Actualité La Vigie sur le canal de l'Ourcq - 3/4 |
La randonnée
Comme on l'a vu dans la page précédente, la remonte de l'Ourcq n'a pas
été sans péripéties : écluses, herbe dans l'hélice, avaries de machine, aussi avons-nous
dû changer un peu notre programme de retour qui ne débutera pas à Port
aux-Perches mais à la Ferté-Milon.
Cette fois c'est histoire de la descente de l'Ourcq que nous allons raconter et
autant dire qu'à la descente tout s'est bien passé.
Port-aux-Perches
Situé au sud de Villers-Cotterêts et à 30 km de Meaux. Port-aux-Perches ne
fait pas référence aux poissons mais aux perches qui servaient à manœuvrer
les bois flottants sur le canal.
C'est aussi un mode de propulsion des plates que l'on retrouve aussi en marine de
Loire.
C'est à Port-aux-Perches que la rivière d'Ourcq et la Savières se rejoignent
et à partir de là, l'Ourcq a été canalisée pour l'acheminement de l'eau et la
navigation vers la capitale.
Le Port-aux-Perches était le point de chargement des trains de bois de flottage
sur perches de bois pour l'approvisionnement en bois de Paris avec les
"cotrets", débit propre aux exploitants de cette forêt pour sortir
les bois sur sols argileux jusqu'au Port aux Perches (supports de flottage
assemblés en radeaux), d'abord vers la Marne puis, après achèvement du canal,
jusqu'au port à bois du bassin de la Villette.
Vendredi 14 juin - La Ferté-Milon—Varreddes (39 Km – 8 h)
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La Ferté-Milon
Réveil
5 heures du mat Paris s'éveille moi j'ai du mal à ouvrir les yeux,
direction l'écluse de Varreddes pour y laisser ma voiture, Jean m'attend, la
Kangoo chargée de sacs de bois. Direction La Ferté-Milon. Nous retirons le taud
de la Vigie et la hâlons dans l'écluse pendant l'allumage pour gagner un
peu de temps.
Un correspondant d'un journal local est là pour un petit reportage nous le
renseignons sur notre randonnée, sur l'histoire de la Vigie, sur AMERAMI.
Départ
prévu pour 10 heures. Jean va chercher Isabelle M. qui fera le voyage avec
nous. Des membres de l'Association "Au fil de l'Ourcq" (AFLO) se présentent également. À 10 heures tout est
prêt, 10h06 nous appareillons. La sortie de l'écluse, le pont
étroit de la rue
de la Cité, c'est parti. Très vite nous nous rendons compte que la descente
est plus rapide.
La maison éclusière de la Ferté-Milon, sereine au milieu de la verdure. Une fois de plus l'éclusier nous a accueilli avec beaucoup de gentillesse. |
Jean Racine est né à la Ferté-Milon, le 22 décembre 1639 où ses grands-pères occupaient des positions-clés au grenier à sel
de la ville.
Dramaturge privilégiant les tragédies grecques, ce fut le grand rival de
Corneille son aîné.
Le Musée
Jean Racine est installé dans la maison où Jean Racine a passé son enfance
auprès de sa grand-mère, Marie Desmoulins, qui le recueillit orphelin très
jeune.
Dans un cadre moderne, on peut y découvrir un exceptionnel ensemble de documents concernant
l'écrivain et son oeuvre.
Dans un tout autre domaine, le
Musée du machinisme agricole offre un panorama complet de l'outillage préhistorique et d'instruments permettant de comprendre l'évolution de l'agriculture dans l'histoire de l'humanité.
L'exposition des machines de moisson, de battage, etc. complète une belle collection de tracteurs anciens remis en état de fonctionnement, ainsi qu'une forge et un atelier de bourrelier.
Le château
de la Ferté-Milon a été construit par Louis d'Orléans en 1398. Lieu
chargé d'histoire le château a été associé à des noms célèbres :
Philippe Auguste, Saint Louis, Charles de Valois. Ce qu'en dit Structurae |
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La petite
gare de la Ferté-Milon sur l'ancienne ligne Paris—Reims est devenue
aujourd'hui un modeste terminus. La double voie continue vers Reims mais
les circulations voyageurs ont été abandonnées. Toujours au cœur du pays de Valois, elle a perdu de son charme et de son rang. |
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Les rives du canal avec une flûte. Les petits canots se déplaçaient à la
perche. Vue en direction de Port-aux-Perches. |
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Le château est resté inachevé. C’est-à-dire que, de l’Ourcq, on voit bien un château, mais derrière la façade, il n’y a en réalité que du vide. Il faut y monter pour s'en rendre compte. C'est en cherchant le restaurant que nous nous en sommes aperçus. | |
Au fond le château,
sur la rive gauche (à droite sur la
photo) le bras mort qui activait la roue du moulin. La roue du moulin est de type Sagebien, comme celle de l’usine élévatoire de Trilbardou. |
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Au centre du bourg, le mail suit sur une courte distance le canal dont il partage les arbres. |
10h17 La halte de Nimer, commune de Marolles. Ancienne aire de pique-nique, elle semble aujourd'hui ne plus être d'actualité. | |
Derrière nous le sillage de la Vigie qui réveille l'eau du canal. |
Marolles (Oise)
Quelques
vues des abords de l'écluse.
L’église de Marolles dévolue à Sainte Geneviève fut construite au XIIème
siècle. Elles est classée monument historique.
Marolles, le pont en aval de l'écluse, hier et aujourd'hui. |
Queue-d'Ham
11h35 PK 99,7 écluse de Queue d'Ham que nous avons
trouvé fermée.
À Queue-d'Ham nous entrons dans le marais de Bourneville qui était autrefois un site exploité pour la tourbe, matière formée d’éléments végétaux non décomposés, servant de
combustible. L’arrêt de l’extraction permet désormais un développement naturel.
L'écluse du port de Queue d'Ham PK 99.7. Juste en
aval de l'écluse l'Ourcq
reçoit le ru d'Allan sur sa rive gauche.
Le canal passe au
milieu d'un éperon boisé, situé à l'extrémité sud de la Forêt de Retz et
est bordé de chaque côté par des plaines cultivées.
Isabelle a fleuri la proue, Vanille est du voyage. Elle a déjà fait l'Oise l'année dernière sur "Suzanne". Noter comment le bout est bien lové sur le pont avant. |
Mareuil-sur-Ourcq (Oise)
Quelques vues du canal au temps jadis.
Au bord de l'Ourcq existait une grande scierie qui exportait son bois par bateaux. |
Mareuil-sur-Ourcq est située dans le département de l'Oise.
À Mareuil-sur-Ourcq, une des dernières flûtes sauvegardée par
une association. La flûte est un bateau aux lignes très inspirées de la péniche flamande. Elle est amphidrome1 et se manœuvre à la perche en étant halée, le gouvernail pouvant se mettre indifféremment à chaque extrémité. Les flûtes d'Ourcq ne portent pas de nom. Elles sont dépourvues de cabine et ne quittent généralement pas le canal. Les mariniers logeaient dans des relais au bord du canal. |
12h41
PK 96,1
Pont aux Vaches commune de Mareuil-sur-Ourcq
13h01 Gare de Clignon
Neufchelles
Neufchelles est une petite commune toujours dans le département de l'Oise
Le pont, hier vu de la rive, aujourd'hui vu du canal. | |
L'église qui domine le village est dédiée à Saint Brice. | |
Le canal traverse une peupleraie. |
Crouy-sur-Ourcq (Seine-&-Marne)
Nous quittons l'Oise pour entrer en Seine-&-Marne.
May-en-Multien
À May-en Multien, le canal s'écarte de la rivière pour conserver sa pente
uniforme.
Lizy-sur-Ourcq
15h17 PK 77 les ateliers des Canaux de Paris à Lizy-sur-Ourcq | |
15h43 Lizy-sur-Ourcq, ravitaillement en bois. Une centaine de kilos pour finir la journée et puis petite pause le long du canal. |
Lizy-sur-Ourcq, dernier bourg avant que la rivière d'Ourcq originelle se jette dans la
Marne près de Mary-sur-Marne.
Lizy possède un port qui a généré autrefois un fort trafic. Il semble important de différencier «
l’Ourcq canalisée » de la « rivière d’Ourcq originelle ».
Les flûtes avaient des fonds en bois auquel le fer s'est substitué. Elles avaient des dimensions relatives aux écluses construites ultérieurement par Émile Vuigner qui avait édifié, en 1826, cinq écluses de 58 m sur 3,20 m. pour rattraper la pente du canal d'origine. Seule l'écluse de Varreddes est restée dans son état d'origine avec ses deux sas indépendants.
Villers-les-Rigault
Le canal de
l'Ourcq n'a jamais été aussi proche de la Marne dont il va profiter des
eaux, grâce à une usine élévatoire.
Usine de Villers-les-Rigault
L’usine élévatoire de Villers-les-Rigault est une usine de pompage qui complétait les apports d'eau du canal de l'Ourcq par des prélèvements en Marne, afin de garder un niveau constant durant
les saisons sèches.
C'est l'hydraulicien Louis-Dominique Girard (1815-1871), qui l'a mise en activité
en 1868. L'ensemble se compose de deux roues en fonte de 10 m. de diamètre et
comportant des augets. Elles sont mises en mouvement par des petites vannes à
tiroirs. Les deux roues actionnent quatre pompes volumétriques pouvant refouler 38 000
m3 d'eau par jour à une hauteur d'environ 12 m.
Construite sous Napoléon III, l'usine ne fonctionne plus aujourd'hui qu'à
certaines occasions comme les évènements du genre « Journées du patrimoine » ou « balades de Congis »). L’usine est visitable toute l’année, comme celle de Trilbardou.
Elle offre un témoignage de l'évolution technologique du
XIXè Siècle dans le domaine de l'utilisation de l'énergie hydraulique.
Elle est classée Monument Historique et c'est l'Association "Au Fil de
l'Ourcq" qui en assure les visites.
16h28
PK 73,5 pont de Villers-les-Rigault commune de Congis-sur-Thérouanne. |
16h53 nous recroisons la Thérouanne sur notre gauche cette fois. |
Congis-sur-Thérouanne
De retour à Varreddes nous serons à nouveau accueillis chaleureusement
par la famille qui habite la maisons éclusière.
Le soir nous nous retrouverons au restaurant. Le temps passe, il est tard. Reprendre
la route me semble impossible je dormirai au bord du canal pas besoin de
berceuse.
8 heures de navigation
40 Km 170 Kg de bois |
Notes
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Sources
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Sites :
Informations :
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