Mémoire

Tramways de l'Ouest et Nord-Ouest parisien - les projets inachevés

Marc André Dubout

Les autres projets de tramways qui sont restés dans les cartons - 2/3
Autour d'Enghien-les-Bains

 
Archives municipales de Croissy


Sommaire

 

 


Le projet de monorail d'Enghien à Montmorency
Le projet de chemin de fer Monorail Larmanjat date de 1869. Son tracé est le même que celui de la ligne qui a vu le jour. Tenté sur la ligne Le Raincy—Montfermeil et abandonné l'année suivant celle de sa construction, ce projet ne vit jamais le jour à Montmorency.


Le projet d'Enghien à Ermont
Dans sa deuxième session de 1912, le Conseil général de Seine-&-Oise dans sa délibération au sujet de l'avant projet de la ligne d'Enghien à Ermont par Soisy, Andilly, Margency, Montlignon & Eaubonne, 
Vu, 

considérant :

sa deuxième commission entendue délibère :

Le 18 novembre 1912, Le Préfet de Seine-&-Oise écrit au maire d'Enghien pour l'informer que le Conseil général de Seine-&-Oise a décidé de l'établissement d'une ligne de tramway à voie normale d'Enghien-Gare à la station d'Ermont-Eaubonne avec embranchement de Margency à Montlignon.
Il convient maintenant que les communes intéressées votent leur part contributive dans la dépense.
Le contingent total des subventions demandées doit atteindre le 1/4 de la charge incombant au Département, déduction faite de la part de l'État ; ainsi que l'Assemblée départementale l'a décidé à diverses reprises dans sa séance du 30 mai 1910.
Ces allocations devront être consenties sous forme d'annuités pendant 50 années pour aider l'amortissement de l'emprunt que le Département aura à contracter.
Les prévisions établies font ressortir que le montant total des annuités à supporter par les communes s'élèvera à la somme de 7 800 Frs.
Ces communes paraissent devoir être : Enghien, Montmorency, Soisy, Andilly, Margency, Montlignon, St Prix, Eaubonne & Ermont.
Le Préfet laisse aux conseils municipaux le soin d'apprécier la convenance et le degré d'intérêt que la ligne projetée peut présenter pour leur commune et préfère procéder à aucune répartition estimant que les assemblées municipales se trouvent tout à fait en mesure de déterminer les sacrifices qu'elles peuvent consentir dans la circonstance.
Le seul point dont il a à se préoccuper est que le contingent soit atteint. 
Seuls les vœux pourront être émis.

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Le tracé de la ligne avec son embranchement. On observera qu'au départ de la gare d'Enghien la ligne est commune avec celle du Tramway Enghien—Montmorency. Quelques centaines de mètres plus loin elle croise la voie du chemin de fer d'Enghien à Montmorency (le Refoulons 1866-1954).
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Le 18 novembre 1912, un document émanant du département de Seine-&-Oise sur les "Lignes nouvelles" ; ligne d'Enghien à Ermont avec embranchement de Margency à Montlignon dans sa notice descriptive nous rappelle le tracé en détail.
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Le tracé
Le point de départ se trouve à Enghien, en face de la gare du Chemin de fer du Nord.
À son départ d'Enghien le tracé de la ligne nouvelle emprunte jusqu'au Km 0,390 la voie de la ligne de tramway d'Enghien à Montmorency exploitée par les Tramways de Paris et du Département de la Seine (T.P.D.S.).
Au Km 0,390 le tracé de la nouvelle ligne se détache de la ligne d'Enghien à Montmorency et tourne à gauche dans le chemin de Grande communication n°72. La voie s'établit en chaussée, d'abord au milieu et ensuite sur le côté droit.
Au Km 1,550 le tracé s'infléchit  à droite pour emprunter le chemin vicinal ordinaire n°1 en se dirigeant vers Soisy, où il passe devant la mairie et pénètre dans la rue d'Andilly.
À la sortie de l'agglomération, au Km 1,980, la voie s'établit en bordure à gauche du chemin vicinal ordinaire n°1.
Au Km 2,950, elle tourne à gauche dans le chemin de Grande communication n°144 et reste toujours en bordure du côté gauche.
Au Km 3,615, se trouverait au voisinage de la bifurcation vers Eaubonne, un emplacement assez favorable pour l'installation du dépôt et des ateliers de la ligne.
À partir du Km 3,615, la voie revient en chaussée, elle pénètre dans la commune de Margency en empruntant la rue de Montmorency.
À partir de Margency un embranchement se dirige sur Montlignon, il emprunte d'abord le chemin de Grande communication n°144 et tourne ensuite à droite dans le chemin de Grande communication n°38. La voie traverse l'agglomération de Montlignon, et le terminus est placé en face de la mairie au Km 1,300.
De Margency, la ligne principale continue sur Ermont. Elle emprunte en chaussée le chemin vicinal n°1 et s'établit ensuite à gauche en bordure du chemin.
À l'entrée de l'agglomération d'Eaubonne la voie revient en chaussée et tourne à droite dans le chemin de Grande communication n°72, puis à gauche dans la rue des Tilleuls, et à droite dans le chemin de Grande communication n°140.
Le tracé passe devant la mairie d'Eaubonne et tourne à gauche dans le chemin de Grande communication n°38.
Après la sortie des murs, le tracé continue à suivre en chaussée le chemin de Grande communication n°38, jusqu'à la station d'Ermont-Eaubonne en face de laquelle se trouve le terminus au kilomètre 7,122.

Conditions admises pour l'établissement de la voie et l'exploitation du tramway.
Le tracé emprunte ou suit constamment les voies publiques et les déclivités des rails sont celles des chemins publics longés ou empruntés.
Ces déclivités sont en général faibles. La plus forte du tracé se trouve dans la descente sur la gare d'Ermont où les pentes varient de 2 à 4 %
o.
Le rayon minimum des courbes est de 25 mètres.
Le poids admis pour le rail est de 23 Kg pour le type Vignole et 45 Kg pour le type Broca.
La largeur prévue pour le gabarit est de 2,05 m.
Lorsque la voie sera posée en chaussée, elle sera toujours comprise dans un pavage régnant dans l'entre fer et sur 0,50 m. de chaque côté des rails.
Le tramway sera affecté au service des voyageurs, des bagages accompagnés et les messageries à grande vitesse.
La traction serait faite par des automotrices benzo-électriques comportant des places de première et de deuxième classe.
Les trains se composeront au plus de deux voitures : une voiture et une remorque.
La longueur maximale des trains ne pourra être supérieure à 22 mètres.
Il y aura 15 à 20 départs chaque jour dans chaque sens.

Dépenses de premier établissement - Contributions communales.
La dépense totale prévue pour l'établissement de la ligne est de 1 240 000 Frs.
Dans ces conditions, et en appliquant le mode de calcul prescrit par le Conseil général, la charge annuelle totale à supporter par les communes pendant 50 ans s'élève à 7 800 Frs. C'est à ce chiffre que la part contributive des communes a été fixée par le Conseil général par délibération du 9 octobre 1912. Le Conseil municipal d'Enghien est appelé à faire connaître par délibération le montant de la subvention annuelle qu'il est disposé à apporter au département pendant une période de 50 ans, à titre de part contributive pour l'établissement de la ligne de tramway d'Enghien à Ermont avec embranchement de Margency à Montlignon
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Toujours en 1912 mais à une date non mentionnée, le Conseil municipal d'Enghien délibération au sujet de la ligne Enghien-Gare—Ermont-Eaubonne, considérant ....
délibère :
La commune d'Enghien-les-Bains émet un avis favorable à l'établissement de la ligne d'Enghien-Gare à la station d'Ermont-Eaubonne avec embranchements de Margency à Montlignon ;
vote pour la part contributive de la commune, cinquante annuités complètes de 1 500 Frs. payables dans les mêmes conditions que le Département et s'engage en conséquence à voter chaque année cette dépense inscrite au budget prenant l'engagement si besoin en était de voter le nombre de centimes nécessaires pour en assurer le paiement.
Le Conseil décide en outre que si les recettes de la ligne permettaient ultérieurement un partage de recettes entre le département et les concessionnaires dans des conditions déterminées entre eux, la part du Département devra être partagée entre celui-ci et les communes dans la proportion adoptées pour la répartition financière.
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Enghien-les-Bains

Le 10 janvier 1913, un fragment de lettre non signée est adressée au maire et aux conseillers municipaux d'Enghien. Le signataire depuis quinze ans s'occupe du projet de tramway qui vient d'être voté par le Conseil général de Seine-&-Oise qui doit faire la boucle d'Enghien à Ermont, traversant Eaubonne, Montlignon, Margency, le bas d'Andilly et Soisy pour aboutir à la gare d'Enghien. M. ?? et tous les conseillers généraux savent les nombreuses démarches que le signataire a faites pour faire voter ce projet mais il faut pour qu'il soit viable que les communes et villes intéressées fassent un sacrifice de tous les services qu'il pourra rendre à chaque localité. Le signataire s'est livré à un travail très important duquel il résulte, et cela ne peut être contesté, que la ville d'Enghien sera très avantagée.
Deux fois par semaine les jours de marché, une quantité de ménagères d'Eaubonne, Montlignon, Margency, Andilly et Soisy prendront ce tramway pour venir s'y approvisionner et remporter des marchandises qui auront payé l'octroi d'où un bénéfice pour la ville.
La fin de la lettre n'a pas été retrouvée.

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Le projet d'Ermont à Saint Prix
Il s'agit d'un monorail Lartigue dont le concepteur sollicite une concession en 1894. Une ligne de 5,5 Km allant de la gare d'Ermont à St Prix en passant par Eaubonne et Montlignon. L'économie de ce système de monorail par rapport à l'établissement d'une voie métrique était de 20 % et les Ponts et Chaussées étaient favorables au projet. L'inconvénient qui fit échec au projet fut que le monorail formait une barrière infranchissable. Il fallait un véritable pont levis pour passer d'un côté à l'autre de la voie. Par ailleurs, un accident sur la ligne de la Loire découragea les décideurs de Seine & Oise et le projet ne fut jamais réalisé.


Le projet de ligne Enghien-les-Bains—Argenteuil—Sartrouville—Maisons Laffitte

Ce projet s'inscrit en parallèle avec celui du tramway de St Germain à Maisons-Laffitte avec lequel il serait en correspondance et qui a été voté par le Conseil général. Le projet mettrait ainsi en relation St Germain avec Montmorency et desservirait plusieurs communes.
Le Maire d'Argenteuil semble très attaché à cette réalisation pour écrire à son collègue d'Enghien.


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Le projet de Neuilly à Sartrouville et Herblay (gare de Beauchamp)

En 1875 une demande de concession est déposée pour l'établissement d'une ligne entre le Pont de Neuilly et la gare de Sartrouville en passant par Courbevoie place Charras et le Rond-Point, le Petit Colombes, Bezons, Houilles et Sartrouville (gare). Un embranchement prenant naissance à Bezons était prévu vers le Val Notre-Dame, La Frette-Montigny, La Patte d'Oie d'Herblay et la gare de Beauchamp (terminus).
La voie de 1,10 mètre se diviserait en deux sections 

Le dossier inclus la description de la voie et du matériel roulant ainsi que le détail de l'itinéraire. Il restera fermé.


Gennevilliers—Enghien-les-Bains, embranchement de la ligne Houilles—Saint-Ouen

Le 20 novembre 1900, ligne d'Enghien à Gennevilliers, embranchement de la ligne Houilles—Saint Ouen.
Le Préfet de la Seine, vu le projet présenté par la Compagnies des Tramways Mécaniques des Environs de Paris (T.M.E.P.) en vue d'établir une ligne de tramway entre Gennevilliers et Enghien comme embranchement de la ligne Houilles—Saint Ouen déclarée d'utilité publique par le décret du 30 mars 1899 ;
vu le rapport des Ingénieurs du Contrôle des tramways ;
vu l'avis de la commission administrative des Tramways en date du 25 juin 1900 ;
vu la circulaire de M. le Ministre des Tavaux publics en date du 10 octobre 1899 ;
vu la loi du 11 juin 1889,
vu le décret du 18 mai 1881

arrête :

Article premier. - Il sera procédé à l'enquête réglementaire du projet susvisé.
Article 2. - En conséquence les pièces de ce projets seront déposés aux mairies d'Asnières d'Épinay, de Gennevilliers, de l'Ile-Saint-Denis et de Saint Ouen pour être tenues à la disposition du public pendant un mois à partir du 24 novembre 1900.
Il sera ouvert en même temps des registres sur lesquels les intéressés pourront consigner leurs observations.
Des procès-verbaux constateront l'ouverture et la clôture de ce registre.
À l'expiration du délai fixé pour la clôture de l'enquête le maire devra soumettre le résultat de l'instruction au Conseil municipal et renvoyer le dossier de l'affaire à la Préfecture en ayant soin d'y joindre deux copies de la délibération qui aura été prise.
Article 3. - Immédiatement après la clôture de l'enquête, toutes les pièces seront soumises à l'examen d'une Commission
Suivent les noms des membres de la Commission.
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Le 4 janvier 1901, formulaire d'invitation à la séance ayant pour objet l'examen du projet d'embranchement de la ligne de tramway Enghien—Gennevilliers.
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Le 25 janvier 1901, le Préfet réclame, dans les plus brefs délais, au Maire d'Épinay le dossier d'enquête au sujet de l'établissement d'une ligne de tramways entre Enghien et Gennevilliers, ainsi que la délibération du de son Conseil municipal, .l'enquête étant close depuis le 24 décembre.
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Le 3 février 1901, délibération du Conseil municipal donnant son avis sur l'enquête relative à l'établissement d'une ligne de tramways entre Enghien et Gennevilliers.
Vu l'arrêté de M. le Préfet du 20 Novembre 1900 ordonnant une enquête sur le projet d'établissement d'une ligne de tramways entre Enghien et Gennevilliers, formant embranchement de la ligne Houilles—Saint Ouen,
vu le résultat de l'enquête close le 24 décembre 1900,
vu les diverses pièces de l'enquête
délibère :
Donne un avis entièrement favorable à l'établissement de ladite ligne de tramways aux conditions suivantes :
-1. Emprunter le trottoir libre de la Route nationale n°14 entre le Cygne d'Enghien et la Route départementale n°9 sur lequel la compagnie concessionnaire ne pourra établir qu'une seule voie.
-2. Pour la partie de la Route départementale n°9 comprise entre la RN n°14 et le premier pont sur la Seine, établir la voie sur l'axe de la route.
En outre la compagnie concessionnaire devra s'engager à faire le transport des écoliers à prix réduit pendant la mauvaise saison.
Et prie l'Administration supérieure d'intervenir pour que la ligne une fois installée, les deux compagnies (Nord et Nord-Ouest parisiens) s'entendent pour que tous leurs trains montant prennent un même côté de la route et ceux descendant l'autre côté, et que la ligne double Trinité—Épinay, installée irrégulièrement soit supprimée, de sorte qu'il n'existe plus qu'une seule ligne de chaque côté de la Route nationale n°14.
L'Administration supérieure est priée de voir s'il n'y aurait aucun moyen d'imposer aux compagnies concessionnaires de des deux lignes, l'éclairage de leurs voies par des lampes à incandescence sur les poteaux.

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Le 4 mars 1901, rectification de délibération portant avis sur l'enquête relative à l'établissement d'une ligne de tramways entre Enghien et Gennevilliers.
Le Conseil, vu l'arrêté de M. le Préfet du 20 Novembre 1900 ordonnant une enquête sur le projet d'établissement d'une ligne de tramways entre Enghien et Gennevilliers, formant embranchement de la ligne Houilles—Saint Ouen,
vu le résultat de l'enquête close le 24 décembre 1900,
vu les diverses pièces de l'enquête
délibère :
 
Donne une avis entièrement favorable à l'établissement de ladite ligne de tramways aux conditions suivantes :
-1. Emprunter les voies existantes de la ligne Trinité—Épinay.
-2. Pour la partie de la Route départementale n°9 comprise entre la RN n°14 et le premier pont sur la Seine, établir la voie sur l'axe de la route.
En outre la compagnie concessionnaire devra s'engager à faire le transport des écoliers à prix réduit pendant la mauvaise saison.
L'Administration supérieure est priée de voir s'il n'y aurait aucun moyen d'imposer aux compagnies concessionnaires de des deux lignes, l'éclairage de leurs voies par des lampes à incandescence sur les poteaux.

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y


 

Le Projet de Neuilly à Enghien par Gennevilliers
Le 13 septembre 1878, le préfet de Seine-&-Oise informe le maire d'Enghien que la ligne de tramway sensée traverser le pont de Gennevilliers pour aboutir sur le territoire d'Enghien n'a à ce jour fait l'objet d'aucune concession. Il a invité la Cie des Tramways Nord Parisiens à étudier la question du prolongement du tramway de Gennevilliers (le Gennevilliers—place Moncey). Il en fera connaître les résultats de cette étude.
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1887, vœu émis par le Conseil municipal de Levallois : Que la ligne de tramway devant relier Neuilly à Enghien en passant par Levallois-Perret soit mis en exploitation dans le plus bref délai possible.
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Le 5 mai 1887, M. Fresson administrateur de la S Anonyme d'Entreprises Gles 16, place Vendôme à Paris, écrit au maire de Levallois-Perret pour lui indiquer, dans la traverse de Levallois, le tracé de la ligne qui se branche sur une autre demandée en concession de Neuilly à St Denis.
Dans Levallois une seconde ligne qui, se détachant de celle de Neuilly Porte Maillot—St Denis suivrait, les rues de Cormeilles et Baudin, la route et le pont d'Asnières pour être prolongée dans les conditions indiquées sur le plan.
Ce dernier tracé pourrait peut-être, dans la traversée de Levallois être modifié, ainsi, suivrait-il d'un bout à l'autre la rue de Cormeilles, puis tournant à droite, emprunterait jusqu'au pont d'Asnières le quai de la rive droite de la Seine. C'est un point  qui pourrait être réservé pour être adopté après examen.
Il rappelle que son tramway est à voie de un mètre.

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Les traverses de Levallois, Asnières, Gennevilliers, Épinay et Enghien. 
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Le 15 mai 1888, M. Fresson fait savoir au maire d'Enghien, qu'en ce qui concerne l'emplacement de la station à Enghien, il y aura seulement une voie de garage avec un petit bâtiment qui servira d'abri pour les voyageurs.
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Le 24 mai 1888, M. Fresson écrit au maire de Levallois pour lui demander où se procurer le plan d'implantation des conduites d'eau et de gaz le long de rues de Cormeilles, Baudin et Victor Hugo en vue de les indiquer sur ses propres plans avant de pouvoir asseoir le tracé de son tramway.
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Le 28 août 1888, M. Fresson administrateur de la S Anonyme d'Entreprises Gles - Chemins de fer et Tramways, 18 place Vendôme à Paris, informe le maire d'Enghien-les-Bains que l'étude du projet de tramway à vapeur de Neuilly à Enghien est terminée. Ce projet a un point de départ commun avec une autre ligne de ladite Société à Neuilly vers Maisons-Laffitte ; il traversera les communes de Levallois, Asnières, Gennevilliers et Épinay. L'étude est conforme aux exigences du décret du 18 mai 1880 et comprend six expéditions de lettres ; aussi a-t-elle exigé dix mois de travail minutieux bien qu'elle ne fasse que 12 kilomètres. 
M. Fresson va déposer prochainement son dossier accompagné d'une demande en concession au Ministère des Travaux Publics.
Il compte sur le concours du maire pour faire, dès à présent auprès de qui de droit, toutes les démarches nécessaires en vue de hâter le plus possible le résultat désiré. Le sort du projet est entre les mains des intéressés, à lui de mettre dans les démarches qu'il entreprendra avec les communes voisines toute la persévérance nécessaire.
Aucun concours financier n'est demandé ni à l'État, ni aux Communes.
M. Fresson se tient à la disposition du maire pour toute réunion d'information sur le projet auprès de ses collègues intéressés. 

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Le 5 septembre 1888, le Maire d'Asnières écrit au Ministre pour lui signifier que la S Anonyme d'Entreprises Gles a déposé une demande de concession de tramway à vapeur de Neuilly à Enghien et lui présenter les observations suivantes : Nos populations attachent l'intérêt le plus vif à l'exécution de ce projet et il dépend de vous, Monsieur le Ministre de favoriser cette exécution en donnant à votre administration les instructions nécessaires à son égard. Nous nous croyons encouragés à tenir ce langage, connaissant l'accueil bienveillant que vous avez ces temps derniers, à des communes voisines qui vous avaient demandé audience pour des motifs analogues.
Par une erreur regrettable, l'un de ces projets, bien qu'intéressant, comme le nôtre, deux départements, celui de la Seine et celui de la Seine-&-Oise, au lieu d'être concédé directement par votre administration, a été renvoyé au Conseil général de la Seine pour que celui-ci en fit la rétrocession aux demandeurs pour la partie située sur son territoire. Or nous nous voyons que depuis seize mois que le Conseil général a été saisi du dossier, aucune décision en ce qui concerne la concession elle-même, n'a été prise par lui et qu'il est impossible même de prévoir quand il en sera pris une.
Offrir une concession, à charge de rétrocession, d'un tramway extra-muros au Conseil général de la Seine, compose presqu'exclusiment des conseils municipaux de Paris, équivaut à décider par avance que l'affaire n'aura pas de suite. C'est en vue d'éviter un pareil mécompte que nous vous remettons sous les yeux ce qui vient de se passer pour la ligne de Neuilly à Bezons et Maisons-Laffitte, autrement ce serait pour notre projet, comme pour celui-là un ajournement sans limites. Interrogée par nous, la société qui demande la concession, a répondu qu'elle était prête à donner à votre administration toutes justifications en ce qui concerne ses moyens techniques et financiers d'exécution.
Nous ne voyons donc pas ce qui pourrait entraver la marche de cette affaire  pour laquelle, en outre, aucune subvention n'est demandée et nous venons vous prier de vouloir bien ordonner les enquêtes d'usage pour le nouveau projet de Neuilly à Enghien dont votre administration a été régulièrement saisie et qui est vivement réclamée par nos populations.

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Le 2 octobre 1888, M. Fresson écrit au maire d'Enghien pour l'informer d'une réunion d'information en Mairie d'Asnières et le prie d'y assister ou de se faire représenter. 
Cette réunion a pour objet de soumettre aux maires l'étude, de leur présenter le projet et d'examiner la marche à adopter en vue d'arriver à un résultat tout en évitant les fautes qui ont retardé le premier projet Neuilly—Maisons-Laffitte.

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Le 6 décembre 1888, M. Fresson remet au maire de Levallois un projet de lettre à adresser au Ministre des Travaux Publics, lettre qu'il adressera également aux maires des communes intéressées par la ligne. Il s'agit d'éviter que l'Administration supérieure ne prétende concéder, à charge de rétrocession, notre ligne au Conseil général de la Seine qui n'est autre que le Conseil municipal de Paris, lequel n'a rien à voir dans un tramway extra-muros et qui introduirait dans l'affaire un rouage inutile et qui jouerait un rôle très dangereux.
L'article 27 de la loi du 11 juin 1880, relative aux chemins de fer d'intérêt local et aux tramways  dit, non pas que la concession de ces voies ferrées doit, mais simplement peut être faite aux villes ou aux départements intéressés avec faculté de rétrocession, ce qui indique que la concession, non directe aux demandeurs constitue une exception.

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ligne64p_165.jpg (45127 octets)Le 12 juin 1889, M. Fresson écrit au maire d'Enghien pour l'informer que suite à sa demande en concession de la ligne de tramway Neuilly—Enghien, le Ministre des Travaux Publics mentionne une clause qui met en jeu l'intervention des communes en conséquence de quoi une réunion avec les représentants de ces communes est indispensable avant de répondre sans retard à l'administration .
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Le 12 7bre 1889, le Maire d'Asnières informe son collègue d'Enghien que le Conseil municipal, par délibération a accepté le projet de ligne de tramway à vapeur de Neuilly à Enghien après y avoir apporté la modification suivante, à savoir : Le Conseil fait cette réserve que la voie du tramway sera établie au milieu de la chaussée des rues qu'elle emprunte dans la traverse d'Asnières. En conséquence le projet présenté sera modifié de telle façon que la voie du tramway puisse en aucun cas être établie sur les trottoirs3.
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Le 14 7bre1889, le Maire d'Asnières expose les raisons de sa réserve. Dans la même séance, le Conseil municipal avait donné son avis sur un projet de ligne allant d'Asnières à la Madeleine (Paris) et qui suit dans Asnières le même itinéraire que le projet Fresson. Il était impossible d'admettre deux voies de tramway l'une sur la chaussée, l'autre sur le trottoir, d'autant plus que le projet Fresson pourra emprunter les voies du tramway Asnières—Madeleine qui constituera une économie réelle sur les frais de premier établissement et d'entretien.
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Le 3 novembre 1889, le maire d'Asnières écrit à son collègue de Levallois pour l'inviter à la Mairie d'Asnières dans le but de s'entendre avec lui sur les démarches à faire afin d'activer la solution du projet de tramway de Neuilly à Enghien.
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Le 3 novembre 1889, se sont réunis dans la Mairie d'Asnières les représentants des communes de Neuilly, Clichy, Levallois, Asnières, Gennevilliers, Épinay et Enghien et ils ont décidé de la formation d'un syndicat entre ces communes pour l'établissement d'une ligne de tramway (système Fresson)  de Neuilly Porte Maillot à Enghien et ont chargé MM. les représentants des communes d'Asnières et de Levallois de poursuivre par tous moyens en leur pouvoir l'exécution dudit tramway .
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1890, ce texte adressé à M. L'Ingénieur en chef à qui M. le Ministre, lui-même a autorisé à le prier de bien vouloir préparer le texte : 

Les communes intéressées ont par procès verbal en date du 19 décembre 1889 "désigné, pour poursuivre, par tous les moyens en leur pouvoir l'exécution du dit tramway, MM. les représentants des communes d'Asnières et de Levallois".

C'est donc au nom de ces deux communes que doivent être préparés les deux actes, étant entendu qu'elles font toutes deux, élection provisoire de domicile à la Mairie d'Asnières pour tout acte à leur signifier.
Une commune seule suffisant pour prendre une concession de cette nature, deux peuvent donc tout aussi bien traiter pour cette concession sans qu'il soit besoin de constituer un syndicat dans les conditions de la loi votée le 6 mars 1890, puisqu'il ne s'agit dans l'espèce que d'un projet pour lequel seraient engagées les finances communales, le montant des dépenses de ce projet restant tout entier à la charge du rétrocessionnaire.
La demande de concession déposée le 5 septembre 1888 mentionne que les auteurs du projet se sont mis d'accord avec les communes sur le tracé à suivre, sous réserve bien entendu du résultat des enquêtes à ouvrir.
Il se peut que la ville de Levallois demande que le tracé emprunte dans la traversée de la commune, le boulevard de Villiers (Neuilly), au lieu de celle de Cormeilles ; d'autres modifications seront certainement demandées par différents intéressés, mais ce sont là des points dont la solution sera mieux résolue pendant les enquêtes que chercher à le faire dès maintenant.
Rien ne s'oppose à ce que les enquêtes soient immédiatement ouvertes ; elle calmeront les impatiences des populations surexcitées par des retards qu'elles ne peuvent s'expliquer.
En ce qui regarde l'observation que la ligne emprunterait, le long de la route de la Révolte sur une longueur d'à peu près 100 mètres et une largeur d'un mètre sur le terrain militaire, c'est là une difficulté facile à résoudre ; dussions-nous au besoin recourir directement à l'intervention de M. le Ministre de la Guerre ; nous sommes convaincus que l'autorisation nécessaire nous serait accordée plus facilement que s'il s'agissait de constructions élevées pour lesquelles l'Administration consent journellement aux baux provisoires.
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Le 5 février 1890, le Ministre des Travaux Publics écrit au Préfet pour l'informer que M. Fresson en qualité d'administrateur délégué de la S Anonyme d'Entreprise Gles a déposé une demande de concession de tramway à vapeur de Neuilly à Enghien, concession sans subvention ni garantie d'intérêt. Après examen de l'affaire tant par MM. les Ingénieurs des Départements de la Seine et de la Seine-&-Oise que par le Conseil général des Ponts & Chaussées il ressort un certain nombre d'objections dont les suivantes :

Depuis que ces objections ont été formulées, les différentes communes qu'intéresse la réalisation du projet d'établissement d'un tramway entre Neuilly et Enghien ont décidé entre elles de former un syndicat pour l'exécution de cette ligne et ont chargé les représentants des communes d'Asnières et de Levallois de poursuivre l'affaire.
Le Ministre fait savoir que son administration ne peut donner son accord au projet tel qu'il est présenté que sauf si elle est saisie d'une demande en concession régulière, accompagnée d'un projet porté par les communes ; le projet produit par la S Anonyme d'Entreprises Gles qui est dissoute, ne pouvant plus servir de base à une instruction.
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Le 16 avril 1890, l'ingénieur ordinaire des Ponts & Chaussées est chargé de s'entendre avec le Maire de Levallois-Perret au sujet du syndicat qu'il hésite à créer dans les conditions de la loi du 6 mars 1890. Il lui fait remarquer que la constitution de ce syndicat serait indispensable pour que les deux communes d'Asnières et de Levallois fussent conjointement concessionnaires. La constitution d'un syndicat ne pourrait être évitée que si une seule commune demandait la concession.
Le plus délicat est le sujet du tracé et les dispositions du projet dont le maire demande la concession avec faculté de rétrocession. L'ingénieur invite le maire à soumettre à son Conseil municipal la question du tracé. Quant à l'emprunt de la bande du terrain militaire, il est fort probable que l'administration militaire ne revienne sur sa décision. Il vaudrait mieux que le tracé reste sur le domaine des voies publiques plutôt que de risquer un long retard dans l'avancement du dossier. Aussi est-il préférable que l'on intercale un troisième rail dans chacune des deux voies des Tramways Nord qui suivent la route de la Révolte même si l'emprunt de cette route par le tramway projeté a soulevé des réserves de la part de M. l'Ingénieur en chef au cours de l'entretien du 14 avril.
La question de la route des Bourguignons est aussi à régler. La voie est-elle classée à 10 m. ou à 12 m. ?
Enfin les questions d'emprunt des routes départementales n° 33, 7 & 17bis et nationale n°14 sont à trancher. Ces voies étant dans le service de l'ingénieur, ce dernier pourra prêter son concours le plus actif pour l'instruction de cette partie.
L'ingénieur remarque que ces questions peuvent être réglées assez rapidement pour l"ouverture de l'enquête et il constate que nombre de projets de tramway auxquels il n'a pas été donné suite a été fort considérable depuis huit ans.
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Ce rapport du 30 mai 1897, de la Commission de viabilité sur l'établissement de la ligne de tramway à vapeur à voie étroite est un véritable cahier des charges. On y apprend que M. Fresson a déjà établi dans le Nord de la France et à Bruxelles des lignes de tramway qui rendent de grands services aux contrées qu'elles desservent et qui sont exploitées avec produits.
Ces lignes sont : 

  • Valenciennes à St Amand
  • Valenciennes à Vieux Condé 
  • Valenciennes à Denain
  • Valenciennes à Blanc Misseron

soit environ 150 Km.
Les conditions générales de la concession :

  • durée de la concession : 50 ans,
  • établissement du tramway sur voie d'un mètre d'écartement,
  • les voitures ont 1,90 m de large, toutes saillies comprises et leur hauteur sera de 2,90 m. et seront en conséquence d'aucune gêne pour les riverains et détermineront aucun encombrement sur la voie publique,
  • elles seront mixtes première et deuxième classe,
  • les trains se composeront d'une machine à vapeur dont le sifflet sera remplacé par une trompe et de trois voitures au minimum et de six au maximum avec fourgon à bagages,
  • la vitesse des trains sera de 12 Km/h, l'arrêt du train en marche se fait immédiatement,
  • Les bagages de voyageurs jusqu'à 30 Kg seront transportés gratuitement, au delà et jusqu'à concurrence de plusieurs tonnes, un tarif interviendra,
  • le prix des places sera perçu par kilomètres parcourus, les poteaux kilométriques serviront de base pour cette perception,
  • le concessionnaire entretiendra le bon état de la voie de un mètre sur laquelle le tramway passera et en outre de 0,50 à 0,75 m. de chaque côté, soit environ 2,50 m. de voie à entretenir ,
  • les frais de premier établissement seront complètement à sa charge.

La ville de Levallois sera desservie en deux points :

Sous réserve d'une étude plus approfondie du prix des places, la Commission propose d'émettre un avis favorable et informe que les communes de Neuilly, Clichy, Colombes, St Denis, & Courbevoie ont déjà émis un avis favorable.
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Le 6 octobre 1890, l'Ingénieur ordinaire des Ponts & Chaussées écrit au Maire de Levallois pour lui transmettre les observations qui suivent :
En ce qui concerne les dispositions techniques de ce projet :

Il n'y a aucun inconvénient à ce que pour éviter de nouveaux retards, on ajourne jusqu'à la production de projets définitifs, la décision à prendre sur ces deux points et que soient maintenues les dispositions du projet présenté.
En revanche de diverses lacunes existent dans le mémoire descriptif et qui empêcheraient l'Administration de l'accueillir. En effet, l'article 3 du décret du 18 mai 1881 stipule sur la forme des enquêtes en matière de tramway : "À l'avant projet sera joint un mémoire descriptif indiquant le but de l'entreprise, les avantages qu'on peut s'en promettre et les dépenses qu'elle entraînera. On y annexera les tarifs des droits dont le produit sera destiné à couvrir les frais des travaux projetés."
Il est donc nécessaire que le mémoire descriptif contienne une estimation précise et suffisament détaillée de la dépense et qu'un tableau des tarifs y soit associé.
Concernant ce dernier point, l'Ingénieur ordinaire rappelle que dans les nouvelle concessions l'Administration supérieure adopte généralement les bases kilométriques de 0f,075 en première classe et 0f,055 en seconde et qu'il y aurait de graves inconvénients à s'écarter de ces chiffres.
En ce qui concerne l'estimation de la dépense, elle devra comprendre les travaux de remaniement des voies empruntées. Pour les routes départementales n°33, 7 & 17bis M. le Conducteur Le Gentil a déjà donné à M. Fresson l'indication des chiffres qui serviraient de base pour l'exécution à forfait de ces travaux de viabilité par le département, en conséquence il lui sera facile d'en conclure ce qui pourra lui coûter dans des conditions analogues, le remaniement du quai Michelet (Levallois) qui est un chemin de Grande Communication, et, quant aux voies urbaines il faudra procéder de façon à n'avoir pas de difficultés avec les services municipaux.
Ne pas oublier le prix des terrains nécessaires à l'élargissement de la rue des Bourguignons (Levallois) si c'est l'entreprise qui doit payer les frais de cet élargissement.
Moyennant que le mémoire descriptif soit ainsi complété, le cahier des charges n'a pas besoin d'être joint, ce n'est pas une des pièces indiquées par le décret du 18 mai 1881.
De même le traité que pour rendre correcte la présentation de cette affaire, il y a lieu que le dossier contienne :

Le 12 décembre 1890, le Président de la Compagnie de Chemins de fer Économiques Français, siégeant boulevard de la Madeleine, n°17 écrit au maire de Levallois-Perret pour lui adresser le projet de tramway de Neuilly à Enghien en le priant de solliciter de l'État cette concession pour ensuite la rétrocéder à la compagnie, étant bien entendu que cette rétrocession aura lieu aux conditions de la concession et de sorte qu'il ne reste à la charge du concessionnaire primitif aucune charge, subvention ou garantie. Notre société s'engage même à verser, outre le cautionnement qui sera imposée par l'État un second cautionnement entre le mains des communes."
Il confirme que la compagnie s'engage à verser en temps et lieu le cautionnement qui sera demandé par l'Administration supérieure. M. Fresson, auteur du projet et co-intéressé dans cette entreprise est chargé par la compagnie de suivre les détails des formalité à accomplir.

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Le 3 avril 1891, l'Ingénieur des Ponts & Chaussée du Département de la Seine pour ce qui le concerne a terminé l'examen du dossier et en informe le maire de Levallois-Perret.
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Le 25 Juillet 1891, le Conseiller d'État de la Direction des Travaux de la Préfecture de la Seine écrit au Préfet pour l'informer qu'en date du 3 janvier MM. les Maires d'Asnières et de Levallois-Perret, dûment autorisés par leur Conseil municipaux ont demandé la concession d'une ligne de tramway à vapeur de Neuilly à Enghien avec faculté de rétrocession à la Compagnie de Chemins de fer Économiques Français.
À l'appui de leur démarche ils ont produit :

La ligne est projetée à voie unique d'un mètre de largeur de Neuilly boulevard de Villiers, le tracé se confond avec celui de la ligne de la Madeleine à Courbevoie (Tramways Nord) et la voie d'un mètre de la ligne projetée serait intercalée dans la voie normale de la ligne de la Madeleine—Courbevoie.
À partir de ce point de rencontre avec l'avenue de Villiers, la ligne suivrait cette avenue, le quai Michelet (chemin de Grand Communication n° 39) jusqu'au pont d'Asnières, traverserait le pont s'engagerait dans la Grande rue d'Asnières (route départemental n°33) et la suivrait jusqu'à la rue St Denis ; de ce point, la ligne emprunterait l'avenue d'Argenteuil (route départementale n°33), l'avenue des Bourguignons, la route départemental n°7, la route nationale n°14 jusqu'à la limite des départements de la Seine et de la Seine-&-Oise, elle emprunterait ensuite le boulevard d'Argenteuil (Épinay) jusqu'au point terminus projeté en face du lac d'Enghien.

Les traverses de Levallois, Asnières, Gennevilliers, Épinay et Enghien. 
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La longueur totale de la ligne est de 12K,641. L'examen de l'affaire par MM. les ingénieurs des Départements de la Seine et de la Seine-&-Oise a soulevé au point de vue du tracé un certain nombre de critiques de détail, néanmoins MM. les ingénieurs ont conclu à l'ouverture de l'enquête d'utilité publique sous réserve de la production préalable d'une nouvelle notice contenant une estimation complète des frais d'établissement en tenant compte de tous les éléments de dépense et l'évaluation des recettes probables, l'indication de la durée de la concession et des tarifs à percevoir.
Le projet actuel du tramway de Neuilly à Enghien n'est autre, avec quelques modifications de détail, que le projet présenté en 1888 par M. Fresson au nom de la Sété d'Entreprises Gles à laquelle la Compagnie des Chemins de fer Économiques Français est substituée, la concession ne devant pas être accordée directement à la compagnie, mais aux Communes d'Asnières et de Levallois-Perret.
Après avoir pris l'avis du Conseil général des Ponts & Chaussées il convient de compléter le dossier dans le sens indiqué par MM. les Ingénieurs du Contrôle.
En outre, les Conseils municipaux, aux termes des délibérations produites, entendent dégager la commune de toute responsabilité financière dans l'entreprise dont ils demandent la concession ; ce serait qu'autant s'ils se décideraient à assumer cette responsabilité qu'il pourra être donné suite à l'affaire.
Le conseiller d'État renvoie le dossier pour complément d'instruction.
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Le 19 septembre 1891, MM. Roy & Hottot, constructeurs électriciens, 16 rue de la Tour des Dames à Paris envoient une circulaire aux maires et conseillers municipaux, proposant à la compagnie qui doit exploiter la ligne de tramway d'appliquer à la marche des trains et à l'éclairage public des localités qu'ils desservent, l'électricité produite par le système Gaulard & Gibbs7.
Ce système inventé par M. Francis Gaulard n'a trouvé en Europe que peu d'application, c'est en Amérique, en l'employant que son incontestable supériorité a été révélée. Des trains entiers marchant par ce système fonctionnent de façon parfaite. Pas de bruit, pas de feu, par conséquent pas de fumée, pas d'escarbilles, ni d'eau sur la voie publique. Grâce à l'électricité, on obtient des arrêts instantanés au moyens de freins puissants sur lesquels on peut toujours compter.
La partie la plus merveilleuse du système Gaulard & Gibbs consiste à pouvoir amener avec une perte minime, le courant électrique, non seulement partout où le tramway passe mais aussi dans les communes relativement éloignées de la ligne d'exploitation.
Un simple fil partant de la voie du tramway permet en suivant les voies publiques de distribuer l'électricité, tout à la fois comme force motrice et éclairage public et particulier, dans un périmètre de plusieurs kilomètres d'étendue. Chaque commune peut bénéficier de l'éclairage public sans avoir à créer son usine.
L'économie d'un pareil système se comprend aisément ; cette cohésion de diverses applications partant d'une usine commune, conduite par des câbles communs fournies par un personnel unique diminuent les frais de premier établissement et augmentent les débouchés industriels par sa régularité et la modicité de ses prix.
L'électricité distribuée de cette façon sera fournie au consommateur à des prix généralement très inférieurs à celui du gaz.
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De Neuilly à Enghien avec embranchement de St Denis à Écouen et de St Denis à Taverny 

 


Prolongement des lignes de tramway 40, 54, 55, 69
Dans le cadre d'une amélioration des chemins de Grande Communication entre les communes du canton de Montmorency et la création à cet effet de deux chemins de Grande Communication reliant les chemins de G.C. n°38, 109 et 15, un projet de prolongement desdites lignes est prévu.
Les relations des communes du canton de Montmorency, soit entre elles soit avec la banlieue Ouest, ne sont plus assurées d'une façon commode, à certaines heures de la journée par suite de la suppression des trains dit "circulaires" qui effectuaient avant la guerre le trajet Paris-Nord à Paris St Lazare (et vice-versa) et desservait Argenteuil, Sannois, Soisy, Enghien et Montmorency.
D'autre part, certaines communes telles que Montlignon, Margency, St Gratien, sont ou bien éloignées de toute station de chemin de fer, ou bien desservies par un nombre de trains si minime que les habitants sont la plus part du temps obligés d'effectuer un trajet assez long pour se rendre aux gares des communes voisines .
Pour ces diverses raisons, il conviendrait d'organiser entre les communes intéressées un service de transport en commun sur route qui les relierait aux gares desservant la région et formerait prolongement des lignes de tramway qui existent déjà entre Paris, Argenteuil, Enghien et Montmorency.
En outre l'intérêt que présenterait la création de ce service pour les habitants eux-mêmes, soit qu'il aient à se rendre aux gares, appelés à Paris par leurs occupations quotidiennes, soit qu'ils aient à faire dans une commune voisine, il convient aussi de tenir compte des commodités qu'elle procurerait aux ouvriers des entreprises parisiennes venant travailler dans la région ainsi qu'aux représentants des maisons de commerce de la Capitale venant visiter leurs clients de banlieue aux heures où les trains sont rares.
Le service à créer comporterait en principe le prolongement des lignes 40, 54, 55, 69, suivant les itinéraires détaillés ci-après et figurés en traits rouges sur la carte ci-jointe.

Ligne 40 - Argenteuil—place Clichy

Ligne 54 - Enghien-Gare—Ermont-Église

Ligne 55 - St Ouen—Opéra 

Ligne 69 - Enghien—Montmorency 

La longueur totale des lignes à établir serait de 21 Km, compte tenu des parcours communs et non compris le prolongement de la ligne 55 entre Gennevilliers et Épinay, qui emprunte déjà une ligne déjà concédée. La dépense d'établissement des voies et de l'équipement électrique, estimé à raison de 600 000 Francs par kilomètre, s'élèverait à 12 600 000 Francs, mais le supplément de parcours ainsi créé étant peu important par rapport à l'ensemble du réseau des Transports en Commun de la Région Parisienne (T.C.R.P.) il serait certainement possible d'assurer le nouveau service sans acquisition de nouvelles voitures ni embauchage de nouveaux agents ; il suffirait de répartir convenablement l'ensemble du réseau ainsi accru le matériel et le personnel actuels. 
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Le projet Montmorency—Épinay
En 1878, un projet de ligne de tramway à voie de 0,75 m. de Montmorency à Épinay (Gare), Enghien et St Gratien avec prolongement sur St Denis par Épinay est proposé au Département de Seine-&-Oise. S'agit-il du projet de tramway à voie métrique proposé par M. Paul Gallotti1 dont la ligne Montmorency—Enghien-les-Bains—St Gratien a été construite en 1897 ?
Ce projet a fait l'objet d'une double concession dans les Départements de la Seine et de la Seine-&-Oise sans toutefois aboutir.

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Saint Denis—Écouen et Saint Denis—Taverny, deux embranchements de la ligne Épinay-sur-Seine—Trinité

Le 1er août 1900, le Préfet de la Seine adresse au Maire d'Épinay ampliation de l'arrêté par lequel il a prescrit l'ouverture d'une enquête sur un projet tendant à l'établissement de deux embranchements de la ligne de tramway Épinay—Trinité entre Saint Denis et Écouen et entre Saint Denis et Taverny .
Il lui adresse en même temps un dossier destiné à être soumis au public ainsi que les affiches à placarder.
Aux termes de son arrêté précité l'enquête devra rester ouverte du 10 août au 10 septembre 1900 inclusivement.
Il sera ouvert en même temps des registres sur lesquels les intéressés pourront consigner leurs observations.
Des procès-verbaux constateront l'ouverture et la clôture de ce registre.
À l'expiration du délai fixé pour la clôture de l'enquête le Maire devra soumettre le résultat de l'instruction au Conseil municipal et renvoyer le dossier de l'affaire à la Préfecture en ayant soin d'y joindre deux copies de la délibération qui a été prise.
Archives municipales d'Épinay

Le 2 août 1900, le Préfet de la Seine adresse au Maire de Saint Denis, ampliation d'un arrêté par lequel il a prescrit l'ouverture à la Mairie de Saint Denis d'une enquête sur un projet tendant  à l'établissement de deux embranchements sur la ligne de Tramways Épinay—Trinité entre Saint Denis et Écouen et entre Saint Denis et Taverny.
Il lui adresse en même temps un dossier destiné à être soumis au public ainsi que les affiches qui devront être placardées suivant l'usage.
Au terme de l'arrêté précité l'enquête devra restée ouverte du 19 août au 10 septembres 1900 inclusivement.
Il sera ouvert en même temps des registres sur lesquels les intéressés pourront consigner leurs observations.
Des procès-verbaux constateront l'ouverture et la clôture de ce registre.
À l'expiration du délai fixé pour la clôture de l'enquête le Maire devra soumettre le résultat de l'instruction au Conseil municipal et renvoyer le dossier de l'affaire à la Préfecture en ayant soin d'y joindre deux copies de la délibération qui a été prise.
Aucun de ces deux embranchement ne furent réalisés.
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de Saint Denis

 

Le 8 août 1900, le Préfet de la Seine, vu les projets présentés en vue de l'établissement de deux embranchements de la ligne de tramways Épinay—Paris (place de la Trinité) entre
- Deuil et Écouen
- Saint Denis et Taverny,
vu la décision en date du 30 mars 1899 qui a déclaré d'utilité publique l'établissement d'une ligne de tramway entre Épinay et Paris (place de la Trinité),
vu le rapport de l'ingénieur du Contrôle des tramways,
vu la circulaire de M. le Ministre des Travaux publics en date du 9 octobre 1899,
vu la loi du 11 juin 1889,
vu le décret du 18 mai 1881
arrête :
Article premier. - Il sera procédé à l'enquête réglementaire sur les projets susvisés en ce qui concerne la partie des lignes dans le Département de la Seine
Article 2. - En conséquence les pièces de ce projets seront déposés en ce qui concerne l'embranchement de Saint Denis à Écouen aux mairies de Saint Denis, la Villette et d'Aubervilliers, en ce qui concerne l'embranchement de Saint Denis à Taverny aux mairies Épinay, de Saint Ouen, de Villetaneuse et d'Aubervilliers pour être tenues à la disposition du public pendant un mois à partir du 10 août 1900.
Il sera ouvert en même temps des registres sur lesquels les intéressés pourront consigner leurs observations.
Des procès-verbaux constateront l'ouverture et la clôture de ce registre.
À l'expiration du délai fixé pour la clôture de l'enquête le maire devra soumettre le résultat de l'instruction au Conseil municipal et renvoyer le dossier de l'affaire à la Préfecture en ayant soin d'y joindre deux copies de la délibération qui aura été prise.
Article 3. - Immédiatement après la clôture de l'enquête, toutes les pièces seront soumises à l'examen d'une Commission
Suivent les noms des membres de la Commission.
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Neuilly—St Denis
Le 8 octobre 1888, M. Th. Fresson administrateur de la S Anonyme d'Entreprises Gles dans le cadre de sa demande en concession pour une ligne de tramway Boulogne—St Denis, section Neuilly—St Denis demande dans une copie de lettre aux maires des communes intéressées d'exercer auprès des pouvoirs publics les démarches nécessaires en vue d'obtenir le résultat.
Il informe qu'il a par ailleurs déposé deux autres demandes en concession :


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À cette lettre est joint le dossier avec plan, profils en long et en travers, les traverses des communes et le cahier des charges.
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Le 24 janvier 1889, M. Th. Fresson adresse au préfet de Seine-&-Oise une lettre lui rappelant que depuis longtemps sa société poursuit auprès du Conseil général de la Seine la concession sur la traversée du Département d'une ligne de tramway à vapeur partant de Neuilly Porte Maillot à Maisons-Laffitte. Le 8 octobre 1889 il déposait une demande en concession pour une ligne de Neuilly à St Denis. Le 4 décembre 1889 il constituait devant notaire la "Cie des Voies Ferrées de la Banlieue de Paris" une société anonyme au capital d'un million.
Il a adressé au Conseil général un versement d'une somme de 500 000 francs en garantie de ses engagements. Le Conseil général est resté sans réponse, aussi renouvelle-t-il auprès du Préfet son intervention auprès du Conseil général.

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L'avant projet
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Le 5 février 1889, le Ministre des Travaux Publics écrit au Préfet de Seine-&-Oise que M. Th. Fresson en date du 5 septembre 1888 a déposé un avant-projet et une demande en concession, sans subvention ni garantie d'intérêt pour un tramway à vapeur à voie d'un mètre partant de Neuilly et aboutissant à Enghien en traversant les communes de Levallois, Clichy, Asnières, Gennevilliers et Épinay. Un certain nombre d'objections ont été soulevées par MM. les ingénieurs des Départements de la Seine et de la Seine-&-Oise notamment sur l'insuffisance d'explication sur la vitalité de l'entreprise.
La suite de la lettre n'est pas été retrouvée
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Le 2 octobre 1888, M. Th. Fresson écrit au maire d'Enghien qu'une réunion d'information au sujet de l'établissement de la ligne de tramway Neuilly—Enghien aura lieu à la mairie d'Asnières et l'invite à y participer ou s'y faire représenter afin d'éviter les fautes qu'on lui a fait commettre pour le premier projet Neuilly—Maisons-Laffitte et qui ont paralysé pendant plusieurs années tous les efforts mis en oeuvre pour cette réussite2.
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Le 12 juin 1889, un an après l'Administration supérieure bloque le projet et une réunion intéressant les maires des commune traversées par le projet de tramway va se tenir en mairie d'Asnières afin de pouvoir répondre sans retard à l'Administration. Une résolution de haute importance pour l'avenir de l'affaire doit être prise à cette réunion. 
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Un an plus tard, la situation est toujours bloquée administrativement.

 

Le 6 juillet 1889, le Ministère des Travaux Publics fait réponse au maire d'Enghien qui par une lettre collective avec ses collègues des sept communes intéressées par la ligne de tramway à vapeur, accepteraient de devenir concessionnaires à charge de rétrocession avec cependant la réserve expresse que l'Administration serait chargée du soin de débattre les conditions du cahier des charges qui doit régir la concession ainsi que l'appréciation des capacités techniques et financières des rétrocessionnaires, les communes entendant échapper à toutes responsabilités ultérieures.
Le Ministre fait remarquer qu'après examen positif de la demande, provoque la déclaration d'utilité publique conformément au décret du 18 mai 1888 mais il ne saurait lui appartenir de se substituer aux intéressés.
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Projet de délibération du Conseil municipal d'Enghien non daté qui : 
vu le projet ..., 
considérant que les communes traversées, n'ont entre elles aucun moyen de communication ; que le tramway serait pour elles d'une utilité incontestable, 
attendu que la ligne ne saurait faire l'objet d'une concession directe mais qu'elle peut être concédée aux communes intéressées avec faculté de rétrocession (Ministère des T P), 
attendu que la Société représentée par M. Fresson s'engage à établir la ligne à ses risques et périls, sans subvention ni garantie d'intérêt, 
le Conseil municipal d'Enghien demande que la concession de la ligne de tramway de Neuilly à Enghien(projet Fresson) soit accordée aux communes intéressées. Celles-ci pourront se syndiquer ou désigner l'une d'entre elles pour suivre plus spécifiquement l'exécution de ce projet.
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Le téléphérique de Porte de la Chapelle à St Denis
Ce projet est celui du Sieur Francis Laur demeurant 2 rue du Colonel Renard. 
Cette ligne de 3,300 mètres n'étant pas une ligne de tramway proprement dite mais plutôt un téléphérique nous présenterons simplement le texte descriptif trouvé aux archives municipales d'Enghien-les Bains. Dans ce texte est décrit le projet d'établissement du téléphérique, en ligne droite avec seulement quelques pentes pour passer au dessus de trois ponts de chemin de fer. La ligne aérienne sera à une hauteur moyenne de 20 m. La locomotion sera à hélice. Les pylônes au nombre de 23 seront espacés de 150 m. suivant le système de Leinekugel Le Cocq4, chaque pylône occupera un carré d'une surface de 4 m2 au sol.
Les deux gares seront identiques elle comprendront l'emplacement de deux aéro-cars suspendus accessibles par un ascenseur pour la montée et un escalier pour la descente.
Le coût de la super structure est détaillé ainsi que les deux gares.
En exploitation, un aéro-car fera l'aller et le retour, grâce à l'hélice réversible qui permet la marche avant et arrière. Les 3300 m. seront parcourus en sept minutes.
Construit en collaboration avec M. Louis Bréguet, l'hélice sera la propulseur de l'aéro-car. Un moteur de 40 Cv à 2000 tours par minute permettra d'atteindre une vitesse de 80 Km/h. À deux pales l'hélice à pas variable et réversible est montée avec une démultiplication sur le moteur. Son diamètre est de 3,75 m. et son pas de 3 m. C'est l'ingénieur Monge qui a étudié cette réversibilité du pas en marche dont les bienfaits font que le moteur peut aussi servir de frein. C'est lui qui a produit tous les dessins (plans) dans la Société Anonyme des Établissements Lumière dont il est administrateur délégué.

Le coût total de la ligne 
s'élèvera à 1 332 000 francs. 
L
'étude financière ainsi que l'étude concernant le mouvement des voyageurs et les moyens d'alimentation de ladite ligne en voyageurs sont également abordés.


Archives municipales d'Enghien-les Bains

 


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Notes :
  • 1 M. Paul Gallotti était le promoteur du Chemin de fer Decauville de l'Exposition Universelle de 1889. Il était également administrateur du tramway à voie métrique de Versailles à Maule. En 1896 il construisit la ligne de tramway St Gratien—Enghien—Montmorency.
  • 2 C'est M. Léon Franc administrateur des Tramways Mécaniques des Environs de Paris (T.M.E.P.) qui terminera la ligne Neuilly—Maisons-Laffitte.
  • 3  Déjà pour la construction de la ligne St Cloud—Pierrefitte qui traverse la commune d'Asnières, le Conseil municipal avait proscrit l'établissement de la voie du tramway sur les trottoirs.
  • 4 Ferdinand Arnodin Leinekugel Le Cocq (1845- 1924) entre dans la profession du génie civil par un emploi dans la Compagnie Seguin, établissement majeur dans la construction des ponts suspendus au 19ème siècle. Sa formation se déroule aux cours de construction métallique du Conservatoire National des Arts et Métiers. Il est nommé inspecteur des ouvrages de cette Compagnie, puis il fonde sa propre usine à Châteauneuf sur Loire (aujourd'hui Baudin-Châteauneuf).
    Ferdinand Arnodin a 27 ans lorsqu’il crée sa propre entreprise de construction métallique à Châteauneuf sur Loire en 1872. Son innovation majeure porte sur les câbles métalliques à torsion alternative utilisés pour la première fois au pont suspendu de Saint-Ilpize sur l’Allier. Le livre présente les nombreux ponts suspendus construits de 1872 à 1892 : La Caille, Tonnay - Charente, Beaucaire, etc. Il prend en 1887 le brevet des ponts transbordeurs, « voie ferrée à rails supérieurs ».
    L’œuvre majeure de cette période est le premier pont transbordeur construit (de 1888 à 1893) à Portugalete/Bilbao. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2006, il est toujours en service.
    Source : Éditions de la Vie du Rail (2010)
  • 5 Cet itinéraire est un peu différent du NeuillyEnghien mais il ne s'agissait que de l'avant projet où des ajustements ont été effectués.
  • 6 Il s'agit de la ligne St CloudPierrefitte
  • 7 Avec l'apparition des tramways électriques la distribution d'électricité pour l'éclairage public et particulier devint un sérieux concurrent pour le gaz.

Sources :

  • Archives municipales de Chatou
  • Archives municipales du Pecq
  • Archives municipales du Vésinet
  • Archives municipales de Courbevoie
  • Archives municipales d'Enghien-les Bains
  • Archives municipales de Saint Denis
  • Cent ans de transports en commun dans la Région Parisienne Tomes 1 à 4 - Louis Lagarrigue - 1956
  • Les tramways parisiens 2è Édition - Jean Robert - 1959.
 

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Le projet de tramway départemental de Pontoise à Écouen (non développé)