Le Chemin de fer de l'Exposition universelle de 1889

Les chemins de fer à l'Exposition universelle de 1889

Marc André Dubout

L'espace consacré aux chemins de fer (classe 61) était de 13980 m2. La force motrice n'était que de deux chevaux-vapeur alors que celle de l'électricité était de 384 Cv. Le prix était de 40 francs quotidien pour 7 heures de marche effective.

Le Palais des Machines

Avant d'aborder la section "Chemins de fer" dans le Palais des Machines, arrêtons-nous le temps de quelques lignes sur cette galerie fantastique.


La revue technique de l'Exposition universelle 1889 - Ch. Vigreux - Tome 1 L'architecture

Elle fut construite au fond du Champ-de-Mars, devant l'École militaire par deux architectes : Ferdinand Dutert et l'ingénieur Victor Contamin en charge de la conception technique.
Elle mesurait 420 mètres de long sur une largeur de 115 mètres et une hauteur de 48,324 mètres. Sa superficie au sol était de 77 000 m2, presque 8 hectares. Son poids (7800 tonnes) était un peu supérieur à ce celui de la Tour Eiffel et elle a coûté 7,5 millions de francs.
La prouesse architecturale réside dans sa construction en une unique voûte de 34 700 m2 de vitrage.

Ces dimensions extravagantes ont été possibles grâce à des fermes métalliques géantes, dont une de plus de 115 mètres. Elles ont été construites par la Société des Forges de Fives-Lille1 et à l'usine Cail2. La maçonnerie quant à elle a été assurée par l'entreprise M. Manoury.
L'ensemble formait une immense nef de verre et de métal. Elle fut réutilisée pour l'Exposition universelle de 1900 et démolie en 1909. La ville de Paris avait décidé de libérer la perspective vers le Champ-de-Mars.
Aujourd'hui, il est possible de voir une magnifique maquette au 1/20 du Palais des Machines.

 

Sa surface gigantesque augmentée des galeries supérieures permis d'abriter diverses activités essentiellement mécaniques, (machines à vapeur, machines-outils, matériels de corderie et de tissage, mécanique générale, électricité, mécanique agricole, papeterie, métallurgie, mines, etc.
Ce Palais de 1889 bat tous les records : il a coûté 7 fois plus cher que la Tour Eiffel.
La foule s'y presse pour découvrir toutes sortes d'inventions. Il sera rasé en 1910.
C'est la plus grande construction métallique de l'exposition. C'était avec la tour Eiffel les deux monuments métalliques spectaculaires de l'Exposition.
Les deux entreprises qui ont assuré le montage des parties métalliques du Palais des Machines étaient Cail et Fives-Lille

Levage des grandes fermes du Palais des Machines.
L'Exposition universelle de 1889 - Grand ouvrage illustré, historique, encyclopédique, descriptif - Tome 1 - Émile Monod - Paris, 1890


 

 

Cette nouvelle technique de construction en charpentes métalliques faisant appel à des fermes de longues portées se retrouve en Europe : 1866, gare de Saint Pancrace à Londres avec une portée de 73m,15 ; 1887, gare de Saint Enoch, à Glasgow, fermes en anse de panier de 66m,35 ; gare de Saint Alexandre à Berlin, fermes de portée de 37m,50 : 1884, gare de Silésie, toujours à Berlin, fermes de portée de 54m,35 avec une flèche de 17m,50, etc.
Cette fin du XIXème Siècle est véritablement l'art du fer.
NdlR : Pour en savoir plus sur les constructions en charpentes métallique de l'Exposition universelle de 1889 se reporter à La revue technique de l'Exposition universelle 1889 - Ch. Vigreux - Tome 1 L'architecture

Plan général d'installation pour le Palais des machines
Le palais des machines formait un vaste rectangle de 420 mètres de longueur et 144 mètres de largeur. Il comprenait une grande nef de 114 mètres de largeur, deux galeries latérales ou bas côté à étage de 15 mètres qui étaient reliés à chacune des extrémités de la nef par une galerie transversale de 17,4 m. disposées au niveau de l'étage et prise sur la longueur de la nef.
La surface totale disponible était de 77,35 m2.

I

Sur cet autre plan, on voit très bien la voie normale se brancher sur le faisceau de la gare du Champ de Mars en "B" et se déployer au niveau de la galerie des machines en "C"

Pour en savoir plus sur la Galerie des Machines voir http://paristeampunk.canalblog.com/archives/2017/02/25/34980558.html

 

 

 

L’histoire des chemins de fer à l’exposition universelle de 1889 

Origine de la locomotive et de la voie ferrée. La première locomotive, celle de Stephenson (1825) construite pour la ligne de Stocklon à Darlington, puis la seconde, The Rocket en 1829 qui reproduisait la Blücher, la toute première construite pour les mines de Killingworth puis d'autres pour différentes mines et chemins de fer.
Diverses expériences effectuées au dynamomètre pour tester l'adhérence et les efforts de traction.
C'est M. Pearse un des principaux actionnaires de la première ligne déjà citée qui investit dans la construction d'un atelier à Newcastle d'où sortiront toutes les locomotives des lignes nouvelles et c'est dans ces ateliers que seront formé
s les ouvriers et ingénieurs de toute l'Europe et de l'Amérique.
Fonctionnement de la machine.
La machine qui figure à l'Exposition est celle qui remporta le prix du concours de Rainhill, le 6 octobre 1829 dur la ligne de Liverpool à Manchester.
En France M. Marc Seguin créa la chaudière tubulaire qu'il fit breveter en 1827 mais sa machine ne fut construite que plus tard pour la ligne de LYon à Saint Étienne
Concernant le matériel roulant, on peut y voir les wagons salon, celui du duc de Wellington (1845) et celui de la reine Adélaïde (1842).
Sont également exposés différents types de roues en fonte et même en bois. La voie est constitué de rails dont la plus anciens viennent des houillères de Grande-Bretagne dès le XVIIème S. Description du rail et fixation sur la traverse. Théorie de la résistance appliquée au rail. Ler premiers pesaient 10 Kilogramme au mètre. Rail à double champignon, rail Vignole, rail Barlow appliqué en Angleterre et en France sur la Compagnie du Midi sur la ligne de Bardeaux à Cette. Liaison rail-traverse-ballast.


La Nature, n°856 - 26 octobre 1889

Les Merveilles de l'Exposition Pages 527 à 539 -

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Les générateurs de vapeur et le pont roulant

 
Les Merveilles de l'Exposition Pages 527 à 539 - Auteur : Exposition universelle - 1889 - Paris

Notes :
  • 1 Les Forges de Fives-Lille
  • 2 La Société Cail
  • 3 Les immeubles actuels, le long de ces avenues, ont été construits après 1900.
  • 4 C'est la fontaine lumineuse qui se trouve à l'extrémité de l'allée

Sources :

 

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