Mémoire

Mémoire de la ligne 75 - St Cloud (place d'Armes)—Asnières (place Voltaire) - 3/4

Marc André Dubout

Le 24 juin 1903, suite à une plainte d'un conseiller municipal de Gennevilliers, le Directeur de la Compagnie écrit au Maire pour l'informer que la minutieuse enquête manquant de précision aucune sanction n'a été infligée. Des ordres très précis ont cependant été donnés aux agents pour que les arrêts de la ligne St CloudPierrefitte soient observés.
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Le 13 décembre 1903, l'ordonnateur de service (funéraire) de Courbevoie relate un fait qui s'est produit mettant en cause le tramway. Le convoi était rue de l'église suivi par deux cents cinquante personnes environ ; un tramway de St Cloud—Pierrefitte portant le n°121 suivait de trop près le convoi (funéraire) ; j'ai donné avertissement au wattman qui ne tenait aucun compte pour arrêter sa voiture. L'ordonnateur voyant un danger pour les personnes qui s'entassaient sur le trottoir de gauche au risque de se faire blesser par la voiture qui continuait sa marche. Le wattman finit par s'arrêter, croisa les bras et se moqua de l'ordonnateur... Je n'exagère pas M. le maire car toutes les personnes étaient très peinées de cette façon de procéder du wattman qui a occasionné un désarroi dans le convoi et qui réclament le respect qui est dû aux morts.
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Le 17 mai 1904, le Contrôleur Principal des T.M.E.P. envoie au maire de Courbevoie les horaires modifiés de la ligne St Cloud—Pierrefitte. Le nouveau service a été mis en service le 10 mai.
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Les horaires de mai 1904 avec en encadré le service des trains ouvriers
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Le 22 août 1904, vœu de modification de l'itinéraire de la ligne St Cloud—Pierrefitte.
Le Conseil municipal de Gennevilliers considérant que lors de l'enquête qui a précédé la concession de la ligne de tramways de St Cloud à Pierrefitte, l'itinéraire projeté empruntant la rive gauche de la Seine, le chemin de grande communication n°10 pour suivre ensuite ce dernier chemin jusque dans St Denis
- que ce n'est que par suite de l'impossibilité de passer la Seine sur les anciens ponts de l'Île St Denis que cet itinéraire a du être modifié et remplacé par l'itinéraire actuel,
- le Conseil considérant que la Compagnie des Tramway Mécaniques des Environs de Paris a déposé au mois de mai dernier un dossier complet au Ministère en vue d'arriver à la concession du prolongement du tramway de Colombes à St Ouen jusqu'à la Porte Clignancourt en passant par la rue de Paris (à Gennevilliers), la rue de la Chapelle et l'avenue Michelet à St Ouen, de manière à pouvoir correspondre aux fortifications avec la ligne 4 du métropolitain (Porte-Clignancourt—Porte-d'Orléans),
- considérant que la ligne de tramway ainsi prolongée rend de très grands services à une importante partie de la banlieue qui pourra se rendre rapidement dans le centre de Paris et notamment aux Halles par le métropolitain,
- que les travaux de la ligne 4 du métropolitain sont en voie d'exécution, qu'il y a une urgence à activer les formalités  en vue d'arriver rapidement à l'exécution du tramway projeté, 
réitère le vœu  qu'il a déjà émis le 12 décembre 1901 et demande en conséquence au Ministre des Travaux Publics de vouloir bien hâter la mise à exécution du prolongement du tramway de Colombes à St Ouen jusqu'à la porte de Clignancourt.
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Le 30 août 1904, alors que le maire d'Asnières réclame un service de numéro à la station de la gare les dimanches et jours fériés le directeur de la compagnie lui répond que ce service est déjà en place et effectué par un agent.
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Le 4 septembre 1904, Le préfet de la Seine écrit au maire de Courbevoie pour lui dire que la compagnie de donnera pas une suite favorable à sa demande pour le remplacement d'arrêt de la mairie par un bureau fermé. Le Service du Contrôle estime que le nombre de voyageurs n'est pas suffisant. Le préfet (arbitre entre les municipalités et la compagnie) rappelle que le banc abri est conforme à l'article 1er de l'arrêté de M. le préfet de Police du du 9 juin 1902 qui a déterminé les points d'arrêts avec ou sans bureau.
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Le 28 novembre 1904, un autre incident relaté par l'ordonnateur de service expose les faits suivants : Un incident est survenu hier 27 9bre pendant le service de Monsieur Savart au moment où le convoi partait de l'église à 12 h 1/2 le conducteur de la voiture n° 113 & 2048 de la Compagnie des Tramways de St Cloud Pierrefitte se dirigeant sur St Cloud a forcé les invités à se ranger en les poussant même avec sa voiture. Invité à s'arrêter, malgré les ordres de l'ordonnateur et le porteur Lecellier envoyé vers lui pour le faire arrêter, le conducteur l'a bousculé en lui disant des mots orduriers.
Les personnes présentent ont toutes protesté entre autres deux conseillers municipaux contre un semblable sans gêne.

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Le 2 décembre 1904, le maire de Courbevoie envoie le rapport de l'ordonnateur au directeur de la Compagnie en précisant que l'enquête menée concorde parfaitement avec les faits.
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Le 8 décembre 1904, réponse contradictoire du directeur de la compagnie , qui après avoir interrogé l 'agent de conduite affirme ce ce dernier n'a pas enfreint le règlement interdisant de trouble l'ordre ou la marche d'un enterrement. Cet agent affirme avoir freiné mais la voiture a glissée sur deux ou trois mètres et un monsieur s'étant placé devant la voiture en lui intimant l'ordre de s'arrêter, l'agent l'avait averti de ne pas rester à et endroit afin d'éviter tout accident possible.
Bien que cet agent soit généralement bien noté, un blâme lui a été infligé pour ne pas avoir su éviter un incident de cette nature.
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Le 23 décembre 1904, la suite est contradictoire d'après l'enquête de la Compagnie. Notre wattman nous a déclaré en effet en passant rue de l'église à Courbevoie, et voyant un enterrement qui le précédait, il ralentit la marche, de façon à le suivre sans le gêner. En arrivant place de l'église toutes les personnes qui le suivaient sauf deux ou trois, se rangèrent sur les trottoirs, afin de le laisser passer. Notre agent pria alors très poliment ces dernières de bien vouloir lui laisser le chemin libre ; c'est alors qu'intervint l'ordonnateur, enjoignant à notre wattman de s'arrêter, ce qu'il fit de bonne grâce, et de ne repartir que sur son ordre, ce qui fût également fait.
Nous estimons après ces explications, qu'il n'y a pas lieu de donner aucune suite à cet incident.

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Le 30 décembre 1904, suite à une demande du maire de Courbevoie invitant la compagnie à assurer une fréquence de 10 minutes entre 7h et 9h du soir dans les deux sens, le préfet lui répond qu'après enquête du Service du Contrôle cette modification ne se justifie aucunement à cette époque, les trains n'étant jamais complets, ils circulent même à peu près à vide. 
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  • Année 1905
Le 4 décembre 1905, le directeur de la compagnie répond au maire de Courbevoie qu'il n'est pas hostile à la création d'un arrêt à la place du port mais attire son attention qu'à multiplier les arrêts on augmente les temps de parcours et celui-ci1 est proche de l'arrêt du pont de Neuilly.
La pétition réclamant cet arrêt.
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  • Année 1906

La réorganisation de 1a Compagnie des Tramways Mécaniques des Environs de Paris de 1910

 

Le 18 janvier 1906 le directeur de la compagnie réaffirme que cette distribution de numéros n'a plus de raison d'être considérant qu'avec le matériel actuellement en service le nombre de places offertes est largement suffisant pour le transport des voyageurs. Qu'en tout état de cause ce service serait rétabli en cas de nécessité. Il précise également que la propreté des voitures est difficilement renouvelable en cours de service et que des instructions ont été données aux agents afin qu'ils veillent à la bonne tenue du matériel.
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Très vite les plaintes concernant la ligne St Cloud—Pierrefitte parviennent au maire d'Asnières qui en fait part au préfet. Le 24 mars 1906, le préfet répond que la compagnie concessionnaire a pris des mesures au sujet de la distribution des numéros d'ordre, de la propreté des voitures et du respect de horaires. Particulièrement pour ce dernier les incidents, les réparations de différents organes des automotrices se font au fur et à mesure de leur passage en révision au dépôt de St Denis. Par ailleurs l'étroitesse des rues et leur encombrement ne facilitent pas la tenue des horaires. Il assure le maire que le service technique veillera de près à la stricte observation des prescriptions de la Préfecture.

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Une autre lettre du préfet concerne la régularité des mouvements, la propreté des voitures et l'amabilité des agents. Il informe le maire d'Asnières qu'une enquête sur ces points est en cours mais que cette ligne à voie unique de 20 kilomètres (en fait 16, 260) et qui emprunte des rues étroites et encombrées n'est pas à l'abri d'incidents de toute nature. La compagnie a renouvelé à son personnel les instructions en ce sens.
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Mais cependant tout ne va pas comme le conseil municipal d'Asnières le souhaiterait. Les véhicules font du vacarme, des accidents graves ont lieu presque quotidiennement, le matériel roulant et les voies sont dans un état déplorable... Et le Conseil s'adresse à nouveau au préfet.
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Le projet de réorganisation du réseau de tramway de la Compagnie des Tramways Mécaniques des Environs de Paris, de 1908 est mis à l'enquête du 5 novembre au 6 décembre.
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Le 12 février 1906, avis du Conseil municipal de Gennevilliers au sujet de la modification des lignes demandées par la Compagnie des T.M.E.P., enquête du 12 février au 12 mars.
Le Conseil, vu le décret du 30 mars 1899 accordant à la Compagnie des T.M.E.P. la concession d'un ensemble de lignes de tramways,
vu les décision du 18 octobre 1904 du Ministre des travaux Publics autorisant la mise à enquête d'un e demande de modifications de ces lignes présentée par la Compagnie concessionnaire.
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Pour ce qui concerne la ligne St Cloud—Pierrefitte peu de chose ne change. La municipalité demande que le statu quo soit maintenu sur les tarifs et que soit rejetée la proposition de fixer un minimum de perception de 0,15 et 0,10 F. Elle proteste contre le sectionnement Place Voltaire à Asnières, sectionnement qui aurait pour inconvénient d'allonger la durée du trajet. Les autres doléances concernent :
- la ligne la Garenne—Pont de Neuilly2 pour laquelle la municipalité de Courbevoie demande la mise en service jusqu'à la Porte Maillot sans transbordement.
- la mise à l'enquête d'une ligne La Garenne—Pont de Suresnes votée par le Conseil général
- d'une manière général le conseil municipal proteste contre le nombre minimum de trains prévus sur toutes le lignes et demande que ce nombre ne descende pas en-dessous de quatre trains à l'heure dans chaque direction. Enfin, le conseil réclame des voies de garages supplémentaires et insiste particulièrement pour qu'il en soit établie une à la station du pont du boulevard de Courbevoie.
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Dans ce document signé Léon Barbé, on a le détail des demandes en vue de cette grande réorganisation des tramways proposée à l'enquête d'utilité publique.
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Le 2 mars 1906, le préfet de la Seine répond au maire de Courbevoie selon le vœu émis par le conseil municipal le 22 décembre 1905 de créer un point d'arrêt à la place du Port à Courbevoie. Ce point d'arrêt est créé par le service du contrôle à titre provisoire.
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Mars 1906, le 4 précisémen,t on apprend qu'un projet de réorganisation des lignes de tramway est en gestation, le préfet demande au maire de lui renvoyer le dossier d'enquête et la délibération du Conseil municipal.
Le 20 mars 1906, après lecture du dossier d'enquête, la commission de voirie de Courbevoie se réfère aux diverses pétitions réclamant pour la ligne St Cloud— Pierrefitte :
- un point plus central pour le terminus projeté dans St Denis, tel la place Victor Hugo, ou au moins son report au Barrage ou à la Caserne.
- qu'il ne soit apporté aucune modification aux tarifs existants et rejetant le minimum de perception à 0,10F. 
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1906, plaintes à l'égard du tramway.
Le Conseil municipal proteste contre le bruit produit par les voitures des tramways de la ligne St Cloud—Pierrefitte, sur l'état déplorable du matériel, et prie M. le préfet de Police d'obliger la Compagnie à prendre les dispositions nécessaires pour remédier à l'état actuel.
La lecture d'une lettre de M. le préfet de Police, en date du 25 août 1905 répondant à la délibération du 15 juin dernier est donnée.
Il appert de cette lettre que M. le préfet de Police estime, après l'enquête à laquelle il a fait procéder par le service technique que : "le service de la ligne St Cloud—Pierrefitte s'effectue actuellement d'une manière aussi satisfaisante que possible". (sic)
le Conseil municipal, à l'unanimité, proteste contre cette appréciation, et veut croire que M. le préfet de Police a été mal renseigné, car devant les plaintes journalières et justifiées du public, il est impossible de dire que le service fonctionne d'une manière satisfaisante.
Sur la proposition de MM. Bazin et Boiret, le Conseil décide que la protestation énergétique du Conseil municipal d'Asnières sera adressée à toutes les municipalités de communes traversées par la ligne St Cloud—Pierrefitte et transmise au président du Conseil général de la Seine.
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Le 21 septembre 1906, délibération du conseil municipal d'Asnières, transmise au maire de Courbevoie, considérant :
  • que sur leur parcours, les voitures de la ligne St Cloud—Pierrefitte font un tel vacarme que les habitants en sont très gênés,  
  • que des accidents graves ont lieu presque journellement, notamment dans la rue St Denis, près de la rue de l'église où la rue est trop étroite,
  • que le matériel roulant, ainsi que les voies ferrées sont dans un été déplorable,

émet le vœu que M. le préfet de Police oblige la compagnie à améliorer son matériel et prenne toutes les dispositions nécessaires pour mettre un terme à une situation intolérable et pleine de dangers.
Le conseil municipal a protesté à de nombreuses reprises sur le mauvais fonctionnement de la ligne.
À cette délibération est jointe une lettre du préfet adressée au maire d'Asnières et lue en séance. La voici : Vous avez bien voulu m'e transmettre une délibération en date du 15 juin dernier, par laquelle, le Conseil municipal d'Asnières demande 

  • que la Cie des Tramways Mécaniques des Environs de Paris assure régulièrement le service de la ligne St Cloud—Pierrefitte,
  • que les voitures soient tenues dans un état constant de propreté,
  • que ses employés se montrent convenables et polis à l'égard des voyageurs

J'ai l'honneur de vous faire connaître qu'il résulte de l'enquête à laquelle j'ai fait procéder par les services du contrôle des tramways que service de la ligne St Cloud—Pierrefitte s'effectue actuellement d'une manière aussi satisfaisante que possible.
Il est toutefois impossible d'empêcher et de prévoir les incidents de toute nature qui peuvent se produire, à chaque instant sur une ligne qui emprunte des rues étroites et  encombrées sur un parcours à voie unique, de plus de 20 kilomètres
(en fait 16,260km).
Les voitures sont toujours nettoyées avant leur sortie du dépôt. S'il arrive que dans le courant de la journée, quelques voitures laissent à désirer au point de vue de la propreté, cela tient, d'une part au manque de précaution d'une certaine catégorie de voyageurs ; à d'autre part à la poussière des rues traversées par ladite ligne.
Quoiqu'il en soir la Cie a renouvelé à son personnel les instructions nécessaires pour que dans le mesure du possible les voitures soient époussetées et balayées aux terminus à des heures déterminées.
D'autre part, la politesse et la complaisance, à l'égard des voyageurs ont été rappelées au personnel par plusieurs ordres de service: toute infraction signalée est toujours rigoureusement punie.
Le service technique signalera au cours de ses tournées à la stricte observation des prescriptions données par la Cie à son personnel.
Le préfet de Police signé Lépine
La lecture se cette lettre a soulevé de véhémentes protestations. Un conseiller rappelle que le 12 septembre une voitures est restée en panne en face du 156 boulevard St Denis à Courbevoie, que le conducteur s'était refusé à rembourser le prix du parcours non effectué aux voyageurs obligés de descendre, et que plusieurs ouvriers et employés de la maison Darracq, à Suresnes, arrivés en retard ont été congédiés.
Plusieurs conseillers signalent les irrégularités constantes et journalières. À certains moments deux ou trois voitures se succèdent puis à une heure se passe sans qu'il sans qu'aucune n'apparaisse. Des pannes se produisent à tout instant et les voyageurs sont obligés de quitter les voitures d'où des scènes tumultueuses. Les voitures sont dans un état de saleté repoussant, etc.
En résumé, la lettre de Monsieur le préfet est d'une ironie amère.
Le Conseil propose de renvoyer une lettre à tous les maires des communes traversées, au préfet de Police, au préfet du Département de la Seine, à Monsieur le Président du Conseil général et à Monsieur le Ministre des Travaux publics et renouvelle ses vœux qu'il a émis à maintes reprises.
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Le 22 octobre 1906, le Directeur de la Compagnie des T.M.E.P envoie au Maire de Gennevilliers la carte de libre parcours sur la ligne St Coud—Pierrefitte en faveur de l'Inspecteur de voirie.
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Le 7 novembre 1906, le service de la voirie de Courbevoie communique une pétition pour obtenir une arrêt fixe place du Port. Cette demande est sollicitée des habitants de cette place. 
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Le 4 décembre 1906, un conseiller général du département de la Seine demande une entrevue avec le maire de Courbevoie pour enregistrer les desiderata de ses administrés au sujet de la réorganisation des tramways.
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En termes de réorganisation des compagnies, rappelons que dans Paris intra-muros, c'est la préfet Hausmann qui à l'occasion du restructuration de la capitale réorganisa du même coup les transports et que la Compagnie Générale des Omnibus (C.G.O.), créée en 1856 après fusion de plusieurs transporteurs a le monopole à Paris. 

En banlieue deux grandes compagnies se partagent la desserte des communes l

  • la Compagnie des Tramways Electriques Nord parisiens (T.N.) fondée en 1874 qui devint la compagnie des Transports Parisiens et du Département de la Seine en 1890,
  • la Compagnie des Tramway Sud (T.S.) fondée en 1875 qui devint la Compagnie Générale Parisienne de Tramways (C.G.P.T) en 1890.

Dans l'ouvrage "Cent ans de transports en commun dans la Région Parisienne" de Louis Lagarrigue - 1956, l'auteur dénombre 31 lignes que se partagent ces trois compagnies, la plus part sont à traction hippomobile, seules quatre utilisent la traction vapeur et une la traction à air comprimé.

Le 25 janvier 1907, le Bulletin municipal officiel publie un ensemble de plaintes dont une concernant la ligne St Cloud—Pierrefitte dont le fonctionnement est déplorable. Les voitures sont constamment en retard, le matériel est détestable aussi les communes ont formulé les plus justes plaintes.
Ce à quoi M. l'ingénieur répond que ces reproches sont véritablement fondés, la Compagnie dont il s'agit étant peut-être celle du Département dont l'exploitation et la plus mauvaise. Des procès verbaux ont été, à diverses reprises, dressés contre elle et elle a été menacée de demander sa déchéance si elle n'améliore pas son exploitation.
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ligne39p_0416.jpg (144273 octets)Le 21 février 1907, le Conseil municipal émet des plaintes réellement justifiées des habitants de Gennevilliers contre le service du tramway St Cloud—Pierrefitte, service irrégulier, personnel inexpérimenté, voitures mal tenues.
Gennevilliers—Madeleine : retards, mauvaises odeurs.
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Le 3 juin 1907, le préfet écrit au Maire de Gennevilliers suite à la délibération du 21 février qu'il lui a transmise et par laquelle le Conseil municipal signale la défectuosité du matériel roulant en circulation sur les lignes de Gennevilliers—Madeleine et de St Cloud—Pierrefitte, ainsi que les mauvais services et les irrégularités qui résultent de cet état de choses.
Il lui fait connaître, à la suite de l'enquête à laquelle il a fait procéder par le service du Contrôle des tramways, que des améliorations ont été apportées au matériel de la ligne St Cloud—Pierrefitte et que depuis le 14 mars dernier le service s'effectuera d'une manière aussi satisfaisante que possible.
Il est toutefois impossible d'empêcher et de prévoir les incidents de toute nature qui peuvent se produire à chaque instant sur une ligne qui emprunte des rues étroites et encombrées sur un parcours à voie unique de près de 21 kilomètres.
En ce qui concerne la ligne Gennevilliers—Madeleine, le service a été en effet des plus défectueux pendant la saison d'hiver 1906-07.
Les automotrices fatiguées de cette ligne, fatiguées par un service intensif et hors de proportion avec la puissance et l'état de leurs moteurs ont donné lieu à des avaries qui provoquaient elle-mêmes des retards, des détresses et par suite de suppressions totales ou partielles de courses.
Les batteries d'accumulateurs visitées trop rarement donnaient souvent lieu à des dégagements de vapeur acides susceptibles d'incommoder les voyageurs.
Mise en demeure d'avoir à remédier à cet état de choses, la Compagnie qui ne disposait que d'un nombre trop restreint de voitures, a dû réduire ses horaires dans une proportion assez considérable, afin de rendre disponibles pour les réparations nécessaires, un certain nombre de ses voitures.
Dans ces conditions, l'état du matériel a pu être sensiblement amélioré et depuis le 15 mai dernier, la Compagnie a pu reprendre, à titre provisoire et d'essai, le service ordinaire de la ligne qui comporte un départ toutes les 14 d'heure entre Gennevilliers et la Madeleine et un départ toutes le 7 minutes et 1/2 entre la place Voltaire à Asnières et la Madeleine.
Il est à craindre que cet horaire ne puisse être suivi pendant longtemps d'une façon régulière, en raison de la défectuosité des moteurs qui auraient besoin d'être entièrement renouvelés.
Mais la Compagnie se refuse à engager actuellement des dépenses relativement considérables avant de connaître le résultat de l'étude entreprise par le Conseil général et l'Administration, relativement à la réorganisation de son réseau et à la prolongation de ses concessions.
Comme d'autre part, le cahier des charges de la ligne Gennevilliers—Madeleine, modifié par l'avenant du 8 avril 1892 a fixé seulement un nombre minimum de courses à 60, entre Gennevilliers et le terminus de Paris, sans prévoir aucun service spécial entre Asnières, place Voltaire et la Madeleine, la Préfecture de Police se trouve désarmée vis à vis de la Compagnie.
Le préfet avise qu'il ne continuera pas moins à faire surveiller de près par le service technique, le matériel roulant du dépôt d'Asnières et à exiger de la Compagnie qu'elle réduise au stricte minimum les inconvénients signalés par la Municipalité.
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Le 23 novembre 1907, dans sa délibération, la mairie du Pré St Gervais, considérant ... 
Le Conseil municipal émet le vœu que la Commission Mixte des Omnibus et Tramways introduisent dans les cahiers des charges de concession des lignes d'Omnibus et Tramways circulant dans le Département de la Seine une clause demandant à ce que les compagnies d'Omnibus et Tramways dont les lignes passent sur le territoires de la commune mettent tous les ans à la disposition de MM. les maires un minimum de trois cartes de circulation ayant un caractère impersonnel.
Cette délibération est envoyée au maire de Courbevoie.
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Le 28 décembre 1907 le Cabinet du Sous-Secrétaire d'État remet au maire de Courbevoie une autorisation de monter en surnombre dans les voitures du tramway qui desservent Courbevoie et lui envoie la carte individuelle qui lui permettra d'user de cette faculté.
Nombre de demandes, listes de candidats, et diverses autorisations ont été trouvées dans les archives municipales de Courbevoie.
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Le 18 mai 1908, le Maire de Courbevoie n'ayant pas renouveler son mandat renvoie au directeur de la compagnie sa carte de circulation et lui adresse ses remerciements.
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Le 4 août 1908, un dossier est transmis à la préfecture concernant l'installation d'un système de disques (à Asnières) destinés à faciliter la circulation des voitures à la traversée du carrefour des rues Pereire, de Courbevoie et Denis Papin. Ces disques indiqueraient la "voie libre" ou "voie fermée" des véhicules en provenance ou à destination de la gare lorsque le tramway quitterait ou gagnerait la station entre les deux voûtes. Il s'avère que ce dispositif n'étant pas réalisable, le préfet a fait apposer de chaque côté des voûtes des plaques portant la mention "Attention au tramway". Cette mesure s'accompagne de recommandations spéciales adressées au personnel chargé de la conduite.
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Le 12 octobre 1909, le Maire de Courbevoie recommande à M. l'Ingénieur de la Compagnie des Tramways de Saint Cloud à Pierrefitte un jeune homme sans emploi auquel la Compagnie pourrait offrir un poste qui pourrait lui convenir.
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En 1910, la ligne est exploitée par les Tramways de Paris et du Département de la Seine (T.P.D.S.) St Cloud—Pierrefitte (indice BA) et elle est scindée en trois parties :

Le 16 novembre 1910, le maire de Courbevoie écrit au directeur de la compagnie pour lui signaler que depuis plusieurs mois les voitures ne s'arrêtent plus devant la station de l'Hôtel de Ville de Courbevoie mais bien en face du poteau de signaux situé quelques mètres plus loin. cette volonté due à une volonté du conducteur a pour conséquence d'obliger les voyageurs qui se tiennent sous l'abri à faire un trajet relativement long surtout pas les temps de pluie, ce qui occasionne des réclamations et des protestations absolument justifiées. Cette situation intolérable ne peut durer et le maire demande à ce que cette situation soit rétablie au plus tôt.
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Le 7 mars 1911 Le maire est sollicité par un propriétaire pour le déplacement de l'arrêt situé sur le Pont Bineau pour l'implanter devant le n°89 du boulevard St Denis. Ce dernier abandonnerait un terrain sur lequel la compagnie pourrait installer un kiosque-abri fermé, confortable, éclairé à la lumière électrique. Ce kiosque remplacerait très avantageusement l'actuel abri en pleine air. La compagnie des tramways est très favorable à cette proposition.
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Dès le lendemain, la demande est appuyée auprès du maire par le Sieur Barassin.
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En mai 1911 la compagnie établit un projet d'exécution de la voie d'évitement et de l'abri avant le pont Bineau.
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L'amorce de l'aiguille d'entrée dudit garage.
Le 16 juin 1911, le Syndicat de défense des intérêts du vieux Courbevoie proteste contre le déplacement de cet arrêt et regrette que le Conseil municipal ne s'entoure pas suffisamment des conseils et avis du syndicat des habitants intéressés.
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Le 24 juin 1911, M. Vital demeurant au 95 du boulevard St Denis, afin d'éviter le déplacement de l'arrêt qui serait préjudiciable à ses intérêts particuliers propose de céder gratuitement un local à la compagnie pour y établir un abri clos qui pourrait être chauffé l'hiver. Ce local est situé au rez-de-chaussée de l'immeuble qu'il occupe face à l'arrêt actuel et la jouissance aurait la même durée que le bail, soit jusqu'au 1er janvier 1922.
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Le 6 juillet 1911, on apprend par une lettre de la Compagnie que celle-ci face à l'opposition soulevée contre le projet renonce au déplacement du garage et de l'arrêt.
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Le 8 juillet 1911 demande des motivations de ce changement au directeur de la compagnie
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En 1911, le directeur général des Tramways de Paris et du Département de la Seine informe le maire de Courbevoie qu'à partir de cette année les cartes de circulation devront devront être accompagnées d'une photographie analogue à celles en usage sur les chemins de fer.
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Le 23 mars 1912, le directeur de l'entreprise De Mil sise à Courbevoie écrit au maire de Courbevoie pour lui relater le fait suivant : Étant, pour les besoins du service d'enlèvement d'ordures ménagères, tenu de traverser la rue à tout instant, c'est à dire de gauche à droite et vice versa, pour prendre les boîtes de chaque côté. Or il peut arriver que le charretier soit plus ou moins bien garé de la voie du tramway, mais je ne vois pas pourquoi la voiture arrêtée, le tramway arrive à toute vitesse dedans lorsqu'il n'a pas la place de passer et va s'arrêter 20 ou 30 mètres plus loin alors qu'il pourrait s'arrêter avant le choc. Ceci est un parti pris de wattmen et il paraît y avoir de graves conséquences car un de mes hommes a été jeté en bas du tombereau et a failli se tuer. J'ai été accroché deux fois en 4 jours Boulevard St Denis, le 18 et 22 mars 1911. J'ai été, en outre, accroché le 13 7bre 1911 et le 1er janvier 1911 dans cette même rue sans compter les autres accidents rue de Paris et et autres.
Je vous prie....

Archives municipales de Courbevoie
Le 28 juin 1913 la sollicitation du déplacement de l'arrêt pont Bineau réapparaît et cet fois c'est l'ingénier des Ponts & Chaussées qui répond au maire de Courbevoie que ce déplacement engendrerait le prolongement du garage sur le pont même or aucune raison d'ordre général ne milite en faveur de ce déplacement. Il rappelle que les arrêts fixes et facultatifs ont fait l'objet d'une enquête d'utilité publique en son temps. D'autre part il rappelle qu'au début de l'exploitation alors qu'il n' y avait pas de garage aux abords du pont Bineau, l'arrêt des trains se faisaient sur le pont. C'est sur la demande de la mairie de Courbevoie et du service de la voirie municipale et pour éviter à l'ossature métallique de l'ouvrage d'art les vibrations qui occasionnent toujours les arrêts brusques des trains que la station avait été déplacée en dehors du pont et c'est pour cette raison que la compagnie n'a pas été autorisée à construire de garage sur le pont. L'ingénieur a demandé à la compagnie qu'elle rappelle aux mécaniciens de la ligne qu'ils doivent toujours arrêter leur tain au plus près du pont Bineau, exactement en face de l'abri.
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Le 14 octobre 1916, 
Archives municipales de Bois-Colombes

Des cartes de circulation étaient délivrées selon les communes aux employés municipaux, gardes champêtres et facteurs comme le montre cette lettre du 4 avril 1919 en faveur du facteur Koch qui mobilisé en 1914 a repris ses fonctions en 1919.
Archives municipales de Courbevoie
Horaire, juillet 1919
  • année 1920
Le 24 janvier 1920 le Maire de Bois-Colombes donne au Conseil municipal communication de la délibération suivante qui lui a été transmise par la Mairie de Châtillon : Le Conseil municipal considérant que les compagnies de tramways existant dans le Département de la Seine ont l'intention d'augmenter à nouveau le prix des transports des voyageurs, proteste au nom de tous les habitants contre une nouvelle augmentation des tarifs de tramway de banlieue et demande au Conseil général de la Seine de vouloir bien appuyer très fermement ladite protestation.
L'Assemblée à l'unanimité s'associe au vœu du conseil municipal de Châtillon.

Archives municipales de Bois-Colombes
Le 22 décembre 1920 le secrétaire général des T.P.D.S. informe le maire de Courbevoie qu'à partir du 1er janvier 1921 l'exploitation sera cédée à une société fermière (la S.T.C.R.P.) et qu'il ne peut s'engager sur le prix de 54 F. appliqué aux cartes d'abonnement de 1921.
  • année 1921

Le 1er janvier 1921, 1a ligne BA est exploitée par la Société des Transports en Commun de la Région Parisienne (S.T.C.R.P.) et porte l'indice 75. Elle est supprimée le 3 février 1936.

Le 6 décembre 1921, le conseil municipal de Courbevoie demande que tous les arrêts facultatifs sur le territoire de la commune soient convertis en arrêts obligatoires.
Archives municipales de Courbevoie
  • année 1923

Le 28 avril 1923, l'Ingénieur en chef des Ponts & Chaussées écrit au Conseiller général de la Seine qui lui a signalé des irrégularités dans le service des lignes 75 et 39 afin de prendre les mesures nécessaires pour les faire cesser.
Le résultat de l'enquête à laquelle il a fait procéder, ainsi que les diverses modifications apportées par la S.T.C.R.P. à sa demande sont les suivantes :
1. - Ligne 75 Ligne Saint Cloud—Asnières (retards dans le service).
Par suite de la suppression d'une automotrice dans le roulement, les battements aux terminus s'étaient trouvés diminués de 4 à 5 minutes, ce qui donnait lieu à certaines irrégularités aux heures d'affluence, c'est à dire, le matin, le midi, et le soir.
À la suite d'une première intervention de l'Ingénieur Inspecteur du Contrôle, la voiture supprimée avait été rétablie le 1er mars dernier mais seulement le matin et le soir. L'expérience ayant démontré qu'elle était nécessaire pendant toute le durée du service pour assurer la régularité désirable, la S.T.C.R.P. a, sur la demande du service du Contrôle, préparé un nouvel horaire comportant, pendant la journée, la mise en service d'une automotrice supplémentaire. cet horaire est mis en vigueur depuis le 23 avril. Sans aucun doute, l'application de ce nouvel horaire évitera, sauf incidents imprévus, toute irrégularité dans le service de cette ligne.
Archives municipales de Gennevilliers

  • année 1927
Le 17 octobre 1927, les billets "aller-retour ouvriers" des lignes 38 & 75 sont remplacés par des "cartes hebdomadaires ouvrières" à titre d'essai valables dans les mêmes conditions.
Archives de la RATP
  • année 1928
Le consignes générales données par la délibération du 22 décembre 1929 arrêtent : article premier - le système de perception du prix des places à l'aide de carnet de tickets, actuellement en vigueur sur le réseau intra-muros de tramway et d'omnibus automobiles, est étendu aux lignes de banlieue dont le sectionnement et tarif dont fixés. 
Archives de la RATP
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Le 6 novembre 1928, le président du Conseil d'Administration de la S.T.C.R.P. écrit au préfet de la Seine pour lui soumettre un le projet de raccordement des ligne 38, 44 & 75 aux ponts de Puteaux et de Suresnes, ainsi que le doublement de la voie du 75. Il y joint deux plans (non retrouvés). 
Cette modification vient du fait de l'emploi exclusif des trains à tarif spécial destinés aux voyageurs à destinée ou en provenance de l' hippodrome de Longchamps les jours de courses. La desserte des habitants de Puteaux n'étant assurée que par la ligne 38 (Puteaux-Marché—Porte Maillot) et celle des habitants de Suresnes par une navette entre St Cloud et le pont de Suresnes).
Pour améliorer la desserte de es trois communes la S.T.C.R.P. envisage une déviation de la ligne 44 entre le carrefour des boulevard de la Seine et Richard Wallace à Neuilly et le débouché du pont de Suresnes (R.G.) par le pont de Puteaux, la quai National à Puteaux et le quai du Général Gallieni à Suresnes; qui permettrait en outre d'assurer une relation directe entre Paris et les différentes usines situées sur ces deux quais.
Pour cela il faudrait :
  • remanier les voies de tramway des lignes 44 & 75 au débouché du pont de Suresnes et entre ce débouché et le rue Wuillaumez
  • établir un raccordement entre les voies du 38 & 75 au débouché du pont de Puteaux
  • doubler les voie de la ligne 75 entre les deux pont de Suresnes et de Puteaux sauf au droit de l'entrée de l'arsenal  de Puteaux où le maintien d'un tronçon de voie unique facilitera les manœuvres des trains militaires desservant cet arsenal sans nuire à l'exploitation des tramways.

Archives de la RATP

Plan des voies au pont de Suresnes suite au projet de leur doublement en 1928.
Archives municipales de Puteaux
Sur ce plan on voit bien la portion commune du 75 et du 44. Juste après le coin, l'évitement du 44 en direction du Val d'Or.
Archives municipales de Puteaux

Croisement des lignes 38 (sur le pont de Puteaux à double voie) et 75 le long du quai. Noter le raccordement 
Archives municipales de Puteaux

Croisement des lignes 38 et 75 toutes deux à double voie avec deux raccordements. 
Archives municipales de Puteaux

  • année 1930
Le 10 août 1930, à la suite de la fermeture du dépôt de Puteaux, les 12 trains de la ligne 75 seront remisés au dépôt de Charlebourg. Six motrices et six attelages en service sur la ligne 38 passeront au dépôt du Val d'Or pour y être affectés. 
le mouvement se fera le 24 août en fin de service et à mesure des rentrées.
Le service de la ligne 75 se fera par les 12 trains du dépôt de Charlebourg et six motrices TM n°91 et 124 du Val d'Or. 

Les tarifs entre le dépôt de Charlebourg et le Pont de Neuilly seront ceux appliqués à la ligne 62 et l'itinéraire : Boulevard National à La Garenne, avenue de la Mission Marchand, avenue du Havre et de la Défense à Courbevoie, (longueur 2,400 Km). Sans voyageur du triangle du dépôt de Puteaux à destination ou en provenance d'Asnières. Itinéraire : Quai National, longueur 350 m.
Archives de la RATP

  • année 1934
ligne75p_353.jpg (14149 octets) Le 31 mai 1934, suite à des travaux entrepris par les Ponts & Chaussées sur le parcours de la Route Nationale 13, une circulaire à l'usage du personnel de la ligne 38 et 75 précise pour cette dernière les modalités de circulation.
Archives de la RATP

Le dépôt se trouve à Puteaux, 55 quai National. Il abrite le matériel roulant T.P.D.S. des lignes B, AB, BA, Bb, C.

 Motrice T 215 de la T.P.D.S. ancienne A4 transformée, photographiée dans le dépôt de Puteaux.

 

Le tracé de la ligne d'après un plan de l'ouvrage cité "Cent ans de transports en commun dans la Région Parisienne".

La ligne a été supprimée le 3 février 1936 et remplacée par un autobus.

Page 4 - la ligne 75 au fil des cartes postales

Notes :
  • 1 L'arrêt du pont de Neuilly se trouvait côté Puteaux ce qui pénalise les habitants de Courbevoie, les obligeant à traverser l'avenue pour le rejoindre.
  • 2 Il s'agit de la ligne Courbevoie—Le Pecq dont la construction rue des Fauvelles à Courbevoie jusqu'au centre de Nanterre tarde. La municipalité demande que la section réalisée soit mise en exploitation. Notons que cette ligne construite dans son intégralité n'a jamais vu de tramway circuler, les rails ont été enlevés en 1912 sur cette section au profit d'une ligne Rueil-Ville—Le Pecq (future ligne 60 de la S.T.C.R.P.).

Sources :

  • Archives municipales d'Asnières
  • Archives municipales de Courbevoie
  • Archives de la RATP
  • Cent ans de transports en commun dans la Région Parisienne Tomes 1 à 4 - Louis Lagarrigue - 1956
  • Les tramways parisiens 2è Édition - Jean Robert - 1959.

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