Mémoire de la ligne

La ligne de tramway Saint-Germain-en-Laye—Poissy - 2/9
5,4 Km.

Marc André Dubout

La ligne de tramway Saint-Germain-en-Laye—Poissy au fil des cartes postales

 

Dans Saint-Germain-en-Laye,

(Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye)
En rouge le tramway Saint-Germain—Poissy.

(Document F.A.C.S.)
Détail des voies de tramways dans Saint-Germain.

La tête de ligne a été photographiée à plusieurs reprises avec ou sans l'aubette située rue de la République, non loin de l'église Saint-Germain.

(Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye)
La tête de ligne de Saint-Germain, rue de la République donnant sur la rue des Bûcherons. Une locomotive Type Francq & Lamm stationne au terminus sur l'accotement droit (en direction de Poissy). Vue en direction de Poissy.


Vues en direction de Saint-Germain. On distingue la voie de remise en tête et le clocher de l'église Saint Germain (XVIIIème Siècle)  

  (Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye)
Sur ces cartes postales, voit à droite l'aubette, petite loge où se vendaient les billets.

 
La rue de la République avec au fond la place des Combattants où elle rejoint la rue de Poissy.


Vue en direction opposée (terminus de Saint-Germain).

(Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye)
La place des Combattants, vue en direction de Poissy. À gauche, la rue de Poissy.

  (Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye)
Plusieurs cartes postales de la Place des Combattants, Vue en direction de la rue de la République. La rue à droite est la rue de Poissy.


Avec un train qui se dirige vers Poissy. Derrière les arbres se cache la statue d'A. Thiers, académicien, député, plusieurs fois ministre mais qui était un farouche adversaire du chemin de fer dans les années Trente, alors qu'il était ministre des Travaux publics de Louis Philippe. "Ca ne sera qu'un joujou pour les parisiens".

(Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye)
Vues en direction de Poissy.


La rue d'Alger, Pavillon Louis XIV.


Place Vauban et l'octroi de la ville. Au fond à droite, la chapelle des Franciscaines.

Le raccordement avec la voie utilisée par les C.G.B.

 
Plan des places du Château et Maurice Berteaux dans l'extension maximale des lignes T.E.M.P., T.P.D.S. et C.G.B.
Suite à la réorganisation du 1er janvier 1910, la ligne Saint-Germain—Poissy sera raccordée, en 1913, aux lignes 58 et 60.

(Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye)
Le raccordement vers les lignes 58 et 60 se prolonge à partir de la rue de la République, en longeant la rue de la Paroisse, le long de l'église.

(Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye)
En 1913 un raccordement de  244,20 m. mit la ligne de Poissy—Saint-Germain en relation avec celles de Saint-Germain à Paris, Rueil et Meulan. Elle débouche alors place du Château.
Sur cette carte postale, on distingue très bien la voie en courbe, construite depuis le carrefour des rue de la République et des des Bûcherons jusqu'à la place du château.

(Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye)
Vue en sens opposé vers Poissy.


À peu près la même vue avec une automotrice Pieper type RS4 à Bogies.

 (Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye)
Elle rejoint les voies du 58 et du 60 place Maurice Bertaux.et s'enfile dans la rue de l'Abreuvoir ou Louix IX.


L'aiguillage de raccordement avec les lignes 58 et 60.
Noter le théâtre de la ville qui fut démoli en 1933 entraînant avec lui la démolition du kiosque du tramway qui abritait un poste téléphonique utilisé par les C.G.B.

Forêt de Saint-Germain


Dans la Forêt de Saint-Germain, au niveau du croisement de la route vers Achères et du passage à niveau de la courte ligne Saint-Germain-en-Laye—Saint-Germain-Grande-Ceinture.
Noter la locomotive à vapeur se dirigeant vers Saint-Germain-Grande-Ceinture et le "carré" signal non franchissable.
Pour le franchissement du PN, une fois arrêté, le mécanicien du tramway cornait trois fois pour avertir le garde-barrières qui lui répondait, après vérification des signaux, par trois coups de trompe si la voie était libre.


Le train Saint-Germain—Poissy coupe la courte ligne Saint-Germain-Ouest—Saint-Germain-Grande-Ceinture au passage à niveau n°1.
Ce PN avait une particularité. La voie du tramway était composée de coupons posés entre les rails de la voie de l'Ouest, à un niveau légèrement supérieur de façon à ce que la voie de l'Ouest n'ait pas de lacune. Au contraire celle du tramway en avait d'importance assez grande, ce qui occasionnait des chocs violents au passage du tramway. Plus tard ce franchissement  fut modifié par la S.T.C.R.P. qui posa du rail Broca sur les deux voies7.
Le remplacement des barrières roulantes par des barrières oscillantes a été effectué en 1927. L'ancienne maisonnette de garde barrière existe toujours.


Une autre vue au même endroit sur l'accotement droit mais la barrière roulante est ouverte, le tramway peut franchir le PN.


Toujours dans la forêt, locomotive Francq, en direction de Poissy. L'accotement utilisé par le chemin de fer est aujourd'hui une piste cyclable.
(CP Philippe Honoré)


La Croix Pucelle où le tramway marquait une halte. Aujourd'hui le nom de la halte est "Le Golf".


À l'entrée dans Poissy en lisière de la forêt, une automotrice Pieper RS 4 à bogies.

Poissy

(Archives municipales de Poissy)
Le tracé dans Poissy.

(Archives municipales de Poissy)
Détail du terminus et de la voie d'accès au dépôt.

(Gallica)
Rame du Saint-GermainPoissy au sommet de la côte de Poissy. Composition de rame classique avec en une tête locomotive Francq, suivi d'un fourgon à plate-formes d'extrémité, à essieux, puis une voiture fermée à bogies et une voiture dite "baladeuse" ouverte à bogies également. On retrouvait antérieurement ce type de composition sur les tramways Rueil—Marly puis ParisSaint-Germain, exploités tous deux par Léon Francq.


Dans la côte de Poissy un train se dirige vers Saint-Germain. Noter au fond le pont de la Grande-Ceinture.


Toujours dans la côte de Poissy (boulevard du Nord), une rame se dirigeant vers Saint-Germain et une autre vers Poissy.
En direction vers Saint-Germain, la machine était attelée côté voiture voyageurs, en direction de Poissy, elle était attelée côté fourgon.


La terrasse. Il existait un arrêt facultatif.

 
Trois époques : avenue Ferdinand Lefèvre. Celle du train à vapeur jusqu'en 1911, puis l'automotrice Pieper RS 4 à bogies des T.P.D.S. et des C.G.B. et enfin actuellement, en me rendant aux Archives municipales (novembre 2023. Au niveau de l'ancien pavillon, de l'octroi la voie s'orientait vers la rue de Paris (aujourd'hui rue du Général de Gaulle).

Archives municipale de Poissy
L'ancien pavillon de l'octroi. En décembre 1943, la Municipalité de Poissy était en faveur de la suppression de l'octroi à condition toutefois que les recettes qu'il produisait soient compensées. L'article 43 de la loi des finances du 31 décembre 1942, permettait cette suppression pour les ville de plus de 50 000 habitants.


La ligne passait ensuite devant la nouvelle poste construite en 1912. Noter en bas à droite le Pavillon de l'octroi.
Vue en direction de Saint-Germain.


Vue en direction de Poissy. La voie est en accotement gauche de la rue.


À droite en direction de Poissy, à gauche en direction de Saint-Germain.


La rue de Paris était relativement étroite pour le passage du tramway.

Arrêt rue de Conflans. On voit le poteau avec le disque et le banc tel que la compagnie avait équipé les arrêts de la ligne. En plus la voie est légèrement en courbe entre les rues au pain et le boulevard de la Paix.


Rue de Paris

 

       

 


Puis elle débouchait place de la mairie par une courbe serrée.


Le boulevard de la gare.


La place de la Mairie avec un train se dirigeant vers Saint-Germain va entrer dans la rue de Paris.

 
Vue vers la rue de Paris, à gauche après l'immeuble le plus haut.


Vue dans le sens opposé, vers l'accès à la gare dont on voit les rails sur la droite. Le pont-rail au-dessus de la D30. Le pont-rail actuel date d'août 2018 et pèse 57 tonnes.


Un train vient de quitter le terminus en direction de Saint-Germain. Il passe devant la mairie (il s'agit de l'ancienne mairie).


En 1909, le char de la Reine à l'occasion de la grande cavalcade avec le train arrivant au terminus devant la gare de Poissy. Au fond le bâtiment de la gare Ouest.


Ces deux cartes postales sont intéressantes et rares parce que postérieures aux précédentes, bien que prises à peu près au même endroit mais on distingue sur les deux les rails de la ligne Pontoise—Poissy construite en 1912.


Sur ce plan on distingue l'ébauche de la voie du Pontoise—Poissy qui tourne pour s'introduire dans le boulevard de Maisons (aujourd'hui avenue Maurice Berteaux).


La ligne C.G.B. Pontoise—Poissy après avoir traversé le pont sur la Seine, passait sous l'étroit pont du Chemin de fer de l'Ouest.


En 1913, la ligne Pontoise—Poissy des C.G.B. (en vert) était raccordée à celle du Saint-Germain—Poissy (en rouge). En (bleu) un raccordement direct avait été installé pour les trains maraîchers en direction des Halles de Paris.
Venant du Pont (ancien) sur la Seine la ligne C.G.B. passait sous l'étroit pont du chemin de fer de l'Ouest, coupait la ligne C.G.B. et puis tournait à gauche dans le boulevard de Maisons et se raccordait au Saint-Germain—Poissy  (383 m.) avant de rejoindre le dépôt commun qui avait été agrandi. (Document F.A.C.S.)


Le train venant de Saint-Germain s'achemine vers le terminus et s'engage dans la rue Notre-Dame. 

Voir source
Le terminus de Poissy avec les locomotives Francq n° 1 & 2 sur l'évitement, devant l'aubette édifiée en 1913, place de (l'ancienne) mairie. Noter l'enseigne "Tramway mécanique".


Rue Notre-Dame, terminus du tramway. Un train est prêt au départ pour Saint-Germain. En tête une locomotive Francq, suivie du fourgon et de deux voitures à bogies. On distigue à droite l'aubette qui servait aussi de salle d'attente.


La gare de Poissy est mise en service en 1843 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Rouen. Elle a été reconstruite dans les années 1870. Le bâtiment actuel date de 1987.

 
Notes :
  • 1 La gare Grande Ceinture de Poissy ne fut ouverte qu'en septembre 1882    

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    Tramways Mécaniques des Environs de Paris (1896-1910)  

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    Les locomotives sans foyer sont des locomotives dépourvues de chaudière. C'est l'ingénieur Émile Lamm, franco-américain qui en est l'inventeur.
    À la place de la chaudière un accumulateur de vapeur, sorte de réservoir rempli d'eau bouillante, est chargé de vapeur provenant d'une chaudière fixe.
    La locomotive fonctionne sur cette réserve de vapeur puis doit se recharger pour être de nouveau Fonctionnelle. Ces locomotives étaient employées dans les industries chimiques sensibles au feu.
    Au début des tramways, ce type de machine fut mis en service pour la traction des tramways (Paris—Saint-Germain).  C'est l'Ingénieur Léon Francq de la compagnie des Tramways Mécaniques des Environs de Paris qui en était le promoteur.

    4 Contrairement à ce qui est écrit sur la carte postale, il s'agit du boulevard de Maisons, aujourd'hui Maurice Bertaux.
  • 5 Henri Pieper (1867-1952) est un ingénieur belge. Il est principalement connu pour ses travaux dans le domaine de l'électricité notamment en matière de propulsion électrique. Il est par ailleurs le fils d'Henri Pieper fondateur de la FN Herstal.
  • 6 La cote de calage est la distance entre l'intérieur des roues de l'essieu.

  • 7 Sur la courte ligne Saint-Germain-Ouest—Saint-Germain-Grande-Ceinture, il ne restait que la voie paire depuis la suppression des trains directs Paris—Paris par Saint-Germain—Saint-Nom-la-Bretèche—Saint-Cloud.
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Sources :

  • Les tramways parisiens 2è Édition - Jean Robert - 1959.
  • Archives municipales de Poissy
  • Archives municipales de Saint-Germain-en-Laye
  • Poissy cent ans d'images - 1988

Sites :

 Remerciements :

  • M. Philippe Honoré
  • M. Patrick Meunier

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