Mémoire
Tramways de l'Ouest et Nord-Ouest parisien - les projets inachevésMarc André Dubout
Les autres projets de tramways qui sont restés dans les cartons - 2/3
Archives municipales de Croissy
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Le projet de monorail d'Enghien à Montmorency
Le projet de chemin de fer Monorail Larmanjat
date de 1869. Son tracé est le même que celui de la ligne qui a vu le jour.
Tenté sur la ligne Le Raincy—Montfermeil et abandonné l'année suivant celle
de sa construction, ce projet ne vit jamais le jour à Montmorency.
Le projet d'Enghien à Ermont
Dans sa deuxième session de 1912, le Conseil général de Seine-&-Oise dans
sa délibération au sujet de l'avant projet de la ligne d'Enghien à Ermont par
Soisy, Andilly, Margency, Montlignon & Eaubonne,
Vu,
sa deuxième commission entendue délibère :
Le
18 novembre 1912, Le Préfet de Seine-&-Oise écrit au maire d'Enghien pour
l'informer que le Conseil général de Seine-&-Oise a décidé de
l'établissement d'une ligne de tramway à voie normale d'Enghien-Gare à la
station d'Ermont-Eaubonne avec embranchement de Margency à Montlignon.
Il convient maintenant que les communes intéressées votent leur part
contributive dans la dépense.
Le contingent total des subventions demandées doit atteindre le 1/4 de la
charge incombant au Département, déduction faite de la part de l'État ; ainsi
que l'Assemblée départementale l'a décidé à diverses reprises dans sa
séance du 30 mai 1910.
Ces allocations devront être consenties sous forme d'annuités pendant 50
années pour aider l'amortissement de l'emprunt que le Département aura à
contracter.
Les prévisions établies font ressortir que le montant total des annuités à
supporter par les communes s'élèvera à la somme de 7 800 Frs.
Ces communes paraissent devoir être : Enghien, Montmorency,
Soisy,
Andilly, Margency, Montlignon, St Prix, Eaubonne & Ermont.
Le Préfet laisse aux conseils municipaux le soin d'apprécier la convenance et
le degré d'intérêt que la ligne projetée peut présenter pour leur commune
et préfère procéder à aucune répartition estimant que les
assemblées municipales se trouvent tout à fait en mesure de
déterminer les sacrifices qu'elles peuvent consentir dans la circonstance.
Le seul point dont il a à se préoccuper est que le contingent soit atteint.
Seuls les vœux pourront être émis.
Archives municipales d'Enghien-les-Bains
Le
tracé de la ligne avec son embranchement. On observera qu'au
départ de la gare d'Enghien la ligne est commune avec celle du Tramway
Enghien—Montmorency. Quelques centaines de mètres plus loin elle croise
la voie du chemin de fer d'Enghien à Montmorency (le Refoulons 1866-1954). Archives municipales d'Enghien-les-Bains |
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Le 18 novembre 1912,
un
document émanant du département de Seine-&-Oise sur les "Lignes
nouvelles" ;
ligne d'Enghien à Ermont avec embranchement de Margency à Montlignon dans sa
notice descriptive nous rappelle le tracé en détail.
Archives municipales d'Enghien-les-Bains |
Le tracé
Le point de départ se trouve à Enghien, en face de la gare du
Chemin de fer du Nord.
À son départ d'Enghien le tracé de la ligne nouvelle emprunte jusqu'au
Km 0,390 la voie de la ligne de tramway d'Enghien à Montmorency
exploitée par les Tramways de Paris et du Département de la Seine (T.P.D.S.).
Au Km 0,390 le tracé de la nouvelle ligne se détache de la ligne
d'Enghien à Montmorency et tourne à gauche dans le chemin de Grande
communication n°72. La voie s'établit en chaussée, d'abord au milieu et
ensuite sur le côté droit.
Au Km 1,550 le tracé s'infléchit à droite pour emprunter le chemin
vicinal ordinaire n°1 en se dirigeant vers Soisy, où il passe devant la
mairie et pénètre dans la rue d'Andilly.
À la sortie de l'agglomération, au Km 1,980, la voie s'établit en bordure à
gauche du chemin vicinal ordinaire n°1.
Au Km 2,950, elle tourne à gauche dans
le chemin de Grande communication n°144 et reste toujours en bordure du côté
gauche.
Au Km 3,615, se trouverait au voisinage de la bifurcation vers Eaubonne,
un emplacement assez favorable pour l'installation du dépôt et des ateliers de
la ligne.
À partir du Km 3,615, la voie revient en chaussée, elle pénètre dans
la commune de Margency en empruntant la rue de Montmorency.
À partir de Margency un embranchement se dirige sur Montlignon, il
emprunte d'abord
le chemin de Grande communication n°144 et tourne ensuite à droite dans
le chemin de Grande communication n°38. La voie traverse l'agglomération de Montlignon, et le terminus est placé
en face de la mairie au Km 1,300.
De Margency, la ligne principale continue sur Ermont. Elle emprunte en chaussée
le chemin vicinal n°1 et s'établit ensuite à gauche en bordure du chemin.
À l'entrée de l'agglomération
d'Eaubonne la voie revient en chaussée et tourne à droite dans le chemin de
Grande communication n°72, puis à gauche dans la rue des Tilleuls, et à
droite dans le chemin de Grande communication n°140.
Le tracé passe devant la mairie d'Eaubonne et tourne à gauche dans le chemin
de Grande communication n°38.
Après la sortie des murs, le tracé continue à suivre en chaussée le chemin de
Grande communication n°38, jusqu'à la station d'Ermont-Eaubonne en face
de laquelle se trouve le terminus au kilomètre 7,122.
Conditions admises
pour l'établissement de la voie et l'exploitation du tramway.
Le tracé emprunte ou suit constamment les voies publiques et les déclivités
des rails sont celles des chemins publics longés ou empruntés.
Ces déclivités sont en général faibles. La plus forte du tracé se trouve
dans la descente sur la gare d'Ermont où les pentes varient de 2 à 4 %o.
Le rayon minimum des courbes est de 25 mètres.
Le poids admis pour le rail est de 23 Kg pour le type Vignole et 45 Kg pour le
type Broca.
La largeur prévue pour le gabarit est de 2,05 m.
Lorsque la voie sera posée en chaussée, elle sera toujours comprise dans un
pavage régnant dans l'entre fer et sur 0,50 m. de chaque côté des rails.
Le tramway sera affecté au service des voyageurs, des bagages
accompagnés et les messageries à grande vitesse.
La traction serait faite par des automotrices benzo-électriques comportant des
places de première et de deuxième classe.
Les trains se composeront au plus de deux voitures : une voiture et une
remorque.
La longueur maximale des trains ne pourra être supérieure à 22 mètres.
Il y aura 15 à 20 départs chaque jour dans chaque sens.
Dépenses de
premier établissement - Contributions communales.
La dépense totale prévue pour l'établissement de la ligne est de 1 240 000 Frs.
Dans ces conditions, et en appliquant le mode de calcul prescrit par le Conseil
général, la charge annuelle totale à supporter par les communes pendant 50
ans s'élève à 7 800 Frs. C'est à ce chiffre que la part contributive des
communes a été fixée par le Conseil général par délibération du 9 octobre
1912. Le Conseil municipal d'Enghien est appelé à faire connaître par délibération le montant de la subvention annuelle
qu'il est disposé à apporter au département pendant une période de 50 ans,
à titre de part contributive pour l'établissement de la ligne de tramway
d'Enghien à Ermont avec embranchement de Margency à Montlignon
Archives municipales
d'Enghien-les-Bains
Toujours
en 1912 mais à une date non mentionnée, le Conseil municipal d'Enghien
délibération au sujet de la ligne Enghien-Gare—Ermont-Eaubonne,
considérant ....
délibère :
La commune d'Enghien-les-Bains émet un avis favorable à l'établissement de
la ligne d'Enghien-Gare à la
station d'Ermont-Eaubonne avec embranchements de Margency à Montlignon ;
vote pour la part contributive de la commune, cinquante annuités complètes de 1
500 Frs. payables dans les mêmes conditions que le Département et s'engage en
conséquence à voter chaque année cette dépense inscrite au budget prenant
l'engagement si besoin en était de voter le nombre de centimes nécessaires
pour en assurer le paiement.
Le Conseil décide en outre que si les recettes de la ligne permettaient
ultérieurement un partage de recettes entre le département et les
concessionnaires dans des conditions déterminées entre eux, la part du
Département devra être partagée entre celui-ci et les communes dans la
proportion adoptées pour la répartition financière.
Archives municipales d'Enghien-les-Bains
Le
10 janvier 1913, un fragment de lettre non signée est adressée au maire et aux conseillers municipaux d'Enghien. Le signataire depuis quinze ans s'occupe du
projet de tramway qui vient d'être voté par le Conseil général de
Seine-&-Oise qui doit faire la boucle d'Enghien à Ermont, traversant
Eaubonne, Montlignon, Margency, le bas d'Andilly et Soisy pour aboutir à la
gare d'Enghien. M. ?? et tous les conseillers généraux savent les nombreuses
démarches que le signataire a faites pour faire voter ce projet mais il faut
pour qu'il soit viable que les communes et villes intéressées fassent un
sacrifice de tous les services qu'il pourra rendre à chaque localité. Le
signataire s'est livré à un travail très important duquel il résulte, et cela
ne peut être contesté, que la ville d'Enghien sera très avantagée.
Deux fois par semaine les jours de marché, une quantité de ménagères
d'Eaubonne, Montlignon, Margency, Andilly et Soisy prendront ce tramway pour
venir s'y approvisionner et remporter des marchandises qui auront payé
l'octroi d'où un bénéfice pour la ville.
La fin de la lettre n'a pas été retrouvée.
Archives municipales d'Enghien-les-Bains
Le projet d'Ermont à Saint Prix
Il s'agit d'un monorail Lartigue
dont le concepteur sollicite une concession en 1894. Une ligne de 5,5 Km allant de
la gare d'Ermont à St Prix en passant par Eaubonne et Montlignon. L'économie de
ce système de monorail par rapport à l'établissement d'une voie métrique
était de 20 % et les Ponts et Chaussées étaient favorables au projet.
L'inconvénient qui fit échec au projet fut que le monorail formait une
barrière infranchissable. Il fallait un véritable pont levis pour passer d'un
côté à l'autre de la voie. Par ailleurs, un accident sur la ligne de la Loire
découragea les décideurs de Seine & Oise et le projet ne fut jamais
réalisé.
Le projet de ligne Enghien-les-Bains—Argenteuil—Sartrouville—Maisons Laffitte
Le projet de Neuilly à Sartrouville et Herblay (gare de Beauchamp)
En 1875 une demande de concession est déposée pour
l'établissement d'une ligne entre le Pont de Neuilly et la gare de Sartrouville
en passant par Courbevoie place Charras et le Rond-Point, le Petit Colombes,
Bezons, Houilles et Sartrouville (gare). Un embranchement prenant naissance à
Bezons était prévu vers le Val Notre-Dame, La Frette-Montigny, La Patte d'Oie
d'Herblay et la gare de Beauchamp (terminus).
La voie de 1,10 mètre se diviserait en deux sections
Le dossier inclus la description de la voie et du matériel roulant ainsi que le détail de l'itinéraire. Il restera fermé.
Gennevilliers—Enghien-les-Bains, embranchement de la ligne Houilles—Saint-Ouen
Le 20 novembre 1900, ligne d'Enghien à Gennevilliers, embranchement de la ligne Houilles—Saint Ouen.arrête :
Article premier. - Il sera procédé à l'enquête réglementaire du projet susvisé.
Article 2. - En conséquence les pièces de ce projets seront déposés aux
mairies d'Asnières d'Épinay, de Gennevilliers, de l'Ile-Saint-Denis et de Saint
Ouen pour être tenues à la disposition du public pendant un mois à
partir du 24 novembre 1900.
Il sera ouvert en même temps des registres sur lesquels les intéressés
pourront consigner leurs observations.
Des procès-verbaux constateront l'ouverture et la clôture de ce registre.
À l'expiration du délai fixé pour la clôture de l'enquête le maire devra
soumettre le résultat de l'instruction au Conseil municipal et renvoyer le
dossier de l'affaire à la Préfecture en ayant soin d'y joindre deux copies de
la délibération qui aura été prise.
Article 3. - Immédiatement après la clôture de l'enquête, toutes les pièces seront
soumises à l'examen d'une Commission
Suivent les noms des membres de la Commission.
Archives municipales d'Épinay
Le 4 janvier 1901, formulaire d'invitation à la séance ayant pour objet
l'examen du projet d'embranchement de la ligne de tramway Enghien—Gennevilliers.
Archives municipales d'Épinay
Le 25 janvier 1901, le Préfet réclame, dans les plus brefs délais, au Maire
d'Épinay le
dossier d'enquête au sujet de l'établissement d'une ligne de tramways entre Enghien et Gennevilliers, ainsi que la délibération du de son Conseil
municipal, .l'enquête étant close depuis le 24 décembre.
Archives municipales d'Épinay
Le
3 février 1901, délibération du Conseil municipal donnant son avis sur
l'enquête relative à l'établissement d'une ligne de tramways entre Enghien et
Gennevilliers.
Vu l'arrêté de M. le Préfet du 20 Novembre 1900 ordonnant une enquête sur le
projet d'établissement d'une ligne de tramways entre Enghien et Gennevilliers,
formant embranchement de la ligne Houilles—Saint Ouen,
vu le résultat de l'enquête close le 24 décembre 1900,
vu les diverses pièces de l'enquête
délibère :
Donne un avis entièrement favorable à l'établissement de ladite ligne de
tramways aux conditions suivantes :
-1. Emprunter le trottoir libre de la Route nationale n°14 entre le Cygne
d'Enghien et la Route départementale n°9 sur lequel la compagnie
concessionnaire ne pourra établir qu'une seule voie.
-2. Pour la partie de la Route départementale n°9 comprise entre la RN n°14
et le premier pont sur la Seine, établir la voie sur l'axe de la route.
En outre la compagnie concessionnaire devra s'engager à faire le transport des
écoliers à prix réduit pendant la mauvaise saison.
Et prie l'Administration supérieure d'intervenir pour que la ligne une fois
installée, les deux compagnies (Nord et Nord-Ouest parisiens) s'entendent pour
que tous leurs trains montant prennent un même côté de la route et ceux
descendant l'autre côté, et que la ligne double Trinité—Épinay, installée
irrégulièrement soit supprimée, de sorte qu'il n'existe plus qu'une seule
ligne de chaque côté de la Route nationale n°14.
L'Administration supérieure est priée de voir s'il n'y aurait aucun moyen
d'imposer aux compagnies concessionnaires de des deux lignes, l'éclairage de
leurs voies par des lampes à incandescence sur les poteaux.
Archives municipales d'Épinay
Le 4 mars 1901, rectification de délibération
portant avis sur l'enquête relative à l'établissement d'une ligne de tramways entre Enghien et
Gennevilliers.
Le Conseil, vu l'arrêté de M. le Préfet du 20 Novembre 1900 ordonnant une enquête sur le
projet d'établissement d'une ligne de tramways entre Enghien et Gennevilliers,
formant embranchement de la ligne Houilles—Saint Ouen,
vu le résultat de l'enquête close le 24 décembre 1900,
vu les diverses pièces de l'enquête
délibère :
Donne une avis entièrement favorable à l'établissement de ladite ligne de
tramways aux conditions suivantes :
-1. Emprunter les voies existantes de la ligne Trinité—Épinay.
-2. Pour la partie de la Route départementale n°9 comprise entre la RN n°14
et le premier pont sur la Seine, établir la voie sur l'axe de la route.
En outre la compagnie concessionnaire devra s'engager à faire le transport des
écoliers à prix réduit pendant la mauvaise saison.
L'Administration supérieure est priée de voir s'il n'y aurait aucun moyen
d'imposer aux compagnies concessionnaires de des deux lignes, l'éclairage de
leurs voies par des lampes à incandescence sur les poteaux.
Archives municipales d'Épinay
Le Projet de Neuilly à Enghien par Gennevilliers
Le
13 septembre 1878, le préfet de Seine-&-Oise informe le maire d'Enghien que
la ligne de tramway sensée traverser le pont de Gennevilliers pour
aboutir sur le territoire d'Enghien n'a à ce jour fait l'objet d'aucune
concession. Il a invité la Cie des Tramways Nord Parisiens à étudier
la question du prolongement du tramway de Gennevilliers (le
Gennevilliers—place Moncey). Il en fera connaître les résultats de cette étude.
Archives municipales d'Enghien-les-Bains
1887,
vœu émis par le Conseil municipal de Levallois : Que la ligne de tramway
devant relier Neuilly à Enghien en passant par Levallois-Perret soit mis
en exploitation dans le plus bref délai possible.
Archives
Municipales de Levallois-Perret
Le
5 mai 1887, M. Fresson administrateur de la Sté Anonyme d'Entreprises Gles
16, place Vendôme à Paris, écrit au maire de Levallois-Perret pour lui indiquer, dans la
traverse de Levallois, le tracé de la ligne qui se branche sur une autre
demandée en concession de Neuilly à St Denis.
Dans Levallois une seconde ligne qui, se détachant de celle de Neuilly Porte
Maillot—St Denis suivrait, les rues de Cormeilles et Baudin, la route et le
pont d'Asnières pour être prolongée dans les conditions indiquées sur le
plan.
Ce dernier tracé pourrait peut-être, dans la traversée de Levallois être
modifié, ainsi, suivrait-il d'un bout à l'autre la rue de Cormeilles, puis
tournant à droite, emprunterait jusqu'au pont d'Asnières le quai de la rive
droite de la Seine. C'est un point qui pourrait être réservé pour être
adopté après examen.
Il rappelle que son tramway est à voie de un mètre.
Archives
Municipales de Levallois-Perret
Les
traverses de Levallois, Asnières, Gennevilliers, Épinay et Enghien.
Archives
Municipales de Levallois-Perret
Le
15 mai 1888, M. Fresson fait savoir au maire d'Enghien, qu'en ce qui
concerne l'emplacement de la station à Enghien,
il y aura seulement une voie de garage avec un petit bâtiment qui servira
d'abri pour les voyageurs.
Archives municipales de Levallois-Perret
Le
24 mai 1888, M. Fresson écrit au maire de Levallois pour lui demander où
se procurer le plan d'implantation des conduites d'eau et de gaz le long de
rues de Cormeilles, Baudin et Victor Hugo en vue de les indiquer sur ses propres
plans avant de pouvoir asseoir le tracé de son tramway.
Archives municipales de Levallois-Perret
Le
28 août 1888, M. Fresson administrateur de la Sté
Anonyme d'Entreprises Gles - Chemins de fer et Tramways, 18 place
Vendôme à Paris, informe le maire d'Enghien-les-Bains que l'étude du
projet de tramway à vapeur de Neuilly à Enghien est terminée. Ce projet
a un point de départ commun avec une autre ligne de ladite Société à Neuilly
vers Maisons-Laffitte ; il traversera les communes de Levallois, Asnières,
Gennevilliers et Épinay. L'étude est conforme aux exigences du décret du 18
mai 1880 et comprend six expéditions de lettres ; aussi a-t-elle exigé dix mois de
travail minutieux bien qu'elle ne fasse que 12 kilomètres.
M. Fresson va déposer prochainement son dossier accompagné d'une demande en
concession au Ministère des Travaux Publics.
Il compte sur le concours du maire pour faire, dès à présent auprès de qui de
droit, toutes les démarches nécessaires en vue de hâter le plus possible le
résultat désiré. Le sort du projet est entre les mains des intéressés, à
lui de mettre dans les démarches qu'il entreprendra avec les communes
voisines toute la persévérance nécessaire.
Aucun concours financier n'est demandé ni à l'État, ni aux Communes.
M. Fresson se tient à la disposition du maire pour toute réunion d'information
sur le projet auprès de ses collègues intéressés.
Archives municipales d'Enghien-les-Bains
Le
2 octobre 1888, M. Fresson écrit au maire d'Enghien pour l'informer d'une
réunion d'information en Mairie d'Asnières et le prie d'y assister ou de se
faire représenter.
Cette réunion a pour objet de soumettre aux maires l'étude, de leur présenter
le projet et d'examiner la marche à adopter en vue d'arriver à un résultat
tout en évitant les fautes qui ont retardé le premier projet Neuilly—Maisons-Laffitte.
Archives municipales d'Enghien-les-Bains
Le
6 décembre 1888, M. Fresson remet au maire de Levallois un projet de
lettre à adresser au Ministre des Travaux Publics, lettre qu'il adressera
également aux maires des communes intéressées par la ligne. Il s'agit
d'éviter que l'Administration supérieure ne prétende concéder, à
charge de rétrocession, notre ligne au Conseil général de la Seine qui n'est
autre que le Conseil municipal de Paris, lequel n'a rien à voir dans un
tramway extra-muros et qui introduirait dans l'affaire un rouage inutile et qui
jouerait un rôle très dangereux.
L'article 27 de la loi du 11 juin 1880, relative aux chemins de fer
d'intérêt local et aux tramways dit, non pas que la concession de ces
voies ferrées doit, mais simplement peut être faite aux villes
ou aux départements intéressés avec faculté de rétrocession, ce qui
indique que la concession, non directe aux demandeurs constitue une exception.
Archives
Municipales de Levallois-Perret
Le
12 juin 1889, M. Fresson écrit au maire d'Enghien pour l'informer que
suite à sa demande en concession de la ligne de tramway Neuilly—Enghien, le
Ministre des Travaux Publics mentionne une clause qui met en jeu l'intervention
des communes en conséquence de quoi une réunion avec les représentants de ces
communes est indispensable avant de répondre sans retard à l'administration .
Archives municipales d'Enghien-les-Bains
Le
12 7bre 1889, le Maire d'Asnières informe son collègue
d'Enghien que le Conseil municipal, par délibération a accepté le projet de
ligne de tramway à vapeur de Neuilly à Enghien après y avoir apporté la
modification suivante, à savoir : Le Conseil fait cette réserve que la voie
du tramway sera établie au milieu de la chaussée des rues qu'elle emprunte
dans la traverse d'Asnières. En conséquence le projet présenté sera modifié
de telle façon que la voie du tramway puisse en aucun cas être établie sur
les trottoirs3.
Archives municipales d'Enghien-les-Bains
Le
14 7bre1889, le
Maire d'Asnières expose les raisons de sa réserve. Dans la même séance,
le Conseil municipal avait donné son avis sur un projet de ligne allant
d'Asnières à la Madeleine (Paris) et qui suit dans Asnières le même
itinéraire que le projet Fresson. Il était impossible d'admettre deux voies de
tramway l'une sur la chaussée, l'autre sur le trottoir, d'autant plus que le
projet Fresson pourra emprunter les voies du tramway Asnières—Madeleine qui
constituera une économie réelle sur les frais de premier établissement et
d'entretien.
Archives municipales d'Enghien-les-Bains
Le
3 novembre 1889, le maire d'Asnières écrit à son collègue de Levallois pour
l'inviter à la Mairie d'Asnières dans le but de s'entendre avec lui sur les démarches
à faire afin d'activer la solution du projet de tramway de Neuilly à
Enghien.
Archives
Municipales de Levallois-Perret
Le
3 novembre 1889, se sont réunis dans la Mairie d'Asnières les représentants
des communes de Neuilly, Clichy, Levallois, Asnières, Gennevilliers, Épinay et
Enghien et ils ont décidé de la formation d'un syndicat entre ces communes
pour l'établissement d'une ligne de tramway (système Fresson) de
Neuilly Porte Maillot à Enghien et ont chargé MM. les représentants des communes
d'Asnières et de Levallois de poursuivre par tous moyens en
leur pouvoir l'exécution dudit tramway .
Archives
Municipales de Levallois-Perret
1890, ce texte adressé à M. L'Ingénieur en chef à qui M. le Ministre, lui-même a autorisé à le prier de bien vouloir préparer le texte :
Les communes intéressées ont par procès verbal en date du 19 décembre 1889 "désigné, pour poursuivre, par tous les moyens en leur pouvoir l'exécution du dit tramway, MM. les représentants des communes d'Asnières et de Levallois".
C'est donc au nom de ces deux communes que doivent être préparés les deux
actes, étant entendu qu'elles font toutes deux, élection provisoire de domicile
à la Mairie d'Asnières pour tout acte à leur signifier.
Une commune seule suffisant pour prendre une concession de cette nature, deux
peuvent donc tout aussi bien traiter pour cette concession sans qu'il soit
besoin de constituer un syndicat dans les conditions de la loi votée le 6 mars
1890, puisqu'il ne s'agit dans l'espèce que d'un projet pour lequel seraient
engagées les finances communales, le montant des dépenses de ce projet restant
tout entier à la charge du rétrocessionnaire.
La demande de concession déposée le 5 septembre 1888 mentionne que les auteurs
du projet se sont mis d'accord avec les communes sur le tracé à suivre,
sous réserve bien entendu du résultat des enquêtes à ouvrir.
Il se peut que la ville de Levallois demande que le tracé emprunte dans la
traversée de la commune, le boulevard de Villiers (Neuilly), au lieu de celle de Cormeilles ;
d'autres modifications seront certainement demandées par différents
intéressés, mais ce sont là des points dont la solution sera mieux résolue
pendant les enquêtes que chercher à le faire dès maintenant.
Rien ne s'oppose à ce que les enquêtes soient immédiatement ouvertes ; elle
calmeront les impatiences des populations surexcitées par des retards qu'elles
ne peuvent s'expliquer.
En ce qui regarde l'observation que la ligne emprunterait, le long de la route
de la Révolte sur une longueur d'à peu près 100 mètres et une largeur d'un
mètre sur le terrain militaire, c'est là une difficulté facile à résoudre ;
dussions-nous au besoin recourir directement à l'intervention de M. le Ministre
de la Guerre ; nous sommes convaincus que l'autorisation nécessaire nous serait
accordée plus facilement que s'il s'agissait de constructions élevées pour
lesquelles l'Administration consent journellement aux baux provisoires.
Archives
Municipales de Levallois-Perret
Le
5 février 1890, le Ministre des Travaux Publics écrit au Préfet pour
l'informer que M. Fresson en qualité d'administrateur délégué de la Sté
Anonyme d'Entreprise Gles a déposé une demande de concession de
tramway à vapeur de Neuilly à Enghien, concession sans subvention ni garantie
d'intérêt. Après examen de l'affaire tant par MM. les Ingénieurs des Départements de la Seine et de la Seine-&-Oise que par le Conseil général
des Ponts & Chaussées il ressort un certain nombre d'objections dont
les suivantes :
Le
16 avril 1890, l'ingénieur ordinaire des Ponts & Chaussées est chargé de
s'entendre avec le Maire de Levallois-Perret au sujet du syndicat qu'il hésite
à créer dans les conditions de la loi du 6 mars 1890. Il lui fait remarquer
que la constitution de ce syndicat serait indispensable pour que les deux
communes d'Asnières et de Levallois fussent conjointement concessionnaires. La
constitution d'un syndicat ne pourrait être évitée que si une seule commune
demandait la concession. Ce
rapport du 30 mai 1897, de la Commission de
viabilité sur l'établissement de la ligne de tramway à vapeur à voie étroite
est un véritable cahier des charges. On y apprend que M.
Fresson a déjà établi dans le Nord de la France et à Bruxelles des lignes de
tramway qui rendent de grands services aux contrées qu'elles desservent et qui
sont exploitées avec produits. soit environ 150 Km. La ville de Levallois sera desservie en deux points :
Depuis que ces objections ont été formulées, les différentes communes
qu'intéresse la réalisation du projet d'établissement d'un tramway entre
Neuilly et Enghien ont décidé entre elles de former un syndicat pour
l'exécution de cette ligne et ont chargé les représentants des communes
d'Asnières et de Levallois de poursuivre l'affaire.
Le Ministre fait savoir que son administration ne peut donner son accord au
projet tel qu'il est présenté que sauf si elle est saisie d'une
demande en concession régulière, accompagnée d'un projet porté par les communes
; le projet produit par la Sté
Anonyme d'Entreprises Gles qui est dissoute, ne pouvant plus
servir de base à une instruction.
Archives
Municipales de Levallois-Perret
Le plus délicat est le sujet du tracé et les dispositions du projet dont le
maire demande la concession avec faculté de rétrocession. L'ingénieur invite
le maire à soumettre à son Conseil municipal la question du tracé. Quant à
l'emprunt de la bande du terrain militaire, il est fort probable que
l'administration militaire ne revienne sur sa décision. Il vaudrait mieux que
le tracé reste sur le domaine des voies publiques plutôt que de risquer un
long retard dans l'avancement du dossier. Aussi est-il préférable que l'on
intercale un troisième rail dans chacune des deux voies des Tramways Nord qui
suivent la route de la Révolte même si l'emprunt de cette route par le tramway
projeté a soulevé des réserves de la part de M. l'Ingénieur en chef au cours
de l'entretien du 14 avril.
La question de la route des Bourguignons est aussi à régler. La voie est-elle
classée à 10 m. ou à 12 m. ?
Enfin les questions d'emprunt des routes départementales n° 33, 7 & 17bis
et nationale n°14 sont à trancher. Ces voies étant dans le service de
l'ingénieur, ce dernier pourra prêter son concours le plus actif pour
l'instruction de cette partie.
L'ingénieur remarque que ces questions peuvent être réglées assez rapidement
pour l"ouverture de l'enquête et il constate que nombre de projets de
tramway auxquels il n'a pas été donné suite a été fort considérable
depuis huit ans.
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Municipales de Levallois-Perret
Ces lignes sont :
Les conditions générales de la concession :
suivrait la route de la
Révolte, la Voie Industrielle, jusqu'à la rue de Cormeilles puis se
détacherait de la Voie Industrielle pour prendre la rue de Cormeilles jusqu'à
la rue Baudin, la rue Victor Hugo, la route d'Asnières, le pont d'Asnières
pour ensuite s'étendre dans Asnières, sur Colombes, Argenteuil, St Gratien,
Enghien, Épinay et St Denis où elle se raccorderait à la première.
Sous réserve d'une étude
plus approfondie du prix des places, la Commission propose d'émettre un avis
favorable et informe que les communes de Neuilly, Clichy, Colombes, St Denis,
& Courbevoie ont déjà émis un avis favorable.
Archives municipales de Levallois-Perret
Le
6 octobre 1890, l'Ingénieur ordinaire des Ponts & Chaussées écrit au
Maire de Levallois pour lui transmettre les observations qui suivent :
En ce qui concerne les dispositions
techniques de ce
projet :
Il n'y a aucun inconvénient à ce que pour éviter de nouveaux retards, on
ajourne jusqu'à la production de projets définitifs, la décision à prendre
sur ces deux points et que soient maintenues les dispositions du projet
présenté.
En revanche de diverses lacunes existent dans le mémoire descriptif et qui
empêcheraient l'Administration de l'accueillir. En effet, l'article 3 du
décret du 18 mai 1881 stipule sur la forme des enquêtes en matière de tramway
: "À l'avant projet sera joint un mémoire descriptif indiquant le but
de l'entreprise, les avantages qu'on peut s'en promettre et les dépenses qu'elle
entraînera. On y annexera les tarifs des droits dont le produit sera destiné à
couvrir les frais des travaux projetés."
Il est donc nécessaire que le mémoire descriptif contienne une estimation
précise et suffisament détaillée de la dépense et qu'un tableau des tarifs y
soit associé.
Concernant ce dernier point, l'Ingénieur ordinaire rappelle que dans les
nouvelle concessions l'Administration supérieure adopte généralement les bases
kilométriques de 0f,075 en première classe et 0f,055 en
seconde et qu'il y aurait de graves inconvénients à s'écarter de ces
chiffres.
En ce qui concerne l'estimation de la dépense, elle devra comprendre les
travaux de remaniement des voies empruntées. Pour les routes départementales
n°33, 7 & 17bis M. le Conducteur Le Gentil a déjà donné à M.
Fresson l'indication des chiffres qui serviraient de base pour l'exécution à
forfait de ces travaux de viabilité par le département, en conséquence il lui
sera facile d'en conclure ce qui pourra lui coûter dans des conditions
analogues, le remaniement du quai Michelet (Levallois) qui est un chemin de
Grande Communication, et, quant aux voies urbaines il faudra procéder de façon
à n'avoir pas de difficultés avec les services municipaux.
Ne pas oublier le prix des terrains nécessaires à l'élargissement de la rue
des Bourguignons (Levallois) si c'est l'entreprise qui doit payer les frais de cet élargissement.
Moyennant que le mémoire descriptif soit ainsi complété, le cahier des
charges n'a pas besoin d'être joint, ce n'est pas une des pièces indiquées par
le décret du 18 mai 1881.
De même le traité que pour rendre correcte la présentation de cette affaire,
il y a lieu que le dossier contienne :
Le
12 décembre 1890, le Président de la Compagnie de Chemins de fer
Économiques Français, siégeant boulevard de la Madeleine, n°17 écrit au
maire de Levallois-Perret pour lui adresser le projet de tramway de Neuilly à
Enghien en le priant de solliciter de l'État cette concession pour ensuite la
rétrocéder à la compagnie, étant bien entendu que cette rétrocession aura
lieu aux conditions de la concession et de sorte qu'il ne reste à la charge du
concessionnaire primitif aucune charge, subvention ou garantie. Notre société
s'engage même à verser, outre le cautionnement qui sera imposée par l'État
un second cautionnement entre le mains des communes."
Il confirme que la compagnie s'engage à verser en temps et lieu le
cautionnement qui sera demandé par l'Administration supérieure. M. Fresson,
auteur du projet et co-intéressé dans cette entreprise est chargé par la
compagnie de suivre les détails des formalité à accomplir.
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Municipales de Levallois-Perret
Le
3 avril 1891, l'Ingénieur des Ponts & Chaussée du Département de la Seine
pour ce qui le concerne a terminé l'examen du dossier et en informe le maire de
Levallois-Perret.
Archives Municipales
de Levallois-Perret
Le
25 Juillet 1891, le Conseiller d'État de la Direction des Travaux de la Préfecture de la Seine
écrit au Préfet pour l'informer qu'en date du 3 janvier MM. les Maires
d'Asnières et de Levallois-Perret, dûment autorisés par leur Conseil
municipaux ont demandé la concession d'une ligne de tramway à vapeur de Neuilly à
Enghien avec faculté de rétrocession à la Compagnie de Chemins de
fer Économiques Français.
À l'appui de leur démarche ils ont produit :
La ligne est projetée à voie unique d'un mètre
de largeur de Neuilly boulevard de Villiers, le tracé se confond avec celui
de la ligne de la Madeleine à Courbevoie (Tramways Nord) et la voie d'un
mètre de la ligne projetée serait intercalée dans la voie normale de la
ligne de la Madeleine—Courbevoie.
À partir de ce point de rencontre avec l'avenue de Villiers, la ligne suivrait
cette avenue, le quai Michelet (chemin de Grand Communication n° 39) jusqu'au
pont d'Asnières, traverserait le pont s'engagerait dans la Grande rue
d'Asnières (route départemental n°33) et la suivrait jusqu'à la rue St Denis
; de ce point, la ligne emprunterait l'avenue d'Argenteuil (route départementale
n°33), l'avenue des Bourguignons, la route départemental n°7, la route
nationale n°14 jusqu'à la limite des départements de la Seine et de la
Seine-&-Oise, elle emprunterait ensuite le boulevard d'Argenteuil (Épinay)
jusqu'au point terminus projeté en face du lac d'Enghien.
Les
traverses de Levallois, Asnières, Gennevilliers, Épinay et Enghien.
|
La longueur totale de la ligne est de 12K,641. L'examen de
l'affaire par MM. les ingénieurs des Départements de la Seine et de la
Seine-&-Oise a soulevé au point de vue du tracé un certain nombre de
critiques de détail, néanmoins MM. les ingénieurs ont conclu à l'ouverture
de l'enquête d'utilité publique sous réserve de la production préalable
d'une nouvelle notice contenant une estimation complète des frais
d'établissement en tenant compte de tous les éléments de dépense et
l'évaluation des recettes probables, l'indication de la durée de la concession
et des tarifs à percevoir.
Le projet actuel du tramway de Neuilly à Enghien n'est autre, avec quelques
modifications de détail, que le projet présenté en 1888 par M. Fresson au nom
de la Sété d'Entreprises Gles à laquelle la Compagnie
des Chemins de fer Économiques Français est substituée, la concession ne devant
pas être accordée directement à la compagnie, mais aux Communes
d'Asnières et de Levallois-Perret.
Après avoir pris l'avis du Conseil général des Ponts & Chaussées il
convient de compléter le dossier dans le sens indiqué par MM. les Ingénieurs
du Contrôle.
En outre, les Conseils municipaux, aux termes des délibérations produites,
entendent dégager la commune de toute responsabilité financière dans
l'entreprise dont ils demandent la concession ; ce serait qu'autant s'ils se
décideraient à assumer cette responsabilité qu'il pourra être donné suite
à l'affaire.
Le conseiller d'État renvoie le dossier pour complément d'instruction.
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Municipales de Levallois-Perret
Le
19 septembre 1891, MM. Roy & Hottot, constructeurs électriciens, 16
rue de la Tour des Dames à Paris envoient une circulaire aux maires et
conseillers municipaux, proposant à la compagnie qui doit exploiter la ligne de
tramway d'appliquer à la marche des trains et à l'éclairage
public des localités qu'ils desservent, l'électricité produite par le système
Gaulard & Gibbs7.
Ce système inventé par M. Francis Gaulard n'a trouvé en Europe que peu
d'application, c'est en Amérique, en l'employant que son incontestable
supériorité a été révélée. Des trains entiers marchant par ce
système fonctionnent de façon parfaite. Pas de bruit, pas de feu, par
conséquent pas de fumée, pas d'escarbilles, ni d'eau sur la voie publique.
Grâce à l'électricité, on obtient des arrêts instantanés au moyens de freins
puissants sur lesquels on peut toujours compter.
La partie la plus merveilleuse du système Gaulard & Gibbs consiste à
pouvoir amener avec une perte minime, le courant électrique, non seulement
partout où le tramway passe mais aussi dans les communes relativement
éloignées de la ligne d'exploitation.
Un simple fil partant de la voie du tramway permet en suivant les voies
publiques de distribuer l'électricité, tout à la fois comme force motrice et
éclairage public et particulier, dans un périmètre de plusieurs kilomètres
d'étendue. Chaque commune peut bénéficier de l'éclairage public sans avoir
à créer son usine.
L'économie d'un pareil système se comprend aisément ; cette cohésion de
diverses applications partant d'une usine commune, conduite par des
câbles communs fournies par un personnel unique diminuent les frais de premier
établissement et augmentent les débouchés industriels par sa régularité et
la modicité de ses prix.
L'électricité distribuée de cette façon sera fournie au consommateur à des
prix généralement très inférieurs à celui du gaz.
Archives
Municipales de Levallois-Perret
De Neuilly à Enghien avec embranchement de St Denis à Écouen et de St Denis à Taverny
Prolongement des lignes de tramway 40, 54, 55,
69
Dans
le cadre d'une amélioration des chemins de Grande Communication entre les
communes du canton de Montmorency et la création à cet effet de deux chemins
de Grande Communication reliant les chemins de G.C. n°38,
109 et 15, un projet de prolongement desdites lignes est prévu.
Les relations des communes du canton de Montmorency, soit entre elles soit avec
la banlieue Ouest, ne sont plus assurées d'une façon commode, à certaines
heures de la journée par suite de la suppression des trains dit
"circulaires" qui effectuaient avant la guerre le trajet Paris-Nord à
Paris St Lazare (et vice-versa) et desservait Argenteuil, Sannois, Soisy,
Enghien et Montmorency.
D'autre part, certaines communes telles que Montlignon, Margency, St Gratien,
sont ou bien éloignées de toute station de chemin de fer, ou bien
desservies par un nombre de trains si minime que les habitants sont la plus part
du temps obligés d'effectuer un trajet assez long pour se rendre
aux gares des communes voisines .
Pour ces diverses raisons, il conviendrait d'organiser entre les communes
intéressées un service de transport en commun sur route qui les relierait aux
gares desservant la région et formerait prolongement des lignes de tramway
qui existent déjà entre Paris, Argenteuil, Enghien et Montmorency.
En outre l'intérêt que présenterait la création de ce service pour les
habitants eux-mêmes, soit qu'il aient à se rendre aux gares, appelés à Paris
par leurs occupations quotidiennes, soit qu'ils aient à faire dans une
commune voisine, il convient aussi de tenir compte des commodités qu'elle
procurerait aux ouvriers des entreprises parisiennes venant travailler
dans la région ainsi qu'aux représentants des maisons de commerce de la
Capitale venant visiter leurs clients de banlieue aux heures où les trains sont
rares.
Le service à créer comporterait en principe le prolongement des lignes 40,
54, 55, 69, suivant les itinéraires détaillés ci-après et figurés en traits
rouges sur la carte ci-jointe.
Ligne 40 - Argenteuil—place Clichy
variante :
Ligne 54 - Enghien-Gare—Ermont-Église
Ligne 69 - Enghien—Montmorency
La longueur totale des
lignes à établir serait de 21 Km, compte tenu des parcours communs et non
compris le prolongement de la ligne 55 entre Gennevilliers et Épinay, qui
emprunte déjà une ligne déjà concédée. La dépense d'établissement des
voies et de l'équipement électrique, estimé à raison de 600 000 Francs
par kilomètre, s'élèverait à 12 600 000 Francs, mais le supplément de
parcours ainsi créé étant peu important par rapport à l'ensemble du réseau
des Transports en Commun de la Région Parisienne (T.C.R.P.) il serait
certainement possible d'assurer le nouveau service sans acquisition de nouvelles
voitures ni embauchage de nouveaux agents ; il suffirait de répartir
convenablement l'ensemble du réseau ainsi accru le matériel et le personnel
actuels.
Archives municipales d'Enghien-les-Bains
Le projet
Montmorency—Épinay
En
1878, un projet de ligne de tramway à voie de 0,75 m. de Montmorency à
Épinay (Gare), Enghien et St Gratien avec prolongement sur St Denis par Épinay
est proposé au Département de Seine-&-Oise. S'agit-il du projet de tramway
à voie métrique proposé par M. Paul Gallotti1
dont la ligne Montmorency—Enghien-les-Bains—St
Gratien a été construite en 1897 ?
Ce projet a fait l'objet d'une double concession dans les Départements de la
Seine et de la Seine-&-Oise sans toutefois aboutir.
Archives municipales d'Enghien-les-Bains
Saint Denis—Écouen et Saint Denis—Taverny, deux embranchements de la ligne Épinay-sur-Seine—Trinité
Le 1er août 1900, le Préfet de la Seine adresse au Maire d'Épinay ampliation de l'arrêté par
lequel il a prescrit l'ouverture d'une enquête sur un projet tendant à
l'établissement de deux embranchements de la ligne de tramway Épinay—Trinité
entre Saint Denis et Écouen et entre Saint Denis et Taverny .
Il lui adresse en même temps un dossier destiné à être soumis au public
ainsi que les affiches à placarder.
Aux termes de son arrêté précité l'enquête devra rester ouverte du 10 août
au 10 septembre 1900 inclusivement.
Il sera ouvert en même temps des registres sur lesquels les intéressés
pourront consigner leurs observations.
Des procès-verbaux constateront l'ouverture et la clôture de ce registre.
À l'expiration du délai fixé pour la clôture de l'enquête le Maire devra
soumettre le résultat de l'instruction au Conseil municipal et renvoyer le
dossier de l'affaire à la Préfecture en ayant soin d'y joindre deux copies de
la délibération qui a été prise.
Archives municipales d'Épinay
Le
2 août 1900, le Préfet de la Seine adresse au Maire de Saint Denis, ampliation
d'un arrêté par lequel il a prescrit l'ouverture à la Mairie de Saint Denis
d'une enquête sur un projet tendant à l'établissement de deux
embranchements sur la ligne de Tramways Épinay—Trinité entre Saint Denis et Écouen
et entre Saint Denis et Taverny.
Il lui adresse en même temps un dossier destiné à être soumis au public
ainsi que les affiches qui devront être placardées suivant l'usage.
Au terme de l'arrêté précité l'enquête devra restée ouverte du 19 août au
10 septembres 1900 inclusivement.
Il sera ouvert en même temps des registres sur lesquels les intéressés
pourront consigner leurs observations.
Des procès-verbaux constateront l'ouverture et la clôture de ce registre.
À l'expiration du délai fixé pour la clôture de l'enquête le Maire devra
soumettre le résultat de l'instruction au Conseil municipal et renvoyer le
dossier de l'affaire à la Préfecture en ayant soin d'y joindre deux copies de
la délibération qui a été prise.
Aucun
de ces deux embranchement ne furent réalisés.
Archives municipales
de Saint Denis
Le 8 août 1900, le Préfet de la Seine, vu les projets présentés en vue de l'établissement de deux embranchements de la ligne de tramways Épinay—Paris (place de la Trinité) entre
- Deuil et Écouen
- Saint Denis et Taverny,
vu la décision en date du 30 mars 1899 qui a déclaré d'utilité publique l'établissement d'une ligne de tramway entre
Épinay et Paris (place de
la Trinité),
vu le rapport de l'ingénieur du Contrôle des tramways,
vu la circulaire de M. le Ministre des Travaux publics en date du 9 octobre 1899,
vu la loi du 11 juin 1889,
vu le décret du 18 mai 1881
arrête :
Article premier. - Il sera procédé à l'enquête réglementaire sur les
projets susvisés en ce qui concerne la partie des lignes dans le Département de
la Seine
Article 2. - En conséquence les pièces de ce projets seront déposés en ce
qui concerne l'embranchement de Saint Denis à Écouen aux mairies de Saint
Denis, la Villette et d'Aubervilliers, en ce qui concerne l'embranchement de Saint
Denis à Taverny aux mairies Épinay, de Saint Ouen, de Villetaneuse et
d'Aubervilliers pour être tenues à la disposition du public pendant un mois à
partir du 10 août 1900.
Il sera ouvert en même temps des registres sur lesquels les intéressés
pourront consigner leurs observations.
Des procès-verbaux constateront l'ouverture et la clôture de ce registre.
À l'expiration du délai fixé pour la clôture de l'enquête le maire devra
soumettre le résultat de l'instruction au Conseil municipal et renvoyer le
dossier de l'affaire à la Préfecture en ayant soin d'y joindre deux copies de
la délibération qui aura été prise.
Article 3. - Immédiatement après la clôture de l'enquête, toutes les pièces seront
soumises à l'examen d'une Commission
Suivent les noms des membres de la Commission.
Archives municipales d'Épinay
Neuilly—St
Denis
Le 8 octobre 1888, M.
Th. Fresson administrateur de la Sté Anonyme d'Entreprises Gles dans le
cadre de sa demande en concession pour une
ligne de tramway Boulogne—St Denis, section Neuilly—St Denis demande dans
une copie de lettre aux maires des communes intéressées d'exercer auprès des
pouvoirs publics les démarches nécessaires en vue d'obtenir le
résultat.
Il informe qu'il a par ailleurs déposé deux autres demandes en concession :
Archives municipales d'Enghien-les-Bains
À
cette lettre est joint le dossier avec plan, profils en long et en travers, les
traverses des communes et le cahier des charges.
Archives municipales d'Enghien-les-Bains
Le
24 janvier 1889, M.
Th. Fresson adresse au préfet de Seine-&-Oise une lettre lui rappelant que
depuis longtemps sa société poursuit auprès du Conseil général de la Seine
la concession sur la traversée du Département d'une ligne de tramway à vapeur
partant de Neuilly Porte Maillot à Maisons-Laffitte. Le 8 octobre 1889 il
déposait une demande en concession pour une ligne de Neuilly à St Denis. Le 4
décembre 1889 il constituait devant notaire la "Cie des
Voies Ferrées de la Banlieue de Paris" une société anonyme au
capital d'un million.
Il a adressé au Conseil général un versement d'une somme de 500 000 francs en
garantie de ses engagements. Le Conseil général est resté sans réponse, aussi
renouvelle-t-il auprès du Préfet son intervention auprès du Conseil général.
Archives municipales d'Enghien-les-Bains
L'avant
projet
Archives municipales d'Enghien-les-Bains
Le
5 février 1889, le Ministre des Travaux Publics écrit au Préfet de
Seine-&-Oise que M. Th. Fresson en date du 5 septembre 1888 a déposé un
avant-projet et une demande en concession, sans subvention ni garantie
d'intérêt pour un tramway à vapeur à voie d'un mètre partant de Neuilly et
aboutissant à Enghien en traversant les communes de Levallois, Clichy,
Asnières, Gennevilliers et Épinay. Un certain nombre d'objections ont été
soulevées par MM. les ingénieurs des Départements de la Seine et de la
Seine-&-Oise notamment sur l'insuffisance d'explication sur la vitalité de
l'entreprise.
La suite de la lettre n'est pas été retrouvée
Archives municipales d'Enghien-les-Bains
Le
2 octobre 1888, M. Th. Fresson écrit au maire
d'Enghien qu'une réunion d'information au sujet de l'établissement de la ligne
de tramway Neuilly—Enghien aura lieu à la mairie d'Asnières et l'invite à y
participer ou s'y faire représenter afin d'éviter les fautes qu'on lui a fait
commettre pour le premier projet Neuilly—Maisons-Laffitte et qui ont paralysé
pendant plusieurs années tous les efforts mis en oeuvre pour cette réussite2.
Archives municipales d'Enghien-les-Bains
Le
12 juin 1889, un an après l'Administration
supérieure bloque le projet et une réunion intéressant les maires des commune
traversées par le projet de tramway va se tenir en mairie d'Asnières
afin de pouvoir répondre sans retard à l'Administration. Une résolution de
haute importance pour l'avenir de l'affaire doit être prise à cette
réunion.
Archives municipales d'Enghien-les-Bains
Le
6 juillet 1889, le Ministère des Travaux Publics fait réponse au maire
d'Enghien qui par une lettre collective avec ses collègues des sept communes
intéressées par la ligne de tramway à vapeur, accepteraient de devenir
concessionnaires à charge de rétrocession avec cependant la réserve expresse
que l'Administration serait chargée du soin de débattre les conditions du
cahier des charges qui doit régir la concession ainsi que l'appréciation des
capacités techniques et financières des rétrocessionnaires, les communes
entendant échapper à toutes responsabilités ultérieures.
Le Ministre fait remarquer qu'après examen positif de la demande, provoque la
déclaration d'utilité publique conformément au décret du 18 mai 1888 mais il
ne saurait lui appartenir de se substituer aux intéressés.
Archives municipales d'Enghien-les-Bains
Projet
de délibération du Conseil municipal d'Enghien non daté qui :
vu le projet ...,
considérant que les communes traversées, n'ont entre elles aucun moyen de
communication ; que le tramway serait pour elles d'une utilité
incontestable,
attendu que la ligne ne saurait faire l'objet d'une concession directe mais
qu'elle peut être concédée aux communes intéressées avec faculté de
rétrocession (Ministère des T P),
attendu que la Société représentée par M. Fresson s'engage à établir la
ligne à ses risques et périls, sans subvention ni garantie d'intérêt,
le Conseil municipal d'Enghien demande que la concession de la ligne de
tramway de Neuilly à Enghien(projet Fresson) soit accordée aux communes
intéressées. Celles-ci pourront se syndiquer ou désigner l'une d'entre elles
pour suivre plus spécifiquement l'exécution de ce projet.
Archives municipales d'Enghien-les-Bains
Le téléphérique
de Porte de la Chapelle à St Denis
Ce projet est celui du Sieur Francis Laur demeurant 2 rue du Colonel
Renard.
Cette ligne de 3,300 mètres n'étant pas une ligne de tramway proprement dite mais plutôt un
téléphérique nous présenterons simplement le texte descriptif trouvé aux
archives municipales d'Enghien-les Bains. Dans ce texte est décrit le projet d'établissement du téléphérique, en ligne droite avec seulement quelques
pentes pour passer au dessus de trois ponts de chemin de fer. La ligne aérienne
sera à une hauteur moyenne de 20 m. La locomotion sera à hélice. Les pylônes
au nombre de 23 seront espacés de 150 m. suivant le système de
Leinekugel Le Cocq4, chaque pylône occupera un carré d'une surface de 4 m2
au sol.
Les deux gares seront identiques elle comprendront
l'emplacement de deux aéro-cars suspendus accessibles par un ascenseur pour la
montée et un escalier pour la descente.
Le coût de la super structure est détaillé ainsi que les deux gares.
En exploitation, un aéro-car fera l'aller et le retour, grâce à l'hélice
réversible qui permet la marche avant et arrière. Les 3300 m. seront
parcourus en sept minutes.
Construit en collaboration avec M. Louis Bréguet, l'hélice sera la propulseur
de l'aéro-car. Un moteur de 40 Cv à 2000 tours par minute permettra d'atteindre une
vitesse de 80 Km/h. À deux pales l'hélice à pas variable et réversible est
montée avec une démultiplication sur le moteur. Son diamètre est de 3,75 m. et son pas
de 3 m. C'est l'ingénieur Monge qui a étudié cette réversibilité du pas
en marche dont les bienfaits font que le moteur peut aussi servir de frein.
C'est lui qui a produit tous les dessins (plans) dans la Société Anonyme des
Établissements Lumière dont il est administrateur délégué.
Le coût total de la ligne s'élèvera à 1 332 000
francs.
L'étude financière ainsi que
l'étude concernant le mouvement des voyageurs et les moyens d'alimentation de
ladite ligne en voyageurs sont également abordés.
Archives
municipales d'Enghien-les
Bains
Notes
:
Sources :
|
Si une image de cette page vous paraissait non libre de droits, merci de m'en faire part
Le projet de tramway départemental de Pontoise à Écouen (non développé)