Mémoire de la ligne
Rueil-Gare—St Germain-en-Laye
par Chatou - ligne 60 - 4/11
8,305 Km.
Marc André Dubout
Le
26 juin 1913, lettre adressée au Maire de Chatou pour qu'il soit
l'interlocuteur auprès de la Compagnie des Tramways de Rueil pour lui demander
si il serait possible de faire faire un tour le matin partant de 6 heures de la
Mairie de Chatou pour avoir la correspondance avec le tramway de 6h13 à
Rueil-Ville, allant vers Paris pour se rendre dans les ateliers et usines de
Suresnes, Pureaux, Courbevoie et Neuilly pour commencer le travail à 7 heures
du matin.
Archives municipales de Chatou
Le
26 juillet 1913, réponse du Maire de Chatou à une lettre d'un plaignant
pour lui faire savoir qu'il s'est empressé d'adresser une plainte à la
Compagnie des tramways contre le manque de prudence des wattmans qui conduisent
les voitures.
Il informe son destinataire que sa plainte n'est pas la première et va tenir la
main à ce qu'à l'avenir il soit tenu compte par la Compagnie des nombreuses
protestations que soulève la vitesse exagérée des tramways.
Archives municipales
du Vésinet
Le
29 juillet 1913, le Maire du Vésinet écrit au Directeur de la Compagnie
pour protester auprès de lui, au nom d'un grand nombre de ses concitoyens,
contre le manque de prudence des wattmans1
qui conduisent les voitures, dans la
traversée du Vésinet, sur le boulevard Carnot.
Cette voie est en effet sillonnée de nombreux croisements de rues, et il serait
prudent que les wattmans avertissent à l'aide du signal placé sur la voiture
ce qu'ils oublient de faire la plupart du temps.
Il ose espérer qu'il voudra bien donner des instructions, pour faire cesser une
situation qui devient inquiétante et dangereuse pour les personnes qui sont
appelées à circuler sur le boulevard et dans les croisements de rues.
Il se permet, en outre, de lui dire que la plupart du temps la plateforme sur
laquelle se trouve le wattman est encombrée de gens qui distraient et
détournent l'attention de cet employé, ce qui peut être également une des
causes susceptibles de provoquer de accidents.
Archives
municipales du Vésinet
Le
31 juillet 1913, en réponse au Maire du Vésinet, le Directeur de la
Compagnie au sujet du manque de prudence des wattmen qui conduisent les voitures
dans la traversée du Vésinet, sur le boulevard Carnot, la Compagnie a donné
des instructions très précises et renouvelées au personnel pour que
l'approche des voitures soit annoncée par plusieurs coups de timbre avant la
traversée de chacune de rues.
Archives
municipales du Vésinet
Le
30 décembre 1913, le Préfet de Seine-&-Oise écrit au Maire du
Vésinet suite à un accident mortel survenu le 2 décembre courant sur la ligne
de Rueil au Pecq et l'informe que sur le rapport de MM. les Ingénieurs du
Contrôle, il prie ses administrés de ne pas longer la voie du tramway dans la
partie comprise entre Le Pecq et Chatou, sur le trottoir gauche de la route
nationale.
Archives
municipales du Vésinet
Le 18 février 1914, le maire du Vésinet élabore un tableau des droits de
stationnement perçus dans la Commune du Vésinet.
Voitures de places
Par arrêté en date des 30 août 1890 et 1er
novembre 1910, le tarif des droits
de stationnement des voitures a été fixé comme suit :
- 20 francs par an pour les voitures à deux chevaux
- 15 francs par an pour les voitures à un cheval
Voitures automobiles
Voiture de place automobile, dites taxi-auto, le droit de stationnement pour
chacune de ces voitures est fixé à 40 francs par an.
Actuellement la commune perçoit pour ces droits :
- 14 voitures à 15 francs soit 210 frs
- 4 voitures à 40 francs, soit 160 frs
- total 370 frs.
Archives
municipales du Vésinet
Le 18 février 1914, le maire du Vésinet transmet au Préfet de
Seine-&-Oise :
1. - Le tarif des droits de voirie perçus dans la Commune du Vésinet, sur
lequel on a souligné en rouge les droits perçus pour stationnement ;
2. - Un tableau des droits perçus pour le stationnement des voitures de
place aux gares du Vésinet.
Archives municipales
du Vésinet
Le 14
9bre
1913, le Maire de Chatou fait savoir à la Compagnie que certains affaissements
sont susceptibles de causer des accidents dans les rues de Chatou et
particulièrement dans la rue de la Paroisse et près de la place de l'Église.
Archives municipales de Chatou
Le 22 août 1914, le Maire du Vésinet écrit au Directeur de la Compagnie pour l'informer qu'il est saisi d'une pétition d'un certain nombre d'habitants de la Commune, qui lui demandent d'intervenir pour rétablir le service des tramways de Rueil à Saint Germain.
Le 29 août 1914, lettre co-signée adressée au Directeur de la
Compagnie.
La mobilisation étant sans doute la cause de la suppression complète du
service des tramways de la ligne Rueil-Ville—Saint Germain, les soussignés
ont l'honneur de lui faire savoir que dans le cas où la Compagnie serait
désireuse de rétablir un service sur ladite ligne, ils se mettraient à sa
disposition pour en assurer la perception du prix des places.
Habitants du Vésinet, tous entièrement libérés des obligations militaires,
ils sont relativement jeunes encore.
En cas de décision de rétablissement de ce service et si la Compagnie voulait
bien les agréer comme employés pendant la durée de la guerre, celle-ci
pourrait être assurée qu'ils s'acquitteront de leur tâche avec un dévouement
qui sera égal à la reconnaissance qu'ils lui devront d'avoir atténué dans
leurs foyers les rigueurs de la crise terrible qu'ils subissent.
Archives
municipales du Vésinet
Le
16 novembre 1914, le Maire du Vésinet se permet de rappeler au Directeur de la
Compagnie la promesse qu'il a bien voulu lui faire au mois d'août, de
rétablir entre Rueil et Saint Germain un service restreint de tramway. Il
insiste d'une façon toute particulière pour qu'il fasse tout son possible afin
de donner satisfaction à l'opinion publique le rétablissement d'un service
réduit rendrait à la population des communes desservies un immense service.
Archives municipales
du Vésinet
Avril
1915, le Maire de Chatou soumet à son collègue du
Vésinet le projet de lettre au Directeur de la Compagnie en le priant de noter
les observations qu'il juge nécessaires.
Archives municipales
du Vésinet
Le 8 mai 1915, le Maire du Vésinet adresse à son collègue de Chatou copie d'une délibération adoptée par son conseil municipal à l'unanimité, dans sa séance du 2 mai et relative au service du tramway.
Le 30 avril 1915, le Maire du Pecq retourne à son collègue (du Vésinet) une lettre qu'il lui a communiquée avant de la faire parvenir à M. le Directeur de la Compagnie des Tramways pour tenter à la reprise du service entre Saint Germain et Rueil.
Le
2 mai 1915, extrait du registre
des délibérations du Conseil municipal du Vésinet au sujet du service du
tramway.
Le Conseil municipal après avoir
entendu lecture de la lettre de M. le Maire de Chatou se propose d'adresser au
Président du Conseil d'Administration des T.P.D.S. pour lui demander de
reprendre l'exploitation de la ligne Rueil—Chatou—Le Vésinet—Le Pecq
Saint Germain interrompue depuis le 2 août.
Considérant que la ligne de Bougival est en pleine exploitation et que cette
différence de traitement est des plus désavantageuses pour les Communes
traversées surtout pendant la saison d'été, décide d'appuyer de la façon la
plus formelle la réclamation de M. le Maire de Chatou pour la défense des
intérêts les plus importants de sa Commune et de la région.
Archives municipales de Chatou
Le
3 mai 1915, le Maire de Saint Germain remercie son collègue de Chatou de
la communication qu'il lui a adressée de la lettre qu'il qu'il propose
d'envoyer au Directeur de la Compagnie des T.P.D.S. et à laquelle
il ne peut manquer d'aller l'approbation complète des tous les habitants des
communes desservies par la ligne Saint Germain—Rueil et celles de leurs
environs les plus proches.
Il aimerait donner à sa lettre la publicité du bulletin municipal de Saint
Germain comme il vient de le faire pour celle adressée à
M. le
Directeur des Chemins de fer de l'État, ainsi tous ses concitoyens seraient en
connaissance de ses efforts à obtenir des amélioration de transports
souhaitées.
Archives municipales de Chatou
Le
21 mai 1915, le Directeur répond au Maire de
Chatou qu'il n'est pas possible à la Compagnie, aujourd'hui
encore de donner satisfaction à sa demande.
Les appels successifs fait par l'Autorité militaire2, l'activité donnée aux
usines métallurgiques par les services de la Guerre ont diminué de plus en
plus le nombre d'agents et raréfié les moyens de recrutement qui s'offraient.
En plus de ces difficultés presque insurmontables, celles qui résultent de
l'impossibilité dans laquelle la Compagnie peut s'approvisionner de matières
premières et organes de rechange indispensables à l'entretien du matériel, il
faut reconnaître que c'est uniquement en présence de la force majeure que la
Compagnie délaisse la ligne.
En terminant il faut remarquer que le préjudice qui résulte, pour les
habitants du Pecq, Le Vésinet et Chatou, de la situation sus-visée, n'est
heureusement pas très grave, puisque ces communes sont desservies par le chemin
de fer. Tous les efforts de la Compagnie doivent dans les circonstances
actuelles porter sur le maintien de services intéressant une très nombreux
public et les communes privées de tout moyen de transport autres que les
tramways.
Archives municipales de Chatou
Le
29 décembre 1915, le Directeur de la Compagnie des T.P.D.S. répond au Maire
du Vésinet que le désir de la Compagnie serait de reprendre le service
d'exploitation dans les conditions où ils étaient assurés avant la guerre ;
mais malheureusement dans les circonstances actuelles, elle n'en n'a pas les
moyens. Année 1916 Le
7 janvier 1916, le Maire de Chatou écrit à son collègue du
Vésinet au sujet des cartes de circulation sur les lignes de la
Compagnie des tramways des T.P.D.S. dont il a renouvelé auprès du
Directeur de la Compagnie la démarche faite l'année précédente au nom
des Communes et lui remet copie de la réponse qu'il en a reçue.
Le
19 mars 1916, le service de la ligne est interrompu sur une période de 21 mois.
Le Maire du Vésinet dans les délibérations du Conseil municipal en date du 19
mars considère qu'il n'est pas juste que des deux lignes de tramway reliant
Rueil à St Germain, l'une ait été supprimée depuis vingt-et-un mois tandis
que l'autre a continué un service. Il demande au Préfet qu'il exige auprès de
la Compagnie un égal respect pour les droits des communes qu'elle doit
desservir en dirigeant les trains alternativement par Chatou et par Port-Marly.
Les maires des différentes communes traversées se sont concertés pour la
reprise du service.
Le
19 mars 1916, extrait du registre des délibérations du
Conseil municipal du Vésinet.
Le 20 avril 1916,
le Maire du Vésinet Adresse à son collègue de Chatou,
un extrait de la délibération prise par le Conseil municipal du Vésinet dans
sa séance du 19 mars relative au service du tramway et fait parvenir à M. le
Préfet un exemplaire de cette délibération.
Le
22 avril 1916, le Préfet de
Sine-&-Oise a pris connaissance de la délibération du Conseil municipal du
Vésinet dans sa séance du 19 mars dernier protestant contre le défaut
d'exploitation de la ligne de
Rueil—Chatou—Le Vésinet—Le Pecq—Saint Germain et fait savoir au Maire
qu'il intervient immédiatement auprès du Service du Contrôle de la Compagnie
pour qu'il invite cette dernière à prendre les mesures nécessaires afin de
desservir à nouveau les communes intéressées à l'exploitation de la ligne et
le tiendra informé.
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Sources
: Sites
: Si
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part
Les services d'exploitation et d'atelier d'entretien ont été, en effet,
complètement désorganisés par la mobilisation et si elle a pu tant bien que
mal remplacer une partie de son personnel du mouvement, par contre les services
techniques et d'entretien sont restés, malgré tous ses efforts à peu près
dans le même état, de telle sorte que le matériel qui souffre
considérablement de l'inexpérience des wattmen nouvellement embauchés, ne
peut être réparé comme il convient, et chaque jour qui passe crée quelque
nouvelle indisponibilité.
Tous les efforts de la Compagnie, très limités par les difficultés
sus-visées, tendent donc à maintenir en exploitation les services actuels,
mais il est impossible de songer à les accroître. Procéder autrement serait
compromettre en effet irrémédiablement un trafic d'un intérêt considérable
pour les populations actuellement desservies.
Archives municipales
du Vésinet
Archives
municipales du Vésinet
Archives municipales de Chatou
Le Conseil municipal après
avoir entendu lecture de la lettre adressée le 29 décembre 1915 par le Directeur de la Compagnie des T.P.D.S.
à M. le Maire de Chatou, en refusant la reprise du service du tramway entre Le Pecq et Saint Germain ;
- considérant que ce tramway desservait d'importantes agglomérations
dont la population n'a fait que s'accroître depuis vingt mois, par le fait de
la création d'usines travaillant pour la guerre ;
- que chaque été, la villégiature accroît encore cette population dans de
très notables proportions ;
- et que, pour ces raisons, la suppression totale du service apporte aux
habitants de Chatou, du Vésinet, du Pecq, et de Saint Germain, une gêne de plus
en plus grande et un dommage certain ;
- considérant qu'il n'est pas juste que des deux lignes de tramways reliant
Rueil à Saint Germain, l'une ait été supprimée depuis 21 mois, tandis que
l'autre a continué son service ;
- que les droits des communes desservies sont égaux ;
- et que, si une restriction du service est imposée à la Compagnie
concessionnaire par les circonstances présentes, les conséquences, dans tous
les cas, ne sauraient en être supportées, pour un temps indéfini uniquement
par quelques-unes ;
- par ces motifs décide de protester formellement auprès de M. le Préfet
contre le dommage et la gêne trop longtemps imposés à la population par une
compagnie concessionnaire d'une service public, de lui lui demander de vouloir
bien exiger de cette compagnie un égal respect pour les droits des communes
qu'elle doit desservir, et cela, en dirigeant ses trains, entre Rueil et Saint Germain et vice-versa, alternativement par la ligne de Marly et par la ligne de
Chatou—Le Vésinet—Le Pecq et d'adresser une copie de la présente
délibération aux municipalités des communes voisines également intéressées
par le juste rétablissement s'un service public nécessaire.
Archives municipales du Vésinet
Archives
municipales du Vésinet
Archives municipales
du Vésinet
Notes :
Cela dit la ligne de tramway Rueil—Le Pecq étant largement déficitaire on comprend que la Compagnie ne
s'efforçait pas de reprendre le service.