Les dernières
nouvelles ...
...de Suzanne
sur la Mayenne
Avec
Suzanne , ça commence toujours comme ça ... Allez les gars... la
main d'sus..., on pousse..., non ça n'passe pas à gauche..., on
pousse..., encore..., allez..., puis une fois sorti de l'atelier, on
prépare l'amarrage du bateau sur la remorque, l'attelage de la remorque
au camion et enfin la vérification des feux, alors là on rigole...
enfin pas toujours !
|
|
Cette fois c'était plus facile car Suzanne était en face de la sortie côté rampe d'accès et nous sommes partis à l'heure. Malgré une circulation urbaine une peu difficile, nous sommes arrivés à Mayenne vers 14 heures 30, le grutier était là. | |
Une demi-heure après, notre "Belle" était au bord du quai. Les bateaux d'aviron eux sont restés sur la remorque, ils seront mis à l'eau demain. | |
Sitôt la chaloupe grutée, nous commencions notre premier pique-nique sur les bords de la Mayenne dans une petite atmosphère de vacances, camping-cars, lunettes de soleil et shorts... Pendant ce temps la chaudière montait en pression lentement. | |
La ville de Mayenne est née au Moyen-âge au bord d'un gué qui constitua la ville, construite ensuite autour d'un château et du prieuré St Martin. | |
Aujourd'hui 10
juillet, l'étape est courte. Nous gagnons le Camping du Gué Saint Léonard
en amont de
la ville, situé à seulement 3 km. Nous franchissons le premier pont en plein-cintre de la rue Roullois, puis le cercle nautique. |
|
À cet endroit, la Mayenne est relativement étroite et sauvage, laissant découvrir des paysages qui annoncent déjà la douceur angevine. D'ailleurs, le nombre de châteaux construits sur ses rives laisse à penser qu'il y faisait bon vivre. | |
Et bien vite nous arrivons au camping du Gué Saint Léonard et de surcroît à "l'heure intelligente". | |
Nous installons nos tentes sur l'emplacement qui nous est réservé. Un véritable campement. Moi je préfère dormir à la belle étoile. Le ciel est menaçant, mais tant qu'il ne pleut pas... | |
Suzanne, elle, est amarrée le long de la rive sauvage. Pas de quai, pas de ponton, pas de palplanches. La liberté, la nature, la vraie vie pour notre chaloupe. | |
Samedi 11 juillet 11 heures. La pression est à 10 bars. nous sommes prêts, Jean-Jack ouvre le régulateur et nous faisons demi-tour pour descendre la rivière. | |
La Charentaise, Palan
et Yévé, encore sur leur remorque, ne seront mis à l'eau que demain
matin. Départ prévu pour 10 heures. Aïe ! Aïe ! Première nuit... la pluie commence à tomber sur notre joyeuse troupe. |
|
Nous passons devant la mise à l'eau des yoles et nous les attendrons au port de Mayenne. (1) | |
Enfin les voilà. Nous
les voyons franchir le vieux pont. La Charentaise, avec Marie-Sophie, Christophe et Céline à la barre, passe devant le château de Mayenne... |
|
..., suivi de Palan avec François et Christine..., | |
et de Martine et Patrick sur Yévé | |
Suzanne rejoint les
embarcations. La randonnée commence vraiment. Sur la carte le PK (2) est le 3 à l'écluse Mayenne 1 la première écluse de notre périple mais en fait la dernière construite lors de la canalisation de la rivière. Après la Descente de Seine, les écluses nous semblent bien étroites. Nous sommes loin du gabarit Freycinet (3). |
|
L'écluse est ouverte en amont. Avant lente... Nous entrons et arrêtons le bateau au fond du bajoyer de gauche où il y a des bouts pour tenir nos embarcations. Les yoles nous suivent, se stabilisent et la porte se referme pour l'éclusage. | |
Le passage est rapide et c'est avec plaisir que nous plaisantons avec les éclusiers, qui en amont, semblent être des jeunes dont c'est le travail estival. | |
Nous passerons ainsi 37 écluses de Mayenne jusqu'à Daon. Chacune différente, mais toutes, assurément ayant un charme propre. | |
Et c'est parti pour les
98 km que Suzanne parcourra au cours de ce périple. |
|
11h30 nous atteignons le pont et l'écluse de Sainte Baudelle au PK 3,8. Comme la précédente elle a été construite en 1863 lors de la canalisation de la rivière. En effet, jusque dans la seconde moitié du XIXè siècle, la Mayenne n'était naturellement navigable que de Angers à Chateau-Gontier. Avec le développement de l'industrialisation et l'augmentation du trafic qui en découla, les portes marinières entre Laval et Angers furent remplacées par des écluses et au nord, des travaux rendirent la haute Mayenne accessible aux chalands pour le transport de fers, marbres, toiles de lin... | |
Sur notre route nous
verrons plusieurs moulins dont celui de Sainte Baudelle dont l'activité
était de moudre le blé. Un peu plus en aval à gauche se situe l'oppidum de Moulay qui date du Ier siècle 100 av; JC. |
|
Nous sommes trois à bord avec la difficile mission d'assurer le transport du casse-croûte ainsi que le ravitaillement en liquides. Le Capitaine Jean-Jack est à la barre et la gabière Marie-Claude à l'avant armée de la gaffe. | |
12h30 Nous arrivons à l'écluse de Grenoux, PK 7,5 construite comme les autres en 1863. L'écluse de Grenoux est tenue par un boulanger fort sympathique qui propose des produits régionaux et surtout... surtout, c'est le fleurissement du site qui ravit le promeneur. Toute la Mayenne verte réside aux abord de cette écluse. Salicaire, iris jaunes, cardamine des prés et autres fleurs disposées devant la maisonnette. | |
13h00 L'écluse de la Roche PK 9,6. Si l'écluse n'a rien d'extraordinaire, le moulin en revanche a 150 ans d'histoire. Aujourd'hui il abrite la machinerie de la turbine installée en 2008 au niveau du pertuis de vidange. Sa puissance est de 146 KW et fonctionne 5000 heures chaque année. | |
Bateau échoué, bateau
forestier, maisons de caractère, vaches en liberté s'abreuvant dans le
rivière, nos canotiers et Suzanne traversent cette belle région de Mayenne
annonciatrice de la douceur de vivre. |
|
Mais
il est temps de penser à la gamelle. "Un Marin propre et bien
nourri est un bon marin" dit le dicton. C'est en amont de l'écluse
de Broussard PK 10,8 que nous ferons la pause de midi il est 13h20. C'est le Sieur Edmond qui nous a trouvé l'endroit. |
|
Petit
détail pratique, la vaisselle est faite à bord à l'eau chaude prélevée
sur le niveau. Bon d'accord, si la première pissée est marron, en revanche
les suivantes sont plus claires et l'eau très chaude sous pression est
particulièrement efficace. Enfin les Dames ne me contrediront pas. Attention pour ceux qui font la vaisselle, ne pas oublier de fermer le robinet vapeur du niveau avant la pratique. Et surtout ne pas oublier de le ré-ouvrir pour la marche. |
|
14h20 départ. La pression a été maintenue, nous reprenons notre course. | |
15h10 l'écluse de Corçu PK 13,1 | |
15h30 l'écluse de Bas-Hambert PK 14,3 | |
16h30 l'écluse des Communes PK 14,8 En aval de Montgiroux, la déclivité de la rivière est importante et à partir de cette écluse un canal de dérivation a été réalisé afin de rendre navigable cette section. | |
16h55 l'écluse du Port PK 15,8? Un peu en aval nous laissons à main gauche la tombe de Gargantua que nous ne verrons pas et pourtant la gamelle ça nous connaît. | |
17h15 l'écluse de la Nourrière PK 16,8 | |
17h30 l'écluse de de la Verrerie PK 17,8 | |
17h55 l'écluse de la Richardière PK 18,8 | |
18h15 l'écluse de la Fourmandière supérieure PK 19,8 | |
Cette écluse est
séparée de la suivante par un pont de chemin de fer construit en 1882 pour
la liaison des CFD (4)de
la Mayenne, ligne de Landivy
à Laval par Ernée. Sur cette carte postale, on voit un train MV (marchandises-voyageurs) Landivy-Laval tractée par une Corpet-Louvet de la Courneuve. |
|
À cette pensée, j'en profite pour remercier cet éclusier sympathique dont je ne connais pas le nom mais avec qui nous avons parlé de ces chemins de fer départementaux disparus dans les années 30. Lui savait que ce pont était un pont de chemin de fer avant de devenir un pont routier. Je le remercie parce qu'il m'a fait fait parvenir un livre intéressant sur "La Mayenne illustrée au temps des chemins de fer" ainsi que cette reprographie d'une carte postale du pont de Rochefort et je n'ai pu le revoir pour le lui dire de vive voix. | |
Aujourd'hui le pont routier de Rochefort. Pour l'œil averti, nul doute, il s'agit bien d'un ouvrage de chemin de fer du milieu XIXè antérieur aux ouvrages novateurs de Harel de la Noé. | |
18h30 arrivée au ponton amont de l'écluse de la Fourmandière inférieure où nous passerons la nuit. Les yoles sont mises hors de l'eau à côté de notre campement. | |
De ce même pont, Suzanne photographiée au ponton amont de la Fourmandière inférieure où nous avons passé la nuit. 150 ans plus tard "vapeur" et "transport" se conjuguent dans cette petite cité industrielle et la sirène y est pour quelque chose.. | |
Le campement de notre équipe installé au camping de Andouillé a subi la nuit l'assaut halebardier de la pluie mais au matin les troupes fraîches allaient affronter cette deuxième journée de navigation. | |
Notes
:
|