Mémoire de la ligne
La ligne de
tramway Saint-Germain-en-Laye—Poissy - 3/9
5,4 Km.
Marc André Dubout
La ligne de tramway Saint-Germain-en-Laye—Poissy au gré des archives
Archives
municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 6 juin 1890, le maire donne lecture d'une lettre de M. K exposant que le
tramway longeant une partie de la rue Thiers en venant de l'avenue Gambetta et
allant jusqu'à la place du Château où un grand inconvénient pour les
personnes qui, arrivant par le chemin de fer font venir leurs voitures sur la
place pour aller se promener sur la terrasse et dans la forêt.
Il serait possible de parer à cet inconvénient en faisant établir une route
macadamisée de la grille du château jusqu'à la grille de l'avenue Gambetta.
Il propose de soumettre cette requête au Conseil municipal dans une prochaine
séance.
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Le 11 août 1891, M. le Maire donne lecture au Conseil d'une lettre que lui a
adressée M. Francq , ingénieur ayant pour objet l'installation d'un tramway de
Saint-Germain à Poissy.
M. Francq demande au Conseil de lui allouer à titre de frais de concours pour
les études une subvention de 10 000 Fr.
Cette somme pourrait être versée soit en une seule fois, soit en cinq
annuités correspondantes.
Le Conseil considérant que l'installation, d'une ligne de tramway entre
Saint-Germain et Poissy ne pourrait qu'être très utile à la Ville prend en
considération la communication qui vient de lui être faite et acceptant le
principe de la subvention, mais seulement lors de la mise en service.
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Le 3 septembre 1891, le maire donne lecture d'une lettre de M. Francq,
Ingénieur, qui a demandé à Monsieur le Ministre des Travaux publics la
concession du tramway à vapeur sans foyer de Saint-Germain à Poissy.
Renvoyée à la prochaine séance.
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Le 20 octobre 1891, le maire expose qu'il a reçu de M. Francq, Ingénieur de la
Compagnie du tramway, une lettre par laquelle il fait connaître qu'il a
demandé à Monsieur le Ministre des Travaux publics la concession du tramway à
vapeur sans foyer de Saint-Germain à Poissy.
Avant de présenter à Monsieur le Ministre des Travaux publics le texte du
cahier des charges à lui proposer, M. Francq prie le maire de bien vouloir lui
faire connaître si le Conseil municipal serait disposé à lui allouer une
somme fixe de 10 000 frs à titre de frais de concours pour les études.
Par la même lettre, M. Francq demande au Conseil de bien vouloir appuyer
auprès de Monsieur le Ministre des Travaux publics la demande de concession
qu'il a adressée en faisant ressortir les motifs qui déterminent la création
d'un tramway entre Saint-Germain et Poissy.
Le Conseil, considérant que quelle que soit l'utilité de son projet, la
situation financière de la Ville ne permet pas de faire espérer à M. Francq,
la moindre partie de la subvention qu'il réclame ;
- considérant que l'utilité de ce tramway s'impose par la raison que le chemin
de fer de grande Ceinture ne répond pas aux intérêts locaux
d'intercommunication entre les deux villes de Saint-Germain et de Poissy,
puisque les gares de ce chemin de fer sont très éloignées des agglomérations
qu'il s'agit de relier entre elles ;
- après en avoir délibéré, regrette de ne pouvoir répondre par aucun
subside, à la demande de M. Francq ;
- émet le vœu que la construction de ce tramway, pour lequel M. Francq a
demandé la concession le 14 janvier dernier, soit exécutée au plus tôt en
réservant la question du tracé dans l'intérieur de la ville de Saint-Germain.
Il prie Monsieur le Ministre des Travaux publics de vouloir bien accorder toutes
autorisations nécessaires afin que le tramway de Saint-Germain et Poissy soit
construit, dans le plus bref délai possible.
La présente délibération a été prise à l'unanimité.
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Le 4 décembre 1891, M. Francq, Ingénieur de la Compagnie du tramway remercie
le conseil d'avoir bien voulu émettre un avis favorable à l'exécution de son
projet de tramway entre Saint-Germain et Poissy malgré le refus d'allocation
fait par la Ville, il continue à poursuivre la concession.
M. le Maire donne lecture d'une pétition des habitants du quartier de
l'Ermitage4
exposant que la Compagnie du tramway a supprimé la halte installée en cet
endroit et contrairement aux clauses contenues dans le cahier des charges, les
signataires de cette pétition réclament le rétablissement de la halte de
l'Ermitage
Le Conseil, après avoir entendu les motifs exposés dans la pétition, à
l'unanimité déclare qu'il y a lieu de la transmettre à M. le Préfet et émet
un avis favorable pour qu'il y soit donné suite.
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Le 21 décembre 1891, il est à remarquer que les machines laissent tomber de
l'eau sur la place du Château et que la voie est retrouvée couverte de glace
lorsque la température est suffisamment basse. Il pourrait en résulter des
accidents de voitures si cette glace n'était pas enlevée.
L'Administration municipale se charge de faire les démarches nécessaires
auprès de la Compagnie du tramway.
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Le 20 avril 1892, M. le Maire fait connaître qu'une enquête est ouverte
relative à l'établissement d'un tramway à vapeur entre Versailles et Épône
et que le parcours de cette ligne projetée desservirait les communes de
Crespières, Davron dépendant du canton de Poissy, le Conseil est appelé à
donner son avis, puis il donne lecture du dire de M. R., seul dire émis à
l'enquête.
Le Conseil, considérant que le passage du tramway précité, ne peut qu'être
très utile à la jolie vallée de la Mauldre, laquelle manque actuellement de
moyens de communications :
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Le 24 juin 1892, M. le Maire donne lecture d'une lettre de M. R. exposant que
par suite de l'établissement de la ligne de tramway sur la place du Château et
le long de la rue Thiers, les équipages qui viennent à la gare pour prendre
les voyageurs sont toujours menacés d'accidents.
Il serait urgent d'établir une grille de fer à la place de l'avenue Gambetta
et un bout de chaussée macadamisée de sortes que les équipages ne soient plus
forcés de passer à côté du tramway et des locomotives
M. R. expose ensuite l'utilité qu'il y aurait à établir un petit casino sur
la terrasse, par exemple sur le rond point qu'on nomme Vercingétorix. La
location de ce casino serait un revenu important pour la Ville.
Enfin, M. R. croit que si l'administration s'adressait à la Compagnie
générale des Eaux à Paris, elle trouverait à traiter pour faire établir un
puits artésien ou des conduites de l'eau de Retz, ce qui donnerait sans obérer
la Ville, de la bonne eau à Saint-Germain et en toute saison.
L'Administration municipale déclare qu'elle a pris bonne note des vœux
énoncés ci-dessus.
M. le Maire donne lecture d'une lettre de l'Union des propriétaires de
Saint-Germain-en-Laye, rappelant également les accidents auxquels sont exposés
les attelages se rendant à la gare ou venant chercher des voyageurs à cause de
l'établissement de la station terminus des tramways sur la place du Château.
Le passage des équipages par la grille du chemin de fer empêcherait ces
inconvénients or il faudrait faire une chaussée en macadam en prolongement et
semblable à celle existant de la Terrasse à l'avenue Gambetta. Il faudrait
augmenter l'ouverture de la grille du château et lui donner 4,50 m. au moins de
largeur.
L'Union des propriétaires est assurée que l'Administration des Domaines ne
refuserait pas son autorisation.
La dépense évaluée d'après les dires de plusieurs entrepreneurs serait de
quatre à cinq milles francs et l'Union des propriétaires s'engage à prendre
la somme de 1000 frs à sa charge
M. L. propose de nommer une Commission pour étudier cette proposition.
Le Conseil à l'unanimité renvoie cette question à la prochaine séance.
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Le 5 9bre 1892, M. le Maire donne connaissance au Conseil d'un projet
de tramway entre les villes de Saint-Germain et Poissy tel qu'il a été
retourné au futur concessionnaire par l'Administration supérieure des Ponts et
Chaussées lui donnant comme itinéraire la Grande Rue de Poissy ou route
national n°13 jusqu'au passage à niveau du raccordement du chemin de fer de
Grande-Ceinture avec la ligne de Saint-Germain à Paris en empruntant les voies
de ce raccordement pour aboutir à la place du Château de Saint-Germain.
Après discussion, le Conseil approuvant l'établissement d'un tramway entre
Saint-Germain et Poissy souhaite que le tracé qui a été soumis soit modifié
et au lieu d'emprunter la voie des chemins de fer de l'Ouest, il continue à
suivre la route nationale n°13 et entre dans Saint-Germain jusqu'à aboutir à
l'angle de la rue des Bûcherons.
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Le 12 octobre 1892, M. le Maire rappelle qu'il a été question, à la dernière
séance, du tramway de Saint-Germain à Poissy. Il croyait que deux projets
allaient être soumis à l'enquête selon ce que l'Ingénieur de la Compagnie
lui avait proposé.
Mais il n'en est pas ainsi, le seul projet qui soit proposé emprunte une partie
de la ligne de raccordement de la gare de Saint-Germain-Ouest avec la Grande
Ceinture ;
La correspondance entre les gares de Poissy et Saint-Germain serait assurée
mais la Ville n'y aurait pas grand avantage puisque les voyageurs seraient
obligés d'aller prendre le tramway à la gare Ouest ou à la halte poteau plus
loin que le passage à niveau.
Pour les raisons qui précèdent, M. le Maire propose de prendre la
délibération suivante :
Le Conseil,
Très désireux de voir l'établissement d'un tramway entre Saint-Germain et
Poissy, déclare cependant protester de la façon la plus formelle et la plus
énergique contre le tracé proposé, devant emprunter la voie du chemin de fer
depuis le passage à niveau de la route de Poissy jusqu'à la gare de
Saint-Germain-Ouest et demande la pénétration en ville par les rues de Poissy
et de la République avec point terminus à la jonction de la rue de la
République et de la rue de Bûcherons plusieurs arrêts devant être établis
sur le parcours.
Cette délibération est adoptée à l'unanimité.
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 30 décembre 1892, M. le Maire expose au Conseil que les plans dressés en
vue de l'établissement du tramway de Saint-Germain à Poissy sont à la
disposition de MM. les conseillés.
Il fait ressortir que M. Francq, Ingénieur lui avait parlé de deux tracés,
l'un partant de la gare et suivant la ligne de raccordement pendant deux
kilomètres environ pour rejoindre la route de Poissy, l'autre partant de la rue
de la République à la hauteur de la rue des Bûcherons et se dirigeant en
ligne droite sur Poissy. Ce dernier plan à son avis est bien préférable.
Il propose de remettre la délibération du Conseil sur cette question à la
prochaine réunion.
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Le 24 février 1893, M. le Maire donne lecture d'une lettre de M. F, lui faisant
part de l'ouverture de la session extraordinaire du Conseil général et de son
intention d'attirer l'attention du Conseil sur l'utilité que présenterait un
tramway entre Saint-Germain et Versailles et priant de lui signaler ce qui lui
paraît de nature à intéresser le canton.
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Le 13 mars 1893, M. le Maire informe le Conseil municipal qu'il compte être en
mesure de présenter cette demande au Conseil général lors de sa session du
mois d'avril prochain, il ajoute que le vœu formulé par le Conseil municipal
de Saint-Germain a été adopté par le Conseil général.
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Le 7 avril 1893, M. le Maire rappelle au Conseil que lors de l'enquête qui a
été ouverte à Poissy au sujet de la demande de concession d'un tramway de
Poissy à Saint-Germain-en-Laye et devant emprunter les rails du chemin de fer
de l'Ouest depuis le passage à niveau situé sur la Route nationale n°13 dans
la traversée de la forêt jusqu'à la gare de Saint-Germain, le Conseil
municipal s'est borné à exprimer l'avis que le tramway devrait pénétrer dans
Saint-Germain par la rue de la République et non emprunter la voie du chemin de
fer.
Des avis semblables ayant été exprimés par le Conseil municipal de
Saint-Germain et divers habitants, l'Administration paraît avoir considéré
que l'enquête a donné un résultat défavorable, à moins que le projet
présenté par M. Francq ne fut modifié.
Or s'il est incontestable que tout le monde préférerait la pénétration dans
Saint-Germain par la rue de la République et paraît cependant évident qu'il
vaut encore beaucoup mieux avoir le tramway tel quel étant proposé par M.
Francq que de ne pas en avoir du tout.
Il paraît que M. Francq reculerait devant le supplément de dépenses
qu'occasionnerait le changement de tracé.
Dans ces conditions, M. le Maire propose au Conseil de déclarer que tout en
maintenant des préférences pour un tracé dans Saint-Germain par la rue de la
République, le Conseil municipal de Poissy demande si un tracé meilleur ne
peut être obtenu, que la concession demandée par M. Francq dans les conditions
soumises à l'enquête soit approuvée par le Ministre des Travaux publics.
Cette proposition mise aux voix est approuvée par le Conseil à la majorité.
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Le 21 avril 1893, M. le Maire donne communication d'une lecture de M. Fresson5
demandant le concours de la Municipalité pour l'établissement de différentes
lignes de tramways entre autres, celle d'Argenteuil à Saint-Germain en passant
par Montesson et continuant jusqu'à Poissy
M. le Maire fait remarquer que dans sa lettre, M. Fresson ne fournit aucune
conclusion.
M. L. R. dit que l'établissement d'un réseau de tramways traversant
Saint-Germain est d'un intérêt capital pour la Ville d'autant plus que M.
Fresson ne demande ni subvention, ni garantie d'intérêts, il est d'avis que la
Municipalité doit l'inviter à fournir des documents plus précis qui seraient
étudiés par une Commission nommée à cet effet.
M. de M. est partisan d'attendre les propositions fermes de M. Fresson,
appuyées de l'exposé d'un tracé du réseau, c'est alors que l'on pourra
étudier sérieusement la question.
M. D propose de prendre acte de la réception de la lettre de M. Fresson.
M. le Maire répond que l'administration accusera réception de la lettre à M.
Fresson et lui fera part que la municipalité est désireuse de voir
l'établissement d'un réseau de tramways.
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Le 30 mai 1893, M. le Maire donne lecture d'une délibération prise par le
Conseil municipal d'Orgeval, émettant le vœu qu'un tramway à vapeur pour
voyageurs et marchandises soit établi sur la route nationale n°190 de
Saint-Germain à
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Le 15 septembre 1893, M. le Maire donne connaissance d'une lettre de M. le
Directeur de la Compagnie du tramway Paris—Saint-Germain,
priant le Conseil municipal de formuler le vœu suivant :
1 - que la ligne de tramways de Paris à Saint-Germain par Marly-le-Roi soit
prolongée de Marly-le-Roi à Versailles
2 - que le projet déposé en date du 18 mars 1893 par la Compagnie à vapeur de
Paris—Saint-Germain soit mis le plus tôt possible à l'enquête, afin de
permettre à cette compagnie d'obtenir la concession pour exécuter les travaux
nécessaires et prie M. le Préfet de se faire l'interprète du Conseil pour
transmettre et appuyer ce vœu qui donnera satisfaction non seulement à notre
ville, mais à toutes les communes de la région.
Ce vœu est formulé à l'unanimité.
M. D. dit que depuis longtemps il n'entend plus parler de projet de tramway de
Saint-Germain à Poissy, il demande si la société dont M. Francq est
l'Ingénieur est décidée à s'en occuper.
M. le Maire répond qu'il fera prendre des renseignements et qu'il les
communiquera au Conseil aussitôt que possible.
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 6 octobre 1893, M. le Maire donne lecture d'une lettre de M. C. qui remercie
le Conseil du vœu qu'il a émis dans sa séance du 15 7bre 1893,
tendant à obtenir dans le plus bref délai la construction de la ligne de
Marly-le-Roi à Versailles.
Depuis la dernière séance ajoute M. le Maire ; j'ai reçu la visite de M.
Francq, Ingénieur qui m'a affirmé n'avoir jamais cessé de s'occuper du projet
de tramway de Saint-Germain à Poissy et m'a déclaré qu'il ne négligerait
rien pour que ce projet avec pénétration en ville reçoive une prompte
solution.
Archives municipales de Poissy
Le 2 décembre 1893, il est fait part au Conseil d'un dossier envoyé par la
Préfecture de Versailles concernant l'avant projet d'établissement d'un
tramway destiné à relier Versailles à Épône
soumis actuellement à l'enquête. Aux termes de l'article 10 du décret du 18
mai 1881, les Conseils municipaux des communes dont la voie projetée du tramway
doit traverser le territoire doivent délibérer et émettre leur avis sur
convenance de l'entreprise. L'enquête expirant demain 23 et aucune observation
n'ayant été faite sur le registre à ce destiné et prie le Conseil de vouloir
bien donner son avis.
Le Conseil ; qui l'exposé fait :
- considérant que bien que la Ville de Poissy ne soit point intéressée
actuellement à cette question, elle ne peut que favoriser l'extension et la
construction de voies de communication ;
- émet un avis favorable à l'avant projet dont il s'agit.
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Le 22 décembre 1893, M. le Maire fait part de sa démarche faite auprès de
l'administration par la Commission du tramway de l'Union du commerce et du
dépôt du rapport rédigé par cette Commission.
Il résulte du résumé présenté par M. J. que l'Union du Commerce est de l'Industrie,
animée du désir de satisfaire à un vœu maintes fois exprimé dans la
proposition de relier par un tramway les villes de Saint-Germain et de Poissy a
pris l'initiative de nommer dans son sein, une Commission de trois membres à
l'effet d'établir les préliminaires devant permettre d'arriver dans un temps
relativement court à la solution dont il s'agit.
Le premier acte de cette Commission a été de pressentir M. P., Conseiller
général et M. H, alors député sur leurs dispositions à l'égard dudit
projet.
Tous deux admettent l'abandon du système de l'Ingénieur Francq, empruntant le
chemin de fer de Ceinture, jusqu'au passage à niveau de la route nationale
n°13 et M. P. promet un appui sans réserve pour le projet qui sera préféré,
quant à M. H. sa situation personnelle comme administrateur de Chemin de fer de
l'Ouest ne lui permet pas de s'occuper ostensiblement de la question, mais il la
soutiendra et comme Maire de Poissy et comme Conseiller général du
Département.
La commission a procédé ensuite à l'examen des quatre itinéraires proposés.
Après examen sur les lieux avec M. C., Ingénieur de la Compagnie de tramway de
Paris à Saint-Germain, il a été reconnu que le 1er itinéraire
était bien préférable aux autres à tous le points de vue.
Ce tracé comprend : départ de la place Royale, rue de Paris, rue du Vieux
Marché, rue de Pologne, route de Mantes jusqu'à la Maladrerie, route de
l'Abbaye, place de l'église à Poissy, rue de la Tannerie et place de la
Mairie, soit 10k,200. Ce service serait fait par tramway à vapeur
avec voie de 1 m. de largeur, départ d'heure en heure avec du matériel
suffisant.
Il est nécessaire d'ajouter que sans l'appui et le concours actif, sans
subventions des communes intéressées et du Conseil général, aucune société
de tramway ne pourrait entreprendre la construction.
M. le Maire propose de prendre acte du rapport de l'Union du Commerce en
attendant qu'une demande officielle de concession soit prête. M. D. croit qu'il
sera difficile que le tramway traverse la ville tant que certains travaux
d'alignement n'auront pas été exécutés, il est d'avis toutefois de saisir le
Conseil général de cette question et de solliciter une subvention du
Département.
M. de M. est convaincu que le meilleur tracé est celui qui desservira les plus
fortes localités.
M. D. explique que dans la pensée des membres de l'Union du Commerce, une ligne
directe de tramway serait une amélioration notable.
M. J. fait remarquer que la Compagnie qui se chargerait le cas échéant de
l'exploitation, demande que l'intérêt des capitaux lui soit tout d'abord
garanti.
M. D. répond que la Compagnie du tramway de Rueil à Port-Marly avait bien
demandé une forte subvention ou un capital considérable pour l'établissement
de la ligne de Paris à Saint-Germain et qu'après avoir repoussé les offres
qui lui furent faites, elle construisit cette ligne lorsqu'elle reconnut l'intérêt
de le faire et sans réclamer même les fonds qui lui avaient été offerts.
M. S réplique qu'il ne faut pas établir de comparaison entre la Compagnie de
Paris à Saint-Germain dont le tracé dessert une partie de la banlieue
parisienne et celle qui desservira de Saint-Germain à Poissy, ce tracé
n'offrant pas les mêmes avantages au point de vue du transport des voyageurs.
Le Conseil à la majorité nomme MM. D. M. N. membres de la commission du
tramway.
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Le 2 mars 1894, lettre par laquelle un sieur R. fait connaître que la Compagnie
des tramways de Paris à Saint-Germain l'a chargé de rédiger un guide
historique et pittoresque des localités traversées ou desservies par le
réseau de ses lignes. Il demande que le Conseil veuille bien souscrire un
certain nombre d'exemplaires.
Sur la proposition de M. D., le Conseil qui ne connaissait pas la valeur de
l'ouvrage proposé à l'unanimité décide l'achat d'un exemplaire de cette
publication.
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Le 9 mars 1894, Le conseil à l'unanimité moins une voix, adoptant le principe
de la construction d'un tramway de Saint-Germain à Poissy est d'avis qu'il y a
lieu d'attendre les propositions qui pourraient lui être faites à ce sujet,
réservant un appui dans la mesure du possible avec les finances de la Ville.
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M. le Maire donne connaissance d'une lettre de M. Francq, Ingénieur,
lequel fait connaître qu'il a passé avec MM. Coignet et Grosselin une
convention qui assure la constitution du capital nécessaire pour le tramway de
Saint-Germain à Poissy, il expose également les conditions d'exploitation.
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Le 25 mai 1894, pour le pavage des voies municipales qui seront
empruntées, le concessionnaire demande que la ville, pour la zone occupée par
la voie ferrée, conserve l'entretien de son pavage, la compagnie ne devant
avoir à sa charge que l'entretien du pavage résultant de l'entretien de la
voie ferré elle-même.
M. L. R. dit que cette rédaction paraît équivoque et qu'il serait nécessaire
que le cahier des charges fut plus explicite.
M. D. regrette que le tracé ne passe pas par Chambourcy
M. le Maire invite les membres du Conseil à prendre connaissance du dessin de
l'enquête déposé à la mairie : il annonce qu'aussitôt la concession
accordée, M. Francq fera faire des études pour la continuation de la ligne
jusqu'à Épône.
À l'unanimité, la question du tramway est envoyée à une prochaine séance.
Le 31 mai 1894, M. le Maire donne lecture d'une dépêche de M. Francq en date du 31 mai dernier annonçant la promulgation du décret de concession pour le tramway de Saint-Germain à Poissy. Il s'occupe de dresser éminemment les projets d'exécution de façon à commencer les travaux le plus tôt possible en annonçant qu'il présente au Département de Seine-et-Oise une demande de rétrocession du prolongement de cette ligne jusqu'à la place du Château par la rue de la Paroisse. Il prie le Conseil municipal de vouloir bien appuyer énergiquement cette demande afin que le Conseil général puisse à sa prochaine session, ordonner l'enquête.
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Le 8 juin 1894, M. le maire informe le Conseil qu'il a reçu la visite de M.
Francq, auteur du projet de tramway de Saint-Germain à Poissy, accompagné de
ses deux commanditaires.
M. Francq devait envoyer une proposition d'ordre du jour mais d'après un
télégramme qu'il vient d'envoyer, cette proposition ne pourra être soumise au
Conseil qu'à la prochaine séance.
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Le 22 juin 1894, M. G. est nommé Secrétaire à l'unanimité.
M. le Maire donne lecture d'un projet de délibération qui devra être joint au
dossier d'enquête du tramway adressé à la Préfecture.
Après examen de l'avant projet de tramway de Saint-Germain-en-Laye à Poissy,
avec pénétration dans Saint-Germain par la rue de Poissy et la rue de la
République et avec terminus à l'angle de la rue des Bûcherons qui est mis à
l'enquête d'utilité publique par arrêté de M. le Préfet de Seine-et-Oise en
date du 15 mai 1894.
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Le 9 janvier 1895, Lecture est donnée d'une lettre de M. Léon Francq,
Ingénieur qui annonce que les affaires du tramway se poursuivent activement
au Ministère des Travaux publics et qu'il y a tout lieu d'espérer que la
solution ne saurait désormais se faire longtemps attendre, surtout si la
Municipalité voulait bien y aider par ses démarches.
M. D. ajoute que le Conseil compte sur l'administration pour faire avancer
cette affaire si importante pour Saint-Germain.
M. le Maire répond qu'il fera le nécessaire pour cela.
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Le 11 mars 1895, M. le Maire rappelle au Conseil le vœu émis le 15 7bre
1893, en vue d'obtenir que la ligne du tramway de Paris à Saint-Germain et à
Marly-le-Roi soit prolongée de Marly à Versailles pour faciliter les
communications des habitants de la région avec le chef-lieu. Il fait
remarquer que depuis deux ans la question ne paraît pas avoir été examinée
avec tout l'intérêt qu'elle comporte et demande au Conseil s'il ne serait
pas d'avis de renouveler le vœu déjà émis.
Le Conseil :
- à l'unanimité, vu sa délibération du 15 7bre 1893
- vu la demande de concession du prolongement de Marly-le-Roi à Versailles
présentée par la Compagnie du tramway de Paris à Saint-Germain,
- considérant que les communications entre Saint-Germain et Versailles sont
des plus difficiles
- renouvelle le vœu émis le 15 7bre 1893 pour que la Compagnie du
tramway de Paris à Saint-Germain soit autorisée à prolonger la ligne de
Marly à Versailles et prie M. le Préfet de se faire l'interprète du Conseil
pour transmettre et appuyer ce vœu auprès du Conseil général dans sa
prochain session.
(Bibliothèque
Nationale)
Le 8 mai 1895, déclaration d'utilité publique et concession au
Département d'une ligne de tramway...
Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 31 mai 1895, M. le Maire donne lecture
d'une dépêche de M. Francq en date du 31 mai dernier annonçant la
promulgation du décret de concession pour le tramway de Saint-Germain à
Poissy.
Il s'occupe de dresser immédiatement les projets d'exécution de façon à
commencer les travaux le plus tôt possible.
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municipales de Saint-Germain-en-Laye
Le 14 juin 1895, M. le Maire donne lecture d'une lettre de M.
Francq, concessionnaire du tramway de Saint-Germain à Poissy, annonçant
qu'il présente au département de Seine-et-Oise une demande de rétrocession
du prolongement de la ligne jusqu'à la place du Château par la rue de la
Paroisse. Il prie le Conseil municipal de vouloir bien appuyer énergiquement
cette demande afin que que le Conseil général puisse à la prochaine session
ordonner l'enquête.
M. C. est opposé à ce projet à cause du danger de la circulation, il
serait plutôt partisan du passage de la ligne de l'autre côté de l'église.
M. le R. est de cet avis.
M. de M. dit qu'à Dijon il y a des tramways dans les rues pas plus larges et
qu'il n'y arrive pas d'accidents. Il croit que le point terminus de cette
ligne sur la place du Château sera d'une grande commodité pour les
voyageurs.
M. le Maire rappelle qu'il a déjà été parlé avec le Conseil de cette
proposition et qu'il était question de faire précéder chaque train d'un
homme marchant au pas.
M. J. ajoute que cette installation ne sera que provisoire et que plus tard,
on reprendra le projet de passage derrière l'église.
M. le Maire dit que pour ce tramway, il n'a été demandé aucune subvention
à la Ville et que l'on récompenserait mal M. Francq en refusant cette
demande.
En conséquence, il propose la délibération suivante.
Le Conseil :
- vu le décret d'utilité publique du 24 mai 1893 qui autorise a Société
Edmond Coignet, Léon Francq et Paul Grosselin à établir une ligne de
tramway de Saint-Germain (rue des Bûcherons) à Poissy ;
- vu la lettre en date du 1er juin courant dans laquelle M. Francq
donne connaissance au Conseil de la demande de rétrocession qu'il a faite au
Département de Seine-et-Oise, du prolongement de la ligne jusqu'à la place
du Château par la rue de la République, la place et la rue de la Paroisse ;
- vu la délibération en date du 22 juin 1894 par laquelle le Conseil
municipal de Saint-Germain, attendu qu'il est d'intérêt public dans un
avenir prochain de modifier le terminus de la ligne, aujourd'hui fixé rue des
Bûcherons pour le reporter à proximité des embarcadères des chemins de fer
de l'Ouest et des lignes de tramways de Saint-Germain à Paris (Étoile)
et éventuellement de Saint-Germain à Versailles, soit par exemple à
l'extrémité de la rue de la Paroisse qui aboutit à la place du Château
sans toutefois encombrer ladite place, que le prolongement de la ligne
s'impose en raison des facilités à donner aux voyageurs, etc., etc.
Délibère :
Les rétrocessionnaires sont invités à déposer une demande de rétrocession
du prolongement de la ligne suivant le tracé ci-joint, jusqu'à la place du
Château de manière que cette demande puisse être instruite aussitôt après
la délibération d'utilité publique de la ligne principale de Saint-Germain
(rue des Bûcherons) à Poissy, etc., etc.
Considérant que l'utilité de ce prolongement est toujours incontestable et
que les raisons exposées en sa faveur par le Conseil municipal dans sa
séance du 22 juin 1894 sont toujours aussi concluant :
- pour ces motif, sollicite M. le Préfet de la Seine-et-Oise de vouloir bien
donner une suite favorable dans le plus bref délai possible à la demande
formulée par la Société Edmond Coignet, Léon Francq, et Paul Grosselin
pour le prolongement jusqu'à la place du Château, par la rue de la Paroisse
et la ligne du tramway de Saint-Germain (rue des Bûcherons) à Poissy.
La présente délibération est prise à l'unanimité, MM. C. et Le R.
s'abstiennent.
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Le 19 juillet 1895, M. D. répondant à une observation de M. J. qui avoir dit
que la dépense d'expropriation pour le passage du tramway derrière l'église
serait considérable, fait remarquer que le revenu brut des maisons qui
seraient atteintes est d'environ 15 000 francs et qu'il n'y aurait que 5 ou 6
centimes extraordinaires à voter. Il tient à démontrer que les frais en
seraient pas aussi énormes que l'on veut bien le dire.
M. le Maire craint que cette expropriation ne dure longtemps, il croit qu'une
autre opération s'impose avant celle-là : l'élargissement de la rue de la
République.
Après ces observations, le procès verbal est adopté à l'unanimité.
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Le 2 août 1895, lecture est donnée d'une lettre de M. Francq, l'un des
concessionnaires de tramway de Saint-Germain à Poissy, annonçant la mise à
l'étude de la traction par l'électricité au moyen d'un fil aérien dans
l'hypothèse où ce projet serait mis à exécution il voudrait savoir si la
Ville consentirait à se substituer à la Compagnie dans les cas où il y
aurait des réclamations par suite de dérivations accidentelles de courant
amenant des troubles, soit dans des conduites d'eau et de gaz, soit dans le
fonctionnement des communications télégraphiques et téléphoniques.
M. le Maire croit que ce serait très périlleux pour la Ville et il propose
de donner un avis défavorable.
Il a en outre reçu la visite de M. Francq qui lui a annoncé que l'on serait
obligé d'enlever une partie de la grille de Poissy.
M. le Maire demande si l'on doit l'enlever entièrement car elle est d'abord
en très mauvais état et qu'ensuite elle n'est d'aucune utilité.
M. G. craint que cela ne facilite la fraude au préjudice de l'octroi.
M. D. n'est pas de cet avis, la route n'est pas assez large pour permettre aux
voitures de passer inaperçues et la fraude ne se fait pas à dos d'hommes.
M. D. dit que la Ville a déjà été autorisée à enlever la grille.
Après quelques observations, le Conseil émet un avis défavorable au sujet
de la demande de M. Francq mais il adopte le proposition tendant à
l'enlèvement de la grille aux frais des concessionnaires, les matériaux
devant rester la propriété de l'administration.
Une demande de subvention de la Ville au profit de la Caisse
de secours des employés de la Compagnie du tramway de Paris à Saint-Germain
est proposée au Conseil.
M. D. fait observer qu'il a déjà été proposé des cartes individuelles. Il
est d'avis de laisser à chacun la liberté de souscrire. Comme ce n'est pas
une société locale, il n'est pas partisan de faire supporter par la Ville
une dépense pour une question qui n'offre pas d'intérêt au point de vue
général.
En conséquence, le Conseil à l'unanimité refuse.
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Le 4 octobre 1895, M. le Maire donne lecture d'une lettre de M. G., Conseiller
général qui annonce que sur son rapport le Conseil général dans la séance
du 21 août 1896 a donné son approbation au projet de prolongement du tramway
de Saint-Germain à Poissy jusqu'à la place du Château.
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Le 5 octobre 1895, le rapport de l'Ingénieur ordinaire sur le tramway
Saint-Germain à Poissy.
L'Ingénieur ordinaire fait remarquer que suite à la demande de M. Francq,
concernant le prolongement de 244,20 mètres de la ligne vers la place du
Château, que la largeur de la rue de la République aux abords de la rue au
Pain n'est que de 5 mètres entre les deux trottoirs ayant chacun une largeur
de 0, 55 m. et 0,77 m.
Dans le cahier des charges, il est spécifié que la largeur minimale à
réserver dans la traversée des villes est de 1,10 m. entre le matériel et
le bord d'un trottoir.
Le matériel du tramway projeté a une largeur de 2,15 m., minima compatible
avec le décret de 1881 sont indiqués que le croquis suivant :
La
largeur totale de la rue de la République au niveau de la rue au Pain est de
6,32 m. entre la limite des propriétés riveraines et il ne resterait plus
que 0,17 m. pour le trottoir du côté opposée à la voie ferrée, en
conséquence il est difficile de donner suite à la demande de MM. Francq,
Coignet et Grosselin.
M. le Maire a appelé M. le Préfet a donner son avis à ce sujet compte-tenu
qu'une note aux termes de laquelle il déclare que " La concession
pourrait être accordée à la condition que la plus grande prudence soit
observée, la machine devrait toujours être précédée d'un homme marchant
au pas...".
Le danger ne serait pas plus grand que dans certaines rues de Paris,
lesquelles sont sillonnées de lignes de tramway.
Il est toutefois possible d'élargir la rue de la République dans un délai
assez court. Suite à cette remarque, le dossier a été transmis au Conseil
général de Seine-et-Oise qui dans sa délibération du 21 août 1895 a
sollicité la concession du prolongement projeté avec faculté de
rétrocession aux concessionnaires actuels.
Il est certain que le prolongement présenterait un avantage pour le public et
les concessionnaires auraient le plus grand intérêt à desservir le musée,
le théâtre et la gare de la Compagnie de l'Ouest et le tramway de Paris à
Saint-Germain.
Aussi le Conseil général s'est montré favorable à la réalisation du
projet présenté par MM. Francq, Coignet et Grosselin et à la lecture des
diverses pièces du dossiers notamment au rapport du 20 juillet de
l'Ingénieur.
Le Conseil n'a fait aucune allusion aux observations concernant le défaut de
largeur présentées dans le rapport.
M. le Maire déclare que la question de l'élargissement de la rue de la
République a déjà été étudié par l'administration municipale et que ce
travail sera exécuté dès que les finances de la Ville le permettront.
En résumé, l'Ingénieur dans son rapport estime qu'il y a lieu de prendre en
considération la demande de concession par le Conseil général mais que M.
le Ministre n'autorise la mise à l'enquête et l'ouverture des conférences
que lorsque la Ville de Saint-Germain aura pris les mesures nécessaires pour
réaliser l'élargissement de la partie étroite de la rue de la République.
Signé D.
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L'avis de l'Ingénieur en chef.
Les conclusions de M. l'Ingénieur lui paraissent d'une extrême de sagesse et
M. l'Ingénieur en chef s'y rallie sans réserve.
Toutefois si le tramway de Saint-Germain à Poissy n'a chance de prospérer et
d'intéresser le public que s'il part de la place du Château, il faut
s'attendre à ce que de très pressantes démarches soient faites auprès de
l'administration supérieure pour obtenir une autorisation provisoire pour
exploiter entre la rue des Bûcherons et la place du Château en observant les
précautions minutieuses dont parle M. le Maire.
De semblables autorisations ont été données à Lille, à Roubaix et à
Valenciennes et les concessionnaires s'inspirant de ces précédents plus ou
moins recommandables se sont engagés dans cette voie.
M. l'Ingénieur en chef préconise un avis selon lequel une distance d'au
moins 1 m. entre toutes saillies du tramway et les murs des propriétés ne
soit tolérée que provisoirement.
Il reprend les mesures énoncées précédemment et ajoute des croquis à
l'appui.
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Le 8 octobre 1895, M. le Maire donne communication au Conseil du rapport de M.
l'Ingénieur, concernant le prolongement jusqu'à la place de Château de la
ligne du tramway de Saint-Germain à Poissy, ainsi que l'avis de M.
l'Ingénieur en chef du Département qui autorise le passage de ce tramway
dans la rue de la République et la rue des Bûcherons et la place du Château
à la condition que certaines distances soient observées entre le matériel
et les façades des maisons et que cette tolérance soit subordonnée à
l'engagement que devra prendre la Ville de Saint-Germain de réaliser dans un
délai de trois ans l'élargissement complet de la rue de la République.
M. de M. dit que le Conseil a déjà pris une décision et il est d'avis de la
confirmer.
M. M. croit qu'il y aurait lieu de réserver l'engagement d'élargir la rue de
la République dans un temps donné.
M. le Maire dit que, en admettant que le Conseil prenne cet engagement de
trois ans, on pourra commencer les études du projet vers 1896 ; le temps
d'obtenir des expropriations, on arrivera en 1899. La dépense étant
évaluée à environ 200 000 francs ; on pourrait contracter un emprunt qui
serait gagé par 4 centimes extraordinaires jusqu'en 1901, époque où les 24
centimes seront libres. Il ne croit pas que la population blâme cette mesure.
M. de ?? pense qu'il serait plus utile de faire passer le tramway derrière
l'église.
M. M. dit que la question du prolongement a déjà été étudiée au moment
de la demande de M. Francq. Il croit que c'est la une des conditions du
succès de cette affaire.
On ne voit pas grande circulation de voitures sur la place de la Paroisse ; il
n'y a pas d'accidents à craindre surtout avec les précautions que l'on
prendra. On peut du reste établir une voie légère insignifiante, si plus
tard le tracé venait à être changé.
M. D. est aussi partisan du prolongement car il dit que des voyageurs viennent
souvent de Poissy à Saint-Germain où ils trouvent à la gare de l'Ouest des
trains presque toutes les demi-heures
M. C. dit que d'après de nouvelles études qui viennent d'être faites, on
pourra faire rue de la Salle une belle voie ; on aurait l'avantage de pouvoir
passer sans toucher à l'église ni au presbytère. Il maintient son avis qui
est opposé au prolongement
M. D. dit que à un moment donné les compagnies pourront fusionner. Il trouve
que l'on a pas assez envisagé la part contributive que l'on pourrait exiger
d'elles en cas d'expropriation si on fait arriver maintenant le tramway sur la
place du Château, lorsqu'on sera plus tard disposé à élargir la rue de la
République les compagnies refuseront de subventionner.
En laissant le point terminus rue des Bûcherons il est persuadé que les
compagnies y participeront car c'est dans leur intérêt.
M. de M. dit que l'essentiel est que le tramway fonctionne le plus tôt
possible et aille le plus loin possible ; c'est la solution qui contentera le
plus grand nombre de personnes
M. C. objecte que la distance n'est pourtant pas si grande entre le deux
points discutés.
M. le Maire met la question aux voix ; elle est acceptée par 14 voix contre
6.
En conséquence, le Conseil :
- après avoir pris connaissance du rapport de M. l'Ingénieur du Département
et l'avis de M. l'Ingénieur en chef du Département, après avoir entendu les
explications de M. le Maire et en avoir délibéré :
- accepte les conclusions de ce rapport.
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Le 15 octobre 1895, M. le Maire fait savoir au Conseil qu'il vient de
recevoir la visite de MM. Francq, et Coignet, concessionnaires du tramway de
Saint-Germain à Poissy qui lui ont fait part de certains projets et de
certaines demandes à faire à la Ville notamment une station dans les locaux
de la Mairie à l'emplacement de l'ancien asile mais qu'il n'a pas étudié
quant à présent les questions et qu'il les reporte à une séance
ultérieure.
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Le 23 novembre 1895. Pose de la voie en chaussée à Saint-Germain profil en
travers.
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Pose de la voie rue de la République
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Établissement d'une canalisation dans la rue de Poissy entre la
rue d'Ayen et le bureau d'Octroi.
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Le 29 novembre 1895, M. le Maire informe le Conseil que les travaux du tramway
devant commencer incessamment, M. Francq serait désireux de connaître le
mode de réflexion de la rue de la République pour être fixé sur le genre
de traverses à employer.
M. le Maire croit qu'il sera nécessaire si le Conseil ne se décide pas
aujourd'hui de le faire à la prochaine séance.
M. B. dit que la commune est d'accord pour l'adoption d'un pavage en asphalte
comprimé
M. le Maire répond que M. Francq ne peut pas mettre ces pavés dans
l'intérieur de la voie car s'il se produirait des tassements, les
réparations seraient très difficiles. Il préfère des pavés en bois, ce
qui augmenterait la dépense d'environ 8 frs par mètre.
Il propose le renvoi de cette question à la prochaine séance.
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Le 27 décembre 1895, M. le Maire donne lecture d'une lettre des ingénieurs
de la Compagnie de tramway de Saint-Germain à Poissy par laquelle ces
Messieurs déclarent accepter le devis qui leur a été présenté pour leur
participation dans cette réflexion, à raison de 8,55 frs le mètre,
s'appliquant à 350 m. de longueur, soit une somme totale de 1992,50 frs.
Ils proposent le paiement dans un délai de trois mois de la réception de la
ligne par le Contrôle.
La voie sera pavée dans la rue de la République aussitôt que la Ville aura
démoli la chaussée pavée actuelle. La démolition du pavage et la pose de
la voie pourrait être commencée le 15 avril 1896.
M. le Maire demande si on doit accepter ce délai de trois mois ; il serait
d'avis d'être plus exigeant.
M. D. répond que la ville fait quelquefois aussi attendre et que du reste, il
y aura un matériel suffisant comme garantie.
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