Mémoire de la ligne

La ligne Épinay—Trinité - (54) - 12/15

Marc André Dubout

Épinay—Trinité :
  • Ouverture 26 septembre 1900
  • Tramways électriques Nord-parisiens (plots et trolley)
  • 1908 prolongement à la gare d'Enghien T.E.M.P., indice 3
  • 1er juin 1910 T.P.D.S., Indice ET
  • 1914, disparition des plots
  • 1er janvier 1921 S.T.C.R.P., indice 54
  • 25 mars 1935, suppression
  • 15,2 Km.
  • Dépôts de la Briche et St Ouen-Diderot capacité 100 véhicules
  • 8 754 000 voyageurs en 1908
  • 6 376 000 voyageurs en 1926
  • Motrices type G
  • Année 1935

Carte de circulation en 1ère classe attribuée à un Maire-adjoint, mairie d'Épinay-sur-Seine, valable pour les lignes 9, 42, 47, 54, L, CH, FG & FM.
Archives municipales d'Épinay

 

Le 18 janvier 1935, extrait de délibération du Conseil municipal de Charenton-le-Pont.
Sur proposition d'un des membres du Conseil municipal, le Conseil ;
- considérant que les cartes hebdomadaires, valables du lundi au samedi, sont délivrées dans les bureaux de la S.T.C.R.P., du samedi au mardi matin 8h30. ;
- considérant que ces cartes donnent lieu dans certains cas (maladie, chômage, congé, déplacement, etc.) à remboursement :
- considérant qu'actuellement les usagers doivent se présenter dans les bureaux le samedi avant 8h30 pour obtenir ce remboursement ;
- considérant que ce délai trop court, met les travailleurs dans la nécessité d'entreprendre un déplacement coûteux pour se faire rembourser au siège social ou de perdre le bénéfice du remboursement ;
- vu les nombreuses réclamations concernant cette pratique ;
- émet le vœu ;
- que les bureaux de la S.T.C.R.P. ouverts pour la délivrance des cartes soient autorisés à effectuer le remboursement des cartes hebdomadaires le samedi et le dimanche jusqu'à 20 heures au lieu du samedi jusqu'à 8h30 (heure limite).
Et décide que la présente délibération sera adressée à toutes les communes de la Seine avec prière instante de s'y associer.
Suivent les signatures.
Archives municipales d'Épinay

Le 30 janvier 1935, le Maire d'Épinay s'inquiète auprès du Directeur de la S.T.C.R.P. de la suppression des tramways dont il entend parler de tous cotés dans sa Commune.
Il ne cache pas sa surprise de ne pas avoir été informé officiellement sur ces questions qui l'intéressent en tant que maire et lui demande de lui donner le plus tôt possible tous renseignements à ce sujet.
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Le 14 février 1935, avis de conférence sur place en vue de remplacement par autobus de la ligne de tramways n° 54 "Trinité—Enghien" :
1. - Fixation du terminus d'Enghien-les-Bains ;
2. - Itinéraire et points d'arrêt dans Enghien et Épinay-sur-Seine,
La conférence se réunira le vendredi 22 février 1935 à 14h30 à l'arrêt de la place de l'église à Épinay (ligne54).
Une voiture à destination du point de rassemblement partira de la porte de Clignancourt (terminus AV) à 14 heures.
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Le 9 février 1935, le Maire d'Épinay réitère auprès du Directeur de la S.T.C.R.P. sa demande de renseignements au sujet des modifications qui ont été apportées au service de transport dans sa Commune.
On en parle de plus en plus ; on dit même que l'on fait des essais et le Maire ne sait toujours rien.
Il exprime à nouveau sa surprise, car il lui paraît être la personne qui devrait être tenue la première au courant des questions qui intéressent sa Commune au premier chef.
Archives municipales d'Épinay

Le 15 février 1935, le Directeur de la S.T.C.R.P. en réponse au Maire d'Épinay au sujet de sa lettre du 30 janvier lui fait connaître que, suivant les prévisions de substitution d'omnibus aux tramways arrêtées le 4 février 1935 au cours d'une conférence tenue à l'Hôtel de Ville pour fixation des programmes de travaux du service des Ponts & Chaussées de la Direction générale des Travaux de Paris, l'exploitation par omnibus de la ligne 54 sera assurée dans le courant du mois de mars 1935, sauf retard visible dans les livraisons de matériels.
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Le 16 février 1935, le Maire d'Épinay écrit à un Conseiller général pour lui faire part qu'il est saisi indirectement du projet de sectionnement qui se ferait à Saint Denis pour les autobus se rendant d'Enghien-Épinay à Paris.
Il vient lui demander instamment de bien vouloir intervenir dès maintenant pour empêcher la réalisation de ce projet qui ne manquerait pas de soulever les réclamations justifiées de tous les habitants de sa Commune.
Il profite de la présente pour lui demander d'intervenir également au sujet du dépôt d'Épinay qui paraît-il est appelé à être supprimé, ce qui gênerait naturellement le commerce important de ce quartier.
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Le 23 février 1935, délibération du Conseil municipal d'Épinay.
Protestation contre les projets éventuels de la S.T.C.R.P.
Le Maire fait connaître au Conseil, qu'il a reçu le matin même une délégation d'employés de la S.T.C.R.P., de commerçants et de petits propriétaires venus pour protester contre la suppression éventuelle du dépôt de tramways de la Briche et la modification du lieu de relève des employés, projet qui leur causerait un préjudice certain :
En effet de nombreux employés, qui ont fait construire de petits pavillons pour se trouver à proximité de leur emploi, ainsi que d'autres, habitants les écarts, se trouveraient par cette mesure très éloignés de leur travail, des commerçants seraient gravement lésés dans leurs intérêts légitimes par suite du départ d'une grande partie de leur clientèles et des propriétaires verraient bon nombre de leur logement devenir vacants.

Le Conseil, vu l'exposé qui précède ;
- considérant que, dans sa séance du 25 avril 1934, le Conseil municipal a accepté de transformer en zone industrielle l'emplacement actuel du dépôt des tramways qui était classé dans la zone réservée à l'habitation, de façon à permettre à la S.T.C.R.P. de recevoir les nouveaux omnibus automobiles ;
- considérant qu'à la suite de l'enquête de commodo et incommodo faite à ce sujet, aucune protestation ne s'est fait jour de la part des habitants de ce quartier ;
- considérant qu'à la date du 21 juillet 1934, la Municipalité a donné un avis favorable à la demande présente de la S.T.C.R.P. pour l'installation d'un garage de 114 voitures automobiles et d'un dépôt de liquides inflammables :
- considérant que les intérêts invoqués en vue du maintien du dépôt sont légitimes et protestations fondées ;

- délibère :

- proteste énergiquement contre la suppression du dépôt des tramways et la modification de relève des employés et décide d'adresser la présente délibération à M. le Préfet de la Seine et à M. le Préfet de Police, en leur demandant d'user de tout leur pouvoir pour empêcher la réalisation de ce projet.
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Le 23 février 1935, délibération du Conseil municipal d'Épinay suite au vœu de la municipalité de Charenton-le-Pont au sujet des cartes hebdomadaires.
Le Conseil, émet le vœu que les bureaux de la S.T.C.R.P. ouverts pour la délivrance des cartes soient autorisés à effectuer le remboursement des cartes hebdomadaires, le samedi et le dimanche jusqu'à 20 heures au lieu du samedi jusqu'à 8h30 limite.
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Le 7 mars 1935, lettre envoyée au Maire d'Épinay pour l'aviser qu'un Comité d'initiative pour la défense des employés de la S.T.C.R.P. et des petits commerçants d'Épinay se rendra à la Mairie le 9 mars à 11 heures pour y être entendu sur les revendications qu'il a à formuler auprès de la Municipalité.
L'Assemblée du 1er mars 1935, convoquée par le Comité d'initiative d'Épinay créée sous l'égide des employés de la S.T.C.R.P. et des petits commerçants de la localité proteste contre la fermeture éventuelle de ce dépôt et exige que celui-ci soit maintenu à Épinay.
Étant donné qu'il a été prévu par affiches d'enquête commodo et incommodo la transformation du dépôt de tramway en dépôt d'omnibus automobiles, l'Assemblée précise que dans ce cas la relève devra être maintenue à Épinay et qu'aucune sanction ne sera prise contre les employés du dépôt ce que s'engage à défendre M. H. Conseiller général.
L'Assemblée mandate son Comité d'initiative ratifié ce soir pour aller en délégation avec M. H. auprès du Maire d'Épinay-sur-Seine à la Préfecture de la Seine, à la Présidence de la commission des transports ainsi qu'à la Direction de la S.T.C.R.P.
Résolution votée à l'unanimité par plus de 400 auditeurs.
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Le 25 mars 1935 : disparition des tramways de la ligne 54.

Le 2 avril 1935, un habitant d'Épinay sollicite le Maire pour appuyer la requête des habitants du lotissement du Cygne d'Enghien (rue Victor Hugo, rue Lamartine et rue Alfred de Musset) et ceux de l'avenue Joffre, habitant entre le Cygne d'Enghien et la rue Fitzlin qui sollicitent un arrêt facultatif de l'autobus entre les arrêts du Cygne d'Enghien et le rue Fitzlin.
Les usagers de l'autobus sont assez nombreux dans ce quartier, pour qu'il soit envisagé un arrêt facultatif.
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Déjà le tramway a disparu et l'autobus a pris la relève, il s'agit toujours de la ligne 54 mais le mode de transport a changé. L'année 1935 marque la fin des tramways en région parisienne.
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Sur la suppression des tramways à Paris et en région parisienne

Le 4 avril 1935, la lettre suivie de la pétition adressées au Maire d'Épinay.
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Le Maire fera suivre ces réclamations comme au temps du tramway, mais ici il s'agit de l'autobus.

 

Le 8 avril 1935, le Préfet de la Seine écrit au Maire d'Épinay qui a appelé son attention sur les réclamations auxquelles donne lieu le transfert des voitures de la ligne n°54 du dépôt d'Épinay au dépôt des Poissonniers, par suite de la transformation de cette ligne en service d'autobus.
Il résulte de renseignements fournis par la S.T.C.R.P., auprès de qui il était immédiatement intervenu, que ce remisage, le seul possible actuellement, sera essentiellement provisoire et n'entraînera pas la fermeture du dépôt d'Épinay auquel continueront d'être affectées les lignes 11B, 65, 69, 77 et 79.
Par ailleurs ladite Société a été invitée à affecter le personnel de la ligne 54 par priorité aux lignes de tramways remisant au dépôt d'Épinay, tant que ce dernier sera maintenu.
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Encore une lettre sur la ligne exploitée en autobus.

Le 29 avril 1935, le Curé de l'église Notre-Dame des Missions, 102 avenue du Maréchal Foch à Épinay écrit au Directeur de l'Exploitation de la S.T.C.R.P. pour solliciter sa bienveillance.
Les visiteurs se rendent plus nombreux à l'église Notre-Dame des Missions, surtout le dimanche et spécialement en ces mois de mai, juin et juillet.
De plus le débouché par la rue Victor Hugo des habitants des rues Montgerbault, Saint Gratien, Alfred de Musset et Lamartine est assez important.
En conséquence, il demande de vouloir bien étudier la possibilité d'un arrêt facultatif (ou au moins un arrêt provisoire) soit en face de l'église et la rue Victor Hugo qui départagerait la distance considérable entre les arrêts établis rue Fitzlin et le carrefour du Cygne d'Enghien.
Devant l'église en 1935 les rails sont encore sur l'accotement mais les tramways de roulent plus.

Archives municipales d'Épinay

Le 22 mai 1935, le Maire d'Épinay écrit au Directeur général des Transports et de l'Extension (service des transports en commun) pour attirer son attention sur la situation qui résulte de la fermeture du dépôt d'Épinay-sur-Seine, opéré le 18 de ce mois, après remplacement des voitures des lignes 11B, 65 et 77 par des autobus qui remisent dans d'autres dépôts de la Région nord.
Les voitures haut-le-pied de ces trois lignes, aux heures d'affluence, surtout le matin et le soir, transportaient de nombreux voyageurs entre le dépôt d'Épinay et l'église ou le théâtre de Saint Denis, ainsi que de nombreux employés de la S.T.C.R.P. allant prendre leur service ou en revenant. Ces haut-le-pied n'ayant été remplacés par rien, il en résulte que les autobus de la ligne 54, seul moyen de transports entre Épinay et Saint Denis, qui étaient déjà insuffisants pour assurer une évacuation convenable des usagers avant la fermeture du dépôt d'Épinay, le sont encore bien plus.
Chaque jour, entre le dépôt et la Porte de Paris à Saint Denis, en particulier le samedi, le dimanche et le jeudi, de nombreux voyageurs sont laissés aux points d'arrêt et attendent souvent le passage de plusieurs voitures avant de pouvoir être transportés. Il en résulte des discussions pénibles avec les employés et contrôleurs qui ne sont cependant pas responsables, et des réclamations motivées des usagers qui restent d'ailleurs toujours sans réponse.
Le comité de coordination des transports, dans sa séance du 19 mars derniers, a bien pris en considération ma proposition de prolongement de la ligne n° 9 du théâtre de Saint Denis au dépôt d'Épinay, qui remédierait dans une certaine mesure aux inconvénients signalés plus haut. Mais, en attendant que soient acquises les décisions définitives à de sujet, il importerait d'apporter une amélioration immédiate en augmentant la fréquence des passages des voitures de la ligne au moins entre la porte de Paris et le dépôt d'Épinay et au moins aux heures d'affluence du matin, du midi et du soir.
Le Maire évoque de nouveau devant la direction générale des Transports l'ensemble de la question de la suppression du dépôt d'Épinay, parce qu'elle paraît intéresser les finances départementales.
À de nombreuses questions écrites qu'il a posées au Préfet de la Seine depuis un an, comme à une lettre à la Direction générale des transports (en date du 25 septembre 1935, réponse datée du 7 décembre n°8907) il lui a été répondu que le choix des dépôt de tramways devant être transformés en dépôts d'autobus, avait été fait en conclusion d'études approfondies et que des raisons d'économies avaient toujours guidée la S.T.C.R.P.
Le Maire doute de ces arguments puisque aucun avancé ne l'a convaincu qu'il en était bien ainsi, et le désordre le plus complet ayant paru présider à la distribution des voitures à remiser.
En juillet 1934, la S.T.C.R.P. pensait à la transformation du dépôt d'Épinay, puisqu'elle faisait procéder à une enquête de commodo et incommodo, prévoyant le remisage dans de dépôt de 114 voitures. Puis un an plus tard, elle paraissait envisager le remisage des autobus de la ligne 54 au dépôt de Gonesse. Puis elle a renoncé et elle les fait remiser au dépôt Michelet.
Les voitures de cette ligne font ainsi, le matin et le soir des courses à vide sur une distance de 7 Km. 500, dont il serait curieux de savoir le total afin de pouvoir comparer le chiffre de dépenses inutiles en résultant avec ceux qui étaient donnés dans la lettre du 7 décembre 1935 comme devant prévenir d'une économise de kilomètres HLP.
Même question pour la ligne 69, qui effectue un long trajet en pure perte ; même question pour les lignes 11B et 65 qui remisent au dépôt Michelet, leurs sorties et rentrées se faisant à vide. Même question pour la ligne ED qui effectue un long HLP entre le dépôt Michelet et Saint Denis-mairie. Même question enfin pour la ligne 77, qui doit remiser à Asnières alors que le sens de circulation des voyageurs est le matin en direction d'Asnières et le soir en direction de Saint Denis ; alors que le remisage de la ligne de tramways avait été autrefois reporté d'Asnières à Épinay afin d'économiser sur le kilométrage à vide.
Mieux, le choix du dépôt de Gonesse devait permettre une économie. Mais il s'avère que ce dépôt est manifestement insuffisant et qu'on songe à l'agrandir, dans ces conditions qui feront non seulement disparaître toute trace d'économie, mais élèveront considérablement les dépenses.
La transformation du dépôt d'Épinay permettrait d'y remiser les lignes n° 9, 54, 69, 77, FG et EF dans les meilleures conditions possibles. En même temps, le dépôt de Gonesse pourrait garer les lignes n° 11B, 48, 53, 65, 79, ED et en totalité de la ligne 42., ce qui ramènerait le kilométrage à vide au minimum. Cela permettrait de pouvoir remiser les voitures aux dépôts de Michelet et de Poissonniers dans les conditions normales de commodité et de sécurité que l'on ignore aujourd'hui.
Enfin satisfaction serait donnée aux employés de la S.T.C.R.P. et à l'ensemble des usagers de la région.
Il se permet d'insister pour que le contrôle de l'exploitation de la S.T.C.R.P. examine à nouveau, sérieusement un problème qui a été résolu selon lui, à la légère, au mépris des intérêts des usagers et des finances départementales.
Archives municipales d'Épinay

Le 22 mai 1935, le Conseiller général de la Seine écrit au Directeur de la S.T.C.R.P. pour insister à nouveau auprès de lui sur les inconvénients résultant de la fermeture du dépôt de tramways d'Épinay depuis le 10 mai en reprenant les arguments de la lettre précédente.
Archives municipales d'Épinay

 

Le 27 juin 1935, suite à la lettre du Maire d'Épinay en date du 22 juin, sur l'état des caniveaux d'accotement, le Directeur de la S.T.C.R.P. fait connaître que le nettoyage nécessaire et enlèvement des terres ont été effectués.
Archives municipales d'Épinay

 

 

 

Le 17 juillet 1935, suite à une lettre en date du 27 février 1935 adressée au Préfet de la Seine par les Conseils municipaux de Gennevilliers et de Villeneuve-la-Garenne relatifs à diverses modifications à apporter dans les services de transports en commun intéressant la banlieue Nord-ouest, et conformément à leur requête, le Préfet fait part du résultat de l'étude menée par le Service du Contrôle des V.F.I.L. et par la Société exploitante.
Ligne 77 Asnières—Saint Denis : déviation de cette ligne par le boulevard Gallieni, la ligne 78 Saint Denis-Hôpital—Villeneuve-la-Garenne ne pouvant être prolongée pour le moment jusqu'à Gennevilliers.
Il ne paraît pas possible de dévier la ligne 77 par le boulevard Gallieni, car elle abandonnerait le quai de Seine, du pont de l'Ile au pont de Saint Ouen dont les nombreuses usines ne seraient plus desservies.
De plus le boulevard Gallieni ne comporte des habitants que sur la moitié de sa longueur, et cette mesure n'est pas de nature à améliorer le rendement actuel.
Enfin la construction de huit kilomètres de voie ferrée imposerait au Département une dépense qui ne serait pas en rapport avec les services rendus.
Création d'une ligne de tramway Enghien—Porte de Clichy par le boulevard d'Épinay. La ligne demandée qui constitue un prolongement de la ligne 39 Madeleine—Gennevilliers était une section de grande artères N°V du programme de remaniement et d'extension présenté par la Société le 25 mars 1922.
Cette artère avait été tout d'abord classée en première urgence en raison des travaux d'aménagement du Port de Paris qui devaient être prochainement entrepris, ceux-ci étant de nature à provoquer l'essor économique de la région comprise entre la boucle de la Seine, près d'Épinay et de Gennevilliers.
Cette opération ayant du être ajournée, faute de crédits suffisants, la Sous-commission d'études instituées par le Comité des Transports en commun, a reporté en deuxième urgence la construction d'une voie double entre Gennevilliers et Épinay.
Étant donnée la situation financière générale et l'importance de la dépense prévue pour la réalisation de ce raccordement qui était liée à la construction du port de Paris, la création de la ligne demandée Enghien—Porte de Clichy qui desservirait entre Gennevilliers et Épinay une région à peu près désertique et concurrencerait sans profit pour le Département les lignes 54 et 39 ne peut être actuellement envisagée.
Archives municipales de Gennevilliers

Le 7 août 1935, le Maire d'Épinay demande à nouveau au Directeur de la S.T.C.R.P. de vouloir bien effectuer le nettoyage des voies du tramway le long de l'avenue de la République où l'herbe pousse en quantité.
Archives municipales d'Épinay

 

 

Le 29 août 1935,le Directeur de la S.T.C.R.P. répond que le nécessaire a été fait.
Archives municipales d'Épinay

 

L'année 1935 se termine avec encore quelques lettres échangées entre le Maire d'Épinay et le Directeur de la S.T.C.R.P. au sujet de l'entretien des voies et du déplacement de points d'arrêt, principalement à la limite des Départements de la Seine et de la Seine & Oise.

Le 30 décembre 1935, le Maire d'Épinay écrit au préfet de la Seine afin d'obtenir la location sur place des poteaux supportant les lignes de la S.T.C.R.P. dès que celle-c sera supprimée afin de lui permettre d'y poser les lignes d'éclairage public que la commune doit déplacer sous peu par suite de l'élargissement de la route nationale n° 14 et en demande les conditions.
Archives municipales d'Épinay


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Notes :

Sources :

  • Cent ans de transports en commun dans la Région Parisienne Tomes 1 à 4 - Louis Lagarrigue - 1956
  • Les tramways parisiens 2è Édition - Jean Robert - 1959.
  • Archives municipales de Levallois
  • Archives municipales d'Épinay
  • Archives municipales de Gennevilliers
  • Archives municipales de Saint Denis

Sites :

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