Mémoire de la ligne

La ligne Épinay—Trinité - (54) - 6/15

Marc André Dubout

Épinay—Trinité :
  • Ouverture 26 septembre 1900
  • Tramways électriques Nord-parisiens (plots et trolley)
  • 1908 prolongement à la gare d'Enghien T.E.M.P., indice 3
  • 1er juin 1910 T.P.D.S., Indice ET
  • 1914, disparition des plots
  • 1er janvier 1921 S.T.C.R.P., indice 54
  • 25 mars 1935, suppression
  • 15,2 Km.
  • Dépôts de la Briche et St Ouen-Diderot capacité 100 véhicules
  • 8 754 000 voyageurs en 1908
  • 6 376 000 voyageurs en 1926
  • Motrices type G

Le 8 décembre 1911, le Maire d'Épinay demande au Directeur de la Cie des Tramways électriques Nord parisiens si la Compagnie pouvait disposer en faveur de la Commune d'un petit emplacement au dépôt de la Briche.
En effet la Commune possède un matériel de premier secours contre l'incendie, c'est-à-dire un dévidoir et ses accessoires mais le local est excentré et éloigné et l'humidité nuit au matériel, aussi le Conseil municipal a pensé que le dépôt des tramways était plus central et qu'en raison de la permanence du personnel, le lieu serait mieux choisi.

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Le 23 décembre 1911, le Directeur de la Cie autorise gracieusement la Ville d'Épinay à remiser dans le dépôt de la Briche, le matériel d'incendie sous réserve que le commandant de la Cie des Sapeurs-pompiers s'entende, à cet effet avec le Chef de dépôt et que la Cie n'aura aucune responsabilité au point de vue de la conservation de ce matériel.
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  • Année 1912

Le 12 janvier 1912, le Préfet de Police écrit au Maire d'Épinay.
Au cours de sa séance du 6 août 1911, le Conseil municipal a émis le vœu que le kiosque situé à l'ancien terminus des voies de la ligne Épinay—Trinité au boulevard d'Argenteuil, à Épinay soit modifié de manière à laisser au moins un mètre de trottoir pour la circulation des piétons.
Il rappelle au Maire que ce kiosque a été établi en 1900, après accord avec la Municipalité d'Épinay et par application de l'article 11 bis du cahier de charges annexé au décret de concession de la ligne.
Il résulte de l'enquête effectuée que les dimensions de ce bureau pourraient être réduites sans motiver des réclamations de la part des voyageurs.
Ce bureau, en effet est déjà insuffisant, pendant les mauvais temps et aux heures d'affluence, pour donner abri aux nombreux voyageurs ouvriers qui attendent à cet endroit le passage des voitures de la ligne Enghien—Trinité.

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Le 9 mai 1912, le Préfet de Police écrit au Maire.
Par délibération du 21 novembre 1911, le Conseil municipal a demandé l'établissement d'un abri au point d'arrêt du dépôt de la Briche sur la ligne Épinay—Trinité.
Il informe le Maire que la Compagnie des Tramways de Paris et du Département de la Seine (T.P.D.S.)1, saisie de la demande a fait observer que le point d'arrêt de la Briche n'est utilisé que par un nombre restreint de voyageurs qui ne justifie pas l'établissement d'un abri.
Dans ces conditions, la Cie se refuse à donner une suite favorable au vœu exprimé par le Conseil municipal.
Le cahier des charges de la Cie ne spécifie pas l'établissement de cet abri.

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Le 28 mai 1912, proposition faite au Conseil municipal d'Épinay-sur-Seine dans sa séance.
Création d'un service de tramways ouvrier
s à l'heure du déjeuner de Saint Denis-église à Épinay-Enghien.
Partant de Saint Denis, peu après 11 heures du matin pour amener vers 11h15 ou 11h20.
Retour à Épinay-église vers 11h45 pour amener à Saint Denis un peu avant midi.
Ce service ouvrier (en semaine seulement) permettrait aux nombreuses personnes habitant la Briche-Épinay et travaillant à Saint Denis de venir plus facilement chez elles pour le déjeuner et de retourner pour la rentrée des fabriques leur faisant ainsi gagner du temps et les mettant aussi à l'abri des intempéries journalières pendant la durée du transport.
Prix demandé pour ce service : tarif ordinaire soit 0,10 F. par place pour le trajet complet ; mais avec faculté de sectionnement pour tout voyageur empruntant en service spécial et qui paierait pour être transporté de Saint Denis-église au dépôt : 0,05 F. et tout autre qui monterait au dépôt jusqu'au terminus d'Épinay-église : 0,05 F. entre les deux terminus soit 0,10 F. par trajet complet.
Le Conseil ayant approuvé cette proposition pour être soumise à la Cie intéressée estime que ce service serait très apprécié de la population et insiste auprès de la Cie pour qu'elle fasse toute diligence afin de l'assurer dans le plus court délai.
En cas de refus le Conseil se verrait dans l'obligation d'en référer au Conseil général pour qu'il en poursuive la réalisation.
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Trois dates de décisions prises par le Conseil municipal d'Épinay concernant l'établissement d'un abri couvert au dépôt de la Briche.
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Rapport. Après avoir examiné les raisons qui ont motivé le refus de la Cie des tramways d'édifier au dépôt de la Briche, un abri couvert pour les voyageurs, la commission estime qu'il y a lieu d'insister auprès de la Cie pour l'obtenir.
De lui demander dans quelles conditions elle pourrait le construire, la ville d'Épinay s'offrant à prendre part à cette dépense.

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Demandes à formuler à la Compagnie des Tramways Nord.
1. - Transformation du Kiosque (Cygne d'Enghien).
2. - Création d'un abri près du dépôt des tramways.
3. - Qu'il soit réservé les dimanches et fêtes au départ de l'ancien terminus quelques places pour les voyageurs d'Épinay-église se dirigeant sur Paris tout au moins de 6 à 8 heures le soir.
4. - Que le cantonnier chargé de l'entretien des voies ne se contente pas de retirer la boue entre les rails pour la remettre sur la chaussée.
6. - Réfection du pavage des ruisseaux de façon que l'eau puisse s'écouler régulièrement.
7. - Que les gargouilles actuellement toutes obstruées ou brisées soient misent en état de bon fonctionnement
8. - Au caniveau, en face le boulevard de Gennevilliers, meilleurs entretien de ce caniveau et changer les grilles qui ne sont pas de dimensions pour les regards et refaire le pavage autour des ces regards.
9. - Nettoyage assez fréquent des puisards qui existent à différents endroits surtout boulevard de la Briche
10. - Aux endroits où l'eau ne coule pas, que les ruisseaux soient grattés de façon que l'herbe n'y pousse pas comme dans un pré.


  • Année 1913

Le 20 mai 1913, Le Syndicat général des Habitants de Courbevoie s'adresse au Maire d'Épinay au sujet du vœu relatif au nouveau tarif des T.P.D.S.
La réunion organisée par le Syndicat général des Habitants de Courbevoie qui s'est tenue le 8 mai dernier et à laquelle assistait un Député de la Seine et un Conseiller d'arrondissement ainsi qu'un certain nombre de conseillers municipaux des communes environnantes a décidé :
1. - de nommer une délégation chargée de se rendre auprès de M. le Ministre des Travaux publics et auprès de M. le Préfet de la Seine pour intervenir à la demande d'homologation de tarif présenté par la Cie des Tramways de Paris et du Département de la Seine.
2. - de demander aux Conseils municipaux de vouloir bien prendre une délibération unique qui sera transmise à M. le Ministre pour lui prouver que l'augmentation demandée serait des plus préjudiciables à la classe ouvrière et chargés de familles.
Le Syndicat général des Habitants de Courbevoie soumet à M. le Maire le projet de délibération ci-dessus et demande de la façon la plus instante de vouloir bien faire voter MM. les Conseillers municipaux de sa commune le plus tôt qu'il sera possible afin que ce faisceau de réclamations arrive au résultat cherché : c'est à dire le maintien du statu quo. Ultérieurement il avisera du jour fixé par M. le Préfet de la Seine pour la réception de la délégation à laquelle le Maire est invité.
Délibération : des réclamations justifiées de la population en ce qui concerne la proposition formulée par la Compagnie des Tramways de Paris et du Département de la Seine (T.P.D.S.) consistant à doubler les tarifs à partir de 11 heures du soir.
Considérant que cette mesure serait des plus préjudiciables à la population ouvrière ou chargée de famille.
Émet le vœu que M. le Ministre des Travaux publics refuse d'homologuer cette proposition et maintienne le statu quo.

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  • Année 1914

Brouillon non daté de demande de cartes de circulation (garde-champêtre, porteuse de dépêches, appariteur, etc.).
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Le 21 janvier 1914, le Maire d'Épinay écrit au directeur de la Cie pour l'informer que la nouvelle installation du boulevard d'Argenteuil a rendu disponible le kiosque-abri qui se trouvait au terminus de la ligne TrinitéÉpinay et lui demander si la Cie serait disposée à l'installer à l'arrêt du dépôt d'Épinay (La Briche).
Si telle était cette façon de voir, il entreprendrait alors les démarches nécessaires auprès de M. le Préfet de Police.

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Le 11 mars 1914, (illisible).
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Le 25 septembre 1914, le Maire d'Épinay écrit au Président (?) pour solliciter son intervention afin de faire cesser une situation qui nuit beaucoup au cantonnier.
Lorsque l'ennemi était presque à nos portes, le Génie militaire a fait procéder à l'abattage de quelques arbres se trouvant dans la zone du port de la Briche.
Ces arbres ont été placés au travers de ... de façon à entraver la route.
Ces mesures qui avaient leur utilité à ce moment exact, toujours est-il que maintenant la circulation des Tramways Nord ligne de la
TrinitéEnghien se fait très difficilement et par transbordement.
Le Maire a déjà fait une demande à M. le Préfet de Police et une demande à la Chefferie du Génie à Saint Denis où le Colonel lui a dit avoir fait un rapport au rétablissement de la circulation et qu'il n'y avait plus qu'à attendre l'autorisation.
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Le 30 septembre 1914, le Maire d'Épinay écrit au Directeur de la Cie pour lui communiquer les deux réponses ci-jointes en le priant de vouloir bien les lui retourner après en avoir pris connaissance.
(Pièces non retrouvées).
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  • Année 1918

Le 14 octobre 1918, le Directeur de la Cie des Tramways de Paris et du Département de la Seine écrit au Maire d'Épinay pour l'informer que le Directeur de l'Exploitation du secteur Nord a transmis à la Cie une demande de la Municipalité d'Épinay ayant pour objet de remettre à l'appariteur de la commune une carte de circulation sur une partie de la ligne Épinay—Trinité.
Il rajoute que ces cartes accordées à cette catégorie de fonctionnaires ont été supprimées depuis la guerre et remplacées par des cartes d'abonnement à prix extrêmement réduit.
Une circulaire à ce sujet a dû être transmise à la mairie.

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  • Année 1919

Le 8 avril 1919, le Directeur de la Cie des Tramways de Paris et du Département de la Seine écrit au Maire d'Épinay pour l'informer que la Cie en accord avec le Département de la Seine a limité aussi étroitement que possible le nombre de cartes de circulation gratuites et propose d'établir en faveur des fonctionnaires de la municipalité des cartes d'abonnement au prix très réduit de 4,60 F. par mois ou 13,50 F. par trimestre.
Il fait remarquer que beaucoup de municipalités de banlieue desservies par les lignes de tramways ont accepté ce type de cartes.

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  • Année 1920

Le 10 juillet 1920, le Maire d'Épinay, Député de la Seine écrit au Directeur de la Cie de la Société des Transports en Commun de la Région Parisienne (S.T.C.R.P.) pour le prier de bien vouloir lui faire parvenir une nouvelle carte de circulation à prix réduit dans l'intérêt de la Commune pour la porteuse de dépêches et lui indique la somme due.
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Le 11 mai 1920, le Maire d'Épinay, Député de la Seine écrit au Directeur de la Cie des Tramways de Paris et du Département de la Seine.
Il vient d'être informé qu'un grand nombre de billets ??? de couleur jaune étaient présentés par des écoliers principalement à la station du dépôt pour ??? aux listes du canton.
Aucun billet n'est distribué pour cette direction et la quantité considérable ainsi que leur numérotage indiquant que quelque chose d'anormal a du se passer.
Il a fait procéder à une enquête de laquelle il résulte que ces billets provenant d'une décharge publique où ils ont été ???
Il semble résulter que ces billets ne peuvent provenir que de son administration qui plutôt que de la ??? ou de les détruire après leur utilisation les a ??? de cette façon.
Il l'informe donc que ??? et que dès maintenant il fait des réserves sur le nombre qu'il peut se ??? ...Illisible
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Le 20 octobre 1920, circulaire relative à l'extension en banlieue des services de voitures automobiles dites "Omnibus"2.
Le Préfet de la Seine écrit au Maire d'Épinay suite à une délibération du Conseil général en date du 24 juillet 1920 qui a décidé de procéder à l'exploitation par affermage des lignes de voitures dites "Omnibus" existant actuellement dans Paris et a réservé au Département le droit de prolonger les lignes actuelles ou d'en créer de nouvelles qui seront englobées dans le réseau affermé.
Les lignes à créer pourront dépasser l'enceinte parisienne et même être utilisées entièrement en dehors de cette enceinte.
Il ne saurait échapper que l'organisation des ces services nouveaux ne pourra être réalisée qu'autant que les communes de la Seine consentiront au département en vue de l'exploitation de ce service public, un droit exclusif de stationnement sur leur territoire ; les redevances auxquelles la concession de ce monopole de stationnement serait subordonnée devrait avoir un caractère essentiellement nominal.
L'administration départementale devant procéder dans un bref délai aux études nécessaires pour la réorganisation des services de transports, il le prie de soumettre la question le plus tôt possible au Conseil municipal et de lui faire savoir si cette assemblée est disposée à accorder au département dans les conditions ci-dessus, le droit exclusif de stationnement pour l'exploitation d'omnibus automobiles dans le périmètre de la commune.
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Le 20 novembre 1920, délibération du Conseil municipal de Gennevilliers.
non retrouvée.

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Notes :
  • 1 Les Tramways de Paris et du Département de la Seine (T.P.D.S.) ont succédé aux Tramways Mécaniques des Environs de Paris après la grande réforme du réseau en 1910.
  • 2Le mot "omnibus vient de Omnes à finir Voir C. Lamming
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Sources :

  • Cent ans de transports en commun dans la Région Parisienne Tomes 1 à 4 - Louis Lagarrigue - 1956
  • Les tramways parisiens 2è Édition - Jean Robert - 1959.
  • Archives municipales de Levallois
  • Archives municipales d'Épinay
  • Archives municipales de Gennevilliers
  • Archives municipales de Saint Denis

Sites :

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