Mémoire de la ligne

La ligne de tramway Saint-Germain-en-Laye—Poissy - 8/9
5,4 Km.

Marc André Dubout

La ligne de tramway Saint-Germain-en-Laye—Poissy au gré des archives

poissy-tw_437a.jpg (1018086 octets) poissy-tw_437b.jpg (1064807 octets) poissy-tw_437c.jpg (242323 octets) Archives municipales de Poissy
Le 3 janvier 1903, M. le Maire résumant la séance tenue à Pontoise la 29 Xbre dernier sous la Présidence de M. le Maire de Pontoise fait connaître que les vingt communes invitées au tableau de MM. les ingénieurs comme pouvant être appelées à former par des annuités, l'annuité totale de 7 250 Fr demandée, un très petit nombre ont répondu à l'appel.
Que parmi ces communes, il faut citer notamment Achères,
Éragny, Villennes-sur-Seine, Triel, Conflans-Sainte-Honorine, Chanteloup, etc., etc. qui par leur situation ne sont pas appelées à profiter de ce tramway.
Que les communes représentées à la réunion de Pontoise étaient les suivantes : Jouy-le-Moutier, Neuville, Vauréal, Cergy, Pontoise, Maurecourt, Andrésy, et Poissy
M. le Maire fait connaître que dans cette séance.

MM. les Ingénieurs pour 65200 Fr, le tramway devant traverser l'agglomération principale. Il regrette que le Conseil municipal de Carrières-sous-Poissy qui est une des rares communes du canton qui n'ont pas de dettes, n'ait pas voté une certaine somme pour indication.
Ceci exposé, M. le Maire donne lecture du projet de délibération autographiée adressé par M. le Préfet à toutes les communes intéressées et dont le deux premiers considérants sont ainsi conçus :
- considérant que le Conseil général de Seine-et-Oise a décidé de procéder à l'établissement d'une ligne de tramway à voie de 1m,44 de Poissy à Maurecourt et à Vauréal sous réserve par les communes intéressées de contribuer pour la construction de ladite ligne, l'exploitation devant être faite par le concessionnaire à ses risques et périls sans aucune garantie de la part du Département et des communes ;
- considérant que pour faire face aux dépenses de premier établissement de la ligne de tramway dont il s'agit, le Département devra contracter un emprunt dont les intérêts et amortissement seront assurés pendant 50 ans par des centimes départementaux, ainsi que par les subventions communales et une subvention de l'
État ;
M. H. d'O. s'élève contre la teneurs de ces considérants qui ne tendent rien moins qu'à voir les tramways construits par le département.
M. le Maire déclare que jamais, il n'a entendu dire que les tramways seraient construits par le département pour être ensuite remis aux concessionnaires pour en faire l'exploitation ;
- que la délibération du Conseil général prise en session extraordinaire de février 1901 est très nette sur ce point et que les délibérations suivantes ont confirmé le premier vote, c'est à dire que la construction et l'exploitation des lignes seront laissées aux concessionnaires.
M. H. d'O. développe l'objection qu'il a présentée et la transforme en un projet de délibération qu'il soumet au Conseil et dont la teneur suit :
- considérant qu'il résulte de la délibération proposée par M. le Préfet de Seine-et-Oise que les communes sont invitées à voter des annuités devant durer 50 ans et contribuer au service de l'intérêt et de l'amortissement d'un emprunt le département contracterait pour construire les deux lignes de tramways devant réunir Poissy à Maurecourt et à Vauréal.
- que cette question aurait pour résultat de faire peser les frais de la construction sur le département et les communes, en laissant à des entrepreneurs toutes les chances de gain ou de perte que pourra produire l'exploitation.
- qu'il en résulte que si le tramway donne des résultats satisfaisants ; le bénéfice pour l'entrepreneur en concessionnaire sera d'autant plus important que celui-ci n'aura pas contribué aux dépenses de construction et que si au contraire les résultats de l'exploitation sont insuffisants, le concessionnaire abandonnera son entreprise en laissant le département et les communes en présence d'une dépense considérable accomplie inutilement et d'un emprunt qu'il faudra toujours amortir.
- qu'il serait au contraire beaucoup plus rationnel de laisser une entreprise privée se charger des travaux de construction en lui assurant une garantie d'intérêt sur une formule d'exploitation semblable à celles qui ont déjà été adoptées en pareil cas.
De tout ce qui précède a été dressé le présent procès verbal que les membres présents ont signé après lecture.
- considérant que si le département entrait dans cette voie et se bornait à demander aux communes de contribuer à assurer cette garantie d'intérêt, le Conseil municipal de Poissy serait disposé à voter une somme annuelle dont la maximum serait fixé à 1 200 francs.
- émet le vœu que le projet soit l'objet d'une nouvelle instruction dans le sens des observations qui précèdent.
Puis le conseil consulté adopte le vœu émis.

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Le 5 février 1903, M. M. le Maire donne lecture de la délibération prise par la Conseil général en la séance du 9 février 1901 et dont retrait ci-après :
La construction et l'exploitation des lignes seront laissées aux concessionnaires ;
La durée des concessions et de l'amortissement sera au maximum de cinquante ans ;
Le sacrifice à supporter par le Département pour les subventions à donner aux nouvelles lignes de tramways est limité au produit de quatre centimes départementaux jusqu'en 1908, époque à laquelle une somme de 426 000 francs affectée à des remboursements d'emprunts deviendra disponible annuellement et permettra au Conseil général d'attribuer s'il y a lieu de nouvelles subventions sans accroissement de charges pour les contribuables.
La subvention maxima du département sera des 3/4 de la dépense après réduction de la contribution de l'
État et le quatrième quart devra être fait pas les communes.
Le Conseil se réserve le droit absolu d'apprécier chaque cas et de prendre, sous réserve des dispositions qui précèdent, telle décision qu'il appartiendra.
Puis M. le Maire rend compte au Conseil de la réunion tenue à Pontoise le 25 janvier dernier sous la Présidence de M. C.
Il rend compte aussi de la séance, ce jour 5 février à Carrières-sous-Poissy, séance à laquelle il avait été convoqué ainsi que MM. les maires d'Andrésy, Maurecourt, Jouy-le-Moutier, etc., etc.
Finalement, il fait connaître :
que l'annuité totale maximum de 7 250 Fr demandée par la Conseil général pour une période de cinquante années, serait totalement couverte conformément au tableau à élever de 1 200 Fr à 1 800 Fr à l'annuité qui lui incomberait pour mener à bonne fin le tramway prévu par le Conseil général Poissy—Maurecourt, Jouy, Vauréal étant bien expliqué qu'il irait directement à Pontoise, si la ligne Pontoise—Magny n'était pas exécutée
Tableau :

Poissy 1 800 Fr
Carrières-sous-Poissy    350 Fr
Andrésy 700 Fr
Maurecourt 500 Fr
Jouy-le-Moutier 1 800 Fr
Neuville 300 Fr
Vauréal 1 000 Fr
Cergy 400 Fr
Pontoise 400 Fr
Total 7 250 Fr

Il ajoute que dans l'hypothèse improbable où le tramway ne serait pas concédé, les communes de Vauréal, Cergy, et Pontoise reporteraient sur le tronçon Vauréal—Pontoise, tout ou partie des annuités déjà consenties par elles pour la ligne Pontoise—Magny.
Divers membres du Conseil prennent la parole M. L. et D. instamment, insistant pour l'exécution de ce moyen de communication avec diverses communes du canton. Puis M. le Maire, met aux voix l'élévation de 1 200 Fr à 1 800 Fr l'annuité à consentir.
Par 7 voix contre, 5 et 1abstention. Le chiffre 1 800 Fr est adopté.

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Le 30 mars 1903, Lecture est donnée d'une lettre de M. Francq, par laquelle il fait connaître qu'il a fourni à la Préfecture et au Conseil général toutes les garanties d'ordre technique et financier relativement à la ligne de tramway dont il a demandé la concession.
De plus, il s'est assuré du concours de la Société française de Tramways électriques et de Chemins de fer, au capital de quatre millions de francs, qui a été constituée pour former les capitaux de la Société spéciale que le Conseil d'
État impose aux rétrocessionnaires choisis par l'État et le Département.
Il ajoute que la Société d'
Études du boulevard et du Chemin de fer électrique centrale, de Paris à la forêt de Saint-Germain est en voie de conclusion au sujet du rattachement de ce chemin de fer au tramway de Saint-Germain à Maisons-Laffitte.
M. le Maire dit qu'il tient de ses collègues du Conseil général, membres de la Commission des Tramways, que la création de la ligne Poissy—Meulan par Triel ne serait pas appuyée par eux, ils prétendent qu'il y aurait double emploi avec la ligne de chemins de fer de l'Ouest.

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Le 8 juin 1903, Comme suite à la visite qui lui a été faite un inspecteur de la Compagnie des tramways, M. le Maire demande la nomination d'une commission chargée d'étudier le passage en ville de la ligne Meulan—Saint-Germain, il est partisan de saisir les unions de cette question, afin que le travail se fasse d'un commun accord.
Sont Nommés : MM...

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Le 30 octobre 1903, M. le Maire donne lecture de la lettre suivante relative à la création d'une ligne de tramway entre Saint-Germain et Versailles par Marly-le-Roi.
Le Conseil général de Seine-et-Oise a admis, parmi les lignes susceptibles d'être subventionnées par le Département, celle de Versailles à Marly.
D'autre part l'assemblée départementale a décidé que la subvention maxima du Département, serait des 3/4 de la dépense après déduction de la contribution de l'
État, le quatrième 1/4 devant être fourni par les communes.
Pour faire face aux dépenses qui lui incombent, le département devra contracter un emprunt dont les intérêts et l'amortissement seront assurés pendant 50 ans au moyen d'annuités ; c'est donc également sous forme d'annuités que les communes devront participer aux dépenses départementales.
Or pour le réseau déjà concédé, l'annuité kilométrique mise à la charge des communes s'est élevé à 500 francs. Ce mode de répartition devant être également appliquée à la ligne dont il est ci-dessus question et la longueur de cette ligne étant de 10 kilomètres, l'annuité totale à réclamer aux communes intéressées est de 10*500 = 5 000 fr.
En vue de déterminer la part que chaque commune devra supporter, MM. les Ingénieurs viennent de m'adresser le tableau ci-joint qu'ils ont établi en prenant pour base le chiffre de la population mais en réduisant par des coefficients directement proportionnels :
- 1. au nombre de lignes (tramways ou chemins de fer) desservant déjà chaque localité ;
- 2. à la distance de la localité à la ligne projetée.
Il reste bien entendu, d'ailleurs, que la répartition indiquée dans ce tableau est une simple indication qu'une entente entre les conseils municipaux pourra modifier suivant les circonstances locales et le degré d'intérêt que pourra présenter pour les communes intéressées l'établissement de la ligne projetée.
C'est pourquoi j'ai l'honneur de vous prier de soumettre d'urgence la question à l'assemblée communale dont j'autorise, au besoin le réunion en session extraordinaire avec abréviation des délais.
À cet effet, et pour éviter toute discordance notable dans la forme des délibérations à intervenir, j'ai préparé le projet ci-joint que je vous serai obligé de me retourner en double exemplaire après l'avoir fait approuver par le Conseil municipal et complété par le chiffre de l'annuité que votre commune entend rendre à sa charge.
Vous voudrez bien, en saisissant l'assemblée municipale de la question lui faire ressortir qu'il ne pourra être donné suite à la concession de la ligne dont il s'agit, qu'autant que l'engagement de la commune sera pris sans réserves.
J'ajoute cependant que, dans le cas où le conseil municipal croirait devoir, dès maintenant, appeler l'attention de l'administration sur certains points spéciaux, il pourra le faire sous forme de vœux qui seront examinés avec bienveillance, et avec le désir d'en tenir le plus grand compte dans la mesure où leur réalisation sera compatible avec les conditions techniques de construction et d'exploitation.
Le Préfet de Seine-et-Oise Poirson.
La question est renvoyée à la Commission des tramways.

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Le 19 décembre 1903, L'ordre du jour appel l'examen des tramways mis à l'enquête
M. le Maire fait connaître que deux lignes de tramways en prenant attache sur le territoire de Poissy. L'une de tramways est celui allant de Saint-Germain à Meulan par Écquevilly, l'autre venant de Pontoise et passant par Vauréal, Jouy-le-Moutier, Maurecourt, Andrésy, et Poissy. Il propose de les examiner successivement.
M. le Maire communique les divers documents relatifs à ce tramway et notamment le plan d'ensemble et le plan de la traverse au droit de la Maladrerie. Il fait remarquer qu'il existe bien un arrêt dit"La Maladrerie" qui se trouve au coin du chemin n°30 sur le territoire d'Aigremont et un autre point d'arrêt à la hauteur de Tressancourt, hameau de la commune d'Orgeval ; mais il ajoute qu'il existe une lacune entre ces deux arrêts et qu'il pourrait en être établi un intermédiaire sur la route nationale n°190, dite de "Quarante sous", à la hauteur de l'école de la Maladrerie. Cet arrêt constituerait ainsi un centre pour les hameaux de la Bidonnière, Bethemont et Migneaux.
MM. G. ET J. et autres appuient cette demande d'arrêt.
M. le Maire donnait ensuite au Conseil le dossier relatif au tracé de cette ligne de tramways et communiquai le plan général du projet ainsi que le plan des traverses entre Le pont sur la Seine et la gare de Poissy-Ouest. Il ajoute qu'il n'existe pas au dossier le raccordement avec le tramway de Poissy à Saint-Germain mais d'après les renseignements qu'il a pu recueillir, M. le Maire dit que le tramway se continuerait conformément au plan général, sur les terrains du chemin de fer de l'Ouest entre les réservoirs et la propriété Bunet pour traverser ensuite les terrains Fournier et passer sous le pont du chemin de fer pour gagner le dépôt des tramways de Poissy à Saint-Germain.
Les voies de garages de ce tramway, ainsi que les voies de raccordement avec l'Ouest, pour le service des marchandises, seraient établis sur les terrains de la Compagnie de l'Ouest.
M. le Maire fait remarquer aussi que le profil en long, qui fait partie du dossier indique quelques terrassements en raison des différences de nouveau et il ajoute que cette dernière partie des tramways est à négocier entre l'État, la Compagnie de l'Ouest et celle des tramways, ce qui explique qu'il n'existe pas de plan de détail au dossier, cette section étant considérée par les ingénieurs comme "Hors traverse".
Le conseil après cet exposé insiste pour l'exécution le plus rapide de ces projets de tramways et demande que toutes les sections du tramway exécutées sur les terrains de la Cie de l'Ouest et les terrains Fournier, soit établie sur une plate-forme telle qu'elle puisse servir la voie publique.
Enfin en examinant la question des tarifs, M. le Maire appelle l'attention du Conseil sur la classification de ces voies comme chemin de fer d'intérêt local et précédemment présentée aux communes sous la dénomination de tramways départementaux que cette modification de classification aux habitants des communes traversées en raison de droits de timbre perçus par l'État sur les transports de grande et petite vitesse.
M. le Maire donne quelques explications à ce sujet puis le Conseil prend la décision suivante :
- considérant que les lignes soumises à l'enquête sous la classification de chemin de fer d'intérêt local avait précédemment été toujours présentées aux communes sous la dénomination de tramways départementaux, que c'est pour des tramways qu'elles se sont engagées à contribuer par des subventions annuelles importantes.
- considérant que les droits de timbre perçus par l'État sur les expéditions par grande et petite vitesse ne sont que de 0f10c pour toute expédition sur les lignes de tramways alors que sur les lignes de chemin de fer d'intérêt local il sont de 0f35c pour chaque expédition par grande vitesse et de 0f70c pour chaque expédition par petite vitesse qu'il en résulte en faveur des tramways une différence d'environ 600 francs par an et par kilomètres exploité ;
- que cet impôt constitue une charge énorme supportée exclusivement par les habitants des communes desservies ;
- est d'avis d'appeler l'attention du Conseil général sur cette question et de le prier de concéder les lignes soumises à l'enquête sous la classification de tramways départementaux.

 

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Le 28 mars 1904, Une tentative d'essai du "Train Renard"1 a été demandé par le Maire de Mesnil-le-Roi.

Par une lettre du 23 mars, 1904, M. Surcouf, directeur de la Société des trains automobile Renard, informe M. le Maire de Mesnil-le-Roi, que des engagements qu'il a du prendre vis à vis d'un certain nombre de Conseillers généraux de l'Est, le mettent dans l'impossibilité absolue de procéder à l'expérience technique de son train, entre Saint-Germain et Maisons-Laffitte à la date primitivement fixée.
M. Surcouf pourrait procéder à ces expériences vers fin juin, à la condition qu'on lui fasse connaître l'accord des trois communes pour cette nouvelle date.
M. le Maire de Mesnil-le-Roi lui a répondu en lui exprimant les regrets de ses collègues et les siens et en lui demandant que ces expériences pourraient avoir lieu à partir du 15 juin, quel serait le délai minimum de l'expérience pendant laquelle le train devra assurer au moins huit services dans chaque sens de Saint-Germain à Maisons-Laffitte et de Maisons-Laffitte à Saint-Germain, ainsi que le coût maximum que pourrait entraîner la dépense journalière à la charge des communes intéressées, le train devant comprendre trois voitures de voyageurs.
M. le Président a prié M. G. de faire quelques démarches pour assurer un service de voitures en attendant ces expériences ; il demande que le Conseil veuille bien approuver ces différentes dispositions.
À l'unanimité le Conseil donne un avis favorable.

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Le 17 juin 1904, (lire les vignettes).

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 12 août 1904, (lire les vignettes).

 Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 7 octobre 1904, (lire la vignette).

 Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 24 octobre 1904, (lire la vignette).

 Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 4 novembre 1904, (lire la vignette).

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 18 novembre 1904, (lire les vignettes).

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 21 février 1905, (lire les vignettes). 

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 1er décembre 1905, (lire la vignette).

 

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Le 23 mars 1906, (lire les vignettes).

poissy-tw_526.jpg (70175 octets) Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 26 décembre 1906, (lire la vignette).

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Document de la Mairie de Saint-Germain extrait du Journal officiel daté du 27 juin 1907, concernant les tramways de Meulan et de Poissy.
Concernant le tramway de Poissy :
Décret déclarant d'utilité publique l'établissement dans le Département de Seine-et-Oise d'une ligne de tramway entre Saint-Germain et Poissy
Bulletin des lois du 24 mai 1895.
Article 1. La ligne de tramway qui fait l'objet du présent cahier des charges est destinée au transport des voyageurs, de leurs bagages, des messageries, des petits colis et éventuellement des marchandises sur la demande que fera ultérieurement le concessionnaire.
Celui-ci pourra être dispensé par un arrêté du Ministre des T.P. du transport de certaines natures de marchandises.
La traction aura lieu par des moteurs mécaniques qui seront agréés par le Ministre de T.P. et, à la volonté du concessionnaire, par des moteurs à vapeur sans foyer ou à foyer sans fumée.

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Le 22 novembre 1907, (lire les vignettes)

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Le 22 novembre 1907, M. R. communique à ses collègues le rapport qui suit de la Commission des Tramways :
Le mercredi 13 novembre, la Commission des tramways a réuni à la Mairie sous la présence de M. L., Adjoint au Maire.
M. R. a été désigné comme rapporteur.
Le but de cette réunion était de déterminer d'après le projet soumis actuellement à l'enquête des divers points d'arrêt dans la Ville et d'indiquer les endroits choisis comme stations, haltes et arrêts facultatifs du tramway de Saint-Germain à Meulan.
Cette ligne de tramway aurait son point fixe de départ à Saint-Germain, place Thiers avec station pour voyageurs et messageries.
Quant aux haltes et arrêts, la Commission croit répondre aux besoins et aux désirs du public en vous proposant de les fixer de la façon suivante :
- Point terminus place Thiers ;
- Arrêt rue Alexandre Dumas et de Paris ;
- Halte rue du Vieux Marché hauteur du 27, la place étant plus dégagée ici qu'aux abords des rues de Mareil et de Paris ;
- Arrêt rue de Pologne, 33
- Halte rue de Pologne, 14
- Arrêt rue de Pologne, 34 desservant l'ancien cimetière, le collège, l'hôpital. Il eût été difficile de trouver une endroit plus propice comme arrêt, cette partie, cette partie de la rue de Pologne formant en effet une petite place.
- Arrêt rue de Pologne à l'entrée de l'avenue Carnot, square Carnot et rue Pereire, rue Pereire et rue Clapeyron (gare Grande-Ceinture voyageurs, station dépôt et Grande gare voyageurs et marchandises dans la parcelle comprise entre les rues Pereire, Turgot et Bernard Palissy.
- Arrêt rue Pereire nouveau cimetière ;
- Halte Porte d'Hénnemeont.
Quant à la station, dépôt Grande gare des voyageurs et marchandises dont l'emplacement a été laissé au choix de la Ville, la Commission vous propose de désigner la parcelle de terrains située en bordure de la rue Pereire entre le rue Bernard Palissy, Pereire et Turgot, elle est d'ailleurs indiquée à cet endroit dans la nomenclature des arrêts).
Le choix de cet emplacement ne peut croyons-nous qu'être unanimement approuvé en et laissant le champ libre aux constructions nouvelles, on ne pourra pas, plus tard nous accuser d'avoir par imprévoyance mis obstacle au développement déjà si intéressant de la partie de la Réserve Pereire sise aux environs de la gare Grande-Ceinture.
Le rapporteur : signé Ratheaux.
M. le Maire fait observer que la halte de la place Thiers, point terminus de la ligne, devra recevoir la messagerie mais non les marchandises.
M. G. dit qu'il avait été question de créer la halte de la place du Marché, en face du bureau de tabac.
M. L. lui répond qu'en effet on y avait pensé mais qu'après examen, il avait été reconnu préférable de la placer à l'endroit de la rue où le trottoir est le plus large et à proximité des arcades ; il en est de même dit-il, de l'arrêt à la pointe du square Carnot qu'il est plus utile d'établir au tournant de la rue Pereire, le plus possible de la gare de Grande-Ceinture.
Comme la Commission, il pense que dans l'avenir, on aura le devoir de poursuivre la réalisation d'un tramway circulaire empruntant les voies déjà établies, prolongeant la ligne du square Carnot jusqu'à la place Vauban, en passant par la gare de Grande-Ceinture et la rue Franklin, de façon à fermer la boucle place Thiers par l'emprunt de la ligne de tramway de Poissy.
Il ajoute que les arrêts demandés par la Commission quoique facultatifs rendraient de grands servies à la population.
M. D., comme M. L. est d'avis qu'il est préférable d'en demander plus que moins, il est partisan d'une gare près celle de la Grande-Ceinture.
M. B. regrette que la ligne du tramway n'emprunte pas la rue de Pologne jusqu'à son extrémité, afin de desservir les Fonds Saint-Léger où résident nombre de blanchisseurs qui ne manqueraient pas de s'en servir.
M. L. signale la demande d'un propriétaire qui a exprimé le désir qu'elle passât rue d'Hénnemont ; du reste, dit-il, l'enquête actuelle ne porte pas sur ce point mais bien sur les stations, haltes et arrêts.

Le Conseil prend la délibération, suivante qui sera jointe au dossier d'enquête.

Le Conseil :
- après en avoir délibéré :
- donne un avis favorable à l'établissement des stations, haltes et arrêts facultatifs, aux endroits ci-après :
- Point de départ halte avec messageries place Thiers ;
- arrêt rue Alexandre Dumas et rue de Paris ;
- arrêt rue de Paris, pour desservir les rues Saint-Pierre, Diderot et Vieil abreuvoir
- halte rue du Vieux Marché à la hauteur du numéro 27, la place étant plus dégagée ici qu'aux abords des rues de Mareil et de Paris ;
- arrêt rue de Pologne n°33 desservant les marchés ;
- halte rue de Pologne n° 14 ;
- arrêt rue de Pologne N°74 desservant l'ancien cimetière, le collège et l'hôpital, il eut été difficile de trouver un endroit plus propice comme arrêt, cette partie de la rue de Pologne formant en effet une petite place ;
- arrêt square Carnot et rue Pereire ;
- arrêt rue Pereire et rue Clapeyron (gare de Grande-Ceinture voyageurs) ;
- station Dépôt et Grande-Ceinture voyageurs et marchandises, dans la parcelle comprise entre les rues Pereire, Turgot et Bernard Palissy ;
- arrêt rue Pereire, nouveau cimetière ;
- halte porte d'Hénnemont .

La présente délibération est prise à l'unanimité.

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Le 21 décembre 1907, M. le Maire présente au Conseil la pétition suivante couverte de 119 signatures :
Les sous-signés habitants des hameaux de Migneaux, de la Maladrerie, de la Bidonnière et de Béthemont de la Ville de Poissy ont l'honneur d'adresser à M. le Maire ainsi qu'à MM. les Conseillers municipaux pour les prier de bien vouloir intervenir auprès de MM. les membres du conseil d'administration de la ligne du tramway de Saint-Germain à Meulan afin d'obtenir une halte au hameau de la Maladrerie à la naissance du chemin vicinal n°6. Ils se permettent de faire remarquer, comme contribuables à M. le Maire ainsi qu'à MM. les Conseillers municipaux qu'il est indispensable que la Ville de Poissy prit l'engagement de verser une subvention à la Compagnie du tramway afin que la démarche faite par la municipalité soit prise en considération.
Mais sachant combien les élus de la Ville de Poissy sont heureux d'apporter un peu de bien être à leurs administrés et ayant remarqué que dans maintes circonstances aucun sacrifice ne leur était pénible pour y arriver, ils ne doutent pas un seul instant, qu'à l'unanimité, le Conseil municipal n'admette le bien fondé de leur réclamation et fasse tout ce qui est en son pouvoir pour leur faire obtenir satisfaction.
Suivant 119 signatures.
M. le Maire fait connaître qu'il lui paraît juste de donner satisfaction aux pétitionnaires.
Suivant plusieurs membres il y aurait lieu de demander une halte au chemin vicinal n°6 à la Maladrerie et de voter comme subside une somme annuelle à la Compagnie. Le Conseil partageant l'avis de M. le Maire et de voter comme subside une somme annuelle à la Compagnie.
Le Conseil partageant l'avis de M. le Maire vote en réponse à la pétition une somme annuelle de 200 francs (deux cents francs) pendant cinquante ans et l'invite à faire parvenir cette décision à la Compagnie du Tramway par l'intermédiaire de M. le Préfet en le priant d'approuver.

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Le 21 décembre 1907, M. le Maire donne connaissance au Conseil d'une lettres qu'il a reçue de M. le Préfet de Seine-et-Oise, relative à la halte de la Maladrerie, cette lettre est ainsi conçue :
Par délibération du 3 octobre 1908, le Conseil général de Seine-et-Oise statuant sur diverses demandes de transformation de haltes et arrêts sur les lignes constituant le réseau départemental de chemin de fer d'intérêt local, a décidé la substitution d'une halte gardée à l'arrêt prévu à La Maladrerie sous réserve que l'annuité de 200 francs, votée par délibération du Conseil municipal de Poissy en date du 21 décembre 1908 sera versée au Département et non à a Compagnie du tramway comme l'indique la délibération.
Je vous prie, en conséquence de vouloir bien inviter l'assemblée communale à prendre une nouvelle délibération modifiant dans le sens indiqué celle qui est intervenue le 21 décembre 1908 et portant vote pendant 50 ans au profit du Département d'une subvention annuelle de 200 francs comme part contributive de la Commune de Poissy dans la création d'une halte gardée à la Maladrerie, au lieu de l'arrêt prévu à l'avant-projet.
Le Conseil approuve la modification proposée par M. le Préfet et vote pendant 50 ans au profit du Département une somme de 200 francs pour création d'un halte gardée à La Maladrerie.

 

poissy-tw_527a.jpg (611785 octets) poissy-tw_527.jpg (753997 octets) poissy-tw_528.jpg (836227 octets) Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 7 août 1908, le rapport ci-dessus de la Commission des Tramways et Omnibus sur la variante demandée par le Service des Ponts et Chaussées, au tracé du tramway de Saint-Germain à Meulan dans son parcours de la Réserve Pereire est approuvée à l'unanimité :

Messieurs,
La Commission des tramways et Omnibus s'est réunie le 22 juillet 1908 sous la Présidences de M. le Maire, afin d'examiner et discuter les projets de déplacement de la voie du tramway de Saint-Germain-en-Laye à Meulan dans la traversée de la rue Pereire.
Le projet primitif du tracé (ligne rouge sur le plan) après sa sortie de la rue Carnot, empruntait entièrement la rue Pereire jusqu'à la grille d'Hénnemont.
Ce projet comportait une gare de marchandises dans un terrain en bordure de la rue Pereire.
le ingénieurs de la Compagnie du Tramway, en raison de la pente continue que présente cette voie, et une station devant toujours être établie sur un terrain sensiblement horizontal; ces Messieurs demandent que le tracé primitif (ligne jaune) soit déplacé suivant une nouvelle ligne à choisir entre deux projets marqués en rose et en bleu sur le plan. Cette ligne nouvelle quitterait le tracé primitif immédiatement après la rue Bastiat (Nota la rue Bastiat est la rue qui après le pont de la Grande-Ceinture coure à la gare des marchandises. Nous disons qu'après la rue Bastiat, la ligne couperait le bois en biais jusqu'à la rue Turgot ; dans cette rue, la nouvelle ligne prendrait :
    - 1. soit le trottoir de droite (côté du cimetière marqué en bleu ;
    - 2. soit le trottoir de gauche marqué en rose.
A la sortie de la rue Turgot, la ligne adoptée se continuerait jusqu'à la grille d'Hénnemont.
D'autre part, la voie de service servant au raccordement de la ligne avec la gare des marchandises de la Grande-Ceinture se ferait également par la rue Turgot.
Afin de s'éclairer d'une façon aussi complète que possible sur la valeur de cette modification, la Commission a entendu à titre consultatif M. Levasseur représentant la Société Pereire. La Société Pereire est toujours propriétaire de la rue Turgot, la rétrocession de cette voie à la Ville de Saint-germain n'étant pas encore faite. La Société proteste contre le passage du tramway sur le trottoirs en question.
Une canalisation d'eau passe sous une partie du trottoir de droite, côté cimetière et il faudrait la déplacer car des travaux pour de nouveaux branchements ou réparations d'anciens branchements, pouvant avoir lieu; ces travaux compromettant la solidité de la voie, du côté gauche à un mètre environ de la bordure du trottoir, passe une canalisation de gaz qui s'arrête à la propriété de M. G. En outre, ce tracé obligerait d'abattre 62 arbres plantés sur le trottoir.
La Commission, ayant entendu ces explications et après avoir discuté les avantages et les inconvénients des deux projets, rue Pereire et rue Turgot a décidé de soumettre à l'approbation du Conseil, d'accord avec le représentant de MM. Pereire, ce qui suit :
    - 1. la déviation du tracé de la ligne par la rue Turgot est adopté ;
    - 2. le passage sur les trottoirs est repoussé pour les raisons rapportées plus haut et comme dangereux pour le propriété riveraines.
La Commission propose de faire passer le tracé au milieu de la chaussée à égale distance de la bordure des trottoirs.
Pour le Secrétaire absent, signé Cochard.

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Le 10 août 1908, M. le Maire rappelle que depuis longues années, le Conseil général s'est occupé de l'établissement d'un réseau départemental de tramways, que c'est seulement à la session extraordinaire de février 1901 (à laquelle il n'a pu assister à raison de l'accident qui lui était arrivé en janvier) que cette question a pris un certain corps, la session ayant été spécialement consacrée à la question du tramway.
Il fait connaître qu'à cette époque entre les 2 lignes ci-dessus désignées, le programme comportait en première urgence une ligne Poissy, Aincourt par Triel et Meulan.
Il rappelle qu'à la date du 14 juin dernier, les municipalités intéressées des 3 cantons Saint-Germain, Meulan, Poissy, se sont réunies officiellement à la Mairie de Poissy sur la convocation de MM. etc., Conseillers généraux de ces cantons.
Il donne lecture du procès verbal et cette séance , lequel est ainsi conçu :
Par lettre circulaire en date du 7 juin 1902, adressée à MM. les maires des communes des cantons de Saint-Germain et de Meulan et de quelques communes tout particulièrement intéressées au canton de Poissy ; M. M. Maire de Poissy, M. D. Maire de Saint Germain, M. J. Maire de Meulan ont pris l'initiative d'une réunion, qui a eu lieu le 14 juin à la Mairie de Poissy pour se concerter au sujet des différents projets de tramways intéressant leurs localités.
Voici les renseignement complets sur cette séance.
Étaient présents : (voir liste des différents Maires sur le document).
M. ouvre la séance à deux heures et quart et propose immédiatement de former le bureau. Ses deux collègues du Conseil général lui offrent la Présidence qui est admise à l'unanimité.
M. G. Maire de Carrières-sous-Poissy est nommé secrétaire.
M. le Président explique en quelques mots les motifs et le but de la réunion, il donne lecture de sa correspondance à ce sujet avec MM. B. et C. l'un Président de la 2ème Commission du Conseil général, saisie de la question de travaux, l'autre rapporteur de la même question. Il explique l'économie des divers projets mis à l'étude. Il parle des propositions de M. Francq, comme concessionnaire possible, et indique dans quelles proportions les communes ont été invitées par lui à convenir financièrement, faisant remarquer d'ailleurs en ce qui concerne Poissy proprement dit qu'il y aura lieu de défalquer du total des habitants constaté au premier recensement, la population détenue qui y est comprise et qui ne peut voyager.
M. le Maire de Meulan pense que les diverses lignes dont il est question, représentent des intérêts spéciaux aux pays traversés, chaque commune ne peut s'intéresser qu'à celle qui la touche. Ainsi la ligne Poissy—Pontoise n'intéresse pas Meulan. Meulan de saurait s'imposer pour cette ligne.
Il n'admet pas que ces questions d'intérêt si divisés soit traitées en bloc ; il se résume en un mot : pas d'intérêt, pas de subvention.
M. le Maire de Saint-Germain estime au contraire, que sans cette question si importante pour l'avenir commercial et industriel de nos contrées, il convient de distinguer les avantages immédiats et les avantages éloignés ; que l'ensemble du projet qui lui a été présenté au Conseil général est appelé à rendre même dans un avenir prochain, les plus grands services à la majorité du commerce des trois cantons. On ne s'attarde plus aujourd'hui à prouver que la multiplicité de moyens de locomotion amène partout la prospérité.
D'ailleurs dans cette réunion, nous devons laisser la question de détail et ne nous occuper que de l'intérêt général.
M. le Maire de Poissy appuie beaucoup cette manière de voir ; il fait remarquer néanmoins qu'il sera nécessaire qu'une réunion spéciale ait lieu dans chaque canton ; il assure que bien que Poissy n'ait aucune raison de souhaiter la création de la ligne en question, il ne fera pas d'obstacle à ce projet. Je sais bien que ce tramway entraînera dans d'autres directions certaines populations qui venaient chez nous ; quand cette ligne existera, nous pourrons dire adieu à nos relations avec Orgeval et autres communes de la région mais ne gagnerons-nous pas d'un côté ce que nous pensons de l'autre ? Ne bénéficierons-nous pas de la prospérité générale et d'ailleurs ne devons-nous pas nous solidariser pour une entreprise qui ne peut que développer la prospérité de nos trois cantons ?
M. le Maire de Triel ne conteste pas que des avantages généraux résulteront de la réalisation des divers projets mis à l'étude mais il se montre sceptique pour ceux qu'on pourrait tirer la commune de Triel déjà admirablement desservie par deux lignes de chemins de fer.
Cependant il n'entend pas faire obstacle au projet mais comme il sait qu'il se réalisera quand même, que certains intéressés le feront aboutir, il conclut qu'il est inutile que Triel s'impose.
Le Maire de Saint-Germain combat énergiquement cette conclusion ; il faut, dit-il, se défier de certaines assurances insuffisamment fondées.
Au reste, des considérations d'un autre ordre doivent nous inspirer. Bien que Saint-Germain ne soit pas intéressée à la création de certaines lignes projetées, M le Maire est persuadé que son Conseil municipal votera les fonds proportionnels et ferait mieux aussi, s'il le fallait pour qu'une commune en pénurie de ressources ne fit pas d'obstacle à la réussite d'une entreprise que toutes autres communes souhaiteraient si ardemment.
D'ailleurs ajoute-t-il le Conseil départemental sera sans doute appelé à indiquer dans quelle proportion les communes devront intervenir financièrement.
M. le Maire de Meulan dit à son tour que le Conseil municipal de Meulan dans ce cas ne demande pas mieux que de payer sa quote-part.
M. le Maire d'Orgeval fait remarquer qu'il se pourrait que les compagnies concessionnaires majorassent leur tarif pour la traversée des communes qui se seraient montrées réfractaires.
à toute entente et n'auraient pas voulu concourir même sans mesure restreinte à la réussite de l'entreprise.
Après cette intéressante discussion M. le Président la résumant met aux voix :
1. L'acceptation d'un projet de tramway circulaire Saint-Germain, route n°190, Orgeval,
Écquevilly, Flins, Meulan, et retour par Vaux, Triel, Poissy.
M. le Maire de Chapet fait des réserves pour le tracé mais en principe le projet est adopté à l'unanimité.
2. Engagement des représentants des communes de patronner le principe de la participation financière des communes en réservant toutefois la question du quantum, admis à l'unanimité, sauf MM. R. et V. qui n'adhèrent qu'à la condition que les communes de Vaux et de Chapet seront desservies.
Personne ne demandant plus la parole, la séance est levée à trois heures trois quart.
Comme on le voit, la réunion a insisté pour un tramway circulaire Saint-Germain, Meulan avec retour sur Poissy par Vaux et Triel, Rétablissement ainsi au programme de la majeure partie et la non moins intéressante de la ligne primitive. Poissy, Aincourt par Triel, Vaux, Meulan.
Il ajoute que les demandeurs en concession des lignes précitées faisant partie des groupes N.O. et Nord ont offert d'exécuter sans subvention ni garantie la section Poissy, Triel, ce qui diminuerait d'autant les charges pour les communes intéressées à l'ensemble du parcours Poissy—Meulan.
Il communique les tableaux dressés par MM. les ingénieurs, desquels il résulte que dans les calculs, Poissy a été compté pour 7 406 habitants, chiffre exact constaté au dernier recensement mais qui comprend la population détenue, ce qui lui paraît inadmissible. Il faut évaluer cette dernière à 900 en moyenne ce qui réduit à 5 500 en chiffre rond la population libre, hameau compris.
Il faut remarquer aussi sur la ligne Saint-Germain—Meulan que traverse sur un assez long parcours le territoire de Poissy ne contient aucun arrêt sur le territoire de Poissy. Que les habitants de cette localité ou de ses hameaux devront aller à la station de Chambourcy ce qui est encore inadmissible.
Il ajoute afin que la voie adoptée est celle de 1m44 pour matériel de tramways.
M. H. d'O. estime que c'est folie de faire cette dépense qui est la plus chère de toutes.
M. M. rappelle que c'est la voie de chemin de fer, il est vrai, mais celle établie pour matériel de tramway et non celle pour matériel de chemin de fer qui est, en effet, d'un prix beaucoup plus élevé.
MM. L. et M. insistent pour la voie de 1m44, celle-ci étant indispensable pour le raccordement avec les autres lignes, telles que Poissy à Saint-Germain.
Plusieurs membres font observer que pour la tramway Poissy, Vauréal, Pontoise, la contribution appliquée à Poissy (2 977fr) paraît élevée
M. L. fait observer qu'on pourrait faire une voie de communication transversale se raccordant soit avec la lige projeté Pontoise, Vauréal, Poissy soit avec celle de Poissy—Saint-Germain, ladite ligne transversale se dirigeant par Poissy, la Maladrerie, Orgeval, les Alluets et Maule.
Il demande que le Conseil général soit informé de cette proposition afin de relier Maule, les Alluets, Orgeval, c'est à dire toute la contrée Ouest du canton avec Poissy.
M. le Maire propose de donner une adhésion de principe aux deux projets présentés.
1. Saint-Germain, Meulan par Bouafle, mais avec retour par Vaux, Triel sur Poissy ainsi qu'il ressort de la réunion précitée tenue à Poissy le 14 juin dernier.
2. Poissy, Vauréal, Pontoise
En ce qui concerne le projet Saint-Germain—Meulan par la Route n° 190 (Route de 40 sous) il demande et insistera pour qu'il soit donnée satisfaction aux diverses observations qu'il a présentées au début de la séance. Puis il estime qu'il y a lieu de réserver l'adhésion définitive lorsqu'il s'agira de déterminer d'une manière ferme le montant de la ou des subventions pouvant incomber à la commune à raison de telle ou telle ligne après que les quelques observations présentées auront reçu satisfaction.
M. H. d'O. demande à scinder la projet, il estime que le tramway Saint-Germain—Meulan par la route n°190 serait la ruine de Poissy, celui proposé allant de Poissy à Maule par la Maladrerie, Orgeval, les Alluets serait la contraire.
M. M. expose que les habitants de Béthemont, la Maladrerie et la Chapelle, etc. désirent le tramway pour les emmener à Saint-Germain et non à Poissy, ce serait très fâcheux pour Poissy et nous ne savons pas prêter la main à un pareil projet.
M. J. répond que nous devons cependant aider les nôtres dans leurs besoins et dans leur commerce, les divers hameaux, Béthemeont, la Bidonnière, la Maladrerie faisant partie de Poissy et insiste pour avis favorable au tramway Saint-Germain—Meulan.
M. le Maire estime que le tramway Saint-Germain—Meulan faisant suite à la construction de l'
École de la Maladrerie aidera certainement à faire grandir la population des hameaux et que si le drainage sur Saint-Germain, drainage qui existe déjà et a du toujours exister, est fâcheux, il pense que l'intérêt général et Poissy y trouveront encore leur compte très appréciable étant donné surtout le maintien du service de voiture Poissy—les Alluets pat Orgeval avec extension sur Maule en attendant un tramway transversal.
M. H. d'O. propose le vœu suivant auquel la majorité du Conseil se rallie :
Le Conseil municipal se désintéresse du projet Saint-Germain—Meulan par la Route dite de "40 sous" (Route N°190) attendu que s'il est intéressant pour quelques habitants (1/16 environ) il est défavorable pour le surplus, c'est à dire le plus grand nombre.
Puis le Conseil déclare adhésion en principe.

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Le 10 août 1908, M. le Maire fait connaître que le 4 août dans la soirée, le Chef de dépôt au départ du tramway est venu le prévenir qu'il allait se trouver sans eau, une avarie étant survenue à l'usine de la Compagnie de l'Ouest et qu'il serait dans l'impossibilité de marcher le lendemain si je ne pouvais lui fournir de l'eau
Dans cette situation, M. le Maire ajoute qu'il a cru devoir autoriser la prise de l'eau.

 

poissy-tw_529.jpg (1201436 octets) poissy-tw_530.jpg (996041 octets) Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 22 janvier 1909, M. V. fait connaître qu'il a adressé une lettre à M. le Maire au sujet de la pétition des habitants du quartier Pereire, relative au passage du tramway sur le trottoir dans l'avenue Carnot et la rue Pereire.
M. le Maire répond qu'il a besoin de renseignements complémentaires et demande le renvoi de cette question à la Commission de la Voirie.
M. L., chargé de représenter M. le Maire à la séance de la Commission d'enquête qui a eu lieu à Versailles le 18 janvier, donne connaissance de la décision prise par cette dernière, après examen de la pétition :
18 janvier 1909
La pétition des habitants sus-visés a été écartée par la Commission comme ne se produisant pas à son heure.
L'enquête d'utilité publique faite en décembre 1903 n'a fait l'objet d'aucune observation, bien que portant sur le tracé ; et du reste, les précautions ont été prises pour que le passage du tramway ne soit d'aucune gêne pour la circulation des riverains et piétons, en ménageant un intervalle libre sur trottoir de deux mètres entre les immeubles en bordure et la voie.
L'enquête faite en 1903 ne saurait être remise en question sans entraîner une procédure particulière qui obligerait à la reprise complète des formalités accomplies jusqu'à ce jour, sans aucune chance de voir aboutir la réclamation des pétitionnaires, la méthode en usage aux Ponts et Chaussées étant de ne placer les voies sur la chaussée que dans le cas de larguer insuffisante des trottoirs.
La rue de Poissy s'est trouvé autrefois dans ce cas et n'a jamais soulevé aucune observation ; les Ponts et Chaussées n'ont donc fait que suivre les errements déjà admis dans la ville de Saint-Germain.
M. D. dit qu'il appartenait à l'ancienne administration de présenter ces observations lors de la première enquête.
M. le Maire promet de s'occuper activement de l'affaire.
Il constate qu'il y a peut-être négligence de la part des habitants de ce quartier ; très souvent, lorsqu'un projet est mis à l'enquête, la plus part de citoyens s'en désintéressent complètement, jugeaient-ils à cette époque que le tracé projeté était le plus conforme aux intérêts généraux ?
M. L. fait remarquer que le tramway de Poissy passe sur le trottoir et aucune plainte n'a jamais été entendue.
M. V. présente la question au Conseil. les habitants de ce quartier ont été le trouver et lui ont déclaré ignorer que le tramway devait passer sur les trottoirs. Il croit leur plainte justifiée en ce sens qu'à droite comme à gauche ceux-ci seront occupés et il y aura un danger constant pour la sécurité publique.
Sous la ligne se trouvent les canalisations d'eau et de gaz et lorsque des réparations seront nécessaires à celles-ci, elles seront très difficiles à exécuter ; de plus la plupart des voitures empruntant l'avenue Carnot et la rue Pereire pour éviter le pavé de la rue de Pologne et la rue Pereire, il estime que les trottoirs doivent rester entièrement libres.
Il signale également que dans le parcours de la rue Pereire, le tramway passera au-dessus d'un égout sur une longueur de 80 m. environ.
Pour toutes ces raisons, il demande à ses collègues de vouloir bien s'associer aux pétitionnaires.
M. L. est certain que d'autres communes intéressées seraient enchantées si la pétition des habitants de Saint-Germain était prise en considération, elles ne seraient pas faute d'en adresser également.
M. D. fait observer que seule le différence de prix existant peut être entre l'établissement de la ligne sur la chaussée et sa construction sur le trottoir motive le refus de la Commission d'accepter la pétition et dans ce cas, la Ville pourrait participer à cette dépense supplémentaire dans une certaine mesure.
M. L. dit que les enquêtes sont faites et closes et le moyen possible pour obtenir satisfaction serait de peser sur les ingénieurs.
M. V. demande que l'appui de la pétition soit voté par appel nominal.
M. le Maire demande le renvoi à la Commission les conseillers n'étant pas suffisamment éclairés sur la question de savoir si les modifications proposées sont réalisables et avantageuses.
M. D. fait remarquer que la lettre de M. V. n'a pas été lue.
M. le Maire en donne lecture.

poissy-tw_531.jpg (830569 octets) Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Saint-Germain le 12 janvier 1909.
Monsieur le Maire;
un certain nombre 'habitants de Saint-Germain viennent de signer une pétition pour protester contre le passage du tramway de Saint-Germain à Meulan sur le trottoir, dans deux voies importantes de la ville : l'avenue Carnot et la rue Pereire, et pour demander que la voie soit reportée au milieu de la chaussée avec pavage intérieur et extérieur.
Les arguments que font valoir les signataires de cette pétition sont des plus légitimes.
Et il y a lieu de regretter à ce sujet la négligence de la précédente municipalité, qui ne songea point à intervenir lors de la première enquête (novembre 1907).
La Ville était cependant, en la circonstance directement intéressée : le passage sur le trottoir augmentant en effet les dépenses pour les réparations et installations de canalisations d'eau. Au contraire, le passage sur la chaussée avec pavage intérieur et extérieur atténuerait certainement les charges d'entretien de ces rues, très fréquentées par les voitures.
Il importe que la même faute ne soit pas commise.
Nous estimons donc que le devoir de la municipalité est d'appuyer aujourd'hui la pétition qui vous a été transmise, et nous espérons que vous voudrez bien partager cette façon de voir.
C'est pourquoi, Monsieur le Maire, nous comptons au titre de membre de la Commission d'enquête départementale, vous tiendrez à soutenir énergiquement la réclamation légitime formulée par nos concitoyens.
Et que, pour donner plus de force encore à cette réclamation et en même temps à votre intervention, vous en saisirez le Conseil municipal.
Le Conseil d'ailleurs s'est déjà prononcé catégoriquement dans un cas semblable (celui de la rue Turgot : séance du 7 août 1908) et cette fois encore, il ne pourrait évidemment que délibérer dans le même sens.
Veuillez...
Signataires
M. le Maire fera les démarches nécessaires et demande à nouveau le renvoi à la Commission.
Le renvoi est adopté.

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 30 avril 1909,

 

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 28 juillet 1911, (lire la vignette)

Par le décret du 22 août 1911, les Chemins de fer de Grande Banlieue se substituèrent à la Société des tramways de Paris et du Département de la Seine (TPDS) comme rétrocessionnaire de la ligne de Saint-Germain à Poissy exploitée par les TPDS. La ligne, ainsi que le dépôt de Poissy furent donc rattachés aux CGB.
Le PN avec la ligne Saint-Germain-Ouest—Saint-Germain-Grande-Ceinture ne fut pas remplacé par un passage supérieur ou inférieur. En revanche, alors qu'à cet endroit, la voie du tramway, postérieure à celle de la ligne de la Cie de l'Ouest, présentait des lacunes de rails pour éviter d'interrompre la continuité de la voie de l'Ouest, un croisement en rail Broca fut installé ce qui améliora le confort et la sécurité de ce passage.

Gallica page 8540
J.O. du 19 octobre 1911, (lire les vignettes).

Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 24 octobre 1911, (lire les vignettes).

 

Notes :
  • 1 Le Train Renard est un train routier à traction continue dont Charles Renard déposa le brevet en 1903. Dans le train composée de plusieurs voitures (trois maximum, chaque véhicule possède un essieu moteur et un arbre de direction sur l'essieu avant.
    Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Train_Renard.
    Marie-Joseph-Paul-Théodore Renard (1854-1933), est un ingénieur et inventeur français, aéronaute et pionnier de l'aviation.  

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