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            ...de Suzanne de Chatou à Poses

Marc André Dubout

En 2016, la crue de la Seine nous avait empêcher de réaliser notre projet de descendre la Seine avec Suzanne de Chatou à Poses, aussi les bateaux avaient rejoint la base de Léry-Poses par la route pour honorer notre présence aux journées organisées par le Festival Normandie Impressionniste (FNI) les 18 & 19 juin.

2017, plus clémente nous a permis de ré-envivager notre ambition et dès le début de l'année nous commencions à bâtir notre projet.

Les préparatifs

Les préparatifs du voyage avaient été considérés en 2016 pour ce projet, malheureusement annulé en toute dernière minute à cause de la cru. Si nous avions le schéma de ce qu'il fallait faire, il restait néanmoins à le réaliser et avant de mettre les bateaux à l'eau ce furent des réunions, des demandes d'autorisation des kilomètres en voitures pour les déplacements divers (réunions, transport de bois, acheminement des autres bateaux, etc.). Un beau travail d'équipe pour mener à bien cette aventure.

Cela dit...

Tout commença sous les frondaisons des rives du bras de Marly dans notre belle Île des Impressionnistes à Chatou.
Photo Laurence Malcorpi

Le départ
8h00 PK 45,3. Départ de la gare d'eau à Chatou Ile des Impressionnistes.
Le matin vers 6h20 Edmond passe me prendre chez moi. Nous avons tous rendez-vous à 6h30 à la Gare d'eau pour les derniers préparatifs
Avec le Turry, Edmond emmène Joselyne et moi sur Suzanne, amarrée à couple de la Maison flottante  et nous commençons la chauffe. Vers 7h30, nous atteignons 10 bars, de quoi revenir au ponton par nos propres moyens.
Pendant ce temps Jean Claude et François ont ramené Roasbeef au ponton, tracté par le Mistral.
Une fois les affaires chargées à bord, nous amarrons Roasbeef  à Suzanne et Gaston à Roasbeef. et après une grande boucle en amont de la Gare d'eau, la flottille se positionne à gauche du fleuve comme l'indique la feuille de route. 

La Maison flottante avec Suzanne, Roastbeef et Gaston (c'est la devise du Mistral).

La chaudière est au timbre. Nous allons regagner le ponton et embarquer.
Photo Laurence Malcorpi

Suzanne, Roastbeef  et Gaston. Le bois est embarqué, pas moins de 150 Kg on en utilisera 130. En général sur la Seine, avalant on consomme 4  Kg au kilomètre, mais il faut compter avec les écluses, les arrêts, les manœuvres, etc.
La grande boucle du départ.
Photo Laurence Malcorpi
La flottille passe devant Rueil-sur-Seine. C'est parti !
Photo Laurence Malcorpi

170619_187.jpg (49593 octets)8h12 le pont-rail de Chatou, ligne de St Germain (1837)
La ligne de Paris à Saint Germain est la première ligne construite à partir de la capitale, exploitée à l'origine par la Compagnie de Chemin de fer de Paris à Saint Germain. Elle est mise en service le 26 aout 1837. A l'origine, la gare d'arrivée est située au Pecq. La gare de départ -on parle alors d'embarcadère- est située quant à elle sur la place de l'Europe.
La gare du Vésinet-Le Pecq est reliée en 1847 à Saint Germain par un curieux système dit "atmosphérique", qui consiste en un tube fendu dans lequel glisse un piston.. Ce système nécessitait la présence de pompes à vide dans deux stations, et paraissait à l'époque plus adapté pour gravir la pente jusqu'à Saint Germain. L'étanchéité du tube était assurée par des lames de cuir.
Ce dispositif nécessitait l'organisation d'une exploitation particulière: le train en provenance de Paris s'arretait au Pecq. La machine manœuvrait alors pour se mettre en queue de train, puis poussait la rame contre le wagon spécial lié au piston. Pour la descente, la rame descendait par gravité. Cette manœuvre de descente particulièrement dangereuse est la cause d'un incident en 1859 et du démontage du dispositif en 1860.
Après l'ouverture de la ligne de Paris à Rouen, l'embarcadère de la Place de l'Europe sera détruit et la gare Saint Lazare sera alors le point de départ commun aux deux compagnies. Il sera très vite nécessaire de rendre commun l'exploitation des lignes au départ de cette gare et les sociétés fusionnent en 1851 pour former la Compagnie des Chemins de fer de l'Ouest.
En 1861, la nouvelle compagnie reçoit 4 machines à 3 essieux couplés, spécialement conçues pour la traction des rames sur la rampe de St Germain. Les trains peuvent désormais atteindre St Germain sans changement de machine.

Peu après La Grenouillière
En quelques dates :
- 1837 Construction de la ligne de chemin de fer Paris Saint-Lazare – Saint-Germain-en-Laye.
- 1852 François Seurin, cabaretier, obtient la concession de passeur entre Croissy, l'île et Croissy.
- 1858 Etablissement des deux barges flottantes avec le café-bal et les cabines de bain.
- 1869 Monet et Renoir peignent côte à côte à la Grenouillère, laissant 5 toiles célèbres. Napoléon III et Eugénie visitent la Grenouillère.
- 1889 Un incendie détruit les deux barges. La Grenouillère s'établit sur la berge.
- 1928 Michel Saint-Léger, le propriétaire de la Grenouillère, perd son procès et est exproprié. La Grenouillère est ensevelie suite à l'élargissement du bras droit de la Seine.
La Grenouillère se trouvait sur la digue reliant l’île de Croissy à l’île du Chiard de Chatou. Actuellement, le site se situe sur l’île en face du Château Chanorier, côté Croissy ou du stade Esso, côté Rueil.
Suite à la destruction de la Grenouillère en 1928, l'Association des Amis de la Grenouillère a reconstitué l'endroit initial du Camembert (îlot emblématique de la guinguette) en 1999. On y accède à partir du pont de Bougival ou du parc des Impressionnistes à Chatou.

8h34, nous passons devant la Club nautique de Rueil et naviguons à droite.
Photo Joselyne Vignoble

Non loin de là,Maison de Bizet
Cette villa, louée par Georges Bizet, a été construite au XIXe siècle, au bord de la Seine et précisément à l’entrée de Bougival, en venant de Rueil Malmaison. Il est bien évident qu’autrefois le trafic était bien moins important qu’aujourd’hui même si à la Belle Epoque, une ligne de tramways hippomobile, surnommée le « chemin de fer américain », reliait Rueil Malmaison à Port Marly.
Autour de cette villa vous remarquerez de belles maisons bourgeoises qui ont eu aussi leur rayonnement au siècle dernier.
Le 3 juin 1875, Georges Bizet décède à l’âge de 36 ans dans cette maison. Chevalier de la Légion d’Honneur, ancien grand prix de Rome, ce compositeur d’opéra séjourne à Bougival de 1874 à 1875, et y orchestre « Carmen ».
Le 1er juin 1912, une plaque commémorative est apposée sur le mur d’enceinte de la maison (déplacée côté Seine en 2010, sur le mur à gauche du garage, et remplacée côté rue par une autre plaque bilingue).

9h10 PK 48,5, entrée dans l'écluse de Bougival VHF 22, dénivelé 3,25 m.
Jean-Jack, Jean Paul et François. Jean-Claude  a rejoint Suzanne pour la manœuvre.

Photo Joselyne Vignoble
170619_188.jpg (43841 octets) 9h24 sortie du bassin.
Joselyne est à la barre de Suzanne.
L'écluse de Bougival est une écluse type Freycinet
Le gabarit Freycinet est une norme européenne régissant la dimension des écluses de certains canaux, mise en place par une loi du programme de Charles de Freycinet datant du 5 août 1879.
Elle portait la dimension des sas d'écluse à 39 m de long pour 5,20 m de large, afin qu'elles soient franchissables par des péniches de 300 t ou 350 t avec 1,80/2,20 m de tirant d'eau. En conséquence, les bateaux au gabarit Freycinet ne doivent pas dépasser 38,5 m sur 5,05 m. On parle ainsi de bateaux ou de péniches Freycinet. À la suite de cette norme, de nombreux travaux ont été engagés à la fin du XIXe et au début du XXe siècle pour moderniser les canaux, les écluses et harmoniser la navigation fluviale.
Le gabarit Freycinet correspond maintenant au gabarit européen de classe I. En 2001, en France, 5 800 km de voies fluviales s'y conforment, et 23 % du trafic fluvial y transite.
La plus ancienne date de 1838, celle de 200 m date 1883.
Nous brûlons le bois qui résulte du démontage du sauna du Club du Soleil à Carrières-sur-Seine. Très sec et vernis, il brûle comme de la paille et nous avons déjà consommé trois sacs de 10 Kg.
En sortie d'écluse, nous passons devant l'ancienne machine de Marly et continuons sur le bras principal jusqu'au PK 51 que nous atteignons à 9h49. (pointe aval aval de l'Île de la Loge).

La machine de Marly était un gigantesque dispositif de pompage des eaux de la Seine, construit sous le règne de Louis XIV à Bougival, œuvre du maître charpentier et mécanicien liégeois Rennequin Sualem. Elle était destinée à alimenter en eau les jardins du château de Marly et le parc de Versailles. Construite entre 1681 et 1682, elle s'inspirait des machines d'exhaure des mines de Liège et du Harz, ce qui en faisait l'une des machines les plus complexes de son temps. Cependant, elle ne parvint jamais longtemps à fournir le débit attendu, mais fonctionna 133 ans avant d'être remplacée en 1817 par plusieurs pompes successives plus performantes, jusqu'à des électro-pompes en 1968.
« Cette machine immense qui frappe d'étonnement tous ceux qui la voient, par l'énormité de sa construction, est une grande chose qui fera toujours un honneur infini à son Inventeur, malgré ses défauts. »
— Denis Diderot, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, 17511
« Il ne paraît pas que l'on ait jamais exécuté de machine qui ait fait autant de bruit dans le monde que celle de Marly... »
— Bernard Belidor, Architecture Hydraulique, ou L'art de conduire, d'élever et de ménager les eaux pour les différents besoins de la vie, Tome Second, 1737
L'idée d'amener l'eau de la Seine jusqu'à Versailles était déjà dans l'air. Mais plus que la distance - le fleuve se situe à près de 10 km du château - se posait le problème du dénivelé à franchir, près de 150 mètres. Depuis 1670, Colbert s'était ainsi opposé à plusieurs projets, dont celui de Jacques de Manse, tant pour des raisons de faisabilité que de coût3.
Mais Arnold de Ville (1653-1722), un jeune et ambitieux bourgeois de Huy dans le pays de Liège, qui avait déjà fait construire une pompe à Saint-Maur, réussit à présenter au roi son projet pour pomper les eaux de la Seine pour le château du Val en forêt de Saint-Germain, en assurant pouvoir faire de même pour alimenter Versailles. Cette machine, sorte de modèle réduit de ce que pouvait être la machine de Marly, ayant été mise en œuvre avec succès4, le roi accepta alors de lui confier la réalisation d'une machine sur la Seine pour approvisionner les jardins de Versailles, mais aussi ceux du château de Marly3 alors en construction.

Un peu plus loin sur le petit bras, le Rowing club de Port Marly
Dans les années 30, deux clubs existaient dans la région : la Société Nautique de Saint-Germain alors basée au Pecq au niveau de l’Ile Corbière (on y pratiquait également la voile) et le Woodmilne Sports basé à Chatou du nom d’un fabricant de talons et de semelles en caoutchouc et dont les couleurs étaient l’orange et le noir.
Ces deux clubs vont subir progressivement les affres du développement urbain et de l’emprise routière pour finalement se retrouver sans locaux en 1947.
C’est alors que M. Bourgeois, Maire de Port-Marly, leur offrit l’hospitalité sur un terrain communal en bordure du bras de Marly dans l’ancien hangar des pompiers.
C’est ainsi que naît en 1948 le Rowing Club de Port-Marly sous l’impulsion de son premier président Albert Bonzano, auparavant rameur à la SN Marne et champion d’Europe en Huit en 1931.
En 1966 est créé le Centre d’initiation scolaire avec le soutien du ministère de la Jeunesse et des Sports. Un permanent alors rémunéré par la DDJS, René Peton y sera affecté avec le statut d’assistant résidentiel.
le 28 juin 1967, le Syndicat Intercommunal de l’Aviron est créé. Regroupant les moyens de neuf communes (21 pressenties à l’origine) il va permettre le 25 octobre 1970 que soient inaugurés les nouveaux locaux que nous connaissons aujourd’hui. Albert Bonzano signe alors au nom du club la première convention avec le Syndicat dont les termes actuels ont peu variés. En contre partie de l’usage des locaux dont l’entretien courant est à sa charge, le club accorde une réduction de cotisation à ses membres qui résident dans les communes du Syndicat.
La structure était là. Restait à remplir le garage de bateaux, à motiver de nouveaux rameurs et rameuses, à disposer de cadres techniques professionnels et bénévoles capables d’amalgamer le tout.
D’influence régionale, notre club va rapidement prendre une toute autre ampleur grâce à ses membres dirigeants, ses bénévoles et bien évidemment ses entraîneurs.
Le RCPM est deuxième club français en 1982 puis obtient deux titres par an en moyenne au cours des années 80.
De la fin des années 90 à aujourd’hui, la progression rapide de l’aviron loisir, les contraintes réglementaires, la mise en place des emplois « jeunes » financés pour partie par l’état ont permis une professionnalisation de nombreux clubs et du même coup rendu plus difficile le recrutement de cadres expérimentés notamment en région parisienne avec son coût de la vie élevé.
Du coup, bon gré mal gré, Port-Marly s’est inscrit dans cette tendance et a contribué à la formation de nombreux jeunes éducateurs sportifs. Ce schéma d’organisation plus compliqué nous a permis néanmoins de continuer à affirmer notre présence lors des championnats et des critériums nationaux chez les jeunes et les moins jeunes avec pas moins de 16 podiums dont 6 médailles d’or depuis 2000. Parallèlement au développement du secteur compétition, la pratique Loisir s’est considérablement développée au cours de ces vingt dernières années. Environ 200 de nos membres entrent aujourd’hui dans cette catégorie. Après une certaine période d’observation, le loisir a trouvé sa place au côté de la compétition dans la gestion et le développement de notre club. Les loisirs contribuent avec l’ensemble des autres membres du club à la pérennisation de l’école d’aviron chez les jeunes. Des passerelles se sont naturellement créées entre les deux types de pratique. Les uns profitants des randonnées organisées par le secteur loisir, les autres, bien que souvent venu tardivement à l’aviron, sont de plus en plus nombreux à vouloir venir s’essayer à la compétition. Les nombreuses courses proposées désormais aux vétérans y contribuent.     

10h10, PK 52,7, le pont-rail de l'Ile Corbière (Le Pecq). Le pont rail prolongement de la ligne de chemin de fer du Pecq à St Germain (chemin de fer atmosphérique 1844).
24 août 1837, inauguration de la ligne Paris - Saint-Germain-en-Laye. Il s'agit de la première ligne de France conçue uniquement pour le transport de voyageurs et exploitée à l'aide de locomotives à vapeur. Concédée le 9 juillet 1835, longue de 18 km parcourus en 25 min (correspondant au parcours entre Paris et Le Pecq, rive droite de la Seine, côté bois du Vésinet (avant son urbanisation), elle est construite par l'ingénieur Eugène Flachat sur une initiative des frères Pereire. Le pont de bois traversant la Seine ne peut supporter une ligne ferroviaire. Le voyage vers Saint-Germain-en-Laye se finit en diligence (patache). Après déviation de la ligne et construction d'un pont ferroviaire, la ligne prolongée vers Saint-Germain-en-Laye est inaugurée le 14 avril 1847.

le Pont-route du Pecq était le terminus du tram Rueil-Le Pecq (1904).
L'Ile de Corbière avec ses guinguettes, baignade fin du XIXè S.
L'île Corbière est une île de la Seine, longue de 500 mètres environ pour 120 mètres dans sa plus grande largeur, située dans les Yvelines dans la commune du Pecq.
Cette île, inhabitée et entièrement boisée, est seulement traversée par le viaduc ferroviaire du Pecq, en pente, qui permet à la ligne A du RER de parvenir à la gare de Saint-Germain-en-Laye. Elle fait face au parc Corbière situé sur la rive gauche.
Dans les années 1930, les rives de l'Île Corbière étaient aménagées en plages et lieux de détente fréquentés par les Parisiens.
La municipalité du Pecq a installé boulevard Folke-Bernadote, sur la rive droite de la Seine, un panneau d'information sur les événements qui se sont déroulés au début du XXème siècle dans le quartier du Canada, face à l'est de l'île Corbière : course Paris - Deauville en hydro-aéroplane, plage et restaurant de l'île Corbière dans les années 1930 et plage-piscine de 1931 à 1962.

10h33 PK 54,5, le pont le l'autoroute A14.

10h51, PK 56,1, nous passons devant la pointe amont de l'Ile de la Borde au Mesnil-le-Roi qui se prolonge vers Maisons-Laffitte en prenant le nom de Île de la Commune.
Il semble bizarre que sur le fleuve une même île change de nom en fonction de sa position par rapport aux communes sur le territoire desquelles elle se trouve.
Mesnil-le-Roi
10h59, Marie-Pierre et Paulette, attendent notre passage devant le Club de voile de Montesson
50 Kg de bois.
Montesson était une centre d'essais d'hydravions et aérostats
L’hydro aéroplane 
Paulhan-Curtiss à Monaco en 1912, lors des réglages de son stabilisateur avant,
effectué sous les yeux de Louis Paulhan, à l’extrême droite de la photo. (Cliché Musée de l’Air).
voir http://www.hydroretro.net/etudegh/paulhancurtiss.pdf

Sur l'autre rive Mesnil le Roi (la pompe à feu)
Une pompe à feu est une pompe actionnée par la vapeur. C'est probablement la première applications des machines à vapeur.
Une première pompe à feu est inventée par Thomas Savery et Thomas Newcomen suivie des apports de Denis Papin et James Watt.
Les pompe à feu furent employées pour l’exhaure et en fontainerie.
Jacques-Constantin Périer et Auguste-Charles Périer avaient installé deux machines à vapeur (la Constantine et l'Augustine) près de la place de l'Alma pour pomper l'eau de la Seine et la refouler dans les réservoirs de Passy. Cette « Pompe à feu de Chaillot » fonctionna du 8 août 1781 jusqu'en 1900. La rue des Frères-Périer est ouverte, en 1900, à l'emplacement de l'ancienne pompe à feu.
La Pompe à feu de Bagatelle (Architecte de Sanges)
Pompe à feu du château de Bagatelle construite en 1783 à la demande du comte d'Artois, futur Charles X, elle fut utilisée jusqu'en 1860, lorsque Léon de Sanges, modifia son apparence extérieure en suivant le style « Rendez-vous de chasse » alors à la mode, et est toujours visible dans le Parc de Bagatelle
Pompe à feu du Gros Caillou, inaugurée en 1788, construite également par la société des eaux de Paris, sur le Quai d'Orsay, après le succès de la pompe de Chaillot.
Pompe à feu d'Auteuil, inaugurée en 1828 entre le quai d’Auteuil et la route de Versailles pour alimenter en eau les communes indépendantes d’Auteuil et de Passy.

11h15, PK 58, le Pont-rail de Maisons-Laffitte, ligne du Havre (1843). Le premier pont(1843) était construit en pierre.
La flottille évolue à la vitesse de 5 - 6 Km/h. Une rame passe sur le pont.
Sur la rive droite, Sartrouville hydravions, chantier Jouet (construction navale).
Pendant près d’un siècle, entre 1870 et 1960, plusieurs chantiers 
navals : les Chantiers Bastard, Sampson, Croizer, Blondeau puis Paul Jouët et Cie, ont fait de Sartrouville un centre important de la construction navale. Assurément, le beau plan d’eau sartrouvillois, dont l’accès était facile grâce au chemin de fer récent, permettait des mises à l’eau dans des conditions optimales. Nombreux étaient les Sartrouvillois qui prenaient plaisir lors de promenades le long du chemin de halage, à admirer ces barques, canots, yachts, yoles et autres périssoires mouillant le long du fleuve. Aujourd’hui, de ces fameux chantiers, il ne reste que le souvenir. 
À l’initiative de Jean-Pierre Jouët, fils du directeur du chantier naval Paul Jouët et Cie, Sartrouville renoue avec son prestigieux passé naval le temps 
d’une escale du canot de sauvetage Aimée-Hilda à l’endroit même où il a vu le jour en 1949.

 

Voir : http://www.sartrouville.fr/fileadmin/user_upload/0_accueil/2015/11-15/Sartrouville_Chantiers_navals_VD_BD.pdf

11h25 Le pont-route de Maisons-Laffite.
60 Kg de bois
Vu du pont route de Sartrouville, la flottille semble bien petite.
Photo Laurence Malcorpi
11h50, PK 60, nous passons devant l'usine Lafarge de Cormeilles-en-Parisis.
Vincent Farion (du musée du Plâtre) retrace l’histoire de l’ex-cimenterie, dans un livre. Une histoire qui remonte à la Première Guerre mondiale. Après 1918, le besoin de reconstruire étant important, et la demande en béton explosant, Lambert, propriétaire de la carrière de gypse de Cormeilles, décida de créer une cimenterie le long de la Seine. Les marnes et l’argile, qui servent à faire le ciment, sont abondants dans la carrière.
Jusqu’à 750 000 tonnes de ciment seront produites par an dans cette cimenterie, provoquant de nombreuses plaintes. «Cette production intensive n’est alors pas sans dégâts pour l’environnement, quand parfois les filtres des cheminées sont défaillants et que de la poussière de ciment est expulsée dans l’atmosphère», rappelle Vincent Farion. En 1970, la cimenterie continue sous l’enseigne Lafarge.
En 1998, la production de clinker (le produit cuit dans les fours, qui, ajouté au gypse, donne le ciment) cesse. Puis l’année suivante, c’est l’activité de broyage qui s’arrête. À partir de 2004, l’usine est progressivement démantelée. Aujourd’hui, le site représente une plate-forme logistique importante pour Lafarge, qui distribue du ciment dans toute la région. Une quinzaine de personnes travaillent encore sur le site. «Cette usine a constitué une forte présence physique, qui s’efface progressivement», estime Vincent Farion.

12h13, PK 62,4, église de La Frette-sur-Seine.
70 Kg de bois

12h35, PK 65 à Herblay. Les ombrelles sont de sortie.
Il existe un bac public à cet endroit qui donne accès aux pépinières de la Ville de Paris.

12h39, nous passons la pointe amont de l'Ile d'Herblay et laissons à notre gauche le bras de la Garenne fort sauvage et au loin la forêt de Saint-Germain-en-Laye, forêt domaniale de 3 500 hectares qui occupe une boucle de la Seine à vingt kilomètres environ à l'ouest de Paris. Cette ancienne forêt de chasses royale se trouve en totalité dans le territoire de la commune de Saint-Germain-en-Laye et est limitrophe des communes de Maisons-Laffitte, Le Mesnil-le-Roi, Achères et Poissy. Peuplée essentiellement de chênes rouvres (53 %) et de hêtres (18 %), c'est une forêt désormais entourée par des zones urbanisées et très morcelée par des voies de communication : routes importantes, autoroute A14 en partie enterrée, voies ferrées (y compris l'ancien triage d'Achères). Cette forêt accueille chaque été une importante fête foraine, la fête des Loges.
Ile d'herblay
L'île d'Herblay appartient administrativement au Val-d'Oise. Aucun pont ni passerelle ne relie l'île aux rives de la Seine. Dans sa partie ouest elle inclut aujourd'hui ancienne l'île Motteau.
L'existence d'un moulin muni d’une grande roue à aube latérale qui fonctionna du XVIIIe siècle jusqu'au 1842 est mentionné sur le petit bras de la Seine séparant l'île des berges.

12h55, PK 67 la pointe aval de l'Ile d'Herblay. le nom de l'île a changé, c'est maintenant l'Ile Motteau.
Nous en sommes à 80 Kg de bois.
Un peu avant le PK69 nous changeons de sens et naviguons à nouveau à droite

Une petite photo de la machine, rien que pour le plaisir.
80 Kg de bois.
13h30, PK 70, nous arrivons à Conflans Sainte Honorine au ponton de l'Association des Amis  du Musée de la Batellerie. où Alain Declerck nous accueille.
Notre arrivée au ponton de l'Association des Amis du Musée de la Batellerie.
Photo Laurence Malcorpi

À couple du Jacques au ponton de l'AAMB.
Photo Laurence Malcorpi

Laurence a organisé un "déjeuner sorti du panier" fort généreux qui nous fait du bien, surtout les bières fraîches.

Photos Laurence Malcorpi

14h30, nous repartons pour Villennes-sur-Seine sous le regard de Laurence.
Circulation à gauche.
90 Kg de bois.
Photos Laurence Malcorpi
14h55, PK 71, nous venons de passer le pont rail de confluant et laisser le confluent de l'Oise sur notre droite.
Nous allons aborder la pointe amont de l'Ile de Nancy à Andrésy, un peu avant l'écluse

Photo Joselyne Vignoble.


15h10 PK 72,6, écluse d'Andrésy, 2,84 m. Sortie 15h27.
Circulation à droite à la sortie de l'écluse.
100 Kg de bois.
À droite l'Ile de Nancy PK 72dite aussi Ile d'en Bas
L’île de Conflans (ou « l’île du Bac ») est une île de la Seine qui est partie intégrante de la commune de Conflans-Sainte-Honorine.
Jusqu’au premier quart du XIXe siècle environ, le territoire conflanais comportait trois îles de rive gauche sur la partie convexe de la boucle de la Seine.
De l’amont vers l’aval du fleuve, se trouvent : l’Isle d’En-Haut, puis l’Isle de Devant et, enfin, une troisième, en aval, l’Isle d’En-Bas sur le Plan d’Intendance dressé en 1781 par Duchesnes, arpenteur royal de la ville et bailliage de Pontoise. Sur quelques autres cartes, cette île de Conflans est encore dénommée « île du milieu ».
Elle appartint longtemps aux moines du Prieuré Ste-Honorine (ou, selon certains auteurs "Notre-Dame de Conflans-Sainte-Honorine" car les religieux étaient bénédictins), puis après la Révolution, à divers propriétaires dont Jules Gévelot qui en fut le dernier possesseur avant que la Commune ne l’achetât à son héritier, avec le domaine du Prieuré, en 1932.
Le bras de Seine qui la sépare de la rive gauche (où se trouve, à cet endroit, la commune d’Achères), porte le nom de « Bras Favé ». Ce bras est presque entièrement comblé : il a servi de cimetière à péniches puis des débris divers ont fini par le rattacher à la berge. Seules ses extrémités sont encore en eau. Mais en cas de crue importante, le cours d’eau reprend ses droits et entoure à nouveau cette partie conflanaise.
15h41, PK 74, le chantier naval d'Achères et son élévateur de bateaux.
15h52, PK 76,4, l'Ile de la Dérivation et le bras éponyme avec l'ancienne écluse de Carrières-sous-Poissy, aujourd'hui abandonnée. Quelques minutes plus tard nous passons la pointe amont de l'Ile St Louis (Poissy) et le château d'eau de l'usine Peugeot.
110 Kg de bois.
Le nom d’Isle d’En-Bas est devenu, sans doute par glissement de sens, « l’île du Bac » car les voyageurs et marchandises empruntant la route royale puis nationale 184 entre Saint-Germain-en-Laye et Pontoise, franchissaient la Seine par un bac jusqu’en 1837 où fut construit le premier pont (suspendu) reliant les deux rives. Il y eut de nouveau un bac, en 1940, suite au pétardage du pont par le Génie militaire français. Ce bac reprit encore du service en mai 1944 car ce pont, rétabli peu après l’entrée des troupes allemandes, avait été bombardé par les alliés trois mois avant la retraite de ces mêmes troupes.

16h23, PK 77,8, nous passons sous le pont de Poissy et empruntons le bras du milieu.

16h34, PK 79,nous quittons l'Ilôt Blanc et longeons les anciennes sablières. Sur notre gauche, l'Ile Migneaux.
16h48, PK 80, 3, le bras qui mène au Club d'aviron de Villennes-sur-Seine. Nous hésitons à passer vu le niveau bas de la Seine.
120 Kg de bois
Nous remontons jusqu'à Villennes pour redescendre le petit bras

17h24 PK 81,8, sur le petit bras de l'Ile de Villennes. et au fond l'ancien pont de pierre détruit.
130 Kg de bois.
À droite, le vieux pont de Poissy et le moulin
Nous nous engageons très lentement sous l'arche centrale. Une grosse pierre vient de nous être signalée mais il est impossible de faire demi tour, l'étrave de Suzanne est engagée. Suzanne passe, Roastbeef s'échoue. Il nous faut lâcher la remorque.
François sur le Mistral essaie au moteur de le dégager par la proue et y arrive après plusieurs reprises. Une tentative de passage par l'arche de droite se révèle sans succès. Il faudra se résigner à laisser Roastbeef  de ce côté du pont.
Le Mistral ramène Jean-Claude et Jean-Paul  au Club nautique de Villennes.
18h35 nous arrivons au Club nautique de Villennes (un peu fatigués). L'échouage nous a fait perdre une bonne heure.

Edmond nous attend avec le repas du soir. Il emmènera la joyeuse équipe à Chatou. Joselyne et moi resterons à Villennes. Elle dormira sur Suzanne équipée d'une moustiquaire et moi sur le ponton à côté du Mistral. Une nuit presque fraîche et humide.

Bilan

Chatou—Villennes-sur-Seine
35 Km.
11 heures de chauffe
130 Kg de bois

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