Mémoire de la ligne
La ligne de
tramway Saint-Germain-en-Laye—Poissy - 7/9
5,4 Km.
Marc André Dubout
La ligne de tramway Saint-Germain-en-Laye—Poissy au gré des archives
Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 24 février 1899, Lecture d'une lettre de M. le Maire qui sollicite l'appui du
Conseil municipal pour son projet de tramway dont le sort dépend de celui du Pecq à
Courbevoie sur lequel le Conseil est appelé à se prononcer.
M. le Maire dit que cette lettre arrive un peu tard puisque le Conseil a donné
son avis à la dernière séance.
M. le Maire donne lecture de la lettre ci-dessous adressée à l'Union du
commerce.
Saint-Germain février 1899.
M. le Maire de Saint-Germain et Messieurs les Membre du Conseil municipal, le
Président et les Membres de l'Union du Commerce et de l'Industrie, apprenant
que le Conseil municipal est convoqué pour le lundi 20 courant à l'effet de
faire connaître son avis sur l'opportunité du projet de tramway du Pecq à
Courbevoie, croit devoir rappeler à Messieurs les Conseillers combien la
population de Saint-Germain a été unanime pour repousser la réalisation de ce
projet.
Cette ligne telle qu'elle est conçue ne saurait en effet apporter aucun
élément nouveau de prospérité à notre ville, son accès même à
Saint-Germain offert en dernier lieu comme une satisfaction à nos
revendications ne modifierait pas davantage son intérêt, car il est évident
que les relations entre Saint-Germain et les communes du Vésinet, de Chatou, de
Nanterre et de Courbevoie peuvent être considérées comme d'ordre secondaire
et suffisamment établies par les lignes de chemin de fer et de tramways
existantes.
Mais cette ligne présente en revanche un très grave danger pour l'avenir de
notre ville, et c'est pour cela que nous venons vous demander de vous associer
aux protestations énergiques qui ont été déposées sur le registre
d'enquête.
Il est de toute évidence en effet, que Saint-Germain trouve la principale
source de sa fortune dans la population parisienne et dans les étrangers qui la
fréquentent et qu'elle ne saurait par suite offrir trop de facilités d'accès
à tous les promeneurs.
La configuration du sol est telle cependant qu'il n'existe plus aujourd'hui
qu'une seule route susceptible de recevoir une ligne de tramway répondant à
ces desiderata, c'est celle qui se rend à la Porte-Maillot en passant par Le
Pecq, Le Vésinet, Chatou, Nanterre, Puteaux, et Neuilly d'une part et Rueil,
Suresnes et le Bois de Boulogne de l'autre et cette route a de plus l'avantage
d'être absolument directe.
Or
la ligne du Pecq à Courbevoie qui obligerait les voyageurs désireux à la
Porte-Maillot à subir deux transbordements l'un à la place Victor Hugo,
l'autre au Pont de Neuilly et à effectuer un très grand détour à travers
Courbevoie, emprunte le même tracé du Pecq jusqu'à Nanterre, pour se diriger
ensuite vers Courbevoie.
Il s'ensuit que la création de cette ligne rendrait à jamais impossible la
réalisation d'un projet de tramway entre Saint-Germain et la Porte-Maillot et
c'est ce grave danger que nous tenons à vous signaler, afin que d'accord avec
toute la population vous décidiez également de la repousser.
Nous tenons également à vous mettre en garde contre les promesses qu'on a
jugées bon de formuler à la suite des protestations unanimes soulevées par
cette mise à l'enquête. Il ne faut pas perdre de vue que cette enquête porte
sur un tramway à traction à vapeur, destiné à relier le Pecq à Courbevoie.
C'est ainsi qu'il sera installé s'il est concédé et tous les vœux, exprimés
qui n'auraient pas comme résultat immédiat de repousser le projet ainsi
conçu, sont par suite destinés à rester lettre morte.
Nous n'avons aucune confiance à accorder aux promesses qui nous sont faites
soit pour l'application de la traction électrique, soit pour les modifications
à apporter ultérieurement au tracé qu'il n'est pas douteux qu'aussitôt la
concession accordée nous serons entièrement à la merci des concessionnaires
qui ne tiendront plus aucun compte des leurs promesses, l'expérience doit nous
servir de leçon.
En résumé, étant donné qu'un tramway du Pecq à Courbevoie n'est d'aucune
utilité pour Saint-Germain, qu'il n'y a par suite aucune raison de souhaiter le
voir s'installer dans le plus bref délai, que sa création est de nature au
contraire à empêcher l'installation du seul tramway possible et pratique entre
Saint-Germain et la Porte-Maillot, nous vous prions instamment d'appuyer
énergiquement auprès de l'Administration supérieure, les protestations
déposées par les habitants de Saint-Germain en repoussant tout projet qui ne
mettrait pas en relation directe de la ville de Saint-Germain avec les communes
du Pecq, du Vésinet, de Chatou, de Nanterre, de Rueil, de Suresnes, de Puteaux
et avec Paris à la Porte-Maillot et qui n'aurait pas recours à l'électricité
pour son mode de traction par suite des avantages multiples qu'elle offre sur la
vapeur et dont les habitants désirent bénéficier.
L'attitude prise dans cette circonstance par l'Union du Commerce et le de
l'Industrie est conforme à la raison même de son existence qui est de
défendre les intérêts du commerce et de l'industrie si intimement liés à
ceux de la population toute entière et par conséquent à l'avenir de la Ville
de Saint-Germain.
Les sous-signés rappellent à MM. les Conseillers que l'Union n'a jamais
ménagé son appui et son concours au Conseil municipal, toutes les fois qu'on a
fait appel à son intervention. Ils espèrent donc que dans la circonstance
présente, le Conseil municipal se montrera en communauté complète des
sentiments avec toute la population et chargera son représentant à la
Commission d'enquête, le 23 février, de soutenir intégralement toutes les
revendications formulées dans le dire ci-dessus et ils les assurent à nouveau
de leur profond dévouement.
Signé G. H. F.
M. le Maire fait remarquer que sur l'invitation du Préfet, il a accepté d'être le délégué de Saint-Germain. Il considère certains passages de cette lettre comme un mandat impératif, que l'on impose au délégué, il avoue ne pas sentir la force d'accepter. Il est tout étonné de voir imposer un mode de traction à un autre, alors que l'enquête n'en parle pas du tout. Il croit que la plume n'a pas rendu fidèlement la pensée, il fera de son mieux pour soutenir les intérêts de la Ville, mais il ajoute que s'il avait connu cette lettre, il n'aurait pas envoyé son adhésion au Préfet, sans consulter son Conseil.
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Le 21 avril 1899, M. le Maire donne connaissance au projet présenté par la Cie
du tramway à vapeur de Paris à Saint-Germain en vue du doublement de la voie
ferrée entre Bougival et La Machine et entre Port-Marly et
Saint-Germain-en-Laye.
Ce projet dont les pièces ont été déposées au secrétariat de la Mairie de
20 mars 1899 au 20 avril inclus doit être soumis au Conseil afin qu'il émette
son avis, tant sur le projet que sur les résultats de l'enquête à laquelle
il vient d'être soumis.
Le Conseil :
- vu la délibération prise à la date du 15 juillet 1898 par laquelle le
Conseil municipal à l'unanimité, émet un avis défavorable au projet de
doublement de la voie du tramway de Paris à Saint-Germain sur le territoire de
la ville ;
- vu le rapport de la Commission d'enquête approuvée dans tous les termes par
le Conseil municipal dans la séance du 19 août 1898, qui maintient également
ses protestations énergiques votées à l'unanimité dans la séance du 15
juillet précédent ;
- considérant que dans ces deux délibérations, le Conseil a émis un avis
défavorable, non seulement sur le projet de doublement de la voie qui lui
était soumis, mais a entendu repousser tous les projets qui auraient pour
conséquence la création d'une double voie sur le parcours compris entre la
route de Versailles et la place du Château. ;
- considérant que la circulation des voitures automobiles, vélocipèdes etc.,
tend toujours à s'accroître sur ce parcours que l'avenue Gambetta est une de
voies où la circulation de ces véhicules est la plus importante et la seule
qui permette d'accéder au Parterre ;
- vu le registre de l'enquête mis à la disposition du public, sur lequel sont
exprimés les avis qui tous sont défavorables au projet :
- après en avoir délibéré ;
- maintient les termes de ses précédentes délibérations et, pour la troisième fois renouvelle ses protestations énergiques contre tout projet de doublement de voie du tramway de Paris à Saint-Germain sur le territoire de la ville.
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Le 15 novembre 1899, M. le Maire donne connaissance d'une délibération prise
par le Conseil municipal de la Commune du Mesnil-le-Roi par laquelle cette
commune proteste contre l'adoption du tracé proposé pour le projet de tramway
de Maisons-Laffitte à Saint-Germain-en-Laye par la Croix de Noailles et la
Route des Loges.
M. le Maire ajoute que cette délibération a été prise à son instigation car
le tracé ne convient pas. Il faut que le Conseil l'appuie de toutes ses forces.
La Compagnie concessionnaire aura à vaincre de grosses difficultés provenant
du passage de fardiers de pierres ; mais il a demandé à M. le Maire du Mesnil
s'il n'était pas possible de passer sur un côté moyennant une
expropriation de 4 mètres environ. M. B. lui a répondu officiellement qu'en
raison des avantages que leur procureraient le tramway, les habitants seraient
disposés à faire un léger sacrifice et à abandonner le terrain nécessaire
au passage.
Il y a un très grand intérêt pour la ville à ce que les habitants du Mesnil
soient reliés directement à Saint-Germain.
Le Conseil :
- après avoir entendu cette lecture ;
- vu la délibération du 19 août 1898 par laquelle il émettait le vœu que la
ligne de tramway de Neuilly—Maisons-Laffitte
fut prolongée jusqu'à Saint-Germain-en-Laye en passant par Le Mesnil-le-Roi ;
- attendu que le tracé proposé par la Croix de Noailles et la route de Loges
ne donnerait pas satisfaction aux populations intéressées puisque la Commune
du Mesnil-le-Roi serait laissée dans l'isolement le plus complet et que dans
l'intérêt général il serait avantageux pour cette commune d'être reliée
avec son chef lieu de canton ;
- proteste énergiquement contre l'adoption définitive de ce tracé et charge
M. le Maire de faire, conjointement avec son collègue de Mesnil-le-Roi toutes
les démarches nécessaires auprès de l'Autorité supérieure et de la Cie
concessionnaire pour obtenir l'étude d'une variante donnant satisfaction aux vœux
exprimés.
Cette délibération est prise à l'unanimité.
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Le 8 décembre 1899, M. le maire dit qu'il a vu l'agent général de la Cie
de tramway de Neuilly à Maisons qui est partisan du prolongement jusqu'à
Saint-Germain en passant par Le Mesnil une variante est à l'étude et sera mise
à l'enquête avec l'ensemble du projet.
CNUM
Mémoires et compte rendu des travaux de la société des Ingénieurs civils de
France - 1899
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Le 11 février 1900, M. le Maire présente au Conseil le projet de doublement de
la voie du tramway de Paris à Saint-Germain entre Port-Marly et Saint-Germain.
Le conseil ;
- considérant que ce projet n'a pas soulevé de protestations et qu'il ne lèse
pas le habitants de Saint-Germain :
- émet un avis favorable à la mise à exécution.
Cette délibération est prise à l'unanimité sauf M. G. qui vote contre.
Concernant le tramway de Courbevoie au Pecq, M. le Maire donne connaissance d'un
projet comprenant la prolongation du tramway de Courbevoie au Pecq jusqu'à
Saint-Germain par la route des Grottes, la rue
Louis IX, la place Thiers, la place du Château, les rue et place de la Paroisse
et la rue de la République avec embranchement sur Maisons-Laffitte par le ru de
Pontoise et jusqu'à la Porte d'Hennemont par les rues de Paris, de Pologne,
l'avenue Carnot et la rue Pereire et un autre embranchement rejoignant le
tramway de Poissy en passant par la rue du Vieux Marché, la rue de Poissy et la
place des Combattants de 1870-71.
Il donne lecture d'une lettre de l'Union du Commerce relative à cette question.
Monsieur le Maire, J'ai l'honneur de vous informer de la décision prise par le
Conseil de l'Union dans sa séance du 12, après avoir pris connaissance du plan
indiquant les projets de tracés par lesquels le tramway de Courbevoie doit
pénétrer en ville et se relier avec ceux qui existent ou sont en projet.
À l'unanimité le Conseil a déclaré maintenir le vœu émis et adopté dans sa
séance du 28 8bre 1899, confirme avec quelques légères
modifications dans celle du 3 9bre1899 suivant.
Vœu émis et adopté dans sa séance du 28 8bre 1899.
Le Conseil de l'Union sachant que plusieurs sociétés étudient l'installation
d'un tramway mécanique se dirigeant de Saint-Germain sur
Considérant que
la partie de ce profil au passage dans la rue Louis IX, place Thiers, place du
Château et place de la Paroisse, ne lui paraît pas pas possible à cause de
l'encombrement de ces places et de l'activité de la circulation sur ces voies.
Attendu que le projet de prolongement et la ligne de tramway sur Chambourcy
n'est pas déposé et que d'autre part, il n'y a pas lieu actuellement de
s'occuper du raccordement qui doit desservir la commune de Maisons-Laffitte,
repousse le projet dont il vient d'être donné connaissance.
Demande la pénétration en ville par les rues de Paris, du Vieux marché et de
Poissy et la jonction avec le tramway de Poissy et la place des Combattants et
invite la Compagnie à étudier un projet qui donnera satisfaction à ce vœu.
Cette délibération st prise à l'unanimité.
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Le 31 mars 1900, Lecture est donnée d'une lettre au Comité d'études et de
défense des intérêts au haut de Puteaux (Seine) faisant connaître qu'un
embranchement d'une ligne de tramway entre Puteaux et Nanterre et qui se
rattache à la ligne au tramway projeté entre Courbevoie et Le Pecq est
déclarée d'utilité publique depuis le 22 janvier 1900.
Le Comité remercie le Conseil de son bienveillant appui et vient encore y faire
appel pour la pénétration dans Paris. Il propose le tracé suivant à partir
du pont de Puteaux (rive droite), territoire de Neuilly, Bd
Bagatelle, Bd de Madrid, avenue Maillot, Porte-Maillot, avenue de la
Grande Armée, bd Pereire, (côté droit vers Courcelles), avenue des
Ternes, Faubourg St Honoré, rue Washington, rue des Écuries,
avenue d'Antin, rue de Ponthieu, avenue Matignon (terminus en face le cirque
d'été aux Champs-Élysées.
Il prie le Conseil dans le cas où ce projet serait agréé de prendre une
délibération en ce sens de façon que celle-ci puisse être jointe au dossier
demandé par le Conseiller général du canton intéressé, lequel veut bien
s'occuper de faire aboutir le projet.
Le Conseil à l'unanimité adopte cette délibération.
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Le 31 mars 1900, M. le Maire donne lecture d'une lettre de M. le Directeur de la
Cie des Tramways Mécaniques des Environs de Paris (T.M.E.P.).
Paris, le 23 février 1900, Monsieur le Maire, j'ai l'honneur de vous remercier
de l'envoie que vous avez bien voulu le faire de l'extrait du registre des
délibérations du Conseil municipal relatif à la séance au 4 février 1900.
Permettez-moi pourtant de vous dire M. le Maire que je crois à un malentendu
qu'il serait bon, je pense de ne pas prolonger plus longtemps. Voilà pourquoi,
j'ai l'honneur de vous demander à être entendu par le Conseil, et cela dans le
but de lui exposer les avantages au plan que j'ai remis.
Dans l'attente de voir ma proposition acceptée, je vous prie d'agréer, M. le
Maire, l'assurance de ma considération la plus distinguée.
Signé : illisible
M. le Maire explique qu'à la suite de la délibération au Conseil en date du 4
février dernier, le Conseil d'Administration et la Cie ayant
demandé un rendez-vous, les administrateurs ont insisté pour que le Conseil
revienne sur la décision à la suite des explications qu'il leur a fournies. Le
projet a été considérablement modifié ainsi que le témoigne la lettre qui
vient d'être lue. Il a vu ce soir M. Francq et lui a demandé un projet
précis avec plan à l'appui et communiquera à ses collègues le dossier
complet dès qu'il lui sera parvenu.
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Le 21 avril 1900, M. le Maire rappelle le nouveau projet du tramway présenté
dans la dernière séance par la Cie des Tramways Mécaniques des
Environs de Paris ; il donne communication du plan qu'il a reçu depuis et qui
comporte une voie nouvelle rue Louis IX et rue de Paris et une voie de garage
sur la place Thiers entre la statue et la maison Dubonnet. Si le Conseil adopte
ce projet, la Cie supprimera la gare de la place au Château devenue
inutile puisque les trains arriveront de la rue Thiers, passeront par la rue
Louis IX et la rue de Paris pour retrouver la côte du Pecq. La traction
électrique sera également substituée à celle à vapeur.
Le Conseil à l'unanimité émet un avis favorable sur le projet présenté sous
réserve de la production ultérieure de plans définitifs et à condition que
le stationnement sur la place du Château sera supprimé et que l'électricité
sera substituée à la vapeur pour la traction des trains.
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Le 19 août 1900, M. le Maire présente au Conseil le dossier de l'enquête
d'utilité publique prescrite par arrêté préfectoral en date du 20 juillet
1900 sur le projet de tramway à traction électrique du Pecq à Saint-Germain.
Le Conseil :
- vu ses délibérations en date des 12 février 1899 et 21 avril 1900 :
- vu les pièces de l'avant projet présenté par MM. Francq, Coignet et
Grosselin en vu de l'établissement d'une ligne de tramway du Pecq à Saint
Germain formant le prolongement de la ligne de Courbevoie au Pecq ;
- considérant que ce projet donne en partie satisfaction aux vœux émis par
les populations intéressées ;
- émet un avis favorable à son exécution.
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Le 23 septembre 1900, le Maire de Maisons-Laffitte invite à saisir de la
question de prolongement du tramway mécanique jusqu'à Saint-Germain et priant
de faire prendre une délibération semblable à celle qu'il lui adresse.
Le Conseil :
- vu la délibération par laquelle de Conseil municipal de Maisons-Laffitte
émet le vœu que la ligne de tramway mécanique de Neuilly à Maisons-Laffitte
soit prolongée jusqu'à Saint-Germain dans le plus bref délai possible ;
- considérant que ce prolongement ne peut être que propice aux intérêts des
deux communes ainsi qu'à ceux du Mesnil-le-Roi, privée toutes trois de moyens
rapides de communication ;
- émet le vœu que satisfaction soit donnée dans le plus court délai possible
au désir exprimé par la population des communes de Maisons-Laffitte,
Mesnil-le-Roi et Saint-Germain-en-Laye.
La présente délibération est prise à l'unanimité.
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Le 15 janvier 1901, M. le Maire expose que la Commission des tramways s'est
réunie et a reconnu les avantages du projet présenté par la Cie
des Tramways Mécaniques des Environs de Paris. Il cite un extrait d'un journal
spécial qui fournit des renseignements très circonstanciés sur le matériel
roulant qui va être mis en circulation au printemps prochain.
M. le Maire n'a pas encore été avisé de la réunion du Conseil général qui
doit s'occuper spécialement de la question des tramways pour lesquels il y a
beaucoup de demandes de concessions. L'administration préfectorale hésite un
peu à concéder certaines lignes dont les recettes futures paraissent devoir
être insuffisantes et recherchera celles qui desserviront des communes qui
seront décidées à faire quelques sacrifices. Il croit donc que l'on aurait
tout intérêt à voter une subvention de principe, puisqu'on le fait bien pour
les omnibus.
Après diverses observations, M. le Maire met aux voix la délibération
suivante :
Le Conseil :
- vu la demande faite la la Cie des Tramways Mécaniques des Environs
de Paris, concernant le passage à travers Saint-Germain par les rues de la
République, Louis IX, de Paris, et de Poissy ;
- vu les plans fournis par ladite Cie, tels qu'ils sont annexés à
la présente délibération ;
- vu l'élargissement projeté de la rue de la République pour lequel la Ville
a obtenu de la Cie demanderesse une somme de 40 000 Fr ;
- attendu que les finances de la Ville en permettent l'exécution immédiate, en
ce qui concerne le surplus de la dépense ;
- donne son assentiment aux tracés tels qu'ils sont proposés, sous la réserve
toutefois que la traction en sera faite au moyen de l'électricité dans un
délai qui ne devra pas excéder trois années à partir de 1er
janvier 1902.
- et attendu que le prolongement de ladite ligne sur Maisons-Laffitte, par
Carrières-sous-Poissy et le Mesnil-le-Roi s'impose dans l'intérêt de tous,
accorde à la Cie des T.M.E.P. une subvention annuelle de 2 000 Fr qui
lui sera comptée du jour de la mise en activité de service de ladite ligne et
ce pendant une période de 10 années au moins ;
- émet le vœu que la Cie mette à exécution dans le plus bref
délai possible la ligne de Saint-Germain, Orgeval,
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Le 20 avril 1901, M. le Maire donne lecture d'une lettre de la Compagnie de
Tramways Mécaniques des Environs de Paris, adressant l'extrait de la
délibération ci-dessous, prise par cette Cie touchant la somme de 40 000
francs pour laquelle, en principe, elle a accepté de participer dans les
dépenses d'élargissement, projeté par la Ville, de la rue de la République.
"Compagnie
de Tramways Mécaniques des Environs de Paris" (Nord-Ouest parisien), 19
rue Auber, Paris
(Extrait du registre des procès-verbaux des délibérations du Conseil
d'Administration)
Séance du 16 mars 1901. Arrangement avec la Ville de Saint-Germain-en-Laye.
Le Conseil, après avoir entendu M. L'Administrateur-délégué, décide que la
somme de quarante mille francs (40 000 fr.) visée dans sa délibération du 15
février dernier, pourra être versée lorsque la Ville de Saint-Germain
commencera les travaux d'élargissement de la rue de la République ; que
moyennant ce versement il est entendu que la ville de Saint-Germain donnera à
la Cie tout son concours pour obtenir des pouvoirs publics les
concessions et autorisations nécessaires à la réalisation du programme
énoncé dans la délibération précitée du 15 février, et notamment du
prolongement de la ligne de Poissy à Saint-Germain jusqu'à la place Thiers,
avec retour des trains par les rues Louis IX, et Paris et de Poissy.
Signé D.
Le Maire ajoute que c'est un engagement formel et qu'il est conforme au vote
émis par le Conseil municipal.
Le Conseil, après en avoir délibéré, à l'unanimité prend acte de la
délibération qui vient d'être lue.
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Le 14 mai 1901, M. R. demande que la Cie des tramways de Poissy soit
invitée à créer un train les dimanches et fêtes vers 11 heures du soir pour
assurer le retour à Saint-Germain des voyageurs arrivant par la ligne de
Normandie.
M. le Maire répond que cette proposition sera adressés à la Compagnie.
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Le 30 septembre 1901, M. le Maire donne lecture de l'engagement fixé par M. B.,
Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Directeur de la Cie des
Tramways Mécaniques des Environs de Paris de verser annuellement la somme de un
franc pour occupation du sol communal, rue de la République, station terminus
de la ligne de Saint-Germain à Poissy.
Le conseil prend acte de cette déclaration.
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 30 mars 1902, M. le Maire communique au Conseil une lettre de M. le Maire de
Saint-Germain demandant une réunion à Poissy des maires et adjoints des
communes intéressées aux tramways.
1. de Saint-Germain, Meulan par Orgeval, Écquevilly
avec retour ;
2. de Meulan à Poissy par Triel.étant appliqué que le Conseil municipal conformément aux décisions du
Conseil général sera prochainement saisi par M. le Préfet de la question des
tramways.
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Le 25 avril 1902, Élargissement
de la rue de la République
Par arrêté préfectoral du 24 avril 1900 modifiant l'arrêté préfectoral du
13 juin 1861, et cela en prévision de l'établissement d'une ligne de tramway
dans la rue de la République, l'alignement de cette rue entre la rue des
Bûcherons et la place de la Paroisse, d'abord fixé à 12 mètres, a été
portée à 16 mètres.
D'un côté, l'alignement précédemment approuvé pour la place de la
Paroisse et qui frappait de servitude de reculement sur une grande profondeur
que les immeubles situés au n°3, 5 et 7 de la place de la Paroisse, fut
rapporté et modifié pour ne plus frapper de reculement sur une très petite
profondeur que les immeubles situés au n°1 et au n°3 de cette place.
Le prolongement prochain du tramway de Poissy jusqu'à la place du Château
exige la réalisation de l'élargissement de la rue de la République suivant
les conditions d'alignement de l'arrêté préfectoral, et doit permettre
d'obtenir la déclaration d'utilité publique rendant exécutoire les
alignements projetés et autorisant la ville à acquérir les portions
d'immeubles nécessaires à l'élargissement, soit à l'amiable, soit par
expropriation, conformément à la loi du 3 mai 1841.
Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 11 juin 1902, vœu en vue d'obtenir un train supplémentaire sur Paris, vers
11 heures 1/4 du matin.
On ne sait pas si c'est un train de Saint-Germain-Ouest ou un train
Saint-Germain—Poissy.
Le Conseil ne donne pas de site favorable.
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Le 9 août 1902, demande de consultation des communes en vue de l'établissement
d'une ligne de tramway de Saint-Germain à Meulan par Bouafle (lire vignettes).
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Le 17 septembre 1902, M. le Maire communique au Conseil une lettre en date du 21
avril de M. L. Administrateur délégué de la Société française de tramways
électriques et de voies ferrées, demandeur en concession de la partie du
réseau départemental de tramways qui peut intéresser notre contrée.
Il donne quelques détails sommaires sur les trois lignes qui peuvent
intéresser Poissy et le canton et ajoute que les conseils municipaux seront
prochainement consultés. (session de mai probablement).
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 7 octobre 1902, M. le Maire soumet au Conseil les pièces de l'avant projet
présenté par la Compagnie des Tramways Mécaniques des Environs de Paris et
relatif à la variante par la route de la Mare Poreuse au territoire de
Saint-Germain-en-Laye, à apporter au tracé du tramway projeté de
Saint-Germain-en-Laye à Maisons-Laffitte.
M. le Maire explique que cette variante a été faite pour éviter la gêne qui
aurait résulté du passage du tramway sous le pont du chemin de fer de
raccordement qui traverse la route de Carrières.
Le conseil émet un avis favorable.
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Le 26 novembre 1902, M. le Maire informe le Conseil qu'il a reçu ce même jour
une lettre circulaire de L. le Préfet relative au réseau départemental de
tramways.
Par cette lettre, M. le Préfet fait connaître que le Conseil général a
expressément subordonné la concession des voies ferrés dont il d'agit à la
participation financière des communes et qu'il l'a chargé par sa
délibération du 27 août dernier de consulter une dernière fois les communes
sur le vote de leur part contributive.
Il donne la nomenclature des diverses lignes de tramway qui paraissent pouvoir
être établies dans l'arrondissement de Pontoise et de Versailles.
Parmi es lignes se trouvent :
- 1. Celle de Saint-Germain à Meulan par Bouafle d'une longueur
d'environ 22Km500 pour laquelle l'annuité totale à la charge des
communes intéressées est fixée à 11 250 Fr mais que les sommes votées en
principe ou à titre ferme s'élèvent qu'à la somme de 8 953 Fr et qu'il
resterait à parfaire la somme de 2297 Fr.
- 2. Celle de Poissy à Maurecourt et Vauréal d'une longueur d'environ 14Km500
pour laquelle l'annuité totale à charge des communes intéressées est fixée
à 7 25 Fr mais que les sommes votées en principe ou à titre ferme ne
s'élèvent qu'à la somme de 1 179 Fr et qu'il resterait à parfaire 6 074 Fr.
M. le Maire ajoute que sous la nomenclature, il n'est nullement
question de la ligne Poissy, Triel, Vaux, Meulan et que le complément Vauréal—Pontoise,
complément indispensable de la ligne Poissy—Maurecourt—Vauréal est compris
dans la ligne Magny à Meulan et Pontoise compris elle-même dans la
nomenclature.
Puis M. le Préfet ajoute que le Conseil général se propose de prendre une
décision définitive sur les concessions à accorder dans une réunion
extraordinaire très prochaine et en prévision de cette réunion, il invite les
conseils municipaux à faire connaître de manière définitive leurs intentions
formelles et précises à l'égard des subventions qui sont demandées.
M. le Maire fait ensuite connaître que M. le Préfet convoque pour le 3
décembre à 2 heures et demie à la Mairie de Pontoise les maires des communes
intéressées.
M. le Maire renouvelle les explications qu'il a déjà données, il rappelle la
délibération prise à la date du 10 août 1902 dont il relit les conclusions
ci-après transcrites
M. H, d'O. propose le vœu suivant auquel la majorité du Conseil se rallie :
Le Conseil municipal se désintéresse du projet Saint-Germain—Meulan par la
route dite de "Quarante sous" (Route N°190) attendu que s'il n'est
intéressant pour quelques habitants (1/16 environ). ll est défavorable pour le
surplus c'est à dire le plus grand nombre.
Puis le Conseil déclare adhérer en principe aux projets :
- Poissy—Vauréal—Pontoise ;
- Poissy, Triel, Meulan ;
-
émet le vœu qu'un tramway transversal Poissy, La Maladrerie, Orgeval, Les
Alluets et Maule soit mis à l'étude ;
-
réserve son adhésion définitive lorsqu'il s'agira de déterminer le montant,
de la ou des subventions pouvant incomber à la commune.
Puis après avoir donné connaissance du montant des subventions dont
l'acceptation est proposée à la Commune de Poissy, il consulte le Conseil sur
la suite à donner.
Le Conseil ne semble pas très disposé à imposer à la Commune le sacrifice
demandé, il le trouve élevé.
Toutefois sur la proposition de M. P, le Conseil consent à une annuité de 2
000 Fr et prend la délibération suivante :
- Il confirme sa délibération du 10 août 1902 ;
- regrette que la ligne Poissy, Triel, Vaux, Meulan ne soit pas comprise dans la
nomenclature communiquée par M. le Préfet et ce d'autant plus que pour cette
ligne il y avait demandeur en concession avec cette circonstance favorable,
qu'il y avait offre d'exécution sans subvention pour le tronçon Poissy—Triel
(5 Km) ;
- applique le surplus soit 1 200 Fr à la ligne Poissy—Vauréal.
Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 12 décembre 1902, M. le Maire expose qu'il s'est rendu, accompagné de M.
M., Adjoint à Pontoise, où M. le Préfet avait réuni le 3 décembre courant
les maires des communes intéressées par la création d'un réseau
départemental de tramways, et, entre autres, à celle de la ligne de
Saint-Germain à Meulan par Bouafle.
M. le Préfet, après avoir fourni quelques explications a donné connaissance
des sommes votées qui s'élevaient à 10,712 francs. Il manquait donc 538
francs pour parfaire le montant de l'annuité totale à la charge des communes.
Dans une seconde réunion tenue récemment à Orgeval, le manquant a été
réparti entre diverses communes : Saint-Germain, pour sa part ; est augmentée
de 93 francs, ce qui porterait son annuité à 6 000 francs.
Étant donné que cette ligne est la seule pour laquelle le quantum est atteint,
et que, par conséquent, ce projet sera examiné le premier, M. le Maire dit
qu'il y a tout intérêt à ce que le Conseil ratifie l'engagement qu'il a pris
en son nom.
Le Conseil, à l'unanimité, confirme sa délibération du 9 août 1902, qui
émettait un avis favorable au projet de tramway de Saint-Germain à Meulan par Bouafle et porte de 5 907 à 6 000 francs l'annuité qui lui est demandée pour
faire face aux charges financières résultant de la création de cette ligne.
Archives municipales de Poissy
Le 28 décembre 1902, M. le Maire donne connaissance au Conseil une
lettre en date du 21 décembre 1902 qu'il a reçu de MM. F. et S. propriétaires
d'un grand terrain sis à la Croix vert, en cours de lotissement et connu sous
le nom de Poissy-Forêt.
MM. F. et S. se proposent d'établir un pétitionnement ayant pour but le
tramway électrique qui s'arrête actuellement à Maisons-Laffitte au pont du
chemin de fer2, soit prolongé jusqu'à la Mairie de Poissy en suivant le chemin
de grande communication n°103 (route de Maisons-Laffitte à Poissy par la Croix
de Noailles et le boulevard de Maisons).
M. le Maire fait remarquer que le tramway actuel de Poissy—Saint-Germain
pourrait à la rigueur être prolongé pour se rencontrer avec le précédent à
la Croix de Noailles qui est un point de la forêt très fréquenté.
Le Conseil reconnaissant que Poissy ne peut que gagner à cette extension des
tramways émet un avis favorable.
Archives municipales de Poissy
Le 28 décembre 1902, M. le Maire communique au Conseil une lettre de M. le
Préfet en date du 19 courant relative au tramway projeté " Poissy—Maurecourt—Vauréal
vers Pontoise ".
M. le Préfet invite les communes intéressées à se concerter pour déterminer
l'annuité que chacune devra assurer de manière à couvrir avec les subventions
qu'elles ont précédemment votées, l'annuité totale de 7 250 Fr qui est
nécessaire pour l'établissement de la ligne ci-dessus indiquée.
Il autorise avec abréviation de délai la réunion des conseils municipaux des
communes intéressées en prévision d'une réunion prochaine du Conseil
général, il invite les dites communes à lui faire parvenir avant le 5 janvier
1903 en double exemplaires les délibérations dont il adresse d'ailleurs le
projet à soumettre au Conseil municipal.
M. le Maire donne connaissance de ce projet de délibération puis il fait
connaître qu'à la première séance tenue à Pontoise le 3 décembre dernier
un très petit nombre de communes avait répondu à l'effort qui lui était
demandé.
Que la somme de 2 379 Fr y compris les 1 800 Fr votés par Poissy était le seul
effort consenti.
Il ajoute qu'il a vu certains maires des communes intéressées et qu'une
réunion doit avoir lieu à Pontoise le lundi 29 décembre et prie le Conseil de
lui exprimer son sentiment en vue de cette réunion.
M. P. expose une allocation complémentaire de 600 Fr ajoutant qu'il faut
encourager les moyens de communication.
M. le maire fait remarquer qu'il est convaincu que de très petites communes
feront de grands efforts si on leur garantit le transport par tramway de leurs
denrées jusqu'aux Halles sans transbordement.
Le Conseil ne repousse pas un complément de subvention mais il demande que les
communes intéressées fassent connaître leurs offres.
Si elles marchent, nous marcherons.
M. le Maire rappelle que l'engagement est pour cinquante ans.
Finalement, le Conseil s'ajourne pour examen définitif de cette question au
samedi 3 janvier 1903 à 8 heures 1/2 afin d'avoir connaissance en résumé de
la réunion qui doit se tenir à Pontoise le 29 décembre.
Notes
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