Les Mariniers de Vitry au Débord de Loire

Marc André Dubout

Vendredi 2 Juin  - Journée à Mauve-sur-Loire
Le programme des journées : Récap Fluvial
10 h Départ de Mauves-sur-Loire
12 h 30 : Arrivée de la flottille à Saint-Sébastien-sur-Loire pour déjeuner
16 h 30 : Départ de Saint-Sébastien pour Nantes
16 h 45 : Passage par le bras de la Madeleine
17 h -17 h 30 : Ralentissement de la flotte au pont Eric Tabarly
18 h : Arrivée à Nantes au ponton Belem
Programme libre : concert à la guinguette "40 pieds"

Après le petit-déjeuner, nous nous rendons à Mauves par la route. L'objectif est de rejoindre Saint-Sébastien-sur-Loire pour le déjeuner et ensuite descendre sur Nantes en fin d'après-midi, encore une journée bien remplie !

Lorsque nous arrivons, la marée est basse, difficile de rejoindre le bateau. Des bancs de sable alternent avec de larges flaques.

 

 

 

 

Mais notre souci principal est que nous avons oublié la nourrice d'essence qui alimente le moteur. Par chance Patrick Leclève nous en propose une mais il faut faire une petite adaptation, ce que Gérard s'emploie à pratiquer.

 

 

 

Vue de la rive à partir du corps mort où stationne Balbuzard.

 

 

 

Il est 10h44, tout le monde embarque et quitte Mauves-sur-Loire. Kam et Martine, élèves studieuses des cours de matelotage de Jean-Claude, fabriquent des toulines, selon la technique apprise en formation avec une bille en point de départ.

 

 

 

 

 

 

Une touline est un lance-amarres, c'est à dire un cordage fin à l'extrémité duquel est fixé un nœud en forme de boule qu'on appelle une pomme de touline. Cette pomme de touline permet de lancer depuis le bateau vers le quai une ficelle au bout de laquelle une amarre plus lourde est attachée.
Le lance-amarres jeté à la main sert de messager pour faire passer une amarre du navire au quai ou à un autre navire.
Le nœud généralement utilisé pour confectionner une pomme de touline est le nœud de poing de singe
Le mot touline viendrait d'une déformation du mot anglais towline (littéralement, « ligne de remorquage »).

Sur le fleuve nous rencontrons d'autres bateaux.

Denis est à la proue.

 

passage d'un sinagot ou sinago, type de petit voilier à un ou deux mâts, caractéristique du petit port de Séné près de Vannes, gréé en goélette à voile au tiers (gréement de chaloupe sardinière), utilisé traditionnellement pour la pêche et le cabotage dans le golfe du Morbihan jusqu'au début du XXème siècle.

 

 

 

Quelques arrêts techniques sur une grève de la rive droite.

 

 

 

Cette fois, c'est une toue cabanée que nous rattrapons. C'est un type de bateau de pêche fluviale traditionnel de la Loire, avec ou sans cabane. Elle possède une proue large, utilisée notamment par les pêcheurs pour la pêche au saumon au filet-barrage, mais aussi pour l'extraction de sable, ou le transport de passagers ou de marchandises.

 


 

P'tit Vincent, Dom et Vincent, à l'avant du fûtreau.

 

 

 

Sticmou un fûtreau sous voile, avalant en direction de Saint Sébastien.

 

 

 

Quelques bateaux traditionnels de Loire.

 

 

 

Arrivée à Saint-Sébastien-sur-Loire pour le déjeuner. Il est 12h25. Débarquement des Mariniers sur la rive gauche du fleuve.

 

 

 

Arrivée au son de la musique et des chants de Mariniers. Que serait un marinier sans ces chants traditionnels ? Sur ses mille kilomètres, la Loire est louée, chantée, vénérée.

 

 

 

 
Quelques bateaux de Loire

Le Lechalat est une vedette à vapeur affrétée pour le service des ingénieurs des Ponts et Chaussées. Il est ancré sur le quai de Versailles à Nantes, et est classé  monument historique depuis 1986.
Il a été mis en service en 1913. Cette vedette à vapeur était utilisée comme bureau mobile par les ingénieurs des Ponts et Chaussées pour superviser les chantiers sur la Loire, son estuaire, l'Erdre et la Sèvre nantaise.
Il mesure 16,60 m de long pour 3,88 m, pèse 25 tonnes, et a une jauge de 24 tonneaux. La coque est en fer doux et les menuiseries en acajou.
Il est propulsé par un moteur diesel de 120 Cv.
Son ancienne machine est conservée par la Maison des Hommes et des Techniques. Elle a été construite par Brissonneau & Lotz et a une puissance de 80 Cv à 215 t/mn. Sa vitesse est de 16,66 Km/h. la chaudière est une chaudière Oriolle qui consommait 60 Kg de charbon à l'heure. Sa cheminée est rabattable pour passer sous les ponts.

En fin d'après-midi nous quittons Saint-Sébastien-sur-Loire et embarquons une jeune Canadienne qui se rend au centre de Nantes. Nous sortons du bras de Pimil, remontons quelques centaines de mètres pour prendre le bras de La Madeleine dans lequel se jette l'Erdre.
Vers 18h30, nous arrivons à Nantes, quai Delafosse où sont amarrés, le Bélem, le Français, l'Oosterschelde, etc.

 

Arrivée au Pont Éric Tabarly.

 
Le pont Éric Tabalrly
Il a été ouvert en juin 2011 et franchit le bras de la Madeleine. Il doit son nom à l'un des plus célèbres nantais, le navigateur Éric Tabarly, disparu en 1998 à l'âge de 67 ans en mer d'Irlande.
C'est un pont à haubans, le tablier est en acier et l'ensemble a été construit en atelier (Belgique) et transporté
sur le site par la mer.

 

Le Maillé-Brézé D627.


Le quai de la Fosse.


Arrivés à l'emplacement indiqué on nous dit que ce n'est pas sur ce ponton là et nous devons déménager sur un ponton flottant entre le Pont Anne de Bretagne et la passerelle Victor Schoelcher. Arrivés sur le ponton désert, nous attendons une navette qui nous amène sur le ponton de la rive accessible seulement aux Mariniers enregistrés pour le festival.


Fatigués, nous rentrons dîner à l'appartement car demain il faut se lever à 5 heures pour partir à 6 heures direction le Pellerin-sur-Loire, en aval de Nantes.
(Photos LMV)

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