Mémoire

Tramways de l'Ouest et Nord-Ouest parisien - les projets inachevés

Marc André Dubout

Les autres projets de tramways qui sont restés dans les cartons

 
Archives municipales d
e Croissy


Sommaire

 

Le 20 juillet 1876 la Société Générale d'Études par l'intermédiaire de son agent commercial vient demander à la municipalité du Vésinet si celle-ci a déjà pris un engagement concernant l'établissement d'une ligne de Tramway destinée à relier la station du Vésinet avec celle de Chatou d'un côté et celle du Pecq et de St Germain de l'autre par la R.N. 190. 
Déjà en relation avec le maire de St Germain qui lui a donné son appui, cette société vient demander celui du maire du Vésinet de la même manière en vue de solliciter une concession.  

Archives municipales du Vésinet
Le 4 août 1876 la Société Générale d'Études écrit au maire du Vésinet pour savoir si la municipalité a pris des engagements antérieurs à sa demande pour l'établissement d'un tramway et demande que sa requête soit présentée à la prochaine réunion du Conseil municipal.
Il s'agit d'un tramway partant de St Germain et allant à Nanterre en suivant la Route nationale 190.

Archives municipales du Vésinet
Le 8 août 1876 la Société Générale d'Études, 10 place Vendôme à Paris, par la voie de son agent commercial propose au maire du Vésinet une entrevue pour lui expliquer le projet d'établissement d'une ligne de tramway de Nanterre à St Germain.
Cette société est appuyée par la Maison Dalifol Huet Fils.

Archives municipales du Vésinet

Le 18 août 1876, le Sieur Gustave Eyries demeurant 42 faubourg Montmartre à Paris soumet à l'appréciation du maire du Vésinet un projet d'établissement de tramways allant de Chatou à Bougival en desservant le bas de Chatou, Croissy et les Gabillons, une partie du Vésinet, Bougival, Port-Marly, Louveciennes et la Celle St Cloud.
Ayant reçu des lettres d'adhésion de la part des maires de Croissy et de Bougival, il invite son destinataire à le soutenir également et à en donner avis à la préfecture de Seine & Oise en vue de la prochaine session du Conseil général.
Archives municipales du Vésinet

Le 18 août 1876
Archives municipales du Vésinet

 En 1909, la conférence intercommunale tenue à Versailles le 10 septembre avait pour objet l'examen d'une proposition de tramway de St Germain à Versailles par Marly-le-Roi. La commune de Marly-le-Roi était déjà desservie par la courte ligne de Port-Marly—Marly-le-Roi ouverte en 1878, date du prolongement du chemin de fer américain de Rueil à Port-Marly et qui avait son terminus près de l'Abreuvoir.
Alors que le maire de Marly-le-Roi demandait que la ligne passât par l'Abreuvoir, cette proposition lui fut refusée à cause de la côte du Cœur-Volant qui présente une rampe trop importante.
La subvention demandée aux communes s'élève à 5 069 F. par an pendant 50 ans. Il sera demandé également une subvention aux communes limitrophes (Rueil, Bougival, Croissy, Le Vésinet, Montesson) qui sont également intéressées par ce projet.
Les maires des communes sont invités à faire voter ces subventions.
L'exploitation sera de quatre trains chaque jour dans les deux sens pour le transport exclusif des voyageurs et
quatre trains chaque jour dans les deux sens pour le transport des voyageurs et des marchandises. La durée du trajet ne devant pas dépasser 45 minutes.
Archives municipales du Vésinet

Dossier et plan de l'étude demandés par le Conseil général du Chemin de fer d'intérêt local de Versailles1 à Marly et à St Germain pour relier Versailles au réseau départemental. 
La ligne prend naissance à Port-Marly par embranchement sur la ligne du Paris—St Germain où elle est raccordée par un triangle. Elle emprunte la voie de la ligne existante de Port-Marly—Marly-le-Roi jusqu'à la station de St Fiacre en suivant la R.N. 184 qu'elle suit, en accotement droit. Par une courbe de 200 et 250 m. de rayon, elle continue et passe par Louveciennes dont la première halte se situe en haut de la côte du Cœur-Volant. Elle suit ensuite la RN 184 en alignement le long de la forêt de Marly jusqu'à Rocquencourt en s'écartant légèrement de la route pour se positionner sur le G.C.10 vers Maule et Meulan où se trouve la deuxième halte de Rocquencourt. Elle suit à nouveau la R.N.184 qu'elle quitte pour s'orienter vers le village du Chesnay (troisième halte), village qu'elle traverse pour atteindre le chemin de Versailles à la Celle St Cloud qu'elle suit jusqu'à l'entrée de Versailles où il y a une quatrième halte. Elle suit alors le boulevard du Roi puis tourne à gauche dans le boulevard de la Reine et où elle a son terminus près de la gare du chemin de fer de l'Ouest Versailles Rive Droite.
Il est à noter qu'à Rocquencourt le projet rejoignait la ligne Versailles—Maule2 ouverte en 1896 et à voie métrique. Les deux tracés se séparent au niveau du Chesnay pour se rejoindre à l'entrée de Versailles, boulevard du Roi et continuer jusqu'à la gare Rive droite.
Archives municipales du Vésinet
 

Ce document non daté et dont on ne connaît pas la provenance invite le Préfet de Seine & Oise  à appuyer le vœu de prolonger de la ligne de Paris—St Germain et Marly-le-Roi à Versailles et que le projet déposé en date du 18 mars 1893par la Cie des tramways à vapeur de Paris à St Germain soit mis le plutôt possible à l'enquête, afin de permettre à cette Cie d'obtenir la concession pour exécuter aussitôt les travaux nécessaires.
Plusieurs communes souhaitaient que cette liaisons St Germain—Versailles soit effective dont celle de Marly-le-Roi terminus de la ligne Port-Marly—Marly-le-Roi (Abreuvoir). 
On a vu que M. Léon Francq qui avait repris la concession de cette ligne et qui par ailleurs était administrateur des tramways de Versailles et des Tramways Mécaniques des Environs de Paris (T.M.E.P.) avait déjà l'idée de ce prolongement en installant initialement son terminus sur le côté gauche de l'avenue de l'Abreuvoir

Archives municipales de Chatou

Ce plan retrouvé aux archives de Chatou montre le détail de ce prolongement avec en rouge le tracé du projet initial de M. Francq difficilement réalisable à l'époque de la vapeur à cause de la rampe importante pour ce mode de traction et la variante en accotement. 
Archives municipales de Chatou

 

Le 19 mai 1913, le Préfet de Seine & Oise écrit au Maire de Chatou pour lui transmettre la délibération du Conseil général suite au vœu formulé le 4 mars par le Conseil municipal de sa commune en faveur de l'établissement d'une ligne de tramway entre Argenteuil et Versailles par Carrières-sur-Seine, Chatou, Croissy et Bougival.
Archives de
Chatou

 

Le 30 mai 1913, le Conseil municipal de Bezons donne lecture d'une délibération du Conseil municipal de Chatou en faveur de l'établissement d'une ligne de tramway entre Argenteuil et Versailles par Carrières-sur-Seine, Chatou, Croissy et Bougival.
Le Conseil considérant que les relations avec Versailles sont longues et difficiles, que pour se rendre de Bezons au Chef-lieu, il faut passer, selon l'horaire, par Bécon Asnières ou Paris, ou se rendre à la gare de Courbevoie en empruntant deux lignes de tramways, considérant qu'il importe de relier le canton d'Argenteuil au Chef-lieu du département émet le vœu : En utilisant la ligne Argenteuil—St Germain, qu'il soit établi, en passant par Chatou, Croissy et Bougival une ligne de tramway assurant en même temps les communications des cantons d'Argenteuil et de St Germain avec Versailles.
Archives de
Chatou

Le ? septembre 1902, le Préfet de Seine & Oise écrit au Maire de Croissy pour l'informer qu'un projet de tramway reliant Argenteuil à Versailles par Chatou, Croissy et Bougival a déjà été déposé depuis un certain temps. Cette ligne doit se raccorder par la ligne de Chatou à Montesson à celle du Pecq à Houilles à Bezons et Argenteuil, toutes concédées à la Cie des Tramways Mécaniques des Environs de Paris. Le projet de de ligne reliant Argenteuil à Versailles présente des difficultés non résolues à ce jour, dont celle de la traversée à niveau du Chemin de fer de l'Ouest de Paris à St Germain. 
En conséquence, le Préfet regrette de ne pouvoir prendre acte de la délibération du Conseil municipal en date du 4 août courant ans lequel étai renouvelé le vœu tendant à l'établissement tramway reliant Argenteuil à Versailles.

Archives de Croissy

Le 25 mai 1903, suite à la déclaration d'utilité publique de quatre nouvelles lignes de tramways :

Monsieur Weyl déclare s'être porté candidat à la concession qui bénéficiera des mêmes subventions que les lignes du réseau général départemental. Il bénéficiera d'un concours sérieux de financement que si les lignes sont subventionnées à la hauteur de celles du réseaux général départemental6. Les ingénieurs du département ont reconnu que ces lignes coûteront plus de 100 000 F. par kilomètre. Le vote du Conseil général assure une part importante des subventions du département et de l'État. Les communes intéressées devront participer à la subvention pour un quart de celle du département. Cette participation leur donnant droit à une part de bénéfice à partir d'un certain chiffre de recettes. M. Weyl attire l'attention du maire sur la délibération du Conseil général en faveur de sa région et l'invite à faire son possible pour que la subvention annuelle soit accordée par la conseil municipal vu les services que rendront ces lignes pour la commune. Le calcul de la subvention est en train, d'être étudié par les ingénieurs du département. Le maire sera prochainement fixé par le préfet sur le montant de cette subvention. Marly-le-Roi est situé sur le tracé avec Versailles, St Cloud, St Germain, Poissy, Rueil, Nanterre, Chatou. Le réseau départemental mettra Marly-le-Roi en communication avec un grand nombre de localités et sera relié avec le métropolitain7 de Paris et permettra une pénétration rapide dans la capitale.
Archives de Marly-le-Roi
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Le 26 janvier 1914, le Préfet de Seine & Oise demande au Maire du Vésinet de lui renvoyer le bordereau relatif au stationnement des voitures de la ligne St Germain à Argenteuil et Maisons
Archives de Croissy

 

 

Si la ligne de tramway n'a jamais été construite, une ligne d'omnibus automobile a relié les deux villes.
Archives de
Chatou

 

L'arrêté du 19 novembre 1900 de l'ouverture de l'enquête réglementaire sur le projet relatif à l'établissement d'une ligne de tramway entre Rueil et St Denis.
Les dossiers et les plans de traverse de chaque commune seront déposés dans les mairies d'Asnières, de Colombes, de Courbevoie, de G
ennevilliers, de l'Île St Denis, de Nanterre, de Puteaux, de St Denis et de St Ouen. 
Archives municipales de Courbevoie
Le 19 novembre 1900, même document adressé au Maire de Saint Denis. 
L'article 3 précise les membres de la Commission chargée d'examiner les résultats de l'enquête.
MM. :
- le conseiller général d'Asnières
- le conseiller général de Courbevoie
- le conseiller général de Puteaux 
- le conseiller général de Saint Denis
- le conseiller général de Saint Ouen
- le maire de Colombes
- le maire de Gennevilliers
- le maire de St Denis
- le maire de Nanterre
Archives municipales de Saint Denis - 3 O 43
L'affiche nous renseigne sur le tracé. Cette ligne pénètrerait dans le département de la Seine par le chemin de Grande Communication n°10 ; elle suivrait ce chemin, les rues Castel-Marly et de la Mairie, le boulevard du Nord et la rue Rigault dans la commune de Nanterre ; reprendrait le chemin de Grande Communication n°10 pour traverser les communes de Colombes, Gennevilliers, et de l'Île St Denis, et aboutirait à St Denis.
Archives municipales de Courbevoie
Le 20 novembre 1900, le Préfet de la Seine adresse au Maire de Courbevoie ampliation d'un arrêté par lequel il prescrit l'ouverture d'une enquête sur un projet relatif à l'établissement d'une ligne de tramway entre Rueil et St Denis.
L'enquête devra restée ouverte du 22 novembre au 22 décembre.
Une une note concernant la Cie des Eaux est écrite sur le document.

Archives municipales de Courbevoie
Le 20 novembre 1900, Idem au Maire de St Denis.
Archives municipales de Saint Denis - 3 O 43
Le 22 novembre 1900, le Maire de Saint Denis procède à l'enquête d'utilité publique dudit projet en faisant publier par voie d'affiches dans toute l'étendue de la ville un avis annonçant cette enquête et prévenant qu'un exemplaire de l'avant projet est déposé au secrétariat de la mairie invitant les personnes intéressées à se présenter dans un délai d'un mois pour consigner leurs observations, déclarations ou oppositions au procès verbal ouvert à cet effet. 
Archives municipales de Saint Denis - 3 O 43
Le 7 décembre 1900, le Directeur de la Compagnie parisienne d'Éclairage, et de chauffage par le gaz fait part des observations et réserves de la Compagnie au sujet de l'application d'un fil aérien avec retour du courant par les rails sur la nouvelle ligne projetée entre Saint Denis et Rueil.
La Compagnie décline toute responsabilité au sujet des détériorations qui pourraient être occasionnées à sa canalisation et des accidents dont ses ouvriers pourraient être victimes au cours des travaux à effectuer sur ladite canalisation.
Elle fait part également des réserves au sujet des frais supplémentaires qui pourraient résulter de ces travaux.
Archives municipales de Saint Denis - 3 O 43
Le 25 janvier 1901, Le préfet réclame auprès du Maire de Courbevoie, le dossier d'enquête ainsi que la délibération prise par le Conseil municipal.
Archives municipales de Courbevoie
Le 25 janvier 1901, le Préfet de la Seine écrit au Maire de Gennevilliers au sujet de l'enquête ouverte à la Mairie depuis le 22 décembre 1900, concernant l'établissement d'une ligne de tramways entre Rueil et St Denis. 
Il lui de mande de bien vouloir lui retourner le dossier accompagné de la copie de la délibération prise par le Conseil municipal.
Archives municipales de Gennevilliers
Le 11 juin 1901, le préfet informe le maire de Courbevoie que la Commission d'enquête sur l'établissement d'une voie ferrée de Rueil à St Denis est invitée à donner ses résultats le samedi 11 juin à 10 heures du matin.
Archives municipales de Courbevoie
Le 6 juillet 1903, le Préfet de Seine & Oise écrit au maire de Chatou que le Conseil général de Seine & Oise a concédé , à tire provisoire, l'ensemble d'un réseau de tramway ou de chemin de fer d'intérêt local à établir dans le département et a en même temps décidé de comprendre dans ce réseau les lignes suivantes :
  • Versailles au pont de St Cloud par le plateau de Vaucresson et Garches
  • Versailles au pont de St Cloud par Ville d'Avray
  • St Cloud place Magenta à Rueil permettant de relier Rueil directement à Versailles et St Cloud.
Cette adjonction a été faite aux mêmes titres et conditions que celles imposées aux autres lignes du réseau c'est à dire en prenant comme base de 1er établissement un prix maximum kilométrique de 62 500 f et en subordonnant la concession des dites lignes au concours financier de l'État et des communes.
D'autre part, aux termes d'une précédente délibération du 9 février 901, l'Assemblé départementale a stipulé que la subvention maxima du département serait les 3/4 de la dépense après déduction de la contribution de l'État, le quatrième 1/4 devant être fourni par les communes pour faire face aux dépenses qu lui incombe, le département contracte un emprunt dont les intérêts et l'amortissement seront assuré pendant cinquante ans au moyen d'annuités c'est à dire également sous forme d'annuités que les communes devront participer aux dépenses départementale.
Or, pour le réseau déjà concédé l'annuité kilométrique à la charge des communes c'est à dire 500f ce mode de répartition doit être également appliqué aux lignes dont il est si-dessus question et la longueur étant de 30k300m, l'annuité totale à réclamer aux communes intéressées est de 30k300mx500 = 15150f.
En vue de déterminer la part que chaque commune devra supporter, MM. les ingénieurs des tableaux qui ont "été établis en prenant pour base le chiffre de la population mais en la réduisant par des coefficients directement proportionnels : 
  1. au nombre de lignes (tramway ou chemin de fer) desservant déjà chaque localité ; 
  2. à la distance de la localité aux lignes du réseau projeté.

Il reste bien entendu d'ailleurs, que la répartition indiquée dans ces tableaux est une simple indication, qu'une entente entre les conseil municipaux pourra modifier selon les circonstances locale et le degré d'intérêt que pourra présenter pour les communes intéressées, l'établissement des lignes projetées.
Le préfet demande en conséquence aux communes de soumettre la question à leurs conseils municipaux et leur propose un projet qu'il joint à faire approuver par le conseil municipal. 
Archives municipales de Chatou

Le 11 août 1903 l'ingénieur civil Weyl - Michel envoie au maire de Chatou un plan des lignes qu'il projette de construire par demande en concession:

  • Versailles au pont de St Cloud par le plateau de Vaucresson et Garches
  • Versailles au pont de St Cloud par Ville d'Avray
  • St Cloud place Magenta à Rueil permettant de relier Rueil directement à Versailles et St Cloud.

Les lignes seront à traction électrique au moyen du trolley aérien et répondront aux derniers perfectionnements réalisées dans la traction électrique.
Les départs seront fréquents. Dans la saison d'été, ils seraient, au minimum, d'un par par heure dans chaque sens pour toutes les lignes. Dans la saison d'hiver les départs seront au minimum d'un part par heure dans chaque sens pour la ligne de Versailles au pont de St Cloud, par Vaucresson et Garches, et de huit départs par jour dans chaque sens pour les autres lignes.
Le tarif des transports en seconde classe sera au maximum de 0f,075 par kilomètre et par voyageur.
Archives municipales de Chatou 

Le 11 juillet 1913, le Préfet de Seine & Oise écrit au maire de Chatou pour l'informer que le Conseil général de Seine & Oise a décidé l'établissement d'une ligne de tramway à voie normale de St Coud à Rueil et que les commune intéressées doivent maintenant voter leur part contributive dans la dépense.
Le contingent total des subventions demandées doit atteindre le quart de la charge incombant au département.
Ces allocation devront être consenties sous forme d'annuité pendant une période de 37 années. 'ensemble des annuités supportées par les communes s'élèvera à 5175 F. Les commune concernées sont St Cloud, Garches, Rueil et Chatou.
Le Préfet laisse aux Conseils municipaux décider du degré de sacrifice qu'ils consentiront, son administration ne se préoccupant que le contingent soit atteint.
Les vœux pourront être émis.
Archives municipales de Chatou

Archives municipales de Chatou

Le tracé de la ligne projetée de Rueil à St Cloud.
Archives municipales de Chatou

La notice descriptive émanant de la Préfecture de Seine-&-Oise le 11 juillet 1913 décrit le tracé de la ligne dont on a admis le raccordement à Montretout (place Magenta) avec celle de St Cloud (place d'Armes) à Garches (station du Chemin de fer de l'État) devant être exploitée par la Compagnie Générale des Omnibus de St Cloud. Les départs pourront s'effectuer soi de la place d'Armes, soit de la station de St Cloud-Montretout (ligne de Paris St Lazare à Versailles) des Chemins de fer de l'État.
La nouvelle ligne se détache donc à St Cloud de la place Magenta de la ligne de St Cloud à Garches, au kilomètre 1,672 de cette ligne. Elle emprunte ensuite dans l'axe du boulevard de Versailles, la voie exploitée actuellement du tramway de Suresnes à Garches dont elle se détache au kilomètre 0,215 pour remonter la rue Pigache, où la voie s'établit, en chaussée empierrée à droite. À la rue de la Guette, qu'il emprunte ensuite, le tracé se poursuit en trottoir élargi, du côté droit, puis tourne dans la rue Jacoulet où la voie revient en chaussée empierrée à droite au kilomètre 0,698. À l'extrémité de la rue Jacoulet, la ligne occupe le côté droit de la chaussée empierrée de la rue de Buzenval jusqu'à l'octroi de St Cloud (kilomètre 1,200) puis l'axe de l'empierrement du chemin de Grande Communication n°180 jusqu'au kilomètre 1,848 à Buzenval, où un garage a été prévu et enfin le côté droit de ce même empierrement, dans le restant de la traverse du hameau de Buzenval. Au Km 2,650, la voie emprunte la rue du 19 janvier, d'abord en chaussée empierrée jusqu'au Km 2,782 puis en accotement élargi, toujours à droite jusqu'au Km 3,068. Le tracé entre ensuite en déviation jusqu'au Km 3,239 après avoir traversé à niveau le chemin de Fouilleuse. Jusqu'au Km 3,644 il se place en bordure des chemins ruraux n° 95 & 96rectifié légèrement, puis rejoint par une déviation au Km 3,765 le chemin de Grande Communication n° 39 qu'il emprunte ensuite en accotement du côté gauche jusqu'au Km 3,936 puis du côté droit en chaussée empierrée (boulevard Richelieu), enfin du côté gauche et en pavage (rue du château et place de l'église).
Au Km 5,118, le tracé se séparant du
chemin de Grande Communication n° 39 emprunte le côté gauche de l'empierrement de la rue Hervet, de la traverse de la place de la Réunion et de la rue de la Réunion où il se termine au Km 5,440 par un garage occupant la largeur de cette chaussée.
Une voie de raccordement est prévue entre le terminus de la ligne de St Cloud à Rueil et la ligne de Paris St Germain exploitée par la Compagnies des Tramways de Paris et du Département de la Seine (T.P.D.S.) entre les arrêts de la Réunion et de Rueil-Ville de cette dernière ligne.

Conditions admises pour l'établissement de la voie et l'exploitation du tramway
Les déclivités maxima ne dépasseront pas 7 %
Le rayon minimum des courbes est de 20 m.
Le poids admis pour le rail est de 39 Kg pour le type Vignole et 45 Kg pour le type Broca.
Le gabarit est de 2m. de largueur.
Lorsque la voie sera posée sur chaussée empierrée, elle sera pavée dans l'entrefer et sur une zone de 50 cm de chaque côté des rails partout où la circulation est importante ; dans les cas d'une faible circulation, elle sera simplement constituée par des rails à ornière noyés dans l'empierrement reposant ou non sur des traverses.
Le tramway sera affecté au service des voyageurs 
La traction se fera électriquement par trolley.
Les voitures comporteront des places de 1ère et 2ème classe.
Les trains se composeront au plus de 2 voitures : une automotrice et une remorque.
La longueur maxima des trains ne pourra pas être supérieure à 23 m. 
Il y aura 20 à 25 départs chaque jour dans chaque sens.

Dépenses de premier établissement - Conditions communales
La dépense totale prévue pour l'établissement de la ligne est de 410 000 francs.
Dans ces conditions et conformément aux décisions du Conseil général dans sa délibération du 2 mai 1913, la charge totale annuelle à supporter par les communes pendant 37 ans (durée probable de la concession) s'élève à 5 175 francs. Cette somme pourrait d'ailleurs être augmentée au cas où l'entente avec la compagnie des omnibus concessionnaire éventuelle ne s'établirait pas dans les conditions espérées.
En conséquence le Conseil municipal de Chatou est appelé à faire connaître par délibération le montant de la subvention qu'il est disposé à apporter au département pendant une période de 37 ans à titre de part contributive pour l'établissement de la ligne de tramway de St Cloud à Rueil
Archives municipales de Chatou

Suit un tableau synthétique avec en entrée les communes voisines de la ligne, leur population le nombre de lignes de tramway et leur distance par rapport à celle étudiée.
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  • Nanterre-La Boule Royale—Nanterre-Gare

Dans une série d'exposés au sujet de la réorganisation de 1910 du réseau de tramways, le Conseil général de la Seine prévoyait au compte du réseau départemental Nord, la ligne Nanterre—Puteaux—Madeleine (boulevard Malesherbes) qui constituerait le prolongement de la ligne Neuilly-St James—St Augustin avec une cinquantaine de trains quotidiens dans chaque sens pour le transport des voyageurs avec leur bagages à main. Le Conseil général de la Seine évoquait par ailleurs l'embranchement de Nanterre-Place de la Boule à Nanterre-Gare (Chemin de fer de l'Ouest) avec 20 trains par jour dans chaque sens desservant Nanterre-Gare, au moment où la Compagnie du tramway Paris—St Germain sollicitait l'adjonction à son réseau d'un embranchement entre Nanterre-Gare et Nanterre-Boule Royale. Elle proposait d'effectuer un service jusqu'à la Porte-Maillot par l'emprunt des voies actuelles à partir de La Boule.
Le tarif de la section unique Nanterre-Place de la Boule à Nanterre-Gare était prévu à 15 centimes en première classe et 10 centimes en seconde classe. L'itinéraire passait par la rue de St Germain et la rue du Chemin de Fer.
Le Conseil général était favorable au projet Nanterre—Puteaux—Madeleine3.

En 1877, MM. Frigério & Van Imschoot-Roos déposent une demande de concession d'un tramway reliant Suresnes (pont côté Bois de Boulogne) à Paris (Place du Trocadéro) puis deux terminus envisagés soit : Grand Palais par le Cours La Reine soit rue Taitbout par l'Étoile et le boulevard Haussmann. Malgré le "charme" du Bois de Boulogne qui a servi d'argumentaire, la ligne ne fut jamais construite.

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Notes :
  • 1 Les tramways de Versailles étaient administrés par M. Émile et Léon Francq depuis 1876. La traction était alors hippomobile et seulement trois lignes étaient exploitées. En 1889, une ligne Versailles—St Cyr fut ouverte à traction à vapeur. En 1895, la Société Versaillaise de Tramways électriques (SVTE) repris le réseau, l'électrifia et commanda 29 motrices qui desservaient six lignes. Fermeture du réseau le 3 mars 1957.
  • 2 Le tramway Versailles—Maules (1896-1949) a été concédé à MM. Perrichon et Paul Galloti, et transféré la même année à la Société Française du T.V.M. En 1899 il fut mis à l'écartement normal et il était relié à la Grande Ceinture en gare de Noisy-le-Roi. En déficit permanent ce chemin de fer d'intérêt local changea souvent de propriétaires et les petites Pinguely furent remplacée par des automotrices à essence (1924).
    La longueur de la ligne était de 26 Km.
  • 3 Cette ligne Nanterre—Puteaux—Madeleine reprend l'idée du projet Nave (sauf que lui prévoyait le terminus de la Porte-Maillot alors en vogue) avec la section Nanterre—Le Pecq qui existe déjà.

Sources :

  • Cent ans de transports en commun dans la Région Parisienne Tomes 1 à 4 - Louis Lagarrigue - 1956
  • Les tramways parisiens 2è Édition - Jean Robert - 1959.
  • Histoire des moyens de transport entre Suresnes et Paris - René Sordes - Bulletin de la Société historique et artistique de Suresnes. Tome 2 n°8 - 1937
  • Archives municipales de Chatou
  • Archives municipales du Pecq
  • Archives municipales du Vésinet
  • Archives municipales de Courbevoie
  • Archives municipales de Croissy
  • Archives municipales de Saint Denis - 3 O 43

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