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...de Suzanne au
Festival de Loire 2025
Marc André
Dubout
Photos François Travade
Éric Dondaine
Marie-Pierre Tricart
Du 24 au 28 septembre 2025
Cette 12ème édition du Festival de Loire a eu lieu 22 ans après la première (2003) sur les mêmes quais d'Orléans, avec les mêmes Mariniers, les mêmes bateaux, les mêmes animations. Mais entre temps des choses ont changé certains ont disparu, d'autres ont évolué, se sont améliorés, d'autres encore sont apparus. Le fil n'a jamais été rompu, l'enthousiasme n'a jamais baissé, la navigation jamais cessé et on se retrouve sur le même quai, un bout à la main en train d'amarrer une esquif, seuls les traits du visage se sont transformés.
Et bien puisque l'aventure continue, nous sommes le lundi 22 septembre,
Régis vient chercher Suzanne à Chatou, je ne suis pas là, c'est Yves qui prend
le relai. Direction Orléans le 4x4, Suzanne, la remorque.
Sur place, grutage, dépôt de la remorque à l'aire de sport. Dans la foulée, Suzanne
est grutée, puis acheminée sur le canal en amont de la capitainerie.
Mercredi 24 septembre 2025
Vers 11 heures, arrivée de la "
Coulée douce "qui vient de Fourchambault (58) à
quelques kilomètres en aval de Nevers. Je retrouve, Yves, François, et Éric, nous
allons déjeuner à la Taverne et y resterons jusque vers 17 heures. On a refait
le monde mais pas le temps de terminer cela se ressent dans les plus hautes
sphères.
Le Festival n'a pas encore commencé, tout n'est pas complètement installé.
Le soir un repas des équipages est offert avant l'ouverture du festival. Je dois rentrer
à Vitry car j'ai oublié de couper le courant et le frigo est ouvert.
Jeudi 25 septembre 2025
Allumage de notre chaloupe préférée. Sur le quai, pas grand monde, il fait froid et
humide, le temps ne nous berce pas de sa chaleur, ni de sa luminosité. C'est un peu
tristounet. On retrouve les copains mariniers, on échange.
Nous partons pour le premier tour. Yves et François ne connaissent pas la manuvre
à effectuer au batardeau en face du Cabinet Vert (Restaurant). Nous
approchons, longeant le bajoyer de droite puis après la passerelle, à " gauche
toute " en ralentissant. Arrivé à quelques mètres de la rive gauche " Arrière
" et la " La barre à contre " puis toujours à quelques mètres
rive droite " Avant , la barre à gauche ". Si tout va bien la
chaloupe se remet en ligne pour le retour, sinon, il faut réitérer, jusqu'à ce que..
Éric était à la gaffe arrière pour amortir contre la rive si nécessaire. Et on repart
dans l'autre sens.
Arrivé avant l'écluse, même technique mais à l'inverse car le quai est sur la rive
gauche cette fois.
Vers midi, hareng fumé chez le Hollandais qui vient à chaque festival et bière au stand
EVT. Si l'on déjeune sur place, quand on revient à Suzanne, le feu est éteint.
La prochaine fois, on déjeunera à bord pour éviter d'avoir à rallumer. Mais
aujourd'hui il n'y a pas trop de monde.
Nous ferons 5 rotations soit 10 Km, 16 passagers. Suzanne est autorisée pour 8
passagers, équipage compris, soit un à la machine, et un barreur et un chauffeur-bosco
(Yves, François, Éric et MAD).
Vendredi 26 septembre 2025
Le rythme est pris, Éric nous quitte, c'est Frédéric qui prend le relai et la gaffe
ou la barre qu'il partage avec François. Nos proches voisins sont les Mariniers de l'ANCO
(Association Nationale Canal d'Orléans). Ils œuvrent pour la réouverture du canal
d'Orléans créé en 1676-8, ouvert au transport du bois et du charbon sous Louis XIV et
terminé en 1692. Il est désaffecté en 1954. En 2021, 1e Département du Loiret le
rachète à l'État et engage un vaste programme de réhabilitation. Sa longueur est
de 78 Km et relie Orléans au canal de Briare.
La journée a été grise et humide.
7 rotations soit 14 Km, 34 passagers. Le chapeau nous permet de nous désaltérer au stand
d'EVT. Le rythme des journées est relativement intense.
Ce soir, nous nous joignons aux les Mariniers de Vitry (LMV) qui nous ont offert
gracieusement un repas sur le quai de Loire. Ils étaient venus à SEQUANA il y a quelques
années pour une fête nautique.
Samedi 28 septembre 2025
Arrivée de Marie-Pierre en remplacement de Frédéric et d'Anne-Marie repartis pour
Nevers.
Le temps s'améliore un peu, il fait moins froid et le jour est plus clair.
Comme chaque matin il faut refendre du bois. On avait demandé de la charbonnette on a eu
du bois de chauffage de 33. La cognée à la main, j'ai souvent pensé au bois de
l'Hermione que nous avons brûlé à Brest l'année dernière. On n'a plus 20 ans
pour refendre.
Avec le soleil timide, on a plus de visites. Les gens s'intéressent au bateau à vapeur, ça les
intrigue, ça ne leur rappelle pas leur jeunesse, ils ne les ont pas connus, mais ce doit
être dans la mémoire collective, c'est comme les locomotives à vapeur, on n'en voit
rarement, mais ça procure un élan de sympathie. Anyway.
Sur le chemin qui longe le canal, passé le pont R. Thinat, les promeneurs nous font signe
d'activer le sifflet.
Vers 11 heures, des joutes ont investi le petit port où nous étions amarrés. Il
s'agissait des jouteurs de Saint-Jean-de-Bray, la ville voisine. Le Club de joute de
Saint-Loup est renommé pour ses victoires féminines à la dernière coupe de France. La
joute nautique est pratiquée dans peu de pays hormis, la France, l'Allemagne, la Suisse et
la Belgique. La propulsion des embarcations est soit à la rame, soit au moteur ou encore en
tirant sur des cordes fixées à leurs extrémités. Il existe plusieurs méthodes de
joute. La plus simple se pratique sur une barque avec un rameur et un jouteur qui
se tient sur la tintaine, sorte de plateforme surélevée située à la poupe. Les
principaux accessoires sont la lance et le bouclier et les barques se croisent à droite
comme en chevalerie. L'expression " un homme à la mer " montre bien que c'est
un sport issus des villes de bord de mer mais le nom des méthodes attestent que les
villes de fleuves et rivières pratiquent aussi ce sport (méthode lyonnaise et givordine,
alsacienne, parisienne,... et pourquoi pas catovienne ?).
Yves et François m'ont poussé sur la tintaine et j'ai raté mon coup, la lance s'est
planté dans ma jambe (voir photo).
Aujourd'hui, 5 rotations soit 10 Km, 23 passagers
Dimanche 28 septembre 2025
Cette fois il fait beau, le ciel est bleu quelques cirrus en grande hauteur mais pas
de menace dans l'air. La glace ne nous tombera pas sur le nez. Les cheveux d'ange sont
annonciateurs de front chaud. Tout va bien.
Après le petit déjeuner à l'auberge de jeunesse, (on est une bande de jeunes) on rejoint
Suzanne. c'est le dernier jour du festival. En passant devant le stand de la
Marine nationale, je m'arrête pour parler avec les marins qui tiennent le stand,
largement consacré au recrutement et les invite à venir sur notre chaloupe à vapeur.
Nous passons un moment agréable en leur compagnie. Pour moi cela fait ressurgir les bons
moments que j'ai passés sur mon Escorteur d'Escadre, fin des années 60.
Une seconde série de joutes a lieu. Cette fois nous naviguons entre les barques aux
moments opportuns pour ne pas les gêner.
Un peu plus tard, ce sont les Suisses du Léman qui nous rendent visite. Ils nous parlent
de Rolle où Suzanne a navigué deux fois, deux séjours mémorables. On apprend
que Mayu a cédé son atelier de marine à l'un d'entre eux qui construit un bateau en
temps réel sur son stand. Trois équipiers l'accompagnent. On fait le dernier tour avec
eux. Ils s'intéressent à la vapeur, ils ont transformé une embarcation en bateau
à vapeur.
En tout pour la journée, 7 rotations soit 14 Km, 31 passagers.
Le soir, clôture par un repas des équipages partagé avec les Mariniers de Vitry puis.
Yves, François et Marie-Pierre rentrent à l'auberge de jeunesse, moi je rentre chez moi
à Vitry. pour prendre mes affaires qui ont sécher depuis la "Coulée douce".
Lundi 29 septembre 2025
Rendez vous vers 9 heures pour le grutage de Suzanne. Il n'y a pas
effervescence sur le quai la hautre grue lève notre chaloupe et la repose délicatement
sur sa remorque que Régis est allé chercher sur l'aire de sport. Nous la brêlons sur sa
remorque puis Yves et François vont chercher leurs affaire à l'auberge, Marie-Pierre
est
repartie par le train. Nous rentrons avec ma voiture; Suzanne reviendra le lendemain.
Équipage : MAD,
Yves, François, Éric, Marie-Pierre, Frédéric et Anne-Marie |
Et maintenant quelques photos de cette 12ème édition
Je ne vois pas Marie-Pierre mais où est-elle passée ?
Sur les quais d'Orléans, on se promène, on s'assied, on rêve...
Nous accueillons la Marine nationale à bord.
Les bateaux remontent le fleuve royal en flottille.
Le stand de Sébastien, le remplaçant de Mayu à Rolle.
Le bateau sera terminé à la
fin du Festival.
Avec nos Amis suisses de Rolle.
Je ne participerai plus aux joutes d'Orléans.
La pause méridienne.
Les joutes devant l'écluse. Saint Loup, Saint-Jean-de-Bray.
Ils sont délicieux ces harengs fumés, on reviendra.
Mise à l'eau de Suzanne.
En navigation sur le canal d'Orléans
Yves et François, temps maussade et froid.
Le Balbuzard des Mariniers de Vitry lors de la grande parade.
Le stand de matelotage des Mariniers de Vitry.
Les Mariniers de Vitry préparent le repas du vendredi soir.
Frédéric et Anne-Marie
François, Yves et MAD
Retournement de Suzanne avant l'écluse.
Pause méridienne à bord.
Enfin du beau temps !
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