Les Mariniers de Vitry participent à la Coulée douce - 1/5
Marc André Dubout
La " Coulée douce
" s'est tenue cette année du 20 au 24 septembre, au départ de Fourchambaud (58) à
une bonne trentaine d'encablures1 de Nevers. Cette descente de Loire de Fourchambaud à
Orléans correspondait au Festival de Loire qui se tenait du 24 au 28 sur les quais
orléanais.
Ponctuée de 4 escales, Saint-Satur, Gien, Saint-Benoît et Combleux dont deux bivouacs, cette navigation
d'environ 180 kilomètres offrait à la flottille d'une vingtaine de bateaux, l'occasion de se réunir
une nouvelle fois pour naviguer ensemble.
Le programme en détail de la coulée douce.
Vendredi 19 septembre 2025 - Vitry-aux-Loges - Fourchambault
Je suis arrivé à Vitry avec mes affaires pour la navigation sur la Loire.
Déjà Martine nous avait envoyé le tableau des repas et nuitées pour l'ensemble du
parcours.
Vincent et Gérard ont eux préparé les bateaux. Pour le Balbuzard, comme nous
venions de naviguer la semaine précédente à Bou (45), il est resté sur sa remorque.
Ils ont monté dessus le Héron cendré et un Kayak, construit par Thierry
qui navigue avec.
12h45, je passe prendre Dom chez lui, nous retrouvons l'équipe chez Vincent à 13 heures pour le départ, direction Fourchambault près de Nevers, non loin du Bec d'Allier, confluence de la Loire et de l'Allier, mariage d'une rivière et d'un fleuve ou de deux rivières sauvages, sanctuaire d'une faune rare, petit paradis d'une nature préservée.
Fourchambault est une ancienne ville industrielle, portée par la métallurgie dès 1821 avec la création de la Société Boigues & Cie. D'ailleurs une grande roue dentée trône dans une rue de la ville rappelant cette activité industrielle intense.
Quelques encablures en amont sur l'Allier se trouve le village Le
Guetin, quartier de CuffI où nous devions passer la soirée mais en fait
non, c'était bien à Fourchambault, quai de Loire où, déjà avant nous, nombre de
véhicules avec remorques et bateaux étaient stationnés.
Vincent s'engage dans la belle cale de mise à l'eau empierrée, à l'ancienne et bientôt le Balbuzard
flottait.
La cale de mise à l'eau de Fourchambault, quai de la Loire et le Balbuzard.
Nous sommes en fin d'après-midi, le ciel est bleu, il fait bon, ça ne va pas durer, on
en profite.
Le temps d'organiser le bord, de ranger la remorque à Gien, nous
traversons la Loire pour une plage sablonneuse qui accueillera notre campement pour la nuit.
Tous les sacs sont sur la plage, il reste à monter le campement. Le Balbuzard
est amarré sur la rive gauche.
Roger, Gérard, Martine, Bertrand, Pépette, Vincent, un marinier, Dom, et Thierry.
Il est 20 heures tout est prêt pour la nuit, c'est l'heure de l'apéro.
C'est à la lueur des lampes à pétrole que nous dînerons.
Samedi 20 septembre 2025 - Fourchambault - Saint-Satur
Premier jour de navigation. Petit déjeuner, rangement du campement et
départ pour la randonnée sur le plus sauvage fleuve de France.
Lever vers 7h30 (heure théorique bien respectée),. petit déjeuner sur la plage, vaisselle du repas de la veille, rangement, puis nous regagnons la rive droite où sont restés les bateaux de la flottille qui s'est agrandie avec l'arrivée d'autres embarcations.
(Photo
Pépette)
Tout le matériel est à bord, nous sommes prêts à quitter la rive de Fourcambault.
Sur le Héron Cendré Roger et MAD. Il fait beau, tout va bien, nous descendons le fleuve.
Martine est partie avec la voiture rejoindre l'étape du déjeuner.
Et Thierry sur son Kayak, construit de ses propres mains, Thierry qui nous accompagnera
jusqu'à Combleux. Respect.
La flottille au complet s'apprête à lever l'ancre.
C'est parti pour Orléans où nous rejoindrons le
Festival de Loire 12ème édition.
10h32 arrêt café.
Sur le Balbuzard, Gérard, Pépette, Bertrand, Vincent et Dom.
Nous commençons à rencontrer des îles. Il faut alors choisir le bras. En général le
bateau qui est originaire de l'endroit où nous nous trouvons et dont le pilote
connaît le coin prend la tête de la flottille mais quelquefois ce n'est pas le cas et on se retrouve sur un banc de
sable, il faut alors descendre et pousser le bateau.
10h49 Marseille-les-Aubigny (18), pause café. Le temps s'assombrit. La commune
possède un petit port sur le canal latéral à la Loire. Elle
possède également un chantier naval avec cale sèche dans le bassin.
12h18, Château de la Marche, transformé en chambres d'hôtes. On n'est pas loin de la
Charité-sur-Loire.
12h41 La Charité-sur-Loire, bourg de 4700 âmes. Première mention dans les textes en
l'an 700, puis au Moyen-Age, construction d'un prieuré clunisien et de deux églises.
La présence d'un gué fut sans doute à l'origine de la cité, placée sur le chemin
de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le canal latéral à la Loire passe à proximité.
Arrêt déjeuner sur la rive gauche pour profiter de la vue sur la ville,
et son pont en pierre de onze arches, construit en 1520 et sur lequel passe aujourd'hui la
RN 151.
Le pont de La-Charité-sur-Loire. Et oui tous les mariniers sur sur le pont (c'est le cas
de le dire !) Quelle arche prendre ? Aie, Aie, Aie ! Eh bien on va prendre la troisième
rive droite. C'est vrai qu'il y a des cailloux, qu'il y a un peu de turbulence, c'est
vrai qu'à Jargeau, une toue cabanée a fait parler d'elle, immobilisée en pleine Loire près
d'une pile d'un vieux pont disparu. Alors on a pris la troisième arche, rive droite et
personne ne s'est échoué.
14h10 départ. Passés sous la troisième arche RAS.
15h00, il pleut, on attend la flottille.
15h30, on passe devant le château de Mouron, caché par de grands arbres. Ce fut une
colonie de vacances de la Ville de Corbeil puis racheté par le Conseil général de la
Nièvre et transformé en Institut médico-éducatif. Dommage que la vue fut interceptée
par une rangée d'arbres séculaires.
16h00, on passe devant Mesvres.
16h44, on rejoint la ligne de chemin de fer Paris―Nevers que l'on suit.
17h26, Pont de Sancerre, on attend la flottille. Il pleut davantage. Les kways sont de
sortie.
Nous sommes au terme de notre journée. Nous séjournerons au camping de Saint-Satur.
Petite exception, située dans le Cher. Nous montons nos tentes sous une pluie nourrie.
Le peu de temps de l'acheminement des affaires du bateau au terrain de camping
suffit à les mouiller.
Nous dînerons dans une guinguette ligérienne Le Ligérien. Mais avant le
dîner une bonne pinte de bière nous réchauffe le corps.
Il a plu toute la nuit sans interruption. Nos tentes sont trempées.
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