Historique - Le Dock flottant

Le Dock Flottant
Le garage à canots

Le Dock flottant 1 est amarré quai Bourbon dans le bras Marie. Il est composé deux flotteurs en bois placés parallèlement à la rive et reliés à l'amont par un flotteur en fer. Sa super-structure est en fibro-ciment. Le Dock comprend le poste d'équipage, le bureau de l'Inspecteur Principal de la Brigade Fluviale, celui de l'Inspecteur en Chef de la navigation et l'atelier.
Y sont amarrés, la Mouette, la Vigie, le margotat 2 pour les scaphandriers, ainsi que deux canots à mains et divers accessoires. Y figure aussi le Poste de Secours de la Société Parisienne de sauvetage.

dock020.jpg (51015 octets) Le Dock flottant photographié au début du XXème S. avec les canots de la Préfecture la Mouette et la Vigie.
Très semblables ces embarcations ont des origines bien différentes. La Mouette vient d'être équipée de son projecteur à acétylène.
©
Préfecture de Police. Tous droits réservés.
dock022.jpg (160799 octets) Le Dock flottant en 1912. 
Photo parue dans un journal non identifié.
Le Dock flottant au Pont au Change.
Photo parue dans "La Patrie" en octobre 1904.

Le journal de bord jusqu'en 1920

dock021.jpg (137599 octets) Le Dock flottant photographié en 1912. Les canots de la Préfecture sont partis en mission, seuls deux ou trois bachots sont restés à quai.
©
Préfecture de Police. Tous droits réservés.

En 1922, le Dock est en mauvais état, les flotteurs ne sont plus réparables, la superstructure, trop élevée, la toiture est en mauvais état également, 

Ensuite plus aucune trace de ses états de services ont été retrouvées dans les archives.

Les dépenses d'entretien des canots et du Dock flottant
Dans le bulletin municipal du 9 janvier 1904 on peut lire que les deux canots, le Dock flottant et les deux bachots de sauvetage ont fait l'objet de l'inscription au budget d'une somme de 8100 Francs pour leur entretien.
Cette somme couvre : 


En 1920 dans le document intitulé "État du matériel des installations de l’Inspection générale de la navigation et des ports", il apparaît que concernant le dock flottant, celui-ci est constitué de deux bateaux flotteurs chêne et sapin abritant six pièces : avec charpentes à doubles cloisons, une cloison et des plafonds en fibro-ciment, une porte d’entrée en chêne sculptée, des barres d’appui, des paliers en fer (bord dehors, baie vitrée), des galeries extérieures munies de garde corps en fer et de chaînettes de sûreté. La toiture est en fibro-ciment.
Ce dock flottant est adjoint : 

dock025.jpg (61666 octets) Le Dock Flottant Quai des Orfèvres dans les années trente. Illustration de Muselier (1936).
© Préfecture de Police. Tous droits réservés.
dock023.jpg (24050 octets) Le Dock Flottant Quai des Orfèvres en 1948.
© Préfecture de Police. Tous droits réservés.
dock024.jpg (54907 octets) Le Dock Flottant quai St Bernard dans les années 1980. à identifier
© Préfecture de Police. Tous droits réservés.

 


Ce que l'on apprend par la presse

La Mouette et la Vigie seront amarrées sur la rive droite de la Seine entre le Pont St Michel et le Petit Pont.
L'entretien des embarcations serait pris en charge par les diverses compagnies de navigation.

Le Journal du 8 décembre 1903


Le Petit Journal du 8 décembre 1903


La définition du dock flottant, comme il le sera plus tard, apparaît dans cet article : deux flotteurs avec un passage libre pouvant abriter les deux canots automobiles de la Préfecture et qui pourront servir d'embarcadère pour le Préfet ou l'Inspecteur de la navigation.

Le Journal du 26 décembre 1903


Les docks flottants de la Préfecture de police où est garée la flottille de la Brigade Fluviale. 
Au premier plan une barque de "ravageurs" capturé la nuit précédente.
Septembre 1906.

La Brigade Fluviale créée en 1900 fonctionna au début à titre d'essai pendant deux ans jusqu'au 1er avril 1902. Comme l'expérience en avait démontré son utilité :

En trois ans, 89 bateaux, 27 filets furent saisis pendant 466 kilos de poissons provenant du braconnage furent distribués aux hôpitaux et ces chiffres ont triplé depuis la mise en service de la Mouette et de la Vigie.
En 1906 les Dock flottants sont amarrés au Quai des Orfèvres. Ils se composent d'un garage et d'un atelier de réparation et de l'appartement du gardien et d'un musée qui présente les engins de sauvetages et des photographies du plus haut intérêt.
Il abrite également le chenil et ses chiens sauveteurs.
Depuis quelque temps la Brigade Fluviale a été réorganisée et c'est l'Inspecteur principal Girard, ancien commissaire du XIème arrondissement de Paris qui en a la charge. 

Le Journal du 9 septembre 1906


dock019.jpg (44924 octets)Il arrivait que des particuliers proposèrent des canots automobiles au Préfet de Police. 
Ainsi cette offre de Monsieur Lesieur pour un bateau ponté et maté.

 

 


Notes : 
  • 1 Le Dock flottant était destiné à servir de garage à la flottille ainsi qu'aux outils et accessoires qui lui sont attachés.
  • 2 Le margotat est un bateau de charge assez rustique et ancien qui oeuvrait sur la Haute Seine et l'Yonne. Sa forme a survécu jusqu'à nos jours à travers les barques.
    Le nom vient vraisemblablement de l'île Margot à Clamecy où était établi un chantier de bateaux de ce type.
  • 3 L'Abeille, remorqueur de 1880, des Sablières de la Seine, construit au Havre.
    L21,40m., l. 3,80m., T.e.1,90m., hél., vap., 140cv, matr. P9169.
  • 4 L'action de l'eau froide ou chaude aura un effet stimulant sur une circulation faible et paresseuse.
    Bain froid (4.4 à 15.5). Il est utilisé surtout pour ses effets toniques. Il entraîne un choc violent au niveau du système nerveux et cardiaque. À pratiquer avec prudence.
  • 5 Le Bouvreuil (1902) remorqueur de la Société Générale de Navigation Fluviale "Les Oiseaux".  
    L.26,17m., l. 4,94m., T.e.1,75m., hél., vap., 200 cv, matr. P10300, à Les Oiseaux, construit à Choisy-le-Roi.


    On le voit ici en Haute Seine à Ablon-sur-Seine et à Corbeil.
  • 6 Le gibassage est une opération qui consiste à doubler les bordages d’une coque en bois (particulièrement la partie qui est constamment immergée) qui se sont trop disjoints pour continuer à être étanchés par le calfatage. Ces bordages étant plutôt horizontaux, le gibassage s’effectue verticalement avec des planches moins larges et moins épaisses jointes à bord franc.

 

Retour