qui se détériore sans service utile.
Il émet le vœu que ce tronçon sur toute la commune soit dès maintenant mis en service et sollicite la bienveillance de l'administration supérieure.
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Le 2 juin 1903, la préfecture du département de la Seine écrit au maire de Courbevoie pour lui signifier que le vœu émis par le Conseil municipal dans sa séance du 6 mars par lequel il demandait la mise en service de la partie de ligne traversant Courbevoie reste impossible actuellement, les ressources dont elle dispose, la Cie étant à peine suffisante pour régler les travaux en cours ou constituant des engagements de sa part.
Par ailleurs suite à projet de remaniement de son réseau, la Cie a renoncé à l'exploitation de la partie de la ligne Courbevoie—Le Pecq comprise entre Nanterre et Courbevoie, ne désirant conserver que celle comprise entre Nanterre et Le Pecq.
Le préfet rappelle que le conseil pourra toutefois émettre un avis sur les résultats de l'enquête à laquelle seront prochainement soumis les propositions de remaniement du réseau de la Cie. Il semble que cette partie de ligne qui passe par la rue des Fauvelles à Courbevoie puis traverse la plaine des Groues à Nanterre ne fut jamais construite.
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Dans sa délibération du 10 juillet le Conseil municipal de Courbevoie sollicite la déchéance immédiat de la Cie des T.E.M.P. dans tous ses droits en ce qui concerne la ligne Courbevoie—Le Pecq.
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Le 19 octobre 1903, le Préfet de la Seine écrit au maire de Courbevoie au sujet de la délibération du en date du 10 juillet parla quelle le Conseil demande la déchéance immédiate la Cie de T.M.E.P. de tous ses droits en ce qui concerne la ligne Courbevoie—Le Pecq. Ainsi qu'il ont déjà répondu dans leur lettre du 25 juin dernier les T.M.E.P. ont présenté un projet de réorganisation de son réseau et le Ministre des Travaux Publics a autorisé à la mise à l'enquête de ce projet et le Conseil municipal sera consulté sur les résultats de cette enquête.
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  • année 1906

En 1906, les communes de l'Ouest parisien font l'objet d'un projet de réorganisation des lignes de tramways qu'elles traversent, aussi bien dans le Département de la Seine que dans celui de la Seine & Oise. Ces projets sont déposés dans les mairies de Suresnes, Puteaux, Nanterre, Courbevoie, Colombes, Bois-Colombes, Asnières, Gennevilliers, St Denis, St Ouen, Pierrefitte et Aubervilliers où ils sont à la disposition du public du 12 février au 12 mars.

Le 20 mars 1906, la Commission de voirie de Courbevoie publie une enquête sur les tramways mécaniques dont l'objet est le projet de la réorganisation du réseau des lignes de tramways exploitées par la Cie des Tramways Mécaniques des Environs de Paris (T.M.E.P.).10
Concernant la ligne Courbevoie—Le Pecq, ladite Commission demande la mise en demeure d'exploiter le tronçon construit de La Garenne au pont de Neuilly et non d'en faire une voie de service, sinon qu'il soit prononcé la déchéance totale des lignes formant concession de même l'achèvement de la ligne par la rue des Fauvelles jusqu'à Nanterre centre et Chatou s'impose absolument à l'encontre des dires de la Cie qui estime qu'elle double emploi avec celle de St Germain.
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Dans son numéro spécial du 25 février 1906, le bulletin trimestriel du "Syndicat des habitants de Courbevoie" rend compte de l'enquête du 12 février au 12 mars sur projet de la réorganisation du réseau des lignes de tramways.
Le tronçon de cette ligne compris entre Le Pecq et le pont de Chatou et son raccordement à St Germain d'une par et à Rueil d'autre part permettra de donner à la ligne Paris—St Germain dans la partie compris entre Rueil et Paris le renforcement d'horaire qui aujourd'hui lui fait défaut.
Elle comporte la suppression comprise entre le pont de Chatou et Courbevoie de la ligne concédée. Le Pecq—Courbevoie, mais considérant que cette section traverse une contrée déserte entre les villes de Nanterre et de Courbevoie et que par ailleurs son raccordement à Courbevoie à la ligne St Cloud—Pierrefitte de permet pas une pénétration dans Paris, il ne paraît pas douteux que les inconvénients que présente la suppression de cette portion de ligne soit compensée pour les localités de Chatou, Rueil, Nanterre et Courbevoie par les avantage que présentera une meilleure exploitation de la ligne de Paris—St Germain suite à l'application de la traction électrique sur cette ligne d'une plus grande fréquence de départ entre Rueil et Paris. La Cie ne semble pas avoir une idée de ses propres intérêts en n'exploitant pas le tronçon La Garenne—Pont de Neuilly que dessert deux gares (La Garenne-Bezons et Courbevoie) et est en correspondance avec la ligne Pont de Neuilly—Maisons-Laffitte.
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Le rapport de la Commission mixte des omnibus et tramways au sujet de la réorganisation du réseau de la Cie des T.M.E.P. est présenté par M. Louis Parisot Conseiller général.
Sans vouloir résumer la totalité des deux présentations que la Cie des T.E.M.P. a produit au Ministère des Travaux Publics; il ressort que la Cie possède 

 

  • Cinq lignes en service d'adduction au métropolitain:
    • A. Neuilly-Porte Maillot— Maisons-Laffitte
    • B. Neuilly-Porte Maillot—Bezons-Quai par Colombes (mairie) et Argenteuil
    • C. Saint Denis (cimetière)—Porte de Clignancourt
    • D. Pierrefitte—Porte de Clignancourt
    • E. Colombes—Porte de Clignancourt, par Gennevilliers et St Ouen
  • Deux lignes de banlieue
    • St Cloud—St Denis-Gare
    • St Germain—Poissy

Elle exploita également la ligne Paris—St Germain par Bougival dont le propriétaire reste la Compagnie des Tramways à Vapeur de Paris à St Germain.
Concernant la ligne qui nous intéresse, les tarifs à percevoir seraient : entre et St-Germain et le pont de Chatou (section à emprunter à la ligne Courbevoie—Le Pecq), les taxes déterminées selon le principe du sectionnement.
Les communes de Nanterre, Colombes, Courbevoie insistent tout particulièrement pour que la ligne Courbevoie—Le Pecq, avec raccordement pour relier les gares de La Garenne et Les Vallées, soit maintenue.

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Le Conseil général émet un avis favorable au projet de réorganisation du réseau sous les réserves suivantes et pour la ligne Courbevoie—Le Pecq, que la Cie soit en demeure d'exploiter le tronçon construit La Garenne—Pont de Neuilly qui serait très productif et non de l'utiliser comme voie de service, ce qui ferait que les habitants auraient tous les inconvénients sans aucun de avantages d'une voie de tramway.
Qu'en cas où la Cie s'y refuserait la déchéance totale des lignes formant la concession soit prononcée.
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  • année 1908

Le 29 7bre 1908, un conseiller général du Département de la Seine écrit au maire de Courbevoie pour lui annoncer que le Cie de tramways du Département de la Seine (T.P.D.S.) est en train de préparer une dossier pour la demande en concession de la ligne Pont de Neuilly à La Garenne-Bezons par (à Courbevoie) la rue de Bezons et l'avenue Marceau non seulement comme cela était demandé dans le projet de réorganisation mais en plus avec la continuation de cette ligne jusqu'à la porte Maillot sans interruption.
C'est en un mot le projet voté par le Conseil municipal.

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Le tracé au fil des cartes postales

 

Notes :
  • 1  Cette subdivision est due à l'histoire même de la construction des lignes qui s'est fait au coup par coup sans vision globale d'un véritable réseau maillé et cohérent.
  • 2 En 1878. M. Léon Francq était ingénieur chez Cail constructeur de locomotives. Il introduit la traction vapeur sur cette ligne historique du Paris—St Germain construite en 1854 par le Vicomte de Mazenod. 
  • 3 Il y eut deux accidents spectaculaires : en 1888, dérive d'une machine Tilkin-Mention et en 1908, dérive d'une voiture qui dévala la pente jusqu'à Port-Marly.
  • 4 En fait elle n'a pas focntionné, la ligne a été construite de St Ouen à Houilles. La section Houilles—Grand Cerf a été ouverte le 25 mars 1902 et fermée le 1er août de la même année.
  • 5 Avant 1910 nombre de petites compagnies étaient présentes sur un réseau anarchique conçu sans vision globale. Un premier regroupement s'opéra ne laissant que trois grandes compagnies : 
    • la C.G.O.qui exploitait dans Paris Intramuros, la plus importante et celle qui a duré le plus longtemps (1855-1921) devenue S.T.C.R.P. en 1921.
    • les Tramways Nord parisiens dirigés par M. Philippart, plus moderne, devenus T.P.D.S. en 1890.
    • les Tramways Sud dirigés par l'M. Handing devenus Compagnie Général des Tramways Parisiens la même année
    et plusieurs petites encore isolées qui n'exploitèrent qu'une, deux voire trois lignes.

    6 Les tramways de Versailles étaient exploités par M. Francq

    7 Ce tracé faisait également partie d'une proposition du projet plus extensif de M. F. Nave dans son document intitulé Projet de réseau général de tramways électriques - Départements de la Seine et Seine et Oise.
    Dans Puteaux ce tracé reprend celui de l'ancienne Porte Maillot—Mairie de Puteaux (Place du marché) ligne 38

    8 Reprise du tracé proposé par M; F. Nave.

    9 Ces deux embranchements ne seront à l'évidence jamais réalisés.

    10 Tramways Mécaniques des Environs de Paris (T.M.E.P.) est une société créée en 1896 et rachetée en 1910 par les T.P.D.S. MM. Francq, Coignet et Grosselin en étaient les administrateurs.

Sources :  

  • Archives municipales du Pecq
  • Archives municipales du Vésinet
  • Archives municipales de Courbevoie
  • Société Historique du Vésinet
  • Archives de la RATP
  • Cent ans de transports en commun dans la Région Parisienne Tomes 1 à 4 - Louis Lagarrigue - 1956
  • Les tramways parisiens 2è Édition - Jean Robert - 1959.

Sites :

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