Mémoire de la ligne

Rueil-Gare—St Germain-en-Laye par Chatou - ligne 60 - 5/11
8,305 Km.

Marc André Dubout

  • Année 1919

Le 23 février 1919, extrait du registre des délibérations du Conseil municipal du Vésinet.
Le conseil municipal :
- considérant que depuis août 1914, la Cie des T.P.D.S. a cessé toute exploitation sur la ligne Rueil—Saint Germain par Chatou, Le Vésinet et Le Pecq
- considérant que cette cessation a été motivée par les déclarations de la Cie, par l'état de guerre qui lui a enlevé par suite de mobilisation une grande partie de son personnel ; que ses services d'exploitation et d'ateliers d'entretien ont été de fait désorganisés ; qu'il lui était donc impossible de reprendre ce trafic, sans en compromettre irrémédiablement un autre d'une intérêt considérable pour les populations actuellement desservies ;
- considérant que les droits des communes desservies sont égaux, et que si une restriction du service a été imposée à la Cie concessionnaire par les circonstances, les conséquences dans tous les cas ne sauraient en être supportées pour un temps indéfini uniquement par quelques-unes
- qu'à plusieurs reprises, les conseils municipaux des communes intéressées ont demandé à la Cie de vouloir bien faire un effort pour reprendre l'exploitation de cette ligne sinon d'une façon normale mais tout au moins partielle et compatible avec ses disponibilités en matériel et en personnel ;
- qu'à chaque demande des Conseils municipaux, un refus catégorique a été opposé ;
- considérant d'autre part, que l'absence de tout trafic sur ladite ligne, a porté préjudice aux populations situées sur son parcours à tel point qu'un certain nombre d'habitants du Vésinet se sont offerts comme employés auxiliaires pour assurer la perception des places sur les voitures, au cas où la Cie serait disposée à rétablir un service partiel ;
- que cette demande est restée sans résultat ;
- considérant que les matériaux constituant la voie n'ont pas été réquisitionnés pendant la guerre que cette voie est à l'heure actuelle absolument intacte et que rien ne s'oppose plus maintenant qu'une grande partie du personnel de la Cie est démobilisé, à la reprise immédiate d'un service tout au moins réduit ;
- à l'unanimité délibère ;
- prie instamment M. le Préfet, de vouloir bien intervenir et insister de la façon la plus pressante et la plus catégorique auprès de l'administration des T.P.D.S. pour que la circulation des voitures soit reprise dans le plus bref délai sur la ligne Rueil—Chatou—le Vésinet—Le Pecq et Saint Germain ;
- dit d'un extrait de la présente délibération soit également adressée à MM. les Maires des Communes intéressées, ainsi qu'à M. le Conseiller général pour que, si l'intervention amiable de M. le Préfet restait sans effet, la Cie soit mise en demeure par une action commune de respecter les clauses de son contrat sur cette partie de son réseau, au même titre que sur la partie Maillot— Saint Germain où le service n'a jamais été interrompu.
Pour extrait conforme.

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Le 22 mars 1919, le Conseil municipal du Vésinet dans sa séance reprend les termes du précédent Conseil.
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Le 1er mai 1919, le Préfet de Seine-&-Oise écrit au Maire du Vésinet pour l'informer qu'à la suite de démarches faites par lui auprès de la Cie des T.P.D.S., il a obtenu qu'un certain nombre de trains circuleraient chaque jour sur la ligne de Rueil à Saint Germain, desservant le Vésinet.
les trains partiront de Rueil à 8h32, 13h08 et 20 h. et de Port Marly à 5h50, 11h03 et 16h33.
Ce n'est évidemment là qu'un début et tous ses efforts s'appliqueront à améliorer le service.

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Le 7 mai 1919, le Maire du Vésinet écrit au Directeur des T.P.D.S. pour lui dire que le Préfet lui a signalé que la Cie a décidé de remettre les voitures en marche sur la ligne Rueil à St Germain par Chatou, Le Vésinet, Le Pecq, Maintenant que la voie est remise en état, il serait désireux de voir fonctionner ce service au plutôt, et en tout cas pour la prochaine fête du Rond-point qui doit avoir lieu les 18 & 25 mai prochains : à cet effet il se permet de lui demander de vouloir bien pour ces jours, mettre en marche quelques trains supplémentaires en plus de ceux fixés par l'horaire que lui communique le Préfet.
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Le 9 mai 1919, l'Ingénieur en chef de l'Exploitation des T.P.D.S. suite à sa lettre du 7 mai, lui répond que la remise en service de la ligne conformément aux horaires approuvés par M. le Préfet n'est pas possible à bref délai par suite de dépôt de matériaux sur les voies par des tiers.
Ces faits ont été signalés à la Préfecture qui s'occupe de rendre le passage possible.
Il faudra ensuite procéder au nettoyage et à la remise en état.

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Le 13 mai 1919, le Maire du Vésinet écrit au Préfet suite à la lettre du Directeur de l'Exploitation l'informant que la remise en service, n'est pas possible à bref délai, par suite de dépôt de matériaux sur les voies par des tiers et qu'en suite, il faudra procéder au nettoyage et à la remise en état de la voie. 
Il fait connaître au Préfet que la voie, sur tout son parcours, est débarrassée depuis plusieurs semaines. La Cie ne l'ignore certainement pas puisqu'une équipe de terrassiers procède depuis 15 jours au décrassage des rails et que ce travail est maintenant terminé
; il ne reste donc plus qu'à procéder à l'élagage des arbres, travail qui peut être effectué dans un temps très limité.
En le remerciant de sa bienveillance il lui serai obligé de faire savoir à la Cie, qu'il semble difficile d'admettre comme excuse d'un nouveau retard, les explications qu'elle donne et que la Municipalité serait tout à fait désireuse de voir fonctionner le tramway au plutôt.
Il ajoute que si la Cie tarde trop à mettre les voitures en marche, le travail de nettoiement des voies qu'elle a fait effectuer ne servira à rien, car, par endroits déjà les rails sont de nouveau encrassés et la nécessité de recommencer s'imposera sans arrêt.

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Le 19 mai 1919, le Préfet informe le Maire du Vésinet que par lettre du 13, les raisons ne pouvant être admises, il a invité l'Administrateur à reprendre sans délai l'exploitation de la ligne.

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  • Année 1921

Du temps de la S.T.C.R.P. - 1921
En 1921 avec la création de la Société des Transports en Commun de la Région Parisienne (S.T.C.R.P.), la ligne prend l'indice 60 jusqu'à sa suppression le 30 juillet 1928.

Le 11 avril 1921, le Maire de Rueil adresse à son collègue du Vésinet copie d'une lettre du Directeur de la S.T.C.R.P. et lui serait obligé de bien vouloir la communiquer à son Conseil municipal et de bien vouloir intervenir pour appuyer les revendications qui l'intéressent.
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Le 22 mai 1921, le Maire de Rueil invite son collègue du Vésinet de bien vouloir assiste ou de se faire représenter à la réunion qui aura lieu le mardi 17 mai à 4 heures à la Mairie de Rueil pour rechercher les améliorations qu'il importe d'apporter au service des tramways de Paris à Saint Germain.
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Le 26 mai 1921, le Maire du Vésinet écrit au Préfet pour l'informer qu'une réunion intercommunale a eu lieu dernièrement à la Mairie de Rueil en vue d'examiner les modifications qu'il y a lieu de demander à la Cie des Tramways pour améliorer à plusieurs points de vue le trafic entre Saint Germain, Rueil et la Porte-Maillot, et entre Rueil Chatou, Le Vésinet, et Saint Germain ; il a été demandé entre autres à la Cie d'étudier le raccordement du tronçon de ligne Rueil—Saint Germain par Chatou, Le Vésinet à la ligne principale comme il est prévu du reste au cahier des charges, de façon à éviter le transbordement de Rueil. À cette demande, la Cie objecte qu'elle considère comme impossible de mettre en pratique cette réforme tant qu'elle n'aura pas reçu l'autorisation de faire circuler ses grosses voitures motrice sur le pont du Pecq qui, paraît-il ne présente pas les garanties suffisant de solidité.
Il serait désireux de connaître d'une façon précises, à ce point de vue, les scrupules de la Cie sont fondés et lui demande de vouloir bien provoquer une intervention des services compétents en vue de connaître par un rapport des ingénieurs si l'ouvrage incriminé est réellement impropre à la circulation des grosses motrices, et, dans l'affirmative, quelles mesures seraient envisagées pour remédier à cet obstacle.

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Le 30 mai 1921, l'Administrateur délégué écrit au Maire du Vésinet suite à sa lettre du 11 avril par laquelle il fait diverses réclamations concernant le service des lignes de tramways 58 & 60.
Après examen :
1. - La station de la Porte Maillot.
La construction d'un bureau nouveau modèle et d'une couverture pour le canalisation de voyageurs fait l'objet d'une demande d'autorisation auprès du département.
2. - Trains insuffisants.
Les horaires sont en cours de révision complète à l'occasion du changement de saison, il sera tenu compte des indications du Conseil municipal.
3. - Départs à 24 heures, 0h20 et 0h40.
La raréfaction progressive des voyageurs au fur et à mesure que l'heure s'avance au cours de la nuit ne permet pas à la Cie de présenter à l'approbation de M. le Préfet de la Seine des trains dont la mise en marche ne serait pas justifiée par un nombre suffisant de voyageurs.
4. - Suppression de la majoration des tarifs pour les trains de nuit.
La majoration en vigueur est perçue conformément au Cahier des Charges.
5. - Billets d'aller et retour.
Aux termes du Cahier des Charges, les billets d'aller et retour du service de navette Rueil-Ville et Saint Germain ne peuvent être valables que sur un seul itinéraire et non en circulaire, puisqu'ils n'existent pas sur la ligne 60.
6. - Rétablissement du service de navette Rueil-Ville—Rueil-Gare en correspondance avec le chemin de fer.
L'irrégularité du service constituerait une lourde charge pour le département.
7. - Affichage des horaires de l'Ouest-État dans les bureaux.
Le service de ces horaires n'étant pas fait par l'administration du chemin de fer de l'État, la Cie ne peut procéder à l'affichage demandé.
En ce qui concerne l'indication des heures de passage des voitures, la Cie a mis la question à l'étude.
8. - Nettoyage des bureaux et de leurs abords.
Les ordres nécessaires, donnés depuis longtemps ont été renouvelés.
9. - Réfection de pavage et couvertures des caniveaux.
Ces questions font actuellement l'objet d'une étude.
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L'Administrateur délégué de la S.T.C.R.P. écrit au Maire du Vésinet suite à sa lettre du 20 mars 1921 par laquelle il demande d'étudier le raccordement Paris—Rueil—Saint Germain par Bougival avec celle de Rueil à Saint Germain par Chatou sans transbordement.
Il lui fait connaître qu'en conséquence de son adhésion au seul avant-projet possible de raccordement la
Société va mettre immédiatement à l'étude la bifurcation en question, étude qui sera comprise dans l'ensemble de celles que la Société va proposer d'entreprendre relativement aux améliorations à apporter aux réseaux de tramways.
Il croit toutefois devoir l'informer que l'exécution du service direct Saint Germain Paris par Chatou, que la société désire vivement, dépend de la solution des questions suivantes :
1. - Allocation, par le Conseil général de la Seine, d'un crédit pour la construction du raccordement demandé ;
2. - Obtention de l'autorisation, toujours refusée jusqu'ici par le Service des Ponts & Chaussées, de passer le pont du Pecq avec des voitures de tramways de modèle courant ;
3. Exécution d'un garage avenue Victor Hugo à Rueil à proximité de la rue Naudin.

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Le 1er juin 1921, le Préfet de Seine-&-Oise répond au Maire du Vésinet suite à sa lettre du 20 mai 1921 par laquelle il lui a demandé de provoquer l'avis du service technique sur la possibilité de faire passer, sur le pont du Pecq le grosses motrices de la Compagnie des tramways.
Par courrier de ce jour il transmet cette demande à M. l'Ingénieur en chef et ne manquera pas de lui communiquer les conclusions de ce rapport . 

Archives municipales du Vésinet

Le 20 juillet 1921, le Directeur de l'Exploitation commerciale écrit au Maire de Rueil suite à sa lettre du 8 juillet 1921, par laquelle il a demandé la prolongation du service le soir sur la ligne de tramways n°60 Rueil—Chatou—Le Pecq—Saint Germain.
En réponse, il lui fait connaître qu'un nouveau tableau de marche est à l'étude et sera mis très prochainement en service.
Conformément à sa demande, le service sera prolongé, avec une fréquence de 20 minutes jusqu'à 23h40, dernier départ de Rueil-Ville.
Quant à la malpropreté de la station Rueil-Gare et des abords de l'avenue Victor Hugo, la Société fait ce jour le nécessaire pour le nettoiement des endroits ci-dessus.
Dans une précédente correspondance il lui avait indiqué les raisons qui militaient en faveur du maintien, à la station Rueil-Ville, des manœuvres dont il se plaignait.

Archives municipales du Vésinet

Le 21 juillet 1921, le Maire de Rueil transmet à son collègue du Vésinet  la réponse de la S.T.C.R.P., qui leur accorde une amélioration notable du service actuel sur la ligne Rueil—Chatou—Le Pecq—Saint Germain.  
Il lui rappelle que l'obstacle au prolongement de la ligne
Saint Germain—Chatou—Rueil jusqu'à la Porte Maillot consiste surtout dans le peu de solidité du pont du Pecq.
Il est utile d'obtenir des
Ponts & Chaussées, le règlement de cette importante question.
C'est de ce côté qu'ils doivent unir tous leurs efforts.

Archives municipales du Vésinet

Le 12 décembre 1921, le Maire de Rueil écrit au Directeur général de la Société pour lui rappeler qu'à maintes reprises il a signalé la malpropreté aux abords de la station de Rueil-Ville. Cette malpropreté est due à l'absence de cabinets d'aisance à la station de Rueil-Ville où se rencontrent une grande quantité de la compagnie et un nombre considérable de voyageurs.
Toutes ces personne satisfont leurs besoins aux approches de la station.
Il est absolument nécessaire de faire établir un W.C. pour dames, c'est un minimum.

Archives de la RATP

 

Le 24 décembre 1921, le Directeur général de la Société répond au Maire de Rueil au sujet de la propreté des abords du terminus de Rueil-Ville dont il a fait nettoyer les abords immédiats.
Il précise en outre que les faits signalés sont exclusivement imputables aux usagers et que par conséquent, ce n'est pas à la Société de supporter les frais de l'établissement d'un water-closet.
Archives de la RATP

 

 

Le 27 décembre 1921, le Maire de Rueil écrit à l'Ingénieur-adjoint des Ponts & Chaussées pour lui préciser que le terminus de Rueil-Ville est une gare de correspondance importante et démunie de WC ce qui entraîne des dépôts malpropres et malodorants pour le voisinage.
Il lui demande d'intervenir auprès de la Société installe sur le terrain qu'elle possède des WC, un pour Dames et un pour Hommes. 
Archives de la RATP

 

 


  • Année 1922
Le 2 janvier 1922, l'Ingénieur-adjoint des Ponts & Chaussées demande au Directeur général de la Société de vouloir donner les instructions pour que ses agents :
- affichent les horaires complets de la ligne 58
- règlent les horloges des gares et stations d'après l'heure de a Tour Eiffel.
Archives de la RATP

 

Le 3 janvier 1922, l'Ingénieur du contrôle des lignes 58, 59 & 60 en Seine-&-Oise présente à M. le Directeur de la S.T.C.R.P. ses respectueux hommage et à l'honneur de lui soumettre pour avis sous huitaine la pétition de M. le Maire de Rueil dont copie ci-après (document non retrouvé).
Archives de la RATP

 

 

Le 10 janvier 1922, le Directeur de l'Exploitation Commerciale écrit à l'ingénieur du Contrôle des V.F.I.L. pour l'informer :
1. - en exécution de la décision préfectorale du 16 décembre 1921, invitant la S.T.C.R.P. à faire effectuer le réglage quotidien des horloges des gares de la ligne sur l'heure de la Tour Eiffel soit effectué.
Les instructions ont été renouvelées au personnel pour que la mise à l'heure soit effectuée journellement sur transmission téléphonique de l'heure de la Tour Eiffel par l'établissement intéressé. 
2. - en exécution de la décision préfectorale du 1er décembre 1921, il est procédé actuellement à l'étude d'un projet d'installation de barrières mobiles pour réglementer l'accès des voyageurs aux voitures à la station Rueil-Ville.
Ce projet sera soumis très prochainement à l'accord de l'Administration.
Dès à présent d'ailleurs les mesures nécessaires ont été prises pour canaliser les voyageurs aux heures d'affluence et en particulier les dimanches et jours de fête au moyen de barrières mobiles provisoires constituées par des piquets et des cordes.
3. - un nouveau tableau de marche pour la ligne 58 a été établi et mis en application le 27 décembre 1921 et sera
incessamment affiché dans les différents bureaux et voitures de cette ligne.
Archives de la RATP

Le 10 janvier 1922, le Directeur de l'Exploitation Commerciale écrit à l'ingénieur des Ponts & Chaussées pour l'informer qu'il a écrit au Maire de Rueil pour lui signifier qu'il maintient son point de vue concernant l'installation de W.C. à Rueil-Ville.
Il lui transmet une copie d'une lettre qu'il a fait parvenir le 14 décembre 1921 au Maire de Rueil, en réponse à la même demande qui a été adressée directement, et l'informe qu'il maintient son point de vue.
Archives de la RATP

 

 

Le 7 mars 1922, l'Inspecteur divisionnaire faisant fonction d'Inspecteur principal d'exploitation communique au Directeur des Études et du Contrôle de l'exploitation le rapport concernant la demande de création d'une antenne de la place de la Boule à Nanterre (ligne 58) à la gare de Nanterre. La rue du chemin de fer à Nanterre que ladite ligne emprunterait en étroite et encombrée par des étranglements en plusieurs points et ne se prête par à l'installation d'une ligne de tramways. 
En revanche, il propose de modifier l'itinéraire de la ligne 60 à partir du pont de Chatou selon l'itinéraire suivant : RN n°190, à Nanterre, route de Chatou, rue de St Germain, place du Martroy, rue Gambetta, Place de la Boule et de supprimer le tronçon pont de Chatou—terminus de Rueil-Ville.
Il souligne que par cet itinéraire, la gare de chemin de fer de Nanterre serait évitée (ce qui arrange la Société, en éloignant son concurrent). D'autre part cet itinéraire desservirait le centre ville de Nanterre et réutiliserait une ancienne voie construite (Courbevoie—Le Pecq) et jamais utilisée.
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Le 18 mai 1922, le Maire du Vésinet informe la Directeur de la S.T.C.R.P. qu'il est saisi d'une pétition ayant pour objet une demande d'installation d'un banc à la station de tramway de la rue du Marché ; cette demande est des plus justifiées, en effet, la station étant située près du marché, est fréquentée par de nombreuses ménagères qui se trouvent dans la nécessité d'attendre debout avec  leurs provisions au bras, le passage des voitures. Il y aurait intérêt à rétablir ce banc qui a disparu pendant la guerre et qui n'a jamais été remplacé.
Il lui serait obligé de donner les instructions en conséquence.

Archives municipales du Vésinet

Le 19 mai 1922, l'Ingénieur des Ponts & Chaussées écrit à l'Administrateur délégué de la S.T.C.R.P. pour lui faire connaître les motifs qui pourraient s'opposer à ce que l'horaire du train de la ligne 60 se dirigeant sur Rueil-Ville et qui passe à Rueil-Gare à 16h46 fut légèrement modifié de façon à donner la correspondance avec les trains Ouest-État arrivant à 16h50.
Archives de la RATP

 

Le 25 mai 1922, ??? écrit au Chef du mouvement du Groupe nord au sujet de la ligne 60.
Le train effectuant le départ de St Germain à 16h20 via Rueil-Ville arrive à Rueil à 16h46.
En semaine il donne correspondance au train Ouest-État n°825 qui arrive à ladite gare à 16h41, les dimanches et fêtes, il dessert le train n°635 arrivant à 16h47.
Pour donner correspondance au train de 16h50, il faudrait faire stationner le tramway à Rueil-Gare environ 8 minutes :
- 4 pour attendre le convoi Ouest-État
- 4 pour permettre aux voyageurs de se rendre du quai de la gare au tramway.
En opérant de la sorte, la Société donnerait motif à réclamations aux voyageurs de la ligne 60 pour attente prolongée.
Le tableau de marche de la ligne 60 assure des départs réguliers aux 20 minutes. Le décalage des trains sur une ligne en voie unique ne peut qu'être préjudiciable à la recette et faire courir le risque d'accident
Il y a lieu de retenir également que le train de 16h28 Gare St Lazare est peu fréquenté du point de vue trafic, la correspondance n'est pas intéressante.
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Le 17 juin 1922, le Directeur de l'Exploitation commerciale répond à l'Ingénieur des Ponts & Chaussées, chargé du contrôle des tramways.
Il l'informe qu'une voiture de cette ligne passe à Rueil-Gare à 16h46 assurant la correspondance du train Ouest-État arrivant à ladite gare à 16h41.
Cette voiture devrait stationner à ce point d'arrêt 8 minutes environ pour attendre les voyageurs descendant du train de 16h50.
Une attente de cette durée exposerait la Société à des protestations d'ailleurs parfaitement justifiées de la part du public et surtout des voyageurs arrivés par le train précédent.
En outre le tableau de marche est établi avec des départs espacés à intervalles de 20 minutes et le décalage d'un train de 8 minutes ne pourrait que nuire gravement à la bonne marche et à la régularité des croisements sur cette ligne entièrement en voie unique.
En outre, le train Ouest-État de 16h50 est très peu fréquenté et par conséquent la correspondance n'assurerait à la clientèle de la ligne 60 qu'un maigre avantage par rapport aux raves inconvénients si-dessus développés.
Archives de la RATP

Le 27 juin 1922, le Directeur de l'exploitation commerciale écrit au Maire du Vésinet qui lui a demandé le rétablissement à l'arrêt de la rue de Marché, au Vésinet, du banc pour voyageurs qui existait antérieurement à 1914 et qui a disparu pendant la guerre, alors que l'exploitation de la ligne 60 était momentanément suspendue.
Il lui fait connaître que cette installation faite par le Cie des T.P.D.S n'a pu être que le résultat d'une initiative gracieuse de sa part.
En effet, tant dans le Département de la Seine qu'à Paris même et à fortiori dans le département de la Seine-&-Oise, les Transports en commun n'ont jamais supporté les frais d'établissement de bancs aux arrêts ou stations.
Dans le cas où les municipalités intéressées ont cru nécessaire d'installer de bancs, elles l'ont fait à leurs frais.
Dans ces condition il a le regret de ne pouvoir réserver à sa demande un accueil favorable
Archives municipales du Vésinet

Le 27 juillet 1922, le Président du Conseil d'Administration, Administrateur délégué écrit à M. le Préfet de Police de Paris.
Comme suite à la lettre S.E.A 1340 du 22 juin 1922, par laquelle la Société propose d'apporter certaines modifications au tarif spécial n°2, abonnements sur la ligne 58, il y aurait également lieu de modifier comme suit l'article premier :
- Article premier. Il est délivré aux conditions du tarif ci-dessous des cartes d'abonnements de 1ère et de 2ème classes valables pendant un mois, trois mois, six mois ou un an au choix des abonnés, sur les lignes ou parcours ci-après :
- ligne 58 St Germain—Porte de Neuilly,
- ligne 59 Port Marly—Marly-le-Roi,
- section Rueil-Ville—Rueil-Gare de la ligne 60, St Germain—Rueil-Ville.
En aucun cas, le titulaire d'une carte d'abonnement ne peut emprunter une voiture d'une autre ligne effectuant tout ou partie des mêmes parcours.
Archives de la RATP

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Sources :

  • Cent ans de transports en commun dans la Région Parisienne Tomes 1 à 4 - Louis Lagarrigue - 1956 
  • Les tramways parisiens 2è Édition - Jean Robert - 1959.
  • Archives municipales de Rueil-Malmaison
  • Archives municipales de Houilles
  • Archives municipales de Chatou
  • Archives municipales du Vésinet
  • Archives municipales du Pecq
  • RATP
  • Wikipedia

Sites :

 

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