Mémoire de la ligne

Rueil-Gare—St Germain-en-Laye par Chatou - ligne 60 - 3/11
8,305 Km.

Marc André Dubout

ligne60p_368.jpg (362406 octets)ligne60p_369.jpg (285746 octets)ligne60p_370.jpg (299719 octets)ligne60p_371.jpg (278678 octets)Le 8 janvier 1910, le Contrôleur principal des Mines répond au Maire du Vésinet suite à la délibération du 24 novembre 1909 au sujet d'une plainte de plus de 80 habitants riverains, du bruit excessif causé par les locomotives 16 & 171 du Tramway de Rueil au Pecq et la demande de transformation ou de la mise en réforme de ces deux machines.
 Déjà en 1904, à diverses reprises, ces protestations ayant la même cause s'étaient produites.
Dans le rapport du 18 avril 1904, la Préfecture faisait connaître que la principale cause du bruit provenait du mode d'échappement et de la faiblesse des machines. La Compagnie en ces derniers temps a essayé inutilement d'ailleurs, d'apporter une atténuation à cet état de choses.
En raison de la transformation prévue de la traction à vapeur en traction électrique et d'autre part parce qu'elle a d'importantes négociations en cours concernant diverses concessions qui touchent l'ensemble de son réseau, la Compagnie se refuse actuellement à faire l'acquisition de machines nouvelles. D'un autre côté la voie de Rueil au Pecq a été établie spécialement en vue de la traction électrique et ne peut admettre, à cause de leur gabarit les locomotives de la ligne Paris—Saint Germain sans quoi la solution eût été prochaine.
Le tort de la Compagnie a été de se procurer dès 1903 à 1905 des machines ne valant pas mieux, bruit à part que les locomotives 16 & 17 et de ne pas s'outiller à ce moment de façon à n'employer ces dernières que comme machines de secours.
En ce qui concerne la Préfecture, elle ne peut que faire connaître l'état de choses actuel et estime, d'accord en cela avec le Conseil municipal du Vésinet, que les machine 16 & 17 dont les moyens de freinage laissant d'ailleurs à désirer devraient disparaître de la circulation, et donner ainsi une solution à un différend qui dure depuis cinq ans et dont on ne prévoit pas la fin.

Avis de l'Ingénieur des Mines.
Il est à prévoir que si l'Administration exigeait d'une manière ou d'une autre (par exemple en invoquant l'insuffisance des moyens de freinage des machines en cause), le retrait immédiat des locomotives 16 & 17, cette mesure se traduirait aussitôt par une diminution forcée du nombre de trains, ce qui ne manquerait pas de soulever de vives protestations du public. Cette dernière question serait du reste à signaler au contrôle de l'exploitation.
L'Ingénieur des Mines estime avec le Contrôleur principal des Mines, que la Compagnie des T.M.E.P. doit être mise en demeure de se procurer, dans un court délai, au moins deux machines supplémentaires capables de remplacer les locomotive 16 & 17 et ne présentant pas l'inconvénient de leur fonctionnement bruyant. En ce qu concerne à titre transitoire, la possibilité du retrait immédiat du service de ces deux machines, il appartient au contrôle de l'exploitation d'examiner si la diminution du nombre des trains qui en serait la conséquence est une éventualité admissible.

Avis de l'Ingénieur du Contrôle de la Voie et de l'Exploitation
Ce n'est pas seulement le gabarit des machines de la ligne Paris—Saint Germain qui interdit leur passage sur la ligne de Rueil au Pecq, mais aussi leur poids trop élevé (21 tonnes) ; un train remorqué par elles ne peut être admis en service régulier sur les ponts métalliques de Chatou et du Pecq.
Le retrait pur et simple des deux machines n° 16 & 17 devant avoir pour conséquence de diminuer le nombre de trains journaliers, la Compagnie ne saurait s'associer à cette mesure.
Reste la solution indiquée par M. l'Ingénieur des Mines, consistant dans l'acquisition de 2 autres machines pour remplacer les 2 locomotives incriminées.
L'exploitation de la ligne Rueil—Le Pecq se soldant par un déficit, il est douteux que la Compagnie soit disposée à faire un sacrifice de cette nature, surtout si l'on considère qu'elle est en train de transformer son réseau en vue de la traction électrique.
Il est d'avis néanmoins :
- de l'informer que c'est dans l'acquisition de deux machines que semble résider la solution de la question, ou dans l'électrification de la ligne à brève échéance ;
- de l'inviter à faire connaître à laquelle des deux solutions elle entend s'arrêter, et dans la deuxième hypothèse, vers quelle date, elle compte avoir substitué la traction électrique à la traction à vapeur sur la ligne Rueil—Le Pecq
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ligne60p_372.jpg (292629 octets)Le 8 janvier 1910, le Préfet de Seine-&-Oise écrit au Maire du Vésinet suite à la délibération du 24 novembre que ce dernier lui a adressée au sujet d'une pétition signée d'habitants riverains du tramway de Rueil au Pecq et par laquelle les intéressés se plaignent du bruit excessif produit par les locomotives n° 16 & 17.
Il lui adresse copie d'un rapport des 8, 11, 14 et 17 janvier courant su Service des Mines et de MM. les Ingénieurs du Contrôle concernant cette affaire.
Il le prie de lui faire connaître son avis sur la suite donnée à cette question.
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ligne60p_373.jpg (339067 octets)Le 12 février 1910, M. le Préfet de Seine-&-Oise fait connaître au Maire du Vésinet qu'il invite la Compagnie concessionnaire à remédier aux inconvénients signalés :
- soit à faire l'acquisition de deux machines, soit à entreprendre l'électrification de la ligne à brève échéance ;
- à lui faire connaître à laquelle des deux solutions elle entend s'arrêter, et dans la deuxième hypothèse vers quelle date, elle compte avoir substitué la traction électrique à la traction à vapeur sur la ligne de Rueil au Pecq.
Il ne manquera pas de le tenir informé.
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ligne60p_366.jpg (304399 octets)ligne60p_367.jpg (248869 octets)Le 5 mars 1910, le maire du Vésinet écrit au Préfet de Seine-&-Oise l'informant qu'il a porté devant le Conseil municipal ses lettres des 20 janvier et 13 février concernant la question des locomotives n°16 & 17 que la Cie des Tramways de Rueil au Pecq s'obstine à laisser en circulation.
Sur sa proposition, le conseil municipal à l'unanimité a pris la délibération suivante :
le Conseil municipal :
- vu la lettre par laquelle M. le Préfet  informe qu'il a invité le Cie concessionnaire, soit à faire l'acquisition de deux machines, soit à entreprendre l'électrification de la ligne à brève échéance ; à lui faire connaître à laquelle des deux solutions elle entend s'arrêter, et dans la deuxième hypothèse vers quelle date, elle compte avoir substitué la traction électrique à la traction à vapeur sur la ligne de Rueil au Pecq ;
- vu la nécessité urgente, en raison de l'approche de la saison de villégiature, et dans l'intérêt de la tranquillité et de l'hygiène publiques à faire sans esprit de retour les deux locomotives justement incriminées par toute la population ;
- invite M. le Maire à demander à M. le Préfet de vouloir bien mettre en mesure la Cie concessionnaire de lui donner une réponse précise avant le 1er avril ;
- invite M. le Maire dans le cas où la Cie opposerait à nouveau une réponse dilatoire à interdire par arrêt dans l'intérêt de la tranquillité et de l'hygiène publiques le passage des locomotives n°16 & 17 sur le territoire du Vésinet.
Il adresse à M. le Préfet le texte de cette délibération en le priant de vouloir bien accueillir favorablement la demande du Conseil municipal et lui communiquer la réponse qu'il souhaite précise et définitive de la Cie concessionnaire.
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ligne60p_374.jpg (386238 octets)ligne60p_375.jpg (287464 octets)Le 10 mars 1910, le Maire du Vésinet écrit à son collègue (de Chatou ?) pour l'informer qu'il s'est rendu à Versailles pour conférer avec M. le Préfet au sujet de l'inconvénient bruyant des locomotives n°16 & 17 du tramway de Rueil—Le Pecq et au sujet d'un rechargement à faire effectuer sur le chemin de grande communication n° 15 (route de Montesson) du K0 au K1.
Pour ce qui regarde le tramway, M. le Préfet pense qu'un arrêté municipal rendu en vue d'interdire la circulation des locomotives incriminées serait illégal et entaché de nullité ; mais donne cet avis qu'officieusement engageant à en référer auprès d'un homme de loi.
Il conseille de faire une nouvelle démarche amiable auprès de la direction et ajoute d'ailleurs qu'au Conseil municipal de Paris la question des transports en commun est sur le point d'être définitivement réglée et changera beaucoup l'esprit et les agissements des Compagnies de tramway.
Quant au rechargement qu'il était chargé de réclamer, le Préfet promet son appui et le met en rapport avec l'Agent-voyer en chef.
Il lui expose sa réclamation lui faisant ressortir combien le mauvais état de cette route jure au milieu de l'ensemble des chemins plutôt bien entretenus. Le Préfet lui communique le casier judiciaire du chemin de grande communication n°15 et y voit que la partie faisant l'objet de sa réclamation est portée pour un rechargement qui peut-être aurait du être fait l'an dernier et s'apprêtait à reposer encore d'un sommeil économique sans son insistance.
Avec l'appui de M. le Préfet, l'Agent-voyer en chef lui donne séance tenante satisfaction et prie un de ses agents de faire approvisionner de suite les cailloux pour ce travail qui sera fait en même temps que le rechargement de la route n°121 (route de Croissy).
À ce sujet il lui fait remarquer qu'il est plutôt regrettable que les cailloux restent à encombrer les trottoirs deux mois et demi avant le cylindrage gênant ainsi considérablement la circulation.
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ligne60p_376.jpg (321717 octets)Le 1er avril 1910, rapport sur le bourdonnement des machines du tramway.
Comme suite à l'entrevue avec M. le Préfet au sujet de l'inconvénient produit par le bourdonnement des machines 16 & 17, il s'est rendu avec un collègue rue de Londres à l'administration des tramways où M. le Directeur de l'exploitation les a reçus avec bienveillance.
Tenant auparavant à se documenter expérimentalement, il est monté un matin sur la machine 17 et s'assurait ainsi que le bourdonnement était à la disposition du mécanicien, c'est-à-dire qu'il était du à une accélération de tirage produite au moment d'une grande émission de vapeur par la fermeture complète de la porte du foyer, ce qui fait vibrer la tubulure de la machine.
 M. le Directeur de l'exploitation convint avec lui que là en effet était le mal et qu'il avait donné des ordres pour apporter les modifications nécessaires pour faire cesser automatiquement cet inconvénient et pris l'Ingénieur, chef du dépôt de Marly de se mettre immédiatement en rapport avec lui pour faire connaître ces modifications.
Il s'est rendu à Marly où il a constaté un remaniement complet de la machine n°16. Le Chef du dépôt lui a affirmé que si après toutes ces modifications il n'obtenait pas le résultat qu'il en attend, désirant malgré tout donner entière satisfaction, il retirerait ni plus ni moins ces machines de la circulation sur le territoire du Vésinet, les employant exclusivement entre Rueil-Ville et Rueil-Gare.
Ainsi prendra fin ce cauchemar qui a déjà tant fait verser d'encre.
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ligne60p_377.jpg (370756 octets)Le 5 octobre 1910, lettre d'échange au sujet de deux lettres faisant part du nouveau rendement de la machine 17
- 1er octobre M. G. machine 17 train 264b
- 4 octobre M. D. machine 17 train 224b
Le mécanicien titulaire B. était de repos ces deux journées et ce sont des mécaniciens auxiliaires qui assuraient le service de remplacement.
Malgré cela, tout mécanicien devant faire le nécessaire pour la bonne marche de sa machine, le signataire adresse à la direction une demande de punition pour chacun de ces mécaniciens.
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ligne60p_380.jpg (375916 octets)Le 10 octobre 1911, le Conducteur des Ponts & Chaussées fait connaître au Maire du Vésinet qu'il sera procédé le 13 courant à la détermination exacte des emplacements des poteaux de trolleys sur la ligne de tramway de Rueil au Pecq. Il le prie de bien vouloir assister à cette opération de de se faire représenter. 
La visite de la ligne aura lieu dans les sens Rueil-Gare au Pecq, sur les territoires des communes de Rueil, Chatou, Le Vésinet, Le Pecq. 
Les rendez-vous successifs sont ainsi fixés :
Pour Rueil sous le pont du chemin de fer à 2 h et demi
Pour Chatou à l'origine de la rue du Pont à 3 h.
Pour le Vésinet, au boulevard de l'Est à 3 h. et demi
pour Le Pecq, à la rue Circulaire à 4 h. et demi.
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Le 23 novembre 1911, l'Ingénieur en chef des Ponts & Chaussées transmet son autorisation pour l'exécution du projet d'équipement électrique.
L'ingénieur en chef, 
- vu la loi du 15 juin 1906 et le décret du 3 avril 1908,
- vu l'arrêté technique du 21 mars 1911,
- vu le projet d'équipement électrique présenté le 27 juin 1911 par la Compagnie des Tramways de Paris et du Département de la Seine pour la ligne de tramways de Paris à St Germain par Chatou dans la partie comprise entre Rueil-Gare et Le Pecq-Quai Voltaire.
- vu l'avis de l'Ingénieur en chef du service des Télégraphes des 14 décembre 1910, 11 mai 1911 et l'acceptation de la Compagnie en date du 18 avril 1911 aux conditions imposées par ce service (convention forfaitaire),
- vu les avis de MM. les Maires des Communes traversées,
- vu l'avis du Service vicinal :
- Article premier : autorise l'équipement électrique de ladite voie, entre le pont de chemin de fer de Paris à St Germain, à Rueil (chemin de grande communication n°39) et le terminus provisoire du Pecq-Quai Voltaire (embranchement du chemin de grande communication n° 157) sous réserve de l'observation de l'arrêté technique du 21 mars 1911 et sous les conditions suivantes :
- Article 2 : Les installations projetées pour la traversée des deux ponts du chemin de fer de Paris à St Germain à Rueil (chemin de grande communication n° 39) et au Vésinet (route nationale n° 190) et des deux ponts, route nationale n° 190 de Chatou au Pecq sont réservées et feront l'objet d'autorisations spéciales.
Celles du quai Voltaire au Pecq ne sont que provisoires
- Article 3 : À toute les traversées des lignes électriques existantes, celles-ci seront protégées par l'adoption du dispositif indiqué dans la circulaire qui accompagne l'arrêté ministériel du 21 mars 1911. Ces dispositions seront à la charge de la Compagnie des T.P.D.S.
- Article 4 : l'implantation des supports sera déterminée d'accord avec le service du Contrôle après entente sur place en présence des représentants du service des Télégraphes et des divers services intéressés.
- Article 5 : les appuis à établir du même côté que les lignes de l'État devront être pourvus sur les consoles et sur le tracteur de crochets de retenue pour éviter un contact dangereux.
Les feeders d'alimentation devront être placés sur les traverses horizontales des colonnes et le plus près possible des conducteurs de trolley.
- Article 6 : L'installation devra être exploitée et entretenue de manière à n'apporter par induction, dérivation ou autrement aucun trouble dans les transmissions télégraphiques et téléphoniques.
Si l'installation exige dans ce but le déplacement ou la modification des lignes télégraphiques ou téléphoniques préexistantes, les frais nécessités par ces déplacements ou modifications seront à la charge de l'exploitant.
- Article 7 : La ligne ne sera mise en service qu'après la délivrance d'une autorisation de circulation de courant.
Les essais électriques prévus par l'article 15 de la loi du 15 juin 1906 devront être effectués en présence d'un représentant du service des Postes et Télégraphes.
Toutes facilités devront à cet effet être données à ce fonctionnaire ou à ses délégués.
Nonobstant l'observation des prescriptions qui précèdent le pétitionnaire reste seul responsable de tous dommages résultant de l'établissement, l'entretien ou l'exploitation de son installation.
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ligne60p_379.jpg (228047 octets)ligne60p_378.jpg (356708 octets)Le 25 novembre 1911, autorisation pour l'exécution du projet d'équipement électrique.
L'Ingénieur en chef, 
- vu la loi du 15 juin 1906 et le décret du 3 avril 1908 ;
- vu l'arrêté technique du 21 mars 1911 ;
- vu le projet d'équipement électrique présenté le 27 juin 1911 par la Compagnie des Tramways de Paris et du Département de la Seine (T.P.D.S.) pour la ligne de tramway de Paris à Saint Germain par Chatou dans la partie comprise entre Rueil-Gare et Le Pecq-Quai Voltaire ;
- vu l'avis de l'Ingénieur en chef du Service des Télégraphes des 14 décembre 1910 et 11 mai 1911, et l'acceptation de la Compagnie en date du 18 avril 1911 aux conditions imposées par ce service (convention forfaitaire) ;
- vu les avis des MM. les Maires des Communes traversées ;
- vu l'avis de Service vicinal.
Article premier. - Autorise l'équipement électrique de ladite voie entre le pont du chemin de fer de Paris à Saint Germain à Rueil (chemin de grande communication n°39) et le terminus provisoire du Pecq, quai Voltaire (embranchement du chemin de grande communication n°157) sous réserve de l'observation de l'arrêté technique du 21 mars 1911 et sous les conditions suivantes :
article 2. - Les installations projetées pour la traversée des deux ponts du chemin de fer de Paris à Saint Germain à Rueil (chemin de grande communication n°39) et au Vésinet (route nationale n°190) et des deux ponts route nationale n°190 de Chatou et du Pecq sont réservées et feront l'objet d'autorisations spéciales.
Celles du Quai Voltaire au Pecq ne sont que provisoires
Article 3. - À toutes les traversées des lignes électriques existantes, celles-ci seront protégées par l'adoption du dispositif indiqué dans la circulaire qui accompagne l'arrêté ministériel du 21 mars 1911. Ces dispositifs seront à la charge de la Compagnie des T.P.D.S..
Article 4. L'implantation des supports sera déterminée d'accord avec le Service du Contrôle et après entente sur place en présence des représentants du Service des Télégraphes et des divers services intéressés.
Article 5. Les appuis à établir du même côté que les lignes de l'État devront être pourvus sur les consoles et sur les tracteurs de crochets de retenue pour éviter un contact dangereux.
Les feeders d'alimentation devront être placés sur les traverses horizontales des colonnes et le plus près possible des conducteurs de trolley.
Article 6. L'installation devra être exploitée et entretenue de manière à n'apporter par induction, dérivation ou autrement, aucun trouble dans les transmissions .
Si l'installation exige dans ce but le déplacement ou la modification des lignes télégraphiques ou téléphoniques préexistantes, les frais nécessités par ces déplacement ou modifications seront à la charge de l'exploitant.
Article 7. La ligne ne sera mise en service qu'après la délivrance d'une autorisation de circulation de courant.
Les essais électriques prévus par l'article 15 de la loi du 15 juin 1906 devront être effectués en présence d'une représentant du Service des Poste & Télégraphes.
Toutes facilités devront à cet effet être données à ce fonctionnaire ou à ses délégués.
Nonobstant l'observation des prescriptions qui précèdent le pétitionnaire reste seul responsable de tous dommages résultant de l'établissement, l'entretien ou l'exploitation de son installation.
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ligne60p_381.jpg (306842 octets)ligne60p_382.jpg (351277 octets)ligne60p_383.jpg (300038 octets)ligne60p_384.jpg (332587 octets)ligne60p_385.jpg (290306 octets)ligne60p_386.jpg (260444 octets)
Le 8 juillet 1912, le Préfet de Seine-&-Oise,
- vu la pétition en date du 25 octobre 1911 par la Cie des Tramways de Paris et du Département de la Seine dont le siège est à Paris 19 rue de Londres en vue d'établir en travers du Chemin de fer de l'État (ligne de Paris à Saint Germain) sur les Communes de Rueil et du Vésinet une canalisation électrique aérienne ;
- vu l'état de renseignements joints à la pétition précitée ;
- vu la loi du 15 juillet 1845 sur la police des chemins de fer et l'ordonnance du 15 novembre 1846, modifiée par le décret du 1er mars 1901, sur la police, la sûreté et l'exploitation des chemins de fer ;
- vu la loi du 15 juin 1906 sur les distributions d'énergie, le décret en date du 3 avril 1908 portant règlement d'administration publique pour l'application de ladite loi et l'arrêté technique de M. le Ministre des Travaux publics, des Postes et des Télégraphes en date du 21 mars 1911 ;
- vu les observations en date du 15 mars 1912
- vu le procès-verbal  de la conférence constatant l'accord des services intéressés sur l'emplacement de la traversée projetée ;
- vu l'avis de M. l'Ingénieur en chef des Télégraphes chargé du Département de Seine-&-Oise en date du 7 juin 1912.
Sur les propositions de M. l'Ingénieur en chef du Contrôle de la Voie et des Bâtiments du réseau de l'État et de M. l'Ingénieur en chef du Contrôle des distributions électrique dans le Département de Seine-&-Oise.
Arrête :
Article premier. - La Cie des Tramways de Paris et du Département de la Seine est autorisée à établir en travers du Chemin de fer de l'État (ligne de Paris à Saint Germain) sur les Communes de Rueil et du Vésinet une canalisation électrique aérienne devant porter du courant continu d'une intensité de 4 ampères par mm2 et présentant une tension de 550 volts à charge par elle de se conformer aux conditions du présent arrêté, aux règlements concernant le police des chemins de fer et aux règlement ou arrêtés édictés en exécution de la loi du 15 juin 1906, notamment à l'arrêté ministériel du 21 mars 1911 dont un extrait (chapitre II, section II) est annexé au présent arrêté.
Article 2. - La canalisation aérienne (fil de trolley) traversant la ligne du chemin de fer de Paris à Saint Germain
1. - Commune de Rueil : sous le viaduc de la gare de Rueil (PK 13+889).
Les deux fils du trolley suivront l'axe de l'intrados de l'ouvrage d'art dans une goulotte en bois, fixée à l'ouvrage. Un filet de protection sera établi sous les deux nappes de fil télégraphiques (côtés pair et impair).
Le filet devra s'étendre à 8 m. au moins en dehors de l'aplomb de la nappe des fils de l'État et être muni à chaque extrémité de crochets de retenue.
2. - Commune du Vésinet, Pont de Chatou (PK 17+686).
À la traversée du pont, les fils du trolley en cuivre de 9 mm. de diamètre passeront à 7 mètres au-dessus du sol et seront supportés par des poteaux supports, placés du côté Paris du pont, distants savoir : côté voie paire de 23 m. de l'axe de la ligne de Paris à Saint Germain ; côté voie impaire de 17 m. du même axe. Les deux poteaux seront ainsi placés en dehors des emprises du chemin de fer.
Les appareils de coupure installés en vertu des prescriptions du paragraphes 2 de l'article 24 de l'arrêté ministériel du 21 mars 1911 seront des interrupteurs, des disjoncteurs ou coupe-circuit et parafoudre situés : savoir : en amont des deux traverses au dépôt de Rueil de la Cie des Tramways de Paris et du Département de la Seine.
Un dispositif permettant de ne mettre le courant sur les fils de trolley que d'une manière intermittente devra être réalisée pour la partie qui traverse le pont. Ce dispositif devra être complété par une surélévation des fils de l'État (pour éviter les ruptures dues à l'échappement des perches) et par la pose de fils de garde longitudinaux soigneusement reliés à la terre. 
À défaut de cette solution il y aurait lieu de recourir à la mise en souterrain des fils de l'État aux frais de la Compagnie pétitionnaire.
Une dernière solution consisterait enfin à surélever les fils de l'État, à en renforcer le diamètre sur 3 portées consécutives et à installer deux fils de garde soigneusement reliés à la terre.
Article 3. - Aucune modification des ouvrages de la traversée ne pourra être entreprise sans avoir fait l'objet d'une autorisation nouvelle.
Article 4. - L'établissement et l'entretien des ouvrages de la traversée seront exécutés aux frais exclusifs de la Cie soit par ses soins propres sous la surveillance des agents du chemin de fer, de manière à ce qu'il n'en résulte aucun obstacle ni aucun danger pour la circulation, ni aucun frais pour le Chemin de fer de l'État, pour tout ou partie, par lesdits chemins de fer eux-mêmes s'il le demandent ou si le service de l'inspection du chemin de fer le requiert.
Les coûts des travaux exécutés par lesdits chemins de fer pour le compte de la Cie permissionnaire, ainsi que tous les frais de gardiennage, éclairage, surveillance, vérification des installations, etc. exposés par elle à l'occasion de l'établissement ou de l'entretien des installations de la traversée, lui seront remboursés par la Cie des Tramways dans le mois de leur achèvement, avec une majoration de 15 % pour frais généraux et intérêts.
Article 5. - La Cie des Tramways de Paris et du Département de la Seine payera à la Compagnie des chemins de fer de l'État pour la traversée du chemin de fer, une indemnité annuelle de dix francs, s'appliquant à la traversée sous le viaduc de la gare de Rueil.
Article 6. - La Cie des Tramways de Paris et du Département de la Seine devra toutes les fois qu'elle sera requise par le service du contrôle de la distribution d'énergie, pour un motif de sécurité publique ou dans l'intérêt de la circulation sur le chemin de fer, opérer à ses frais le déplacement des parties de canalisations qui lui seront désignées. Il n'en résultera pour elle aucun droit à indemnité.
Article 7. - En cas d'expiration ou de retrait de la présente autorisation, la Cie des Tramways de Paris et du Département de la Seine sera tenue d'enlever à ses frais et sans indemnité toutes les installations de la traversée et de rétablir les lieux en leur état primitif.
Article 8. - La présente autorisation sera considérée comme périmée s'il n'en a pas été fait usage dans le délai d'un an à dater de sa délivrance.
Article 9. - Ampliation du présent arrêté sera adressé :
1. aux Maires des Communes de Rueil et du Vésinet ;
2. à l'Ingénieur en chef du contrôle des distributions d'énergie électrique, chargé de la notifier à la Cie des Tramways de Paris et du Département de la Seine ;
3. à l'Ingénieur en chef de l'inspection de la voie et des bâtiments du réseau de l'État chargé de la notifier à l'administration dudit réseau ;
- 4. à l'Ingénieur en chef des télégraphes chargé du Département de Seine-&-Oise.
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ligne60p_387.jpg (277969 octets)L'annexe II section II - traversée des lignes de chemins de fer, art. 24, 25, 26.
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ligne60p_389.jpg (274224 octets)Le 23 octobre 1912, le Maire du Vésinet écrit au Directeur pour lui transmettre le vœu du Conseil municipal que la compagnie prenne l'initiative de l'adjonction d'une petite boîte à lettres sur les nouvelles voitures sui vont être mises ne circulation en Rueil-Ville et Le Pecq. Il a, en outre, émis les vœux que les stations soient éclairées et que l'horaire soit affiché. 
Le Maire le prie de bien vouloir faire son possible pour qu'ils soient réalisés dès la mise en marche du service électrique.
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ligne60p_391.jpg (344615 octets)Le 26 octobre 1912, le Directeur de la Cie des Tramways de Paris et du Département de la Seine accuse réception de la lettre du Maire du Vésinet ave les vœux formulés par le Conseil municipal.
Il lui assure satisfaction sauf sur le point de l'adjonction de boîte à lettres sur les voitures
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Notes :
  • 1  Il s'agit de deux locomotives Corpet-Louvet de faible poids permettant le passage des ponts de Chatou et du Pecq.
    Elles ont été remplacées par les deux locomotives n°3 & 6 Winterthur des Tramways de Genève acquises également pour leur faible poids.

Sources :

  • Cent ans de transports en commun dans la Région Parisienne Tomes 1 à 4 - Louis Lagarrigue - 1956 
  • Les tramways parisiens 2è Édition - Jean Robert - 1959.>
  • Archives municipales de Rueil-Malmaison
  • Archives municipales de Houilles
  • Archives municipales de Chatou
  • Archives municipales du Vésinet
  • Archives municipales du Pecq
  • Archives de la RATP
  • Wikipedia

Sites :

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