Mémoire
Tramways de l'Ouest et Nord-Ouest parisien - les projets inachevésMarc André Dubout
Les autres projets de tramways qui sont restés dans les cartons - 1/3
Archives municipales de Croissy
Ouest parisien
Dossier
et plan de l'étude du Chemin de fer d'intérêt
local de Versailles1 à Marly et à St Germain pour relier Versailles au
réseau départemental sont demandés par le Conseil général.
La ligne prend naissance à Port-Marly par embranchement sur la ligne du Paris—St
Germain où elle est raccordée par un triangle. Elle emprunte la voie de la
ligne existante de Port-Marly—Marly-le-Roi jusqu'à la station de St Fiacre en
suivant la R.N. 184 qu'elle suit, en accotement droit. Par une courbe de 200 et
250 m. de rayon, elle continue et passe par Louveciennes dont la première halte se situe en haut
de la côte du Cœur-Volant. Elle suit ensuite la RN 184 en alignement le long
de la forêt de Marly jusqu'à Rocquencourt en s'écartant légèrement de la
route pour se positionner sur le G.C.10 vers Maule et Meulan où se trouve la
deuxième halte de Rocquencourt. Elle suit à nouveau la R.N.184 qu'elle quitte
pour s'orienter vers le village du Chesnay (troisième halte), village qu'elle
traverse pour atteindre le chemin de Versailles à la Celle St Cloud qu'elle
suit jusqu'à l'entrée de Versailles où il y a une quatrième halte. Elle suit
alors le boulevard du Roi puis tourne à gauche dans le boulevard de la Reine et
où elle a son terminus près de la gare du chemin de fer de l'Ouest Versailles
Rive Droite.
Il
est à noter qu'à Rocquencourt le projet rejoignait la ligne Versailles—Maule2
ouverte en 1899 et à voie métrique. Les deux tracés se séparent au niveau du
Chesnay pour se rejoindre à l'entrée de Versailles, boulevard du Roi et
continuer jusqu'à la gare Rive droite.
Archives municipales du
Vésinet
Ce
document non daté et dont on ne connaît pas la provenance invite le Préfet de
Seine & Oise
à appuyer le vœu de prolonger de la ligne de Paris—St
Germain et Marly-le-Roi à Versailles et que le projet déposé en date du 18
mars 1893 par la Cie des Tramways à Vapeur de Paris à St Germain soit mis
le plutôt possible à l'enquête, afin de permettre à cette Cie d'obtenir la concession pour exécuter aussitôt les travaux nécessaires. Ce
plan retrouvé aux archives de Chatou montre le détail de ce prolongement avec
en rouge le tracé du projet initial de M. Francq difficilement réalisable à
l'époque de la vapeur à cause de la rampe importante pour ce mode de traction
et la variante en accotement de la route de St Germain à Versailles.
Le
17 mai 1913, le maire de St Germain écrit à son collègue de Chatou au sujet
d'une ligne de tramway se dirigeant directement sur Versailles. Il l'informe que
malgré son appui moral, il réserve son concours à la réalisation du projet
qui avait pour intention de relier St Germain directement avec Versailles par
Port-Marly, Marly-le-Roi, Louveciennes, Rocquencourt et le Chesnay.
Le ?
septembre 1903, un vœu de L'Union Syndicale du Commerce & de l'Industrie de
Rueil et du canton de Marly-le-Roi sur le raccordement de la ligne de tramway de
St Germain—Étoile avec les lignes de Versailles par Bougival. Dans
cette notice explicative, le Conseil général de la Seine-&-Oise a fait
étudier l'établissement d'une ligne de tramway électrifiée réunissant St
Germain et Argenteuil et passant par Le Pecq, Montesson, Carrières-sur-Seine,
Houilles et Bezons. avec un
minimum de perception de 0,10 F. La subvention totale
demandée aux communes s'élève à 8 842 Francs, le Conseil général a
subordonné ses décisions au vote préjudiciel par les communes intéressées.
Plusieurs communes souhaitaient que cette liaisons St Germain—Versailles soit
effective dont celle de Marly-le-Roi terminus de la ligne Port-Marly—Marly-le-Roi
(Abreuvoir).
On a vu que M. Léon Francq qui avait repris la concession de cette ligne et qui
par ailleurs était administrateur des Tramways de Versailles et des Tramways
Mécaniques des Environs de Paris (T.M.E.P.) avait déjà l'idée de ce
prolongement en installant initialement son terminus sur le côté gauche de
l'avenue de l'Abreuvoir
Archives
municipales de Chatou
Archives
municipales de Chatou
Archives
municipales de Chatou
Un tableau des populations et des distances est joint.
Archives
municipales de Chatou
Archives
municipales d'Argenteuil
Il s'est d'autre part préoccupé des conditions d'exploitation de cette
ligne et a reçu à cet égard des propositions de la Compagnie des Tramways de Paris et du
Département de la Seine (T.P.D.S.) qui exploite
déjà le tramway de Paris à St Germain et de Neuilly à
Maisons-Laffitte. De ces études et propositions, il ressort que la
ligne en projet pourrait être construite et exploitée dans les
conditions suivantes :
Trains
voir plan
(non retrouvé)
Genre de
service
Voyageurs et
marchandises
20 trains par jour dans chaque sens
Tarif max.
1ère classe
2ème classe
2 F.
0,60 F
Enfants
Gratuit en
dessous de 4 ans, place entière au-dessus
Bagages
accompagnés
Transport
gratuit en dessous de 30 Kg
Messageries
Même tarif
que pour les bagages accompagnés sans la gratuité du transport en
dessous de 30 Kg.
Traction
Électrique
par trolley aérien.
Haltes
Points
déterminés à l'avance.
Archives
municipales d'Argenteuil
Le
26 juillet 1904, le Préfet de Seine-&-Oise écrit au maire du Mesnil-le-Roi
pour l'informer que le 18 juin dernier le Conseil général de Seine-&-Oise
lui a demandé de poursuivre l'instruction de projets de tramway de St
Germain à Argenteuil et de St Germain à Maisons-Laffitte pour l'ensemble du
réseau départemental.
Au terme de sa délibération du 9 février 1901, l'Assemble départementale a
fixé la contribution à réclamer aux communes au quart de la dépense imposée
au département soit 500 F. par kilomètre environ.
MM. les ingénieurs ont dressé suivant le barème adopté par le Conseil
général le tableau de répartition ci-joint (document non retrouvé).
D'après cette répartition la commune du Mesnil-le-Roi aurait à contribuer
pour une annuité 380 F. à la construction de la ligne.
Ce chiffre a été calculé en tenant compte de la population et en raison
inverse du nombre de lignes de chemins de fer ou de tramways desservant déjà
la localité.
La répartition qui est indiquée n'est d'ailleurs fournie qu'à titre
d'indication, et il est loisible de s'entendre avec MM. les maires des autres
communes intéressées pour modifier s'il y a lieu la quotité à imposer à
chacune d'elles, pourvu que le contingent total réclamé soit atteint.
Il le prie de saisir d'urgence son Conseil municipal avec abréviation des
délais.
Archives
municipales Le Mesnil-le-Roi
Le
16 septembre 1911, l'affiche d'enquête d'utilité publique pour
l'établissement des lignes de Saint Germain-en-Laye à Argenteuil et de de
Saint Germain-en-Laye à Maisons-Laffitte est soumise aux observations du
public qui seront consignées dans un registre disponible dans les mairies des
communes traversées.
Archives municipales du Vésinet
Le
24 novembre 1911, le Préfet de Seine & Oise écrit au Maire du
Mesnil-le-Roi pour lui rappeler que le Commission d'enquête des lignes de
tramways de St Germain à Argenteuil et St Germain à Maisons-Laffitte se
tiendra à la préfecture le lundi 27 courant pour examiner les
observations
Il le prie de bien vouloir y assister.
Archives
municipales Le Mesnil-le-Roi
Le
26 août 1912, le Préfet de Seine & Oise écrit au Maire du
Mesnil-le-Roi pour lui rappeler de lui faire parvenir les pièces
financières destinées à l'établissement du dossier financier qui doit être
adressé à l'Administration supérieure en vue de la création des ressources
nécessaires à la réalisation des lignes de tramways de St Germain à
Maisons-Laffitte
Archives
municipales Le Mesnil-le-Roi
Le
31 août 1912, le Préfet de Seine & Oise écrit au Maire du
Mesnil-le-Roi pour l'informer que les pièces qui lui sont réclamées (relative
à l'annuité à payer) n'ont d'autre objet que d'obtenir le décret que doit
approuver tout délibération votant des annuités couvertes par une
imposition extraordinaire dont la durée est de 30 années.
Archives
municipales Le Mesnil-le-Roi
Le
14 février 1913, le Préfet de Seine & Oise écrit au Maire du
Mesnil-le-Roi pour l'informer que la durée des conférences qui doivent
précédées la déclaration d'utilité publique des lignes de tramways de St Germain à
Maisons-Laffitte et de St Germain à Argenteuil ayant dépassé les
prévisions du service technique, il n'a pas été possible de transmettre
avant la fin de l'année 1912, les dossiers à l'Administration supérieure.
Dans ces conditions, le budget de 1912 et les chapitres additionnés de 1911
qui avaient été produits pour la constitution du dossier financier devront
être remplacés par le budget 1913 et les chapitre additionnés de 1912.
Archives
municipales Le Mesnil-le-Roi
Dans
sa session de mai 1919, le Conseil municipal d'Argenteuil constate qu'il est
urgent de remédier à l'insuffisance des transports en commun dans la région,
tant pour les ouvriers et ouvrières qui
travaillent dans les usines que pour les habitants de la ville. Il faudrait tout d'abord faire exécuter la ligne
de
St Germain à Argenteuil qui a été votée par le Conseil général en 1913 et
déclarée d'utilité publique par décret du 23 avril 1914. La partie qui
traverse Argenteuil doit être établie sans retard. Elle relierait la gare
d'Argenteuil à la ligne de Colombes-Bezons-Quai, au pont de la ville de Paris.
Ces deux lignes assureraient facilement le transport des ouvriers des usines de
Bezons et d'Argenteuil et donnerait un moyen facile de communiquer
entre elles aux importantes populations qu'elles desserviraient, c'est à
dire Argenteuil, Bezons, Houilles, Sartrouville et Maisons-Laffitte.
La ligne ainsi raccordée traversant tout Argenteuil, continuera ensuite vers St
Germain (elle est du reste en partie construite) et desservirait, Carrières,
Montesson, Le Vésinet, Le Pecq et Saint Germain ; elle serait assurée d'un
rendement certain et rémunérateur pour la Cie exploitante.
Afin d'assurer le transport des ouvriers des usines Dunlop, Lobstein et autres,
il suffirait d'établir une ligne se raccordant à la gare d'Argenteuil avec la
ligne Porte Clichy—Argenteuil (ligne 40) et passer par les boulevards
Maurice Bertaux, Alsace-Lorraine, Gallieni, la rue de Sartrouville et le Val
Notre-Dame, ou bien encore pour éviter tout retard de faire partir cette
ligne de la Porte St Germain par la rue de Sartrouville pour rejoindre
dans l'avenir celle de Bezons à Houilles et Maisons-Laffitte.
Le maire propose ensuite, afin d'obtenir un service intensif de transport,
qu'un tronçon de ligne se détache au Val Notre-Dame pour desservir le
boulevard du Général Delambre et se raccorder sur la ligne de Bezons à la
ligne Argenteuil—Bezons—St Germain, les tramways pourraient ainsi revenir
rapidement à la gare d'Argenteuil, leur point de départ. Cette combinaison
créerait une ligne circulaire qui économiserait beaucoup de personnel et de
matériel et donnerait dans les deux sens des passages fréquents qui
répondraient à tous les besoins. Toutes les usines d'Argenteuil et de Bezons
ainsi que les populations seraient on ne peut mieux
desservies.
Ensuite vient la question du chemin de fer avec le raccordement
de la ligne d'Argenteuil avec celle du Havre au pont de la Morue à Nanterre en
passant par le Val Notre-Dame, Bezons et Houilles.
Après examen de certaines propositions de raccordement des usines de la région
aux grands réseaux, concernant les tramways il est demandé :
Le reste du document aborde
des points divers.
Archives
municipales d'Argenteuil
Le
15 avril 1921, dans 1'extrait du registre des délibérations du Conseil
municipal d'Argenteuil, le Maire expose au Conseil qu'une délégation de la
Commission des transports s'est rendue le matin même auprès de la S.T.C.R.P.
et a entretenu le Directeur des Études et de l'Exploitation de la nécessité
impérieuse qu'il y a d'entreprendre la construction du tronçon de ligne
Pont-Neuf—Gare d'Argenteuil, prévu dans le projet de tramway d'Argenteuil à
St Germain.
La S.T.C.R.P. a demandé que le Conseil municipal émette un vœu dans ce sens.
Vu ..., etc. le Conseil municipal s'est engagé à verser au département en vue
de la ligne projetée et de celle de St Germain à Maisons-Laffitte une
subvention annuelle de 1900 F. pendant payable pendant cinquante ans.
Considérant..., etc., le Conseil municipal à l'unanimité émet le vœu que sur
les fonds votés spécialement par le Conseil général une somme soit affectée
par priorité à la construction immédiate du tronçon Pont-Neuf—Gare
d'Argenteuil faisant partie du tramway d'Argenteuil à St Germain.
Archives
municipales d'Argenteuil
La suite de ce projet se trouve dans l'étude de la ligne 61 qui, suite au remaniement de la ligne 64, reprend en partie (entre Bezons-Quai et Argenteuil-Gare) ce projet qui n'a jamais abouti dans sa totalité : à savoir relier Argenteuil à St Germain.
Le
26 février 1925, un article de journal rapporte la construction du tronçon
Bezons-Quai—Argenteuil-Gare, M. Bonnal, conseiller général est rapporteur de
la Commission.
Le Département de Seine-&-Oise a concédé par convention du 27 janvier
1914 à la Compagnie des Tramways de Paris et du Département de la Seine
(T.P.D.S.), les voies ferrées d'intérêt local de Saint Germain-en-Laye à
Maisons-Laffitte et de Saint Germain-en-Laye à Argenteuil déclarées
d'utilité publique par décret du 25 avril 1914.
La convention du 20 septembre 1920 par laquelle le Département de la
Seine a racheté à la Compagnie des Tramways de Paris et du Département de la
Seine la concession des différentes lignes de tramways constituant le réseau
dit " Réseau Départemental Nord" contient, dans son article 1er
le paragraphe suivant :
"Au cas où le département de la Seine passerait avec le département de
Seine-&-Oise une nouvelle convention relativement à la construction et à
l'exploitation des voies ferrées d'intérêt local de Saint Germain-en-Laye à
Argenteuil et de Saint Germain-en-Laye à Maisons-Laffitte, la Compagnie
déclare renoncer par avance et sans indemnité spéciale à ladite
concession".
Même si le Département de Seine-&-Oise n'a pas l'intention de
construire ces lignes il reconnaît avec celui de la Seine l'urgence de la
réalisation du tronçon de voie empruntant le chemin de Grande Communication
n° 15, depuis le point où la ligne 64 Porte Champerret—Colombes—Bezons-Quai
le quitte pour se diriger vers le Pont Neuf à Argenteuil, jusqu'à la rencontre
du chemin de Grande Communication n° 15 avec la Route Nationale n°14 où l'on
rejoint le tracé de ligne de tramway n°40 Porte de Clichy—Argenteuil.
Ce tronçon de voie prévu dans le cadre de la ligne de Saint Germain-en-Laye à Argenteuil déclarée
d'utilité publique permettra l'exploitation de la navette Bezons—Argenteuil.
Convention
Le Département de Seine-&-Oise construira dans un délai de deux ans
à dater de l'approbation de la présente convention, la partie de la ligne
d'Argenteuil à Saint Germain-en-Laye définie à l'article 2 du cahier
des charges annexé au décret du 25 avril 1914, qui a pour origine le quai de
Seine (actuellement quai Voltaire) à Bezons et pour extrémité la rue
d'Enghien actuellement boulevard Maurice Bertaux à Argenteuil, etc.
La construction devra être conforme aux article 4 à 10bis et 11 du cahier
des charges c'est à dire s'appliquant à l'établissement des tramways.
Le Département de Seine-&-Oise concédera à celui de la Seine qui
exploite cette partie de ligne à ses risques et périls. La livraison de la
ligne fera l'objet d'un procès verbal de réception définitive dressé par
une Commission spéciale nommée par le Préfet de Seine-&-Oise.
Archives de la
RATP
Suit
la Convention passée le 8 juin 1925, dans laquelle est exposé que le
Département de la Seine-&-Oise a concédé par convention du 27 janvier
1914, à la Cie des Tramways du Département de la Seine, les voies ferrées
d'intérêt local de St Germain-en-Laye à Maisons-Laffitte et St
Germain à Argenteuil déclarée d'utilité publique par décret du 25 avril
1914.
La convention du 20 septembre 1920, par laquelle le Département de la Seine a
racheté à la Cie des tramways du Département de la Seine, la concession des
différentes lignes des tramways constituant le réseau dit "Réseau
départemental Nord" contient dans son article 1er le § suivant
:
Au cas où le
Département de la Seine passerait avec le Département de la Seine-&-Oise
une nouvelle convention relativement à la construction et à l'exploitation des
voies ferrées d'intérêt local de St Germain-en-Laye à Maisons-Laffitte et St
Germain à Argenteuil, la Cie déclare "renoncer par avance et
sans indemnité spéciale, à ladite concession".
D'autre part en raison des circonstances économiques le Département de la
Seine-&-Oise n'a pas l'intention de faire procéder pour le moment à la
construction des dites lignes mais ce Département et le Département de la
Seine sont d'accord pour reconnaître l'urgence de la réalisation du tronçon
de voie empruntant le Chemin de Grande Communication n°15, depuis le pont où
la ligne de tramway n° 64 "Porte Champerret—Colombes—Bezons-Quai le
quitte pour se diriger vers le Pont Neuf d'Argenteuil jusqu'à la rencontre du
chemin de Grande Communication n°15 avec la Route nationale n°14 où l'on
rejoint la ligne de tramway n°40 "Porte de Clichy—Argenteuil". Ce
tronçon de voie, qui constitue un élément du tracé prévu de la ligne de St
Germain à Argenteuil déclarée d'utilité publique permettra l'exploitation de
la navette Bezons—Argenteuil et la modification du tracé de la ligne Porte
Champerret—Colombes—Bezons par Argenteuil-Gare prévu au tableau du cahier des
charges du réseau départemental Nord de tramways annexé à la convention du
18 mai 1910 ; il rendra les plus grands services à la population de
l'agglomération presque ininterrompue qui longe le chemin n°15 et facilitera
grandement les conditions d'exploitation des lignes de tramways n° 40, 62 &
64.
Suivent ensuite les articles de la convention proprement dite à savoir :
Article 1er
- Le Département de la Seine-&-Oise construira dans un délai de 2 ans à
dater de l'approbation de la ligne de St Germain à Argenteuil qui a pour
origine Bezons (Quai Voltaire) et pour extrémité la rue d'Enghien actuellement
rue Maurice Bertaux à Argenteuil.
Il procédera à ses frais et en se conformant ... , à la confection des
projets, à l'exécution de tous les travaux et fournitures concernant
l'infrastructure et la superstructure, l'équipement électrique, les lignes
télégraphiques, et téléphoniques, les installations téléphoniques et les
signaux de protection des lignes, l'outillage des stations de la voie, le
mobilier des stations et abris. Il n'établira ni usine électrique, ni dépôt,
ni ateliers.
Article 2 - Le Département de la Seine-&-Oise concède au Département de la Seine qui accepte l'exploitation de cette partie de ligne aux conditions suivantes :
Le Département de la Seine assurera cette exploitation à ses risques et périls en utilisant le matériel roulant, les usines et le dépôt et atelier du réseau départemental des transports en commun de la région parisienne dans laquelle la nouvelle exploitation sera incorporée.
Le transport des chiens, messagerie, bagages accompagnés ne sera pas obligatoire, les tarifs seront révisés au moment de la mise en exploitation d'accord entre les deux départements.
Article 3 - Aussitôt après l'achèvement des travaux de la partie de ligne envisagée, le Département de la Seine-&-Oise en fera remise au Département de la Seine. Cette livraison fera l'objet d'un procès verbal de réception. À partir de cette livraison, le Département de la Seine-&-Oise sera déchargé de toute responsabilité sauf pour ce qui concerne les ouvrages litigieux dont l'arbitrage sera du ressort du Ministre des Travaux Publics.
Article 4 - Le Département de la Seine-&-Oise touchera seul les subventions des communes relatives à la construction de la partie de ligne concédée.
Article 5 - La durée de la convention est limité au 31 décembre 1950.
Article 6 - Les frais de timbre et l'enregistrement des frais d'insertion
au Journal Officiel seront supportés par le Département de la Seine.
Cette convention est signée des deux préfets des Départements de la Seine et
de la Seine-&-Oise.
Archives d'Argenteuil
et de la RATP
Le
? septembre 1902,
le Préfet de Seine & Oise
écrit au Maire de Croissy pour l'informer qu'un projet de tramway reliant
Argenteuil à Versailles par Chatou, Croissy et Bougival a déjà été déposé
depuis un certain temps. Cette ligne doit se raccorder par la ligne de Chatou à
Montesson à celle du Pecq à Houilles à Bezons et Argenteuil, toutes
concédées à la Cie des Tramways Mécaniques des Environs de
Paris.
Le projet de ligne reliant Argenteuil à Versailles présente des
difficultés non résolues à ce jour, dont celle de la traversée à niveau du
Chemin de fer de l'Ouest de Paris à St Germain.
En conséquence, le Préfet regrette de ne pouvoir prendre acte de la
délibération du Conseil municipal en date du 4 août courant ans lequel était renouvelé
le vœu tendant à l'établissement tramway reliant Argenteuil à Versailles.
Archives de Croissy
Le 25 mai 1903, suite à la déclaration d'utilité publique de quatre nouvelles lignes de tramways :
Monsieur Weyl déclare
s'être porté candidat à la concession qui bénéficiera des mêmes
subventions que les lignes du réseau général départemental. Il bénéficiera d'un
concours sérieux de financement que si les lignes sont subventionnées à la
hauteur de celles du réseaux général départemental.
Les ingénieurs du département ont reconnu que ces lignes coûteront plus de
100 000 F. par kilomètre. Le vote du Conseil général assure une part
importante des subventions du département et de l'État. Les communes
intéressées devront participer à la subvention pour un quart de celle du
département. Cette participation leur donnant droit à une part de bénéfice
à partir d'un certain chiffre de recettes. M. Weyl attire l'attention du maire
sur la délibération du Conseil général en faveur de sa région et l'invite
à faire son possible pour que la subvention annuelle soit accordée par le conseil municipal vu les services que rendront ces lignes pour la commune. Le
calcul de la subvention est en train, d'être étudié par les ingénieurs du
département. Le maire sera prochainement fixé par le Préfet sur le montant de
cette subvention. Marly-le-Roi est situé sur le tracé avec Versailles,
St Cloud, St Germain, Poissy, Rueil, Nanterre, Chatou. Le réseau départemental
mettra Marly-le-Roi en communication avec un grand nombre de localités et sera
relié avec le métropolitain
de Paris et permettra une pénétration rapide dans la capitale.
Archives de Marly-le-Roi.
Le
10 mai 1913, le Préfet de Seine & Oise
écrit au Maire de Chatou au sujet d'une ligne de tramway d'Argenteuil à
Versailles par Carrières-sur-Seine, Chatou, Croissy, et Bougival dont le
Conseil municipal émet le vœu. Il l'informe que le conseil général à qui a
été soumis le vœu a pris une délibération dans la séance du 2 mai selon
laquelle "Il n'est pas possible quant à présent de ce prononcer sur
cette proposition".
Archives
municipales de Chatou
Le
30 mai 1913, dans sa séance, le maire de Bezons donne à son Conseil municipal,
communication d'une délibération du Conseil municipal de Chatou qui demande
l'établissement d'un tramway se dirigeant vers Versailles.
Considérant que les relations avec Versailles sont longues et difficiles, que
pour se rendre de Bezons au chef-lieu, il faut soit passer par Bécon, Asnières
ou Paris selon l'horaire, soit se rendre à la gare de Courbevoie en empruntant
deux lignes de tramway, considérant qu'il faut relier le canton d'Argenteuil
au chef-lieu du Département,
émet le vœu :
"En utilisant la ligne
Argenteuil—St Germain, qu'il soit établi, en passant par Chatou, Croissy et
Bougival une ligne de tramway assurant en même temps les communications des cantons d'Argenteuil et de St Germain avec Versailles".
Archives
municipales de Chatou
Le 26 janvier 1914, le Préfet de Seine & Oise demande au Maire du
Vésinet de lui renvoyer le bordereau relatif au stationnement des
voitures de la ligne St Germain à Argenteuil et Maisons-Laffitte.
Archives de Croissy
Le
19 novembre 1900, le Préfet de la Seine, vu le projet relatif à
l'établissement d'une ligne de tramway entre Rueil et St Denis.
Les dossiers et les plans de traverse de chaque commune seront déposés dans les mairies d'Asnières, de Colombes, de
Courbevoie, de Gennevilliers,
de l'Île St Denis, de Nanterre, de Puteaux, de St Denis et de St Ouen.
Archives
municipales
de Gennevilliers
Le
20 novembre 1900, le Préfet de la Seine, adresse au Maire de Gennevilliers
ampliation d'un arrêté par lequel il a prescrit l'ouverture d'une enquête
relative à
l'établissement d'une ligne de tramway entre Rueil et St Denis.
Il lui adresse en même temps les dossiers et affiches à placarder, l'enquête
devra restée ouverte du 22 novembre au 22 décembre.
À l'expiration de ce délai fixé pour la clôture de l'enquête le registre
sera arrêté et le résultat soumis au Conseil municipal et le renvoyer à la
Préfecture avec deux copies des délibérations prises.
Archives
municipales
de Gennevilliers
Le
12 juin 1896, lecture est donnée d'un 2ème rapport de la Commission
des travaux sur les affaires suivantes :
1. - Tramway de Saint Cloud à Saint Denis, résultat de l'enquête, avis du
conseil.
Après examen des pièces déposées à l'enquête et du résultat de celle-ci,
la Commission propose l'adoption du projet tel qu'il est présenté.
Toutefois, en considération des desiderata formulés à l'enquête, elle
propose de demander une addition de tracés pour desservir les rue de Paris à
Puteaux, et dans Suresnes la rue de Neuilly, la place Henri IV, les rues du
Moutier, de Rueil, des Écoles et le boulevard de Versailles jusqu'au droit de
la gare de Suresnes-Longchamp avec raccord par ce boulevard sur la ligne
principale, ce qui donnerait satisfaction à tous les habitants de l'intérieur
du pays et permettrait ultérieurement de poursuivre la ligne sur Saint-Cloud,
Garches, etc. et de desservir tout le haut du plateau.
En outre on devrait pour l'avenir se réserver la faculté de diriger la ligne
par la rue du Moutier après le rescindement des immeubles en saillie sur
l'alignement près de l'église, pour aboutir au boulevard de Versailles.
La Commission constate que le dossier soumis à l'enquête n'indique pas la
durée de la concession, elle estime qu'il est indispensable d'être renseigné
à ce sujet et de demander que le dossier soit complété en ce sens.
Son attention a été aussi appelée sur l'élévation des prix de transport
(0F10 par kilomètre pour les voitures de 1ère classe et 0F06 pour
celles de deuxième classe) ; elle propose de demander une diminution de ces
prix et une explication sur les coefficients formulant les prix totaux sur les
rubriques "prix de péage" et "prix de transport", car elle
ne peut supposer que les prix dit de péage qui sont relativement très élevés
soit la représentation des impôts ou redevances dus à l'État et au
Département.
La Commission après avoir pris connaissance d'une lettre adressée à M. le
Maire de Puteaux par M. Thomas en vue d'obtenir la concession pendant 50 années
d'autre lignes de tramways partant:
- 1. de la porte Maillot par le pont de Puteaux avec embranchement à partir de
ce pont pour desservir l'intérieur des deux communes de Puteaux et de Suresnes.
- 2. la deuxième de la rue de Paris à Puteaux et se prolongeant sur Suresnes
par la rue de Neuilly et la place place Henri IV jusqu'au boulevard de
Versailles en passant par les rues de Rueil et des Écoles.
Sur ce point la Commission a décidé de demander à M. Thomas des
renseignements complets sur sa demande de concession, sur les tarifs, tracés.
Toutefois en égard à ce que M. Thomas s'est déclaré en parfait accord avec
M. Coignet pour l'exploitation en commun de leurs concessions, propose au
Conseil municipal l'adhérer en principe à l'exécution de cette dernière
ligne ainsi que le demande M. Thomas; mais de réduire la durée de de
concession de 50 à 30 années.
Invité à délibérer, le Conseil,
- vu l'arrêté de M. le Préfet de la Seine en date du 12 mars 1896
- vu le procès verbal d'enquête à laquelle il a été procédé pendant un
mois du 17 mars au 16 avril 1896 conformément à l'arrêté ci-dessus visé,
- vu les pièces du projet
- considérant qu'aucune opposition ne s'est produite
Le
22 juin 1896, résultats de l'enquête du tramway de Suresnes à Garches.
Le Conseil, vu l'arrêté préfectoral du 27 mai 1898 prescrivant l'ouverture à
la Mairie de Suresnes d'une enquête sur un projet relatif à l'établissement
d'une ligne de tramways à traction mécanique entre Suresnes et Garches,
vu les plans, profils et de la ligne et le tarif des droits à percevoir,
vu le registre de l'enquête ouverte du 28 mai au 28 juin contenant les
observations présentées par les intéressés savoir :
1.- Par M. G. qui s'oppose à la traction mécanique parce que son cheval est
ombrageux et qu'il craint les accidents.
Archives
municipales de Suresnes
Le
29 juillet 1898, le Conseil, vu l'arrêté du 27 mai 1898 prescrivant
l'ouverture à la Mairie de Suresnes d'une enquête sur un projet relatif à
l'établissement d'une ligne de tramways à traction mécanique entre Suresnes
et Garches,
Vu les plans, profils et devis de la ligne, le tarif des droits à percevoir,
vu le registre de l'enquête ouverte du 28 mai au 28 juin contenant les
observations présentées par les intéressés savoir :
1. - par M. Gault qui s'oppose à la traction mécanique parce que son cheval
est ombrageux et qu'il craint les accidents.
2. - Par les soins de MM. ... qui demandent que le tramway passe par le quai de
la rue Willaumez qu'il ne soit pas fait emploi de trolley à l'entrée de la
commune et que la ligne n'ait pas de bas cotés.
3. - Par quatorze signataires dans lesquels sont compris les trois précédents
qui demandent également la déviation au tracé par le quai et la par rue
Willaumez
Considérant que le dire de M. G. n'a aucun rappel avec la question soumise à
l'enquête.
Considérant, de ce qui concerne les autres déclarations que le Conseil
municipal s'est déjà prononcé par sa délibération du 13 mai dernier contre
la déviation par le quai et la Willaumez, à propos du tramway de la porte
Maillot à Suresnes, qu'il ne peut que maintenir sa décision par les motifs
développés dans la dite délibération ; que quant à la protestation contre
l'emploi du trolley, la demande en concession dit que la traction sera faite par
des locomotives, que les déposants auront donc satisfaction sur ce point.
Vu le rapport de l'architecte voyer,
émet un avis favorable au projet d'établissement d'une ligne de tramways à
traction mécanique entre Suresnes et Garches, tel qu'il a été soumis à
l'enquête publique à la Mairie de Suresnes du 28 mai au 28 juin 1989.
Archives
municipales de Suresnes
Le
1er janvier 1910, action de deux cents cinquante francs au
porteur;
Société Historique
et Artistique de Suresnes
Le
4 novembre 1898, projet de tramway à traction électrique de Suresnes à
La Chapelle.
Le Conseil,
- vu les pièces de l'avant projet de tramway à traction électrique de
Suresnes à La Chapelle.
- vu le registre de l'enquête ouverte sur cet avant projet à la Mairie de
Suresnes du 29 août au 26 septembre 1898,
- considérant qu'il n'a été fait aucune observation émanant de M G,
cultivateur à Suresnes qui possède un cheval ombrageux et s'oppose en
conséquence à la traction mécanique pour éviter les accidents ; considérant
que cette observation n'a aucun rapport avec l'objet de l'enquête,
- considérant que d'après le plan des traverses au 1/200 (pièce N°5 du
dossier) le tracé projeté dans l'intérieur de Suresnes occuperait une
superficie de 40 à 50 mètres carrés sur l'emplacement du marché qui est
affermé et dont la ville ne peut disposer pendant la durée de la concession
actuelle.
Sur le rapport de sa commission de voirie,
émet un avis favorable à l'établissement d'une ligne de tramway électrique de
Suresnes
à la Chapelle, suivant les indications électriques de Suresnes à La Chapelle,
suivant les indications de l'avant projet susvisé sous la réserve que la
concession devra avant l'exécution se concerter avec le fermier du marché en
vue de l'occupation de l'emplacement indiqué au plan des traverses au
1/200 (pièce N°5 du
dossier).
Archives municipales de Suresnes
Le 10 mars
1899, tramway
de pénétration.
La Commission de voirie a reçu de M. le Maire une communication dont il est
également donnée acte par le Conseil.
Cette communication concerne les tramways de pénétration.
M. le Maire a fait connaître qu'une Commission sont il fait partie s'est
réunie au Ministère des Travaux Publics en vue de l'examen de ces projets qui
ont été adoptés avec avis favorables et transmis au Conseil d'État. M. le
Maire a particulièrement appuyé le projet qui doit réunir Suresnes à La
Chapelle parce qu'il doit passer par les rues centrales de Suresnes et permettre
de transporter de Suresnes à la Porte Maillot pour 0,10 F. et à la Chapelle
moyennant 0,20 F. avec concessions très importantes en faveur de la classe
ouvrière.
Archives
municipales de Suresnes
Le
31 août 1900, les Commissions ont examiné le projet présenté par M.
Cauderay, demeurant à Paris, boulevard des Capucines 24 demandeur en concession
du tramway de Suresnes à St Philippe du Roule par Boulogne, ainsi que des dires
présentés à l'enquête. À la majorité, elles proposent un avis favorable à
la concession, et à l'application des plans et profils étudiés, sous les
réserves suivantes :
1. - Le rail extérieur devra être établi en suivant les caniveaux, qui
devront, ainsi que les trottoirs, être conservés dans leurs largeurs et
situations actuelles.
2. - Le croisement prévu sur la place Henri IV devra être reporté un peu plus
bas, en tête de la rue du Bac, de manière à prévenir les encombrements de
ladite place qui est très fréquentée.
3. - À raison du doublement des voies sur le quai de Suresnes, le
concessionnaire devra prendre l'engagement de s'entendre avec les
administrations intéressées en vue de l'élargissement, à ses frais, de
ladite voie entre la rue du Bac et le pont, élargissement comportant notamment
le remplacement par un mur vertical du mur incliné qui recouvre le talus en
remblai du coté de la Seine.
M. H. demande le renvoi à la Commission de voirie pour complément
d'instruction. En fixant le point terminus du tramway au viaduc du chemin de fer
de Versailles, rue du Mont-Valérien, on nuira à l'intérêt de Suresnes. À
son avis le tramway doit s'arrêter rue du Bac ou si l'on veut le prolonger, il
faut transférer son point terminus jusqu'à la route Charles X pour faciliter
les communications avec Nanterre.
M. G. répond que le passage du tramway par la place Henri IV et sa
pénétration à l'intérieur de Suresnes ne peuvent qu'être avantageuse pour
le commerce. Quant au prolongement vers Nanterre, c'est un projet différent que
l'orateur ne repousse pas en principe et qui peut faire l'objet d'un vœu, mais
lequel, le Conseil municipal n'est pas consulté en ce moment.
M. G. insiste pour l'adoption du projet qui a réuni plus de 1400 signatures et
qui est adopté par les compagnies intéressées. C'est pourquoi il s'oppose à
ce que le dossier soit renvoyé aux Commissions. Ce renvoi serait inutile,
l'instruction de l'affaire étant complète.
M. D. appuie le renvoi. Il importe que le Conseil soit éclairé sur les
conséquences du prolongement proposé.
En résumé on veut créer un monopole en empruntant une voie communale, la rue
du Bac. La Commune a le droit de s'y opposer, s'il lui est démontré que le
monopole qu'on sollicite ne lui sera pas profitable.
M. le Maire résume le débat. Les Commissions peuvent être utilement appelées
à examiner si le prolongement du tramway doit être imposé à la Compagnie
comme une condition de l'autorisation qu'elle demande d'emprunter les voies
communales.
M. H. signale le tort que causera à Suresnes l'installation du terminus près
de la gare, d'où tous les voyageurs se rendront directement par le tramway à
Longchamp les jours de courses, sans s'arrêter dans Suresnes.
Le renvoi aux deux Commissions est mise aux vois et prononcé.
Archives
municipales de Suresnes
Le
13 octobre 1900, tramway
de Suresnes à St Philippe du Roule, avis sur l'enquête.
Conformément aux conclusions de ce rapport, le Conseil prend la décision
suivante.
Vu l'arrêté de M. le Préfet de la Seine en date du 14 mai 1900 prescrivant
l'ouverture d'une enquête sur le projet d'établissement d'une ligne de tramway
à traction mécanique de Suresnes à Saint Philippe du Roule,
- vu le registre d'enquête et les observations des déposants ensemble
déposées à la Mairie
- sur le rapport des Commissions de Voirie et des travaux,
- vu l'article 29 de la loi du 11 juin 1880 et du 18 mai 1881,
- émet un avis favorable à l'exécution du tracé présenté pour le tramway
de Suresnes à Saint Philippe du Roule sous cette réserve que le point de
départ sera fixé dans la rue du Bac vers la place Henri IV à environ 5 à 10
mètres de la rue des Bourets et que l'évitement sera établi dans ladite du du
Bac, au droit des propriétés Guislain et Crespin.
Les conditions suivantes devront, en outre, être observées par la Compagnie :
- Engagement devra être pris par le Directeur conformément du reste, à la
lettre qu'il a adressé à M. le Maire à la date du 1er octobre
courant :
1. - De poursuivre l'exécution de tramway projeté jusqu'à Nanterre au lieu
dit de la Boule ;
2. - De conserver la largeur actuelle des trottoirs qui ne devront pas être
modifiés sous aucun prétexte ;
3. - D'exécuter de concert avec l'administration des Ponts & Chaussées
l'élargissement de la route nationale n°187, tant de la chaussée que du
trottoir, par l'édification d'une mur vertical en remplacement du perré
incliné existant du coté de la Seine et d'opérer le déplacement de la
descente ; ces travaux étant nécessités par l'existence, en cet endroit, du
tramway de Saint Cloud à Pierrefitte qui, avec son évitement occupe déjà une
partie de la voie ;
4. - En vue de canaliser la circulation les jours de courses et d'affluence,
d'établir sur le pont de Suresnes, deux voies communes aux deux lignes de
tramway dont les Sociétés devront se concerter pour que tous leurs trains
allant dans la même direction suivent les mêmes rails. Les deux voies devront
être séparées par des refuges de 1m20 environ recevant des supports
ornementés à double bras pour supporter les trolleys qui devront être
employés de préférence au système de traction électrique par contact ; de
plus les supports devront être surmontés de globes lumineux dont l'éclairage
électrique devra être assuré par les soins et aux frais de la Société ;
d'après les heures du service actuel de l'allumage public de Suresnes ;
5. - De fixer le prix du voyage complet entre Suresnes et Saint Philippe du
Roule à 0,35 F. en 1ère classe et 0,25 F. en seconde classe, et en
outre, de demander que les tarifs extramuros qui, d'après le mémoire
descriptif doivent être doublés à partir de 11 heures du soir, ne le soient
qu'à parti de minuit ;
6. - Enfin le nombre minimum journalier des voyages fixé par le mémoire à 90
dans chaque sens devra s'appliquer à la totalité du parcours et non à des
sections plus ou moins étendues.
Archives
municipales de Suresnes
Le
28 juillet 1898, le Préfet de la Seine écrit au Maire de Gennevilliers
suite à la délibération du Conseil municipal qu'il a reçu et par laquelle il
lui demandait de tenir compte de certaines remarques dans le cadre du projet de
ligne de tramway de Puteaux à St Denis.
Il demandait que l'accotement soit tenu côté droit sur le chemin de grande
communication n°9. La même délibération demande également que le chemin aux
Ânes (rural n° 20) soit prolongé sur la digue des Caboeufs jusqu'au quai
d'Asnières.
Le Préfet l'informe qu'il sera tenu compte du vœu présenté par
le Conseil général de Gennevilliers, quant au prolongement du chemin aux Ânes
il n'est pas possible de l'établir sur la digue des Caboeufs. Cette digue
protège la plaine contre les crues de la Seine et l'opération demandée
entraînerait son écrêtement pour faire descendre le chemin au niveau de
l'avenue des Grésillons. Mais le prolongement de ce chemin étant une
opération utile, il y aurait intérêt à l'étudier dans d'autres conditions
et à le réaliser assez promptement pour éviter que des constructions ne
s'élèvent sur les emplacement qu'il doit occuper.
Toutefois comme il s'agit d'une véritable ouverture, il paraît difficile de
l'exécuter en l'état des ressources communales actuelles à moins que les
propriétaires riverains ne fassent l'abandon gratuit des terrains
nécessaires. Il propose au Maire de Gennevilliers qu'il fasse valoir auprès
des riverains la plus value que le prolongement de ce chemin entraînerait.
Il termine en lui demandant de lui proposer un
avant-projet.
Archives
municipales
de Gennevilliers
Dans
une série d'exposés au sujet de la réorganisation de
1910 du réseau de tramways, le
Conseil général de la Seine prévoyait au compte du réseau départemental Nord, la ligne Nanterre—Puteaux—Madeleine (boulevard Malesherbes) qui
constituerait le prolongement de la ligne Neuilly-St James—St Augustin avec
une cinquantaine de trains quotidiens dans chaque sens pour le transport des
voyageurs avec leur bagages à main. Le Conseil général de la Seine évoquait
par ailleurs
l'embranchement de Nanterre-Place de la Boule à Nanterre-Gare (Chemin de fer de
l'Ouest) avec 20 trains par jour dans chaque sens desservant Nanterre-Gare, au
moment où la Compagnie du Tramway Paris—St Germain sollicitait l'adjonction à son réseau d'un
embranchement entre Nanterre-Gare et Nanterre-Boule Royale. Elle proposait
d'effectuer un service jusqu'à la Porte-Maillot par l'emprunt des voies
actuelles à partir de La Boule.
Le tarif de la section unique Nanterre-Place de la Boule à Nanterre-Gare était
prévu à 15 centimes en première classe et 10 centimes en seconde
classe. L'itinéraire passait par la rue de St
Germain et la rue du Chemin de Fer.
Le 7 mars 1922, suite à une note du Directeur Général des Transports en Commun, suite au vœu du Conseil municipal de Nanterre du 4 décembre 1912, laquelle demande la création d'une ligne de la place de la Boule à Nanterre jusqu'à la gare de Nanterre (Chemin de fer de l'Ouest) le service de l'Exploitation Commerciale argue que ce tronçon rendrait des services à la population de cette ville mais ne serait pas avantageux pour la compagnie. En effet, ce tronçon constituerait un rabattement pour la gare de Nanterre au détriment le la ligne 58. D'autre part la construction et l'exploitation de ce tronçon seraient difficiles, la rue du Chemin de fer étant encombrée et des étranglements existent en plusieurs points.
La
S.T.C.R.P. propose une variante en prolongeant la ligne 60 à partir du pont de
Chatou et en la raccordant
avec la ligne 58 place de La Boule à Nanterre au lieu de Rueil-Ville.
Par cette variante le nouvel itinéraire serait à partir de la sortie du pont
de Chatou
- à Rueil : route Nationale n°190,
- à Nanterre : route de Chatou, rue de St Germain, place du Martroy, rue
Gambetta, place de la Boule.
Par cette ligne la gare de Nanterre ne serait pas desservie mais la ligne
traverserait la partie de la ville où la population est la plus dense.
Archives de la RATP
Courbevoie—Bois-Colombes
Le
20 juillet 1896, une
délibération concernant l'établissement d'un tramway devant relier
Bois-Colombes au Chef lieu de canton.
Le Maire de Bois-Colombes expose que divers projets tendant à relier
entr'elles les communes de Courbevoie, Colombes et Bois-Colombes ont été
étudiés et notamment qu'un projet présenté au Conseil général a été
renvoyé par ce Conseil à la commission mixte des omnibus et tramways.
Le tracé proposé par ce dernier projet traverserait Bois-Colombes
en suivant la rue des Aubépines et par conséquent était à peu près
parallèle à la ligne de chemin de fer, pour se rendre au cœur de Colombes
sous le prétexte d'y rejoindre le tramway concédé à M. Fresson et
aboutissant à Courbevoie.
Le Maire de Bois-Colombes pense qu'un tramway semblable est parfaitement inutile
pour Bois-Colombes, qu'il rendrait pour longtemps tributaire de Colombes, et
dont le résultat serait de faire inutilement concurrence à la Compagnie de
l'Ouest et réciproquement.
Il pense qu'un tramway transversal (tracé en rose) partant du bas de la rue de Bourguignons
pour aboutir à la Mairie de Courbevoie en suivant les rues
Chanzy, l'avenue
Faidherbe et la rue de Colombes, rendrait plus de services. Il desservirait
aussi le cimetière et relierait directement Bois-Colombes au chef lieu de
canton. Il ne faut pas se dissimuler que ce tramway serait coûteux et aurait
une faible recette.
Un Conseiller fait remarquer que cette ligne pourrait être utilement prolongée
jusqu'à Gennevilliers.
Le Maire ajoute qu'une commission composée de conseillers généraux et des
maires des communes intéressées s'est réunie à Courbevoie et a émis l'avis
que si le tramway Bois-Colombes était rejeté comme étant peu pratique et trop
coûteux à subventionner, il pourrait être remplacé jusqu'à nouvel ordre par
une ligne d'omnibus subventionnée par les communes desservies. C'est absolument
l'avis de la Municipalité de Courbevoie avec laquelle il sera facile de
s'entendre.
Un conseiller annone que M. Fresson5
à obtenu la concession du prolongement jusqu'à Colombes (mairie) du
tramway de Paris (porte Maillot) à Courbevoie6
et que le tramway transversal des Bourguignons à Courbevoie pourrait être
relié à celui de Courbevoie à Colombes.
Un conseiller émet l'avis que le projet de jonction pourrait être placé au
pont de la Puce.
Le Maire dit que cette nouvelle est connue depuis quelques jours mais ne
justifie pas l'idée étrange de se rendre d'abord à Colombes pour aller
ensuite à Courbevoie. Il persiste à croire qu'un service d'omnibus moins
coûteux qu'un service de tramway serait suffisant.
Cet avis est partagé par la commission des chemins de fer qui a examiné
plusieurs projets qui lui ont été soumis.
Le Conseil suffisamment édifié par la discussion délibère :
Les différents projets d'établissement de tramway devant relier Bois-Colombes
à Courbevoie sont écartés pour le moment.
L'établissement d'une ligne d'omnibus partant du carrefour des Bourguignons
pour aller à la Mairie de Courbevoie est accepté en principe, sous réserve de
la subvention à lui accorder.
Archives municipales
de Bois-Colombes
Versailles—St Denis
Le
11 février 1892, M. A. Raget demeurant 17 rue Cail à Paris écrit au maire
d'Enghien-les-Bains pour l'informer qu'étant en relation avec une société
d'affaires qui a pour but de développer les réseaux de tramways autour de
Paris, étudie actuellement une ligne à traction vapeur, partant de Versailles
et aboutissant à St Denis avec à Épinay, bifurcation et poursuite vers
Enghien, Soisy, Eaubonne, Margency, Andilly, Montlignon, St Prix, St Leu et
Taverny.
Comme le chiffre de population desservie, n'atteint pas la population
kilométrique, il faudrait que chaque commune collabore pour une certaine somme
dans les frais de la construction ou verse une subvention annuelle.
Archives municipales d'Enghien-les-Bains
Notes
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Sources :
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