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La ligne 61 - Argenteuil-gare—Bezons-quai - 7/9
4,135 Km.

Marc André Dubout

Le 8 février 1930, le président du Conseil général écrit au Directeur de la S.T.C.R.P. pour l'informer qu'il a reçu une délégation accompagnée du Maire d'Argenteuil, d'un Conseiller général, du Président des commerçants, venus défendre les intérêts des usagers de Bezons.
 Et voici les questions qu'ils l'ont chargé de transmettre à la Société.
1. - Ligne 61
Cette ligne, construite avec la participation de Seine-&-Oise, est frappée d'un tarif plus élevé que toutes les autres puisque pour deux sections, il est perçu 1,20 Fr. au lieu de 0,90.
Sur la même ligne, les billets aller-retour ne sont valables que dans la partie comprise entre Bezons et la place du 11 novembre.
Quelle grosses difficultés y aurait-il à donner satisfaction sur ces deux points ?
2. - En ce qui concerne les ligne 62 & 63 il est demandé de rétablir la section Bezons-Grand Cerf—Gare de la Garenne.
Avec le nouveau sectionnement fixé à la Maison de Nanterre, il est payé 0,90 Fr. au lieu de 0,60 Fr., c'est-à-dire que sur cette ligne, comme sur quelques autres, les usagers ont eu à subir une double augmentation, celle résultant de l'augmentation du tarif et celle résultant d'une modification du sectionnement.
En ce qui concerne les lignes de Seine-&-Oise, les propositions de la S.T.C.R.P. de la Région parisienne, approuvées par l'Administration départementale avaient été plus sévères, puisque le Département de Seine-&-Oise ne participe pas au déficit des transports.
Puisque l'entreprise des transports est devenue pratiquement inter-départementale, - et presque régionale - et que les usagers ne peuvent pas comprendre les raisons administratives et financières d'appliquer des règles variables pour le sectionnement et la tarifications des lignes, il semble que ces problèmes comme celui de la desserte de Longjumeau, doivent faire l'objet d'une étude générale et que par exemple, il y aurait utilité à réunir la Sous-Commission du Comité consultatif, où sont représentés les intérêts de Seine-&-Oise.
Le moment est venu de négocier avec le Conseil général voisin pour établir, sinon une convention, du moins un modus vivendi en attendant que la "région parisienne" devienne une réalité administrative.
Il conclut en lui demandant d'étudier surtout les points de détail soumis plus avant de telle sorte que les représentants puissent, soutenir une discussion en Commission.
En postscriptum il évoque la question que pose la disparition du tramway 64 entre la place du 11 novembre, à Argenteuil et le boulevard de Valmy, à Colombes. Ce point mériterait également d'être évoqué avec les affaires indiquées ci-dessus.
Archives de la RATP
 

Texte non daté mais contemporain sur le rétablissement de la ligne de tramway 64, entre Colombes, boulevard de Valmy et Argenteuil, place du 11 novembre. 
Vœu déposé par M. D., Conseiller général du Canton d'Argenteuil.
Le Conseil général, 
- vu son précédent vœu demandant le rétablissement immédiat de la partie de la ligne de tramway 64, supprimée entre boulevard Valmy à Colombes et la place du 11 novembre,
- considérant que la situation n'a fait que s'aggraver tant du fait de l'extension considérable de plusieurs usines d'Argenteuil et de Colombes, que de l'accroissement de la population des quartiers autrefois desservis par la ligne 64,
- considérant que le service d'autobus créé provisoirement pour pallier deux sérieux inconvénients provoqués par le déséquipement du tronçon de la ligne dont il s'agit et calmer les protestations véhémentes de la population a été lui-même supprimé dans une notable proportion, que seuls quelques voyageurs ont été maintenus.
- considérant que cet état de chose ne saurait se prolonger sans soulever les populations laborieuses qui faisaient usage de ladite ligne de tramway
émet à nouveau le vœu :
- que la partie de ligne de tramway 64 supprimée entre la place du 11 novembre à Argenteuil et le boulevard Valmy à Colombes soit immédiatement rétablie.
- que dans ce but, le Département entame immédiatement des pourparlers avec le Département de la Seine
- pris la délégation au Conseil général qui doit se rendre auprès de M. le Président du Conseil et de M. le Ministre des Travaux publics pour les entretenir de la construction de la ligne de chemin de fer Gallardon—Chartres, profite de l'occasion qui lui est offerte pour saisir le Gouvernement de la question et le prier de s'intéresser au rétablissement de la ligne 64.
Archives de la RATP
 

Le 5 mars 1930, le Directeur de l'Exploitation commerciale écrit au Préfet de Police pour lui faire connaître qu'en conformité de la Délibération du Conseil général de la Seine du 10 juillet 1929 et sauf avis contraire de sa part, la Société propose d'appliquer le système de perception du prix des places à l'aide de carnets de tickets et de l'appareil oblitérateur  sur les lignes :
10 mars
   - 36 Levallois-Quai Michelet—Place Péreire
   - 37 Neuilly-St James—Madeleine
   - 43 Courbevoie-Pont de Neuilly—Gare Montparnasse.
17 mars
   - 24 Maisons-Alfort—Place Gallieni—Place de la République
   - 81 Maisons-Alfort—Bastille
24 mars 
   - 51 Drancy-Écoles—Place de la République
31 mars
   - 35 Courbevoie-La Jatte—Madeleine
   - 61 Bezons-Quai—Argenteuil-Gare
   - 62bis La Garenne-Chalebourg—Porte de Neuilly
   - 63 Bezons-Grand Cerf— Porte Champerret
   - 64 Argenteuil-Gare— Porte Champerret.
Les sectionnements seront ceux actuellement en vigueur et la tarification celle prévue par l'arrêté de M. le Préfet de la Seine du 26 décembre 1929 et la décision du 11 février 1930 de la Commission mixte des Transports en commun en ce qui concerne les sections locales réduites.

Ces nouvelles dispositions seront portées en temps utile par les voie habituelles à la connaissance du public.
Le Préfet de la Seine a été prévenu ce jour par lettre.
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Le 12 mars 1930, l'Ingénieur en chef du Service du mouvement écrit au Directeur-adjoint, chef des Études administratives au sujet de lignes 61, 62 & 63 suite à la demande de la Municipalité d'Argenteuil. 
Éléments de réponse à la transmission 1507 du 18 février 1930.
1. - Ligne 61
Le sectionnement et la tarification de la ligne 61 différents de ceux des lignes du réseau compris dans le Département de la Seine ont été approuvés par l'administration et il n'appartient pas à la D.E.C de proposer une assimilation complète ; Il est normal que des avantages concédés aux usagers de cette lignes, soient moindres, étant donné que le Département de Seine-&-Oise ne participe pas au déficit des Transports. Si néanmoins une entente intervient entre les Conseils généraux de Seine et de Seine-&-Oise, sous forme d'une participation de ce département au déficit, la Société ne verra, ce qui la concerne, pas d'inconvénient à ce que les tarifs de la ligne 61 soient abaissés au taux des tarifs des lignes du Département de la Seine et à ce que les services ouvriers soient obtenus à la ligne entière.
2. - Lignes 62 & 63
La Société n'est pas d'accord pour créer la section Bezons-Grand cerf—Gare de La Garenne, qui mesurerait 3,357 mètres. Il y a d'ailleurs lieu de noter qu'à la date du 17 février 1930, il a été créé sur les lignes une section chevauchante à tarif normal : Pont de Bezons (rive droite)—La Garenne-Charlebourg ; et une section locale Colombes-Maison de Nanterre—la Garenne-Pont de Charlebourg.

Archives de la RATP

Le 24 mars 1930, circulaire de la Direction des Études commerciales n°2985 H à l'usage du personnel de la ligne 61 relative à l'application du nouveau système de perception des places au moyen de l'appareil oblitérateur-enregistreur.
À dater du 31 mars 1930, le nouveau système de perception des places au moyen de l'appareil oblitérateur-enregistreur sera étendu à la ligne 61 Bezons-Quai—Argenteuil-Gare.
Le personnel se conformera aux prescriptions de l'Instruction professionnelle du 1er septembre 1928 modifiée le 5 juin 1929.
Les bureaux stations de Bezons-Quai et Argenteuil-Gare seront à la même date, organisés pour la vente de carets de tickets aux voyageurs.
Les receveurs pourront se réapprovisionner en carnets de tickets aux terminus de Bezons-Quai et Argenteuil-Gare.
Les tarifs de la ligne 61 n'étant pas dégressifs pour le parcours total, l'oblitération des tickets s'effectuera de la manière suivante :

Les mutilés et aveugles munis de tickets extraits de carnet spéciaux remettront le même nombre de tickets que les voyageurs de 1ère classe sinon, ils acquitteront le prix de leur place dans les mêmes conditions que les voyageurs ordinaires, mais ils auront la faculté de voyager en 1ère classe au tarif de la 2ème classe.
À dater du 28 mars 1930, des Contrôleurs spécialement désignés fourniront aux voyageurs tous renseignements utiles. Ils seront ainsi que les receveurs de cette ligne, porteurs de carnets de tickets qu'ils vendront aux voyageurs désireux de s'en munir d'avance.
Haut-le-pied avec des voyageurs du dépôt de Bezons à Bezons-Quai, tarif d'une section avec appareil oblitérateur.
La présente circulaire sera émargée par tout le personnel intéressé du Service Mouvement.
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Le 4 avril 1930, Rectificatif à la circulaire de la Direction des Études commerciales n°2985 H à l'usage du personnel de la ligne 61 relative à l'application du nouveau système de perception des places au moyen de l'appareil oblitérateur-enregistreur.
les prescriptions de la circulaire n°2985 H du 24 mars 1930 seront modifiés comme suit :
Le bureau-station de :
- Argenteuil-Gare sera seul organisé pour la vente des carnets de tickets aux voyageurs et le réapprovisionnement par les receveurs
L'oblitération des tickets s'effectuera de la manière suivantes :

  Oblitération Nb de tickets Oblitération Nb de tickets
Argenteuil-Gare—Place du 11 novembre 1-1 3 1-1 2
Place du 11 novembre—Bezons-Quai 3-3 3 3-3 2
Argenteuil-Gare—Bezons-Quai
parcours total
1-4 6 1-3 4
Bezons-Quai—Place du 11 novembre 1-1 3 1-1 2
Place du 11 novembre—Argenteuil-Gare 3-3 3 3-3 2
Bezons-Quai—Argenteuil-Gare
parcours total
1-4 6 1-3 4

Le présent rectificatif sera émargé par tout le personnel intéressé du Service du mouvement.
Signé l'Ingénieur en chef du Mouvement.
Archives de la RATP

Le 14 avril 1930, l'Ingénieur, Chef de Mouvement du Groupe Nord transmet à l(ingénieur chef du Service du Mouvement une note ayant pour objet  : Ligne 61 comptage, par sections, des voyageurs de 1ère classe.
En réponse à sa note n°4632 du 4 avril 1930 il lui rend compte qu'il a fait procéder à un comptage des voyageurs de 1ère classe empruntant les divers parcours de la ligne 61, pendant les journées de 9, 19, 11 avril.
Les résultats de ce comptage figurent dans le tableau :

Parcours 9 avril 10 avril 11 avril
1ère Cl. Mutilés 1ère Cl. Mutilés 1ère Cl. Mutilés
Bezons-Quai—Place du 11 novembre 16 2 21 4 13 2
Place du 11 novembre—Argenteuil-Gare 28 4 32 8 16 6
parcours complet 16 1 15 5 10 3
Totaux 60 7 68 17 39 11

Archives de la RATP

Le 22 avril 1930, l'Ingénieur, Chef du service du Mouvement transmet au Directeur des Études et du Contrôle de l'exploitation une note ayant pour objet la mise en service de l'appareil oblitérateur sur la ligne 61.
Les tarifs en vigueur sur la ligne 61 n'étant pas dégressifs pour le parcours total le Service a été conduit à réglementer l'oblitération des tickets de façon à tenir compte de cette anomalie dans la mesure du possible ; la circulaire n°2985 H qu'il lui adresse fixait les conditions dans lesquels devait avoir lieu l'oblitération des tickets à l'appareil oblitérateur enregistreur.
Le Service a été amené par la suite à rectifier cette circulaire en tenant compte de que l'oblitération 1-4 prévu pour le parcours total en 2ème classe enregistrait un ticket fictif (5 au lieu de 4).
le rectificatif à la circulaire prescrit d'effectuer l'oblitération 1-3 dabs ce cas, ce qui remédie à la cause d'erreur en question.
Il attire d'autre part votre attention sur ce que l'oblitération 1-4 en 1ère classe enregistre également 1 ticket fictif (7 au lieu de 6), ce qui fausse légèrement la recette de la ligne ; il est impossible dans ce cas de remédier à la cause d'erreur, l'oblitération 1-4 étant obligatoire de par la conception de l'appareil et le tarif perçu.
L'erreur sera toutefois insignifiante, le nombre de voyageurs empruntant la parcours complet de la ligne 61 en 1ère classe étant très faible, ainsi que le fait ressortir l'état de comptage ci-dessous et pense d'ailleurs faire effectuer faire effectuer un comptage analogue à tout moment où ce sera jugé utile.

Parcours 9 avril 10 avril 11 avril
1ère Cl. Mutilés 1ère Cl. Mutilés 1ère Cl. Mutilés
Bezons-Quai—Place du 11 novembre 16 2 21 4 13 2
Place du 11 novembre—Argenteuil-Gare 28 4 32 8 16 6
parcours complet 16 1 15 5 10 3
Totaux 60 7 68 17 39 11

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Le 2 juin 1928, procès verbal de la réunion du 2 juin 1928, de la Commission municipale des Transports de la Ville d'Argenteuil.
La séance est ouverte à 17h30 par M. le Maire, qui préside.
Sont présents six conseillers municipaux, membres de la Commission, un ex-conseiller et trois membres du Comité des Usagers de l'ancienne ligne 64.
M. le Maire donne lecture du questionnaire du 30 mai 1928 qui avait été préparé par le Comité des Usagers, pour être soumis à l'examen de M. le Maire, questionnaire ainsi conçu :
Le Comité donne mission aux délégués de son Bureau auprès de M. le Maire :
1. - De lui demander de convoquer d'URGENCE le Conseil municipal dans le but de lui faire adopter un vœu concernant le rétablissement de l'exploitation du tronçon Valmy—Pont Neuf—Bezons-Quai, ceci comme suite à la réunion de la Commission des Transports qui doit se réunir le 3 juin.
Le Comité demande qu'un de ses membres, dûment délégué, soit autorisé à se tenir à la disposition du Conseil municipal dans le but de lui fournir, le cas échéant, tous éclaircissement utiles.
2. - Demander à M. le Maire de lui faite connaître le résultat de son intervention au Conseil général de Seine-&-Oise.
3. - Demander la réponse de la Municipalité aux questions posées par l'affiche intitulée "Appel à la population argenteuillaise", savoir : "Quelles sont les raisons qui ont motivé la suppression de la ligne 64" et " quelles sont celles qui peuvent s'opposer à son rétablissement immédiat".
Réponses de M. le Maire
Alinéas 1. M. le Maire doit convoquer prochainement le Conseil municipal et mettra à l'ordre du jour la question du rétablissement de la ligne 64.
Alinéas 2. M. le Maire lit le vœu qu'il a déposé au Conseil général, session de mai, mais ce vœu ne pourra être examiné qu'à la session de septembre prochain.
Alinéas 3. réponse à la première question posée par l'affiche.
La modification du tracé a été prévue par la Convention du 18 mai 1910 et la S.T.C.R.P. a demandé l'exécution de cette convention en 1927, pour faire fonctionner la ligne 61.
La municipalité d'Argenteuil a protesté contre cette façon de voir, en raison de l'augmentation de la population des quartiers intéressés depuis 1910. Celle-ci est passée de 1 000 à 22 000 habitants.
La municipalité était sur le point d'aboutir, c'est-à-dire d'obtenir la ligne 61 et tout en maintenant la ligne 64, lorsqu'une "intervention malheureuse" s'est produit et a tout détruit.
Réponse à la deuxième question posée par l'affiche :
Rien ne s'oppose au rétablissement de la ligne 64, d'autant que la convention intervenue en 1910 prévoyait la création d'une ligne Saint Germain—Argenteuil et qu'il n'a été créée qu'une navette Bezons-Quai—Argenteuil-Gare ; donc la clause qui subordonnait la question de la modification du tracé de la ligne 64 à la création de la ligne Saint Germain—Argenteuil, n'a pas été remplie par la S.T.C.R.P. en ce qui concernent Saint Germain—Bezons.
Au surplus, M. le Maire reconnaît qu'une ligne de tramways est absolument indispensable aux besoins de 22 000 habitants et à l'expansion des quartiers ouest de la ville.
 M. le Maire a déjà engagé des pourparlers avec M. le Maire de Colombes, en vue d'intervenir auprès de la S.T.C.R.P. Une audience sera demandée à cette société, à laquelle assisteront M. le Maire d'Argenteuil. M. le Maire de Colombes et un délégué du Comité.
M. le Maire fait connaître qu'il demanderait le concours de M. le Député de la circonscription.
Un membre présent a demandé que M. le Sénateur V. soit également pressenti et un autre membre a demandé que la même démarche soit faite auprès du Maire de Bezons.
À la demande d'un Membre du Comité, M. le Maire a précisé qu'il n'était pas question, pour l'instant du moins de déséquiper le tronçon de la ligne 64 "Pont de Neuilly—Valmy", et  que la contribution de la Ville d'Argenteuil pour la ligne 61 s'élevait bien à 240 000 Frs. Monsieur le Maire a ajouté que la ville avait versé 62 000 Frs. seulement à l'heure actuelle et qu'il avait obtenu de la part de la Ville de Bezons, une contribution de 60 000 Frs.
En l'absence du Secrétaire de la Commission municipal des Transports, il n'a été tenu aucun procès-verbal officiel de séance.
Archives municipales d'Argenteuil

Le 25 juin 1930, article d'un journal relatant le renvoi à la Commission des transport en commun.
Archives de la RATP

 

 

 

Le 22 juillet 1930, le Préfet de Seine-&-Oise répond au Président de la S.T.C.R.P. qui par lettre du 1er février a sollicité l'autorisation d'étendre à la ligne de tramways 61 le mode d'exploitation par motrices à un agent assurée sur la ligne 62bis "La Garenne-Charlebourg—Porte de Neuilly. L'équipement de cette ligne serait effectué avec des voitures du type Chemin de fer Nogentais (C.F.N.).
Le Préfet l'informe d'accord avec l'Ingénieur en Chef du Contrôle des V.F.I.L. de son département que l'examen d'une voiture du type C.F.N. n° 150 dont l'utilisation est demandée pour l'exploitation de la ligne 61 a donné lieu aux observations suivantes :
1. - La suppression de la 1ère classe ne sert peut-être pas sans aller à l'encontre du désir d'une partie des voyageurs d'une ligne très fréquentée par les ouvriers ne nationalité française ou étrangère. Il est à craindre que cette mesure pourrait encore amener une diminution des recettes comprenant l'amélioration escomptée par la Société.
2. -  Le système actuel de verrouillage et de fermeture des portes d'accès soulève pendant la marche du train des appréhensions quant à la sécurité des voyageurs, au moins durant la période d'initiation et des causes d'encombrement sur la voie publique.
 3. - Les véhicules seront toujours constitués avec du matériel ancien donc dépourvus des progrès les plus récents. L'utilisation d'un matériel spécialisé n'est pas sans nuire à la souplesse de l'exploitation de la ligne dont les horaires comportent des heures creuses et des heures de grande affluence. Pour ces dernières, le débit limité des voitures spéciales risque d'être insuffisant.
D'autre part, les maires d'Argenteuil et de Bezons, dont les communes ont fourni des subventions importantes pour la construction de la ligne, ont émis un avis défavorable en s'appuyant sur quelques unes des diverses observations ci-dessus formulées.
Au surplus l'affectation d'un matériel spécial à la ligne 61 va à l'encontre de la clause de la convention de 1926, spécifiant que l'exploitation sera assurée en utilisant le matériel roulant du réseau départemental de la S.T.C.R.P. L'inobservation de ces prescriptions aurait pour résultat d'affecter aux lignes de Seine-&-Oise du matériel supprimé sur les autres lignes.
Tout en reconnaissant le souci louable qui a guidé à envisager la réduction du déficit de la ligne 61, il est estimé que la solution envisagée n'irait pas sans nuire à l'exploitation, qui avant tout, doit demeurer sensiblement mesurée. C'est ce qui oblige le Préfet à ne pas délivrer l'autorisation sollicitée.
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Le 25 juillet 1929, Avis aux voyageurs de la ligne 61 les informant que deux départs supplémentaires sont mis en service le 25 juillet à titre d'essai au départ d'Argenteuil pour Bezons-Quai à 21h30 et 22 heures.
Archives de la RATP

 

 

Le 30 juillet 1930, le Chef du Mouvement du Groupe Nord informe l'Ingénieur en chef du Service du Mouvement d'un l'incident survenu au terminus d'Argenteuil le 10 juillet 1930.
M. le Maire d'Argenteuil, Conseiller général de Seine-&-Oise l'a informé de cet incident impliquant le Chef-Contrôleur P.
Ce dernier a fait dresser contravention pour entrave à la circulation parce que sa voiture particulière, dont il avait un besoin urgent pour se rendre à un enterrement, se trouvait bloquée entre le tramway et une voiture de livraison. Les agents du train se trouvant au café, le Maire a fait appeler le Chef de station pour faire avancer le train. Cet agent ne s'étant pas dérangé immédiatement, le Maire s'est mis en colère et a apostrophé le Chef-Contrôleur P.
Après avoir fait remarquer à M. le Maire que le train en en attente boulevard Thiers ne gênait en rien la circulation de la Grande Rue, pour laquelle il avait pris un arrêté spécial, le Maire n'a déclaré qu'il était indispensable que la Société envisage le plus rapidement possible, soit la création d'un terminus boulevard Maurice Bertaux, soit la construction d'une boucle.
Le Maire n'a pas donné de suite au procès-verbal.
Afin de donner en partie satisfaction des instructions ont été données pour que le train en attente boulevard Thiers stationne le plus loin possible dans cette artère, de façon à ne pas gêner les livraisons chez le commerçant voisin.
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Le 14 août 1930, Le Président du Conseil d'Administration de la S.T.C.R.P. écrit au Préfet de la Seine au sujet du refus d'autorisation d'appliquer sur la ligne 61 le mode d'exploitation par motrice à un agent et lui expose les arguments de ce refus (voir document du 22 juillet 1930).
Étant donné l'intérêt que présente 'emploi de ce type de matériel et les résultats déficitaires de la ligne 61 il sollicite du Préfet de bien vouloir insister auprès de son collègue de Seine-&-Oise pour que les autorisations sollicitées soient accordées.
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Le 15 juin 1928, Extrait du registre des délibérations du Conseil municipal d'Argenteuil.
 Ligne 64 
- Déséquipement d'un tronçon - projet de suppression de la ligne d'autobus EZ - Protestations -.
M. le Maire met au courant le Conseil des protestations innombrables qu'a soulevées la suppression du service des tramways sur une partie de l'ancienne ligne 64 entre le boulevard de Valmy et la place du 11 novembre, par la digue aqueduc et le pont aqueduc suppression qui eut lieu le 16 avril 1928 en même temps que la mise en exploitation de la ligne 61 entre la gare d'Argenteuil et la rue de saint Germain.
Dès 1922,le Conseil dans sa séance du 23 février, chargea une délégation d'entretenir M. le Préfet de la Seine de la nécessité impérieuse qu'il y avait de rétablir le service d'avant-guerre sur la ligne 64 en vue d'assurer une communication rapide entre Bezons—Argenteuil et le Groupement Industriel de Colombes. Des démarches furent faites dans le même sens auprès de la Direction de la S.T.C.R.P.
Aucune suite ne fut donnée à ces démarches, bien au contraire, puisque le 20 juin 1922, le Conseil municipal eut connaissance par l'un de ses membres, des programmes de remaniement et d'extension des réseaux de tramways et d'autobus établis par la S.T.C.R.P. et que dans ces programmes était prévu le déséquipement d'un tronçon de la ligne 64 entre le boulevard de Valmy et la place du 11 novembre, tronçon sur lequel la reprise du service d'avant-guerre et même une intensification de ce service.
Le Conseil municipal, constatant que, malgré toutes les démarches faites à la S.T.C.R.P., cette Société n'avait fait aucun effort pour donner satisfaction aux desiderata du Conseil municipal et des usagers en vue de l'intensification du trafic sur la ligne 64, et qu'au contraire on songeait au déséquipement partiel de cette ligne demanda à la municipalité d'agir d'urgence. Une délégation se rendit à nouveau auprès de M. le Préfet de la Seine et de la Direction de la S.T.C.R.P.
La Commission municipale des Transports fut en outre chargée d'un examen approfondi du programme de remaniement qui venait de lui être communiqué.
Le 7 septembre 1922, sur un rapport très circonstancié de cette commission, le Conseil municipal se déclara très surpris qu'un programme de remaniement intéressant la Ville d'Argenteuil, ait pu être adopté sans que le Conseil municipal en ait jamais été saisi, protesta de nouveau contre le projet de déséquipement d'une portion de la ligne 64, sur laquelle on demandait au contraire depuis 1919, une augmentation importante du trafic. Cette délibération fut transmise aux pouvoirs publics et à tous les parlementaires du département et de nouvelles démarches furent faites pour appuyer cette délibération.
À la suite d'une nouvelle délibération en date du 3 mars 1923 demandant à nouveau des passages plus fréquents sur cette ligne, certaines modifications d'horaires eurent lieu, sans cependant que le nombre des voyages fut augmenté.
Les choses en étaient restées là, lorsque au début de mars 1927, M. l'Ingénieur des Travaux publics de l'État transmit, pour avis à la Ville d'Argenteuil, les dossiers en vue de la mise en exploitation des lignes 61 & 64 (nouvel itinéraire).
L'exposé établi par la S.T.C.R.P. pour la mise en exploitation de la nouvelle ligne 64 et de la ligne 61, prévoyait en effet que le tronçon de la ligne 64 entre le boulevard Valmy et la place du 11 novembre serait déséquipé dès l'ouverture du trafic sur les 2 lignes.
Les membres de la Municipalité et le Conseil municipal d'Argenteuil réunis en séance privée le 18 mars 1927, protestèrent et décidèrent à l'unanimité de saisir à nouveau de la question, les pouvoirs publics, les parlementaires du département et le Conseil général de Seine-&-Oise.
Le 12 avril 1927, en retournant les dossiers à M. l'Ingénieur des T.P.E., la Municipalité d'Argenteuil protesta avec énergie contre de déséquipement au nom de la population d'Argenteuil et notamment de celle habitant la partie Ouest.
Les ingénieurs du Contrôle adressèrent peu de temps après, au Comité consultatif des Transports en commun, un long rapport concluant au maintien de la ligne ; malgré l'avis contraire des ingénieurs du Contrôle, la Commission consultative des Transports en commun du Département de la Seine, émit un avis favorable au déséquipement.
Dans sa séance du 22 octobre 1927, le Conseil municipal, apprenant alors que la ligne 61 allait être mise en exploitation et le tronçon sus-indiqué de la ligne 64 déséquipé, fit entendre une nouvelle protestation contre ce projet et émit le vœu que le trafic soit non seulement maintenu mais intensifié sur ledit tronçon.
M. le Maire de Colombes, Conseiller général de la Seine fut saisi de la question, et à la suite d'un entretien, des démarches furent faites simultanément à la Préfecture de la Seine et à la S.T.C.R.P. et ces dernières aboutirent à une Conférence, laquelle s'est tenue à la Mairie de Colombes le 2 décembre 1927, en vue de l'établissement d'un service d'autobus entre la Mairie de Colombes et la place du 11 novembre en remplacement du tronçon de la ligne 64 supprimée.
La Municipalité d'Argenteuil exprima un avis favorable à ce projet à condition, bien entendu, que ledit service ne serait installé que durant le temps nécessaire au rétablissement de la circulation sur le tronçon de la ligne 64 désaffecté.
Le 12 décembre, l'établissement de cette navette autobus, fut décidé définitivement.
Au début de février, la municipalité, assaillie de demandes d'un grand nombre d'habitants d'Argenteuil, demanda la mise en exploitation de la ligne 61 ; la réception des ouvrages de cette ligne eut lieu le 3 avril dernier, et la Municipalité d'Argenteuil appuyée par les représentants des quartiers, ne manqua pas encore de s'élever avec énergie contre la suppression du trafic des tramways 64 entre Argenteuil-Pont Neuf et le boulevard Valmy.
Le service de tramways, tant sur la ligne61 que sur la ligne 64 (nouveau tracé) et le service d'autobus, place du 11 novembre Colombes commencèrent le 23 avril. Ce service organisé avec une méconnaissance complète des besoins des usagers souleva une désapprobation générale.
De nombreux voyageurs ouvriers considérèrent les conditions nouvelles d'exploitation comme un défi et la Police dût même intervenir pour maintenir l'ordre.
Les usagers se  groupèrent en grand nombre en Comité de défense de leurs intérêts dans le but de faire aboutir leurs légitimes revendications et notamment de poursuivre rigoureusement le rétablissement de l'exploitation sur le tronçon de la ligne 64 désaffecté.
Avec beaucoup de calme et une connaissance approfondie des besoins des quartiers ouest d'Argenteuil et des nécessités de transport des habitants, le Comité de ce groupement établit un rapport très circonstancié sur la situation créée par le déséquipement d'une partie de la ligne 64.
La Commission des Transports saisie de ce rapport, après avoir entendu les délégués du Comité et en vertu des nombreuses délibérations antérieures, décida à l'unanimité, de demander au Conseil municipal et à la Municipalité d'intervenir à nouveau aux côtés du Comité de défense en vue d'obtenir le rétablissement du trafic sur le tronçon de la ligne 64 désaffecté, entre le boulevard de Valmy et la place du 11 novembre
Voilà l'historique de la question, historique nécessaire à l'action de la Municipalité dans cette affaire.
Le Maire indique ensuite à l'assemblée qu'en 1910 le cahier des charges de l'ancienne Compagnie de l'Ouest parisien, prévoyait la construction de voies de tramways Bezons—Argenteuil et la rectification de la ligne 64 Bezons-Quai—Colombes—Porte Champerret, dont le terminus serait reporté à la Gare d'Argenteuil, près du terminus de la ligne 40 et la création d'une ligne Saint Germain à Argenteuil.
Lors de la reconnaissance d'utilité publique de cette ligne le 23 avril 1914, il n'était d'ailleurs plus fait état du déséquipement d'une partie de la ligne 64, pas plus que de la cluse de 1910 qui ordonnait la modification du tracé de la ligne 64 à la construction de la ligne St Germain à Argenteuil, puisqu'un seul tronçon de cette dernière ligne entre la place du 11 novembre et la rue Alfred Labrierre a été créé, que d'ailleurs la situation des quartiers ouest dont les habitants sont tous usagers de la ligne 64 s'est modifiée du fait qu'en 1910, ils comptaient 1999 habitants et qu'ils en comptent actuellement plus de 20 000.
La S.T.C.R.P. dit que cette suppression a eu lieu en vertu de la convention du 8 juin 1925, entre le Département de la Seine et le Département de la Seine-&-Oise, relative à la construction de la ligne 61, laquelle convention stipule que l'exploitation de cette nouvelle ligne aurait lieu conformément aux tableaux annexés à la convention du 18 mai 1910, notamment en ce qui concerne  la modification du tracé de  la ligne 64.
D'autre part la S.T.C.R.P. estime que la remise en état du tronçon abandonné coûterait une somme importante, cet argument n'a plus de valeur que les précédents, puisque ladite Société n'a effectué, sur cette partie de la ligne, depuis 1919 aucun travail de réparation et d'entretien.
 M. le Maire donne enfin connaissance au Conseil d'une lettre de la S.T.C.R.P. transmise par l'Ingénieur des Travaux publics de l'État, demandant à M. le Préfet de Seine-&-Oise la suppression de la navette autobus, place du 11 novembre—Église de Colombes, l'exploitation de ladite navette ayant produit un déficit de 2,10 Frs par kilomètre-voiture, soit 7122 Frs pour les deux mois de service.
Un adjoint ajoute qu'il suffit de circuler en ville pour se rendre compte de l'effervescence qui se produit parmi les usagers au suet du mauvais fonctionnement de l'autobus EZ comme aussi pour être fixé sur le bien fondé des réclamation du comité de protestation qui s'est formé tant au sujet de cet autobus que de la ligne 61. Il propose au Conseil d'adopter une délibération destinée à être adressée aux pouvoirs publics en vue d'obtenir les améliorations nécessaires réclamées.
Le Conseil municipal, à la suite des exposés qui précèdent et d'une discussion à laquelle prennent part plusieurs membres de l'Assemblée,
- vu ses précédentes délibérations sus rappelées, 
- vu le rapport de sa commission des transports,
- vu les protestations u Comité de défense des intérêts des usagers de l'ancienne ligne 64,
- considérant que lors de l'établissement des conventions de 1910 qui prévoyait la modification du tracé de la ligne 64, les quartiers de la partie ouest d'Argenteuil na comptait que 1 000 habitants et peu d'industries, alors u'aujourd'hui lesdits quartiers comptent plu de 20 000 habitants et des usines extrêmement importantes, notamment la Société lorraine Dietrich (3 000 ouvriers), l'Electro-câble (1 500), Schreck  (400), Destricz (1 600), Fours Rousseau (450), Fonderie Lobstein (400), Le Maréchal (700), Nouvelle Gallia (650), Claparède (300), etc., que les quartier de Bezons, limitrophes d'Argenteuil comptent 6 000 habitants et de vastes usines, dont la Sté des Téléphones, la Sté Célophane, les Établissements Otis Pifre.
- que par conséquent, si en 1910, la modification du tracé de la ligne n'avait pas soulevé d'objection de la part des assemblées communales et départementale, il ne peut en être de même aujourd'hui.
Considérant d'ailleurs que la clause de déséquipement d'un tronçon de la ligne 64, n'était pas explicitement rappelée dans la convention proprement dite passée en 1925 entre le département de la Seine e et le Département de Seine-&-Oise, qu'il y y était simplement stipulé que "l'exploitation aurait lieu en conformité des titres II, IV & V du cahier des charges...".
- que si ce déséquipent avait été indiquée avec précision les assemblées délibérantes soucieuses des réels intérêts de leur administrés, auraient protesté avec énergie.
Considérant que dès que la municipalité d'Argenteuil et le Conseil municipal ont eu, incidemment connaissance du programme de remaniement et d'extension des réseaux de tramways de la région parisienne, le Conseil municipal a protesté avec énergie et à plusieurs reprises, que les démarches ont été multipliées tant auprès des pouvoirs publics que la S.T.C.R.P. ( délibération des 20 juin et 7 septembre 1922).
- considérant que le déséquipement de la portion des la ligne 64 entre la place du 11 novembre à Argenteuil et le boulevard de Valmy à Colombes constitue un véritable défi au bon sens en matière de Transport en commun, puisque cette partie de voie relie le Groupement Industriel d'Argenteuil ouest Bezons, comptant plus de 15 000 ouvriers au groupement industriel du nord de colombes qui compte près de 10 000 ouvriers ; que cette partie de ligne dessert les populations ouvrières qui se rendent dans lesdites usines notamment Bezons, 15 000 habitants, Argenteuil, 50 000, Colombes 50 000, Houilles, La Garenne, Courbevoie, Neuilly,
- considérant, qu'après les protestations sus-rappelées on avait pu croire à un abandon du projet par la S.T.C.R.P., quand brusquement à l'occasion de la mise en service de la ligne 61, on apprit que le déséquipement du tronçon allait être mis à exécution, ce qui motiva une pétition impressionnante, qui fur signée en 24 heures par 5 000 usagers, que le conseil municipal protesta à nouveau et que les ingénieurs des T.P.E. et du contrôle émirent un avis nettement opposé audit déséquipement.
- considérant que si la Municipalité d'Argenteuil en vue d'obtenir la mise en exploitation du tramway 61, Gare d'Argenteuil—Bezons a accepté que si le tronçon ne pouvait, comme l'alléguait la S.T.C.R.P. continuer à supporter les voitures, et devait être remplacé provisoirement par un service d'autobus de Colombes à Argenteuil, elle n"a prouvé de palliatif que pour le temps nécessaire à la réfection de la voie et à la reprise du service sur le tronçon de la ligne 64 désaffecté.
- que d'ailleurs la S.T.C.R.P. propose maintenant de supprimer cette ligne d'autobus EZ sous prétexte qu'elle est déficitaire, semblant ignorer qu'un service d'autobus de liaison entre 2 lignes de tramways qui oblige les usagers à atteindre aux deux points extrême une moyenne de 20 minutes, avec un tarif de places prohibitif, sans billets d'aller et retour, etc. ne peut être d'un bon rendement ; qu'elle devrait pour assurer un meilleur rendement augmenter le nombre des voitures et se mettre  plus complètement à la disposition des usagers.
- considérant qu'un nombre considérable d'ouvriers et d'employés emprunteraient la ligne 64malgré le petit nombre de voitures, pour se rendre à leur travail dans les nombreuses usines sus-énoncées, qu'ils sont obligés, s'ils veulent maintenant se servir des tramways, de venir jusqu'à la jonction de la ligne 40 près de la gare d'Argenteuil pour prendre les voitures de la ligne 64 ou emprunter l'autobus Argenteuil—place du 11 novembre-Colombes, leur occasionnant une augmentation de frais de transport variant de 60 à 200 % et une durée de voyage variant du double eu triple, en raison de deux changements de voitures, des attentes prolongées et des risques de non correspondance,
- considérant enfin qu'il est inadmissible au moment où les assemblées délibérantes communales réclament l'intensification du trafic sur une ligne on supprime cette ligne, surtout lorsqu'on songe qu'elle dessert ces centres industriels extrêmement peuplés et dont l'extension est considérée par les urbanistes comme absolument prodigieuse,
- À l'unanimité émet le vœu :
1.- que le service d'autobus EZ soit maintenu jusqu'au rétablissement rétablissement du trafic qur le tronçon supprimé ;
2. - que ses horaires soient harmonisés avec les ligne 61 à Argenteuil et 64 à Colombes, avec correspondance à tous les les passages sur les deux lignes ;
3. - que d'autre part les tarifs, tant sur la ligne 61 que sur la ligne EZ soient établis de façon telle que les usagers se rendent à Bezons ou Argenteuil vers Colombes et au-delà payent n prix de voyage égal à celui qu'ils payaient lorsque la ligne 64 empruntait son ancien itinéraire ; que ces billets ouvriers soient délivrés sur les lignes 61 et EZ :
4. - que la circulation des tramways soit immédiatement rétablie sur le tronçon de voie déséquipée entre le boulevard de Valmy à Colombes et la place du 11 novembre Argenteuil ;
5. - qu'au cas où la S.T.C.R.P. préférait maintenir à la gare d'Argenteuil le point terminus de la ligne 64, pour les voitures qui y vont actuellement ; les quatre voitures de cette ligne s'arrêtant à l'église de colombes, soient poussées jusqu'à Bezons-Quai que d'autre part, dans ce dernier cas, les voitures de la ligne 35 s'arrêtant à Colombes, soient également poussées jusqu'à Argenteuil et Bezons-Quai avec cette ligne à ce lieu, le Conseil général de la Seine ayant admis le 16 décembre 1925, le prolongement de ladite ligne n°35 jusqu'à Argenteuil ;
- mandate la Municipalité pour agir auprès des pouvoirs  publics avec la plus grande énergie, en vue de la réalisation de ces vœux et lui donne pleins de pouvoirs pour prendre toutes les mesures que les circonstances lui dicteraient.
Une expédition de la présente délibération sera adressée à M. le Ministre des Travaux publics, à M. le Préfet de la Seine à M. le Préfet de Seine-&-Oise, aux membres de la Commission général des ces deux départements, aux Membres de la commission consultative des Transports en commun, aux municipalités intéressées, aux Services des Ponts & chaussées et à la S.T.C.R.P.
Archives municipales d'Argenteuil

Le 8 octobre 1930, avenant à la convention du 8 juin 1925, avec le Département de Sein-&-Oise, pour la construction de la ligne de tramways n°61 Bezons—Argenteuil.
Archives de la RATP

 

 

 

 

Un décret du 23 novembre 1930 décide la modification du cahier des charges pour la construction du tronçon Bezons—Argenteuil de la ligne de St Germain à Argenteuil. Le terme du délai est reporté au 31 décembre 1931 pour l'accomplissement des expropriations nécessaires à l'établissement du tronçon en question.
C'est sous la présidence de Gaston Doumergue qu'est signé ce décret par le Ministre des Travaux Publics Georges Pernot.
Archives municipales d'Argenteuil

Un avenant est signé à la convention entre les préfets de la Seine et de la Seine & Oise, il complète les dispositions du cahier des charges de la ligne stipulant la largeur réglementaire des trottoirs dans les rues étroites d'Argenteuil.
Ce document nous renseigne sur le tracé de la ligne (Grande Rue, Rue de St Germain où la distance entre le trottoir et la voie descend à 0,52 m.
Le remise du tronçon au département de la Seine est prévue pour le 16 avril 1928.
Archives municipales d'Argenteuil

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Sources et remerciements :

  • Les tramways parisiens 2è Édition - Jean Robert - 1959.
  • Archives municipales d'Argenteuil
  • Archives de la RATP

 

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