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Vigie et Suzanne à Brest 2016

Marc André Dubout
Photos MAD, Guy Lécuyer, Marie-Pierre Tricart

Décidément ces deux-là ne se quittent plus, après la navigation sur le lac des deux Amants sur la Base de Léry-Poses, les voilà à nouveau ensemble, côte à côte sur le quai de Moulin Blanc à Brest.
Alors que Suzanne de
Léry-Poses, en attente de départ vers Brest, avait été acheminée à Caen par Marc V. Vigie était retournée à l'AGAP (PP) au Chesnay.
C'est vers 10 heures ce lundi 11 juillet que nous nous donnions rendez-vous avec Jean-Jacques G. pour brêler et atteler Vigie au camion qui allait l'acheminer vers le grand Ouest où nous sommes arrivés vers 20 heures. Pas trop de circulation, pas trop de chaleur, pas de pluie, les conditions du voyages étaient bonnes et nous avons apprécié.
Alors que nous arrivions à Moulin Blanc, Suzanne était déjà stationnée sur le quai et l'équipage nous y attendait. Il était temps de nous restaurer ce que nous fîmes derechef avant de regagner la base navale où le Président d'AMERAMI nous avait fait la faveur d'accéder pour notre séjour à Brest 2016. Nous l'en remercions tous.

Sur le quai de Moulin Blanc, garage des camions en attendant les instructions de grutage prévu pour le lendemain.
Le soir, premier dîner pris ensemble, histoire de souder l'équipe et ... aussi de se restaurer.
Photo Guy Lécuyer

Mardi 12 juillet 2016
Nous retournons à Moulin Blanc pour aller chercher les bateaux et les ramener au Port du Château où il devront être grutés. Cette opération s'effectue sans encombre hormis la circulation habituelle brestoise des travailleurs qui vont rejoindre leur lieu de labeur. 

Garés le long du trottoir les deux camions attendent que l'espace se libère pour accéder au portique et en moins de deux heures Vigie et Suzanne sont sur l'eau salée.
Elles seront acheminées à un ponton provisoire en face du chantier du Guip en attendant de rejoindre le ponton définitif de l'autre côté de la darse, histoire de terminer les installations.
Vue sur le port de la Marine que les premières encablures nous donnent à voir.
Puis nous croisons le Santa Maria Manuela, bateau école de la marine portugaise, accompagnée de deux pousseurs de la Marine Nationale.
Vigie au ponton provisoire en face du chantier du Guip.

Après le déjeuner nous attendons la livraison du bois pour pouvoir allumer et vers 15h30 nous craquons l'allumette. Une heures plus tard les deux embarcations font leur premier tour de reconnaissance du port.
La journée se termine par une tablée de huit et nous regagnons la base pour la nuit, cette fois sans se perdre dans les méandres du GPS.

 
Les premiers voiliers à quai que nous découvrons.

 

Le soir nous nous baladons sur les quais afin de s'imprégner de l'ambiance qui va régner pendant cette semaine que nous attendons tous les quatre ans.

Tiens, ça sent le hareng fumé... Une autre bonne nouvelle.

 

Brest 2016

Les fêtes maritimes de Brest 2016 ont lieu tous les quatre ans et chaque fois c'est la même attente de ces moments festifs animés par de nombreux bateaux souvent venus de très loin, de villages étrangers et d'exposition universelle sur le thème de la mer.

À quai ou sur l'eau, la fête c'est aussi de voyager sans quitter Brest. La Russie, le Portugal, Les Pays-Bas, l'Angleterre, la Polynésie, la Mélanésie sont chaque jour à l'honneur dans leur village respectif présentant soit des chants, soit des spécialités culinaires, soit des ateliers d'artisanat, soit des expositions culturelles.

Sur l'eau, des bateaux de France et d'ailleurs, des flottilles qui dansent sur les vagues, des embarquements de visiteurs, et notre Marine Nationale toutes ces activités étaient bien présentes pour le ravissement du public. 
Le plus frappant n'était-ce pas, comme en 2012, la présence des grands voiliers à trois ou quatre mâts qui sillonnent les mers inlassablement.
Les répliques de bateaux historiques, voire mythiques, comme la Recouvrance ou l'Hermione ont également fait l'admiration des visiteurs venus nombreux les admirer sur les quais ou en mer.
Il ne faut pas oublier les bateaux de travail et/ou de service, les bateaux de pêche qui ont participé durant des siècles au développement de notre civilisation maritime et fluviale et souvent méconnus du public.
Et puis bien sûr la "Royale" avec ses goélettes, yawl et cotres.

 


Mercredi 13 juillet 2016 (PM 12h27 ; Coef=39)
14h00-15h00 : Petite plaisance classique moins de 8 m et voiles latines
15h30-16h30 : Golden oldies, course au large et bateaux à vapeur

Aujourd'hui première journée de navigation. Après un petit déjeuner pris en terrasse sur le quai face à la darse où sont amarrés nos bateaux, nous descendons au ponton. Guy d'Houilles, Jean-Jacques et Michel refendent le bois entassé sur les palettes pour le rendre plus inflammable. 
Joselyne allume la chaudière Suzanne pendant que je m'occupe de celle de Vigie. L'équipée est en route. Sur Suzanne, Guy d'Houilles est à la barre, Jean Jack à la machine et Joselyne à la chauffe. Sur Vigie Jean-Jacques est à la barre, Michel P. à la chauffe et moi à la machine. Vers 10h30 nous appareillons du ponton pour un tour dans le port de commerce. Nous nous dirigeons directement à la rencontre  de l'Hermione qui arrive dans le port de Brest et entre dans la Penfeld. Il faut zigzaguer entre les nombreux bateaux à voiles ou a moteur qui comme nous veulent honorer cette arrivée majestueuse et de grande envolée. Puis, lorsque qu'elle abandonne la mer pour entrer dans la Penfeld, nous regagnons notre ponton pour ne pas gêner la manœuvre. Nous irons la voir de près plus tard dans l'après-midi lorsque l'agitation sera retombée. I
l est l'heure du déjeuner que nous partagerons à la table accueillante du "Crabe Marteau" qui comme en 2012 a invité les équipages à se restaurer durant toute la fête. Que Pierrot et Martine soient remerciés par notre équipage au complet pour cette faveur que nous apprécions.
Vers 12 h30 nous réactivons nos chaudières et attendons des journalistes de France Info qui sont venus hier en repérage sur Vigie pour faire un petit reportage de six minutes. Nous les accueillons à bord et comme la pression le permet nous manœuvrons habilement pour quitter le ponton et faire un tour dans le port de commerce. À leur retour ils nous témoigné leur enchantement de cette promenade d'un autre temps au milieu de bateaux chargés d'histoire et de grande tenue. Et notre fière embarcation a continué avec Suzanne à promener des visiteurs entre le port de commerce, le port de plaisance et la Penfeld.
Pour tester un peu Vigie, nous sommes également sortie au delà de la grande digue qui protège le port de commerce et pour la première fois la vedette parisienne a pu flirter avec le clapot salé de la rade. Évidement cela change des fleuves, rivières et canaux auxquels elle était habituée mais faire vivre un bateau, c'est aussi lui tisser une histoire lui faire découvrir le monde et le trimballer dans des aventures.
Nous avons également eu la visite du conservateur régional des Monuments Historiques, accompagné de la DRAC à Parisienne qui ont eux aussi ont très apprécié cette balade au milieu des grands navires.

Enfin le dernier tour était réservé à Camille, étudiante qui a effectué son stage de master au sein d'AMERAMI et qui pour la deuxième fois a pu apprécier le côté "pratique" de notre Association.
Photo Marie-Pierre Tricart.
La mise à l'eau de la gabare l'Auderniais construite en 1934 et abandonnée en piteux état. Il a fallu un an de travail au chantier du Guip pour lui redonner un air de jeunesse.
Photo Guy Lécuyer
Le soir nous nous sommes tous retrouvés au chantier du Guip pour la remise des labels "Monument Historique" aux unités récemment classées.
Photo Marie-Pierre Tricart

Photos Guy Lécuyer

 

Garée dans le Bassin n°1, voici le circuit de parade que nous faisions habituellement, nous dirigeant d'abord vers les bassins Ouest  jusqu'au 5ème bassin au fond duquel la Marine Nationale présentait cette année l'"Aquitaine" (D 650), puis revenant vers l'Ouest en longeant la digue limitant le port de la rade. Ensuite en longeant la digue de la Pérouse nous pénétrions dans la rivière Penfeld jusqu'au pont de Recouvrance pour revenir à notre ponton d'attache. Avec en moyenne 8 heures de navigation quotidiennes on peut très raisonnablement estimer à une vingtaine de kilomètres par jour le chemin parcouru.
La presse en a parlé. 

 

Les vire-vire

Les "vire-vire" sont une démonstration à thématique particulière où les grands familles de bateaux se retrouvent entre elles. 
Ce spectacle donne à voir des manœuvres que les équipages exécutent en présentant les gestes de leur métier au public.
Un commentaire en direct est donné à travers une sono par des marins, plaisanciers ou spécialistes qui racontent pour tel ou tel type de bateaux des anecdotes et transmettent leur passion en donnant des explications sur la technique ou sur l'histoire.

 

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