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Suzanne à Brest 2024
Marc André Dubout
Pour la
quatrième fois nous sommes retournés au Festival de Brest, édition 2024. La
première fois c'était en 2008, nous y présentions "Suzanne", notre
chaloupe à vapeur reconstruite par les membres de Sequana sous la direction du
charpentier de marine Jim Bresson et lancée sur la Seine à Chatou le 11 juin
2006.
La deuxième fois, c'était en 2012, grâce à de John-John qui avait organisé pour
Suzanne cette échappée aux
"Tonnerres de Brest 2012 ".
Et la troisième, c'était en 2016. accompagnée de Vigie. "Reines" du Festival en 2016, c'est sans doute ce qui a inspiré John-John, à créer
le Livre d'or, à la fois de poétique et artistique.
Après l'annulation de l'édition 2020 à cause du Covid, nous revoilà sur les quais en
face du Crabe Marteau accroupis en train d'allumer à nouveau la chaudière.
Je ne parle pas des nombreux échanges de courriers administratifs de Joselyne
et Laurence avec le staff de Brest pour organiser notre venue, des échanges
avec Drakkar qui a transporté Suzanne et Roastbeef jusqu'au quai,
sans parler du camping qui ne nous a pas rendu l'avoir de 2020 annulé pour cas
de force majeure. Saluons tout de travail en amont qui a été remarquable
et rendons hommage à celles qui s'en sont chargées.
Anyway !
L'heure du départ approche pour cette huitième édition et nous avons hâte de
naviguer au milieu des huit cents bateaux invités, dès les 21 coups de canons
d'ouverture.
(Document
office de tourisme de Brest)
La rade de Brest
et ses diverses relations maritimes.
Les
fêtes maritimes et l'organisation
(Document
"Le télégramme", supplément juillet 2024)
Ce plan du site schématisé donne une vue globale des activités nautiques et
sur les quais qui se sont déroulés durant les 6 jours de festivité.
De gauche à droite, on retrouve la Penfeld, petit fleuve côtier long de 16
kilomètres sur lequel s'est développé la cité de Brest. Il est traversé par
le pont de Recouvrance, pont levant qui domine l'arsenal et le port militaire.
Puis une avancée sur l'eau qui accueille le château de Brest et le musée de
la Marine ainsi que le village de protection de l'océan.
L'estuaire de la Penfeld avec à droite le Château de Brest et au fond
la Tour Tanguy du XIVème Siècle, aujourd'hui musée du vieux
Brest et le pont de Recouvrance dont on aperçoit les piliers
gigantesques.
Ensuite vient le port
de plaisance le long du quai Tabarly où se trouvent la flottille anglaise, la
plaisance classique et les bateaux de l'aventure. À son extrémité Est se
situe le bâtiment des Phares et Balises, dernier bâtiment du quai Malbert qui
borde le bassin n°1 où nous nous trouvons.
Le bassin n°1 est celui des yoles, voiles légères, des bateaux à vapeur, et
ceux du patrimoine. Au bout du quai Malbert on trouve l'Hydrograaf, navire
hydrographique lancé aux Pays-Bas en 1910, un bateau à vapeur, aujourd'hui
musée qui navigue le plus en Europe. D'une longueur de 40 m, il a un équipage
de 23 marins et peut transporter jusqu'à 150 passagers. Son faible tirant d'eau
(1,80 m.) lui permet d'accéder à de nombreux ports.
L'Hydrograaf pavoisé.
À côté, le bassin n°2 est consacré aux canots traditionnels et aux
voile-aviron. Plus à l'Est le bassin n° 3 accueille les bateaux de pêche.
La Marine
nationale
La Marine nationale et la Préfecture maritime sont deux actrices incontournables
des fêtes maritimes de Brest. Soulignons que la Préfecture maritime de
l'Atlantique a ouvert au public ses emprises et notamment le tunnel qui relie le
port à la Penfeld ainsi que ses quais qui bordent le fleuve. Pas seulement les
touristes, mais aussi les brestois, sont heureux d'accéder à ces zones
habituellement interdites au public.
En tant que "cheminot" j'ai
apprécié l'ouverture du tunnel ferroviaire construit pour la double voie qui
relie le port militaire au port civil.
Sur le quai une grande tente expose les techniques avancées que les marins ont
le plaisir présenter au public. La coopération entre la Ville et la Base
navale permet ainsi d'accéder à des lieux jusqu'alors inconnus du public.
Sur la rive du quai Est, il
était possible de voir les voiliers de la Marine nationale, la Belle
Poule, l'Étoile, le Mutin, l'Hermine et le Feu
follet.
La Belle Poule, goélette à hunier construite en 1932 à Fécamp, longue de 37
mètres, équipage 16 marins et de 15 à 25 stagiaires pour l'apprentissage des
métiers de la mer. Avec l'Étoile, elles ont pour mission la formation
des marins militaires. Toutes deux ont participé à la Seconde guerre mondiale
dans les forces navales françaises libres. Le chantier du Guip participe à
leur entretien.
La Belle Poule en navigation arborant la Croix de Lorraine en
pavillon de beaupré pour avoir participé à la Seconde Guerre mondiale dans
les forces navales françaises libres.
Le Mutin quant à lui est un authentique témoin de
l'âge de la voile traditionnelle. À gréement aurique, construit sur le
modèle des thoniers de l'époque il fut construit au chantier Florimond
Guignardeau des Sables d'Olonne en 1927. C'est le plus vieux navire de la
Marine. Après des services rendus pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut
restauré par le chantier du Guip et remis à l'eau en 2020.
La Grande Hermine est un yawl de 14 mètres de long et 4,10 m. de large. Son
tirant d'eau est de 2 mètres et sa voilure de 142 m2. Elle a été
construite à Marseille sur les plans de Léon Sebille, En 1932. Elle entre dans
la Marine en 1963 en tant que navire-école et son port d'attache est Brest.
Elle est équipée d'un moteur de 55 Ch.
L'Hermine en navigation en deçà de la digue.
Le Feu follet et l'Hermine, les deux plus petits voiliers de la
Marine nationale.
Le Feu follet (cotre au premier plan) est un voilier construit à clin,
à Rochester (GB) en 1987. Son équipage est de 7 marins. Son dernier
propriétaire l'a offert à la Marine comme navire-école.
Toujours sur le quai Est, on pouvait voir ensuite de magnifiques yachts
classiques pavoisés pour la circonstance.
Non loin des voiliers de la Marine, les bateaux mythiques de courses, la
célèbre série des Pen Duick, véritables bateaux de légende, à
travers lesquels Éric Tabarly, cet immense marin a connu une réputation
mondiale. Il a malheureusement perdu la vie en juin 98 en mer d'Irlande.
L'École des Mousses un bateau pour la formation des jeunes mousses de la
Marine nationale.
Plus au fond sur le même quai (Est) se sont les bateaux de la
SNSM.
Le Château de Brest, édifice qui a évolué au cours du temps pour s'adapter
aux types d'attaques terrestre et maritime. En 17 siècles, le Château n'a jamais
été
pris par la force. Il abrite aujourd'hui le musée de la Marine et l'office du
tourisme. Les temps forts de son histoire sont l'Empire romain, le château
médiéval de 1380, le château d'Anne de Bretagne vers 1480, les guerres de
religions (1590), la Citadelle de Vauban en 1710, le château du XVIIIème
Siècle, la Révolution et l'Empire (1700-1815), le XIXème Siècle
et enfin les deux guerres mondiales.
Mais comment cela c'est passé pour Suzanne ?
Mardi 9
juillet 2024
8h30 départ pour Brest. Rendez-vous avec Joselyne et Odile à Sequana vers 8 heures. C'est Joselyne qui conduit, pas de difficultés sur la routes
malgré des averses éparses durant toute la journée.
Arrivée vers 16h30 à
Brest. Nous allons directement au camping pour trouver notre mobil-home, nous
nous y installons puis direction le port et les bassins où se tient la fête,
repérage du bassin n°1 où nous serons amarrés.
Puis petit tour sur les quais,
dîner dans un restaurant local et retour camping pour la nuit.
Mercredi
10 juillet 2024
Aujourd'hui Suzanne arrive, transportée par Éric Viber (Ent. Drakkar).
Nous nous retrouvons à Moulin Blanc, un petit port à quelques encablures de
Brest.
Le grutage se fait rapidement. Puis avec Yves, sur le ponton, nous attendons un zodiac
de l'organisation pour nous transporter à quelques kilomètres, au bassin n°1
où nous serons amarrés pour le festival.
Un zodiac, arrive puis un deuxième mais ce ne sont pas eux qui nous
emmèneront. Un troisième apparaît ce sera lui. C'est Laurent Marshall qui le
pilote, un ancien de l'Association des Bateaux à Vapeur (ABV). Il nous
transporte à couple, ce n'est pas l'idéal mais cela nous permet de
parler.
Arrivés au ponton Jeff Wagner d'EVT (Evènement
Voiles et Traditions, Festival de Loire) est sur le ponton. C'est lui qui a
aménagé les pontons en plastique modulaires, plusieurs centaines de mètres
carrés, organisés en trois bassins.
Nous retrouvons Joselyne et allons au bureau des équipages au chantier du Guip
pour les formalités, bracelets "équipages" et informations diverses
sur le déroulé des jours à venir. Nous en profitons pour vérifier
l'emplacement du bois stocké dans quatre gros bags à gravats. Ce sont, nous
l'avons appris plus tard, des chutes provenant des bois nouvellement posés sur la
frégate Hermione en réparation à dans le port de Bayonne.
Que nos
chauffes successives lui portent bonheur !
Bassin n°1, les premiers bateaux à vapeur sont déjà en place de
gauche à droite, Chantilly de Kim Truong, Marie-Agnès de Pierre
Deberne, et Keltia 2 de Jean-Jacques Nicolas.
Noter l'agencement des pontons modulaires d'EVT installés dans le bassin n°1.
Le bassin n°1 vue du quai de la Douane.
Vue sur le bassin n°1 au plus fort de la fête.
Nous rencontrons Sylvie qui nous invite à dîner chez elle à Plougonvelin.
Avant elle nous invite à prendre l'apéro chez John-John. Nous ne
connaissons pas son appartement qui est un véritable musée au dernier étage
du Crabe Marteau. La vue sur les bassins 1 & 2 est remarquable. Nous
hissons le pavillon de SEQUANA à la fenêtre. C'est un grand moment d'émotion,
des souvenirs, des anecdotes, John-John nous a quittés il y a quelques années.
Nous passerons une soirée fort agréable chez Sylvie puis rentrerons au camping
par la
même route.
Jeudi 11
juillet 2024
Nous empruntons la navette qui assure le trajet entre le camping et le port de
Brest.
(Photo
Odile Rousseau)
Sur le quai un chalet rouge vermillon nous est affecté pour notre stand Sequana.
Nous demandons une table pour accompagner les quatre chaises qui sont déjà
présentes et installons les panneaux et accessoires.
Bernard Boniface vient d'arriver de la Rochelle par le train.
(Photo
Odile Rousseau)
Éric arrive avec Roastbeef
sur sa remorque. Nous descendons le ber de la remorque et installons le bateau
devant le chalet en attendant la grue pour le mâter.
Entre temps, Laurence est arrivée et nous allons déjeuner au "Merluberlu".
Nous retournons vers Suzanne, le niveau d'eau dans la chaudière est bas. Il
nous faut de l'eau douce. Des bornes sont présentes sur le ponton mais elles
sont
cadenassées. On en trouve une libre avec un branchement type
"Gardena". Il y en a un sur notre tuyau, nous pouvons ajouter la
quantité nécessaire. Puis séance de rangement et nettoyage et acheminement de
sacs de bois à bord.
Je rencontre mes copains de l'ABV. C'est sympa de se retrouver. Même Guillaume
Linder est là, il est venu de Suisse pour participer à Brest 2024.
Vendredi 12 juillet 2024
Inutile d'emprunter la navette, il est tout à fait possible de stationner la
voiture pour la journée avec un forfait raisonnable et on trouvera même des
stationnements gratuits par la suite.
Vers 9h45, j'allume la chaudière, à 10h30 on est à 6 bars et quelques minutes
après on atteint le timbre . Je crois que c'est la première fois depuis 2006
qu'on atteint le timbre en si peu de temps (un peu plus de trois-quarts
d'heure). Il faut une vingtaine de kilos de bois pour atteindre le timbre et par la suite la même
quantité pour chaque tour d'environ 4 kilomètres.
Dans l'après midi Marie-Pierre et Thibault nous rejoignent, ils arrivent
directement de Chatou.
Aujourd'hui nous avons fait trois tours soit 12 Km et 6 heures de chauffe.
(Photo Odile
Rousseau)
L'équipage titulaire de Suzanne.
Samedi 13 juillet 2024
Aujourd'hui la frégate multi-missions Fremm rejoint le port, aussi
est-il interdit aux bateaux de sortir des bassins avant 10h45. Elle est un peu
en retard, pas question d'allumer avant le déjeuner, nous allumerons pour 13h30,
heure du vire-vire, qui n'est pas très suivi et que nous
abandonnerons ou limiterons à un, deux ou trois tours de bouées.
Nous ferons 5 tours soit 20 kilomètres et 5 heures de chauffe. En fin de
journée Yves ira chercher Odile à la gare.
Petite modification d'exploitation il faut pour chaque bateau transmettre à
l'organisation quand on quitte le quai et le nombre de passagers à bord. Pour
Suzanne le nombre est limité à cinq passagers pour trois d'équipage.
La frégate (Fremm) Normandie a été lancée en 2005 et construite
par DCNS et Fincantieri (Italie). Son déplacement est de 6500 tonnes. C'est une
frégate de lutte anti-sous-marine et d'action vers la terre. On la voit ici,
accostée au port de commerce, le temps des festivités.
En 2016, c'était la
frégate de défense aérienne Forbin D620 qui était exposée à Brest.
Marie-Pierre et Thibault nous ont rejoints pour nous aider
à la chauffe et à la barre.
Le soir nous allons dîner au Crabe Marteau.
(Photo Odile
Rousseau) (Photo
Odile Rousseau)
Les tabliers sont de mises, tout le monde ne mange pas proprement alors il y a
des éclaboussures mais on est heureux d'être ensemble.
Dimanche 14 juillet 2024
Journée de fête nationale. Les sirènes retentissent dans le port, pas la
nôtre nous sommes arrivés vers 10h45 (trop tard). Journée d'affluence par rapports aux
précédentes à l'exception de samedi. Les amateurs de tours pour visiter le
port s'inscrivent au chalet, auprès d'Odile qui organise les rotations.
Aujourd'hui, 6 tours et 7 heures de chauffe.
Nous sommes retournés à bord après le restaurant du soir pour voir le feu
d'artifice et à peine rentrés au camping, la pluie s'est mise à tomber
abondement. Cela a duré toute la nuit et le lendemain toute la matinée. Nous
ne sommes pas en Méditerranée !
Lundi 15 juillet 2024
Temps exécrable, il pleut. Nous nous réveillons sous la pluie. La météo
l'annonçait, elle était là et nous bloqués. Impossible de naviguer. Nous en
avons profité pour régler le problème de sortie de l'eau de Suzanne jeudi
prochain. Nous sommes allés directement à la capitainerie de Moulin blanc pour
pour connaître les modalités de sorties du bateau. La pluie n'a pas arrêté de
tomber, nous immobilisant un temps à la capitainerie. Après des échanges entre
l'organisation, la capitainerie et nous trois, nous sommes tombés d'accord pour
la sortie jeudi prochain vers 11 heures.
(Photo
Odile Rousseau)
Le midi casse-croûte au chalet avec de la bière bien entendu.
(Photo
Odile Rousseau)
Henri et Ingrid, nous ont rejoints. Laurence et Bernard sont repartis.
(Photo
Odile Rousseau)
Nous sommes retournés au quai, le temps s'est amélioré. Après déjeuner nous
allumons pour un départ à 14 heures.
Nous avons fait 5 tours soit 20 km et 7 heures de chauffe. Le soleil est revenu.
(Photo
Odile Rousseau)
En fin de journée, nous nous retrouvons sur le ponton, Marie-Pierre, Yves,
Thibault, MAD, Odile et Henri.
Mardi 16 juillet 2024
Nous commençons la journée à 10h54, premier départ. Nous ferons un tour et
l'après-midi, nous emmenons mes copains de l'ABV et accédons à la Penfeld
qu'un zodiac de l'organisation nous avait interdit le premier jour de
navigation.
26 km et 8 heures de chauffe.
(Photo
Pierre Deberne)
Guillaume, Yves, MAD et Philippe.
Un article dans Le Télégramme du 13 juillet page 3 sur Chantilly
le bateau de Kim Truong met à l'honneur notre ami Guillaume Linder.
Mercredi 17 juillet 2024
(Photo Odile
Rousseau)
Départ 10h45, toujours 50 minutes pour atteindre le timbre avec cet excellent
bois coupé en petits morceaux et bien sec. Notre incursion dans la Penfeld
d'hier nous invite à recommencer aujourd'hui car une belle partie des bateaux y
figure telles les goélettes voiles de la Marine nationale, les voiliers de
courses, les yachts classiques la petite plaisance et les canots de la SNSM qui
veillent incessamment sur les marins infortunés.
(Photo
Odile Rousseau)
Parés à rejoindre le ponton Joselyne est à la barre.
(Photo
Odile Rousseau)
Le retour au quai se fait avec quelques difficultés dues au nombre de bateaux
dont certains sont amarrés à couple.
(Photo
Odile Rousseau)
Dans le bassin n°1.
Quelques photos d'Alain Coulombel de Suzanne en navigation dans le port de Brest
(Toutes photos Alain Coulombel)
(Photo
Odile Rousseau) (Photo
Odile Rousseau)
Le soir au restaurant "La Base". Une bonne bière en attendant
le repas du soir.
À la tombée de la nuit ce sera la grande parade nocturne que nous
déclinerons. il faut rallumer la bouille et la fatigue commence à se faire
sentir.
Jeudi 18 juillet 2024
Dernier jour, mais pas de navigation pour nous alors que c'est le grand départ
vers Douarnenez. Il faut préparer le retour, ranger le
matériel, charger Roastbeef, gruter Suzanne, etc.
Tout d'abord Suzanne que le zodiac vient chercher à 8h30 comme convenu
avec l'organisation. L'accès au port est bloqué, je saute de la
voiture et descends à pied, j'arrive en même temps que le zodiac qui vient
chercher Suzanne. Le chalet que nous avions commencé à ranger la veille
a disparu du quai avec toutes nos affaires.
Le zodiac me prend en remorque, cela va beaucoup mieux. Peu de temps après
j'arrive au ponton de Moulin blanc pour le grutage. Un changement
d'horaire bouleverse le programme. Anyway ! On se débrouillera. Yves et
Joselyne ne sont pas encore arrivés. Éric avec son 4x4 a du retard. Quand il arrive
il accroche la remorque de Roastbeef et rejoint le quai où le bateau se
trouve pour remonter le ber sur la remorque et revient à Moulin blanc
pour apporter la remorque de Suzanne sous la grue. Le grutage se fait
sans difficulté, Suzanne est sur sa remorque, on la brêle et rangeons,
les agrès et les gilets de sauvetage, etc. et Éric
repart à Portetjoie avec le
bateau. Nous regagnons le chalet qui a été rangé sur une aire de stockage
dans les environs du port. Henri est avec sa voiture et nous la chargeons.
(Photo Odile
Rousseau)
Le chalet que nous devons débarrasser de toutes nos affaires et rendre à
l'organisation...
(Photo
Odile Rousseau)
... puis c'est le démâtage à la grue de Roastbeef avant sa remise sur
la remorque.
(Photo
Odile Rousseau)
Le rangement et le brêlage des mât, baume et bout-dehors.
(Photo
Odile Rousseau)
Puis la remonte du ber sur la remorque (un treuil électrique serait peut-être
le bienvenu même si le bateau ne sort pas très fréquemment).
Le lendemain nous partirons à 9 heures pour retourner à Chatou.
Épilogue Suzanne
a parcouru 136 km pour 39 heures de chauffe et nous aurons transporté
160 passagers sans problème...
|
Le Chantier du Guip
Le chantier du Guip est spécialisé dans la restauration et la construction de bateaux en bois : bateaux du patrimoine, bateaux de travail, yachts de belle
plaisance, bateau de la Marine.
À Brest, c'est Yann Mauffret, gérant de l'entreprise et charpentier de marine
qui dirige le chantier. Déjà en 2012, il était aux commandes et c'est par
passion qu'il est partie prenante des fêtes de Brest et il est toujours
émerveillé par les bateaux qu'il ne connaît pas.
Quelques photos des bateaux à moteur (pas tous) qui ont participé à
Brest 2024
(Photo
prise en 2012) Et à voiles aussi
(Photo
Odile Rousseau) Deux vénérables absents de cette fête, les gigantesques
voiliers russes le Sedov et le Kruzenstern qui n'ont pas été
conviés et c'est bien regrettable (politique européenne sanctionne). Ambiance de fête à terre Voilà quelques souvenirs subjectifs de cette semaine
festive. Même si l'ampleur de la fête n'a pas atteint le succès de 2016,
le port de Brest a accueilli une fois de plus l'un des plus grands
rassemblements de flottilles et embarcations du monde. Environ 700 000 visiteurs
étaient attendus et ils ont pu admirer les vieux gréements de tous les pays*
le long des quais et à bord. *sauf la Russie
Un Requin en restauration.
La chaudière qui produit de la vapeur pour le cintrage des bois (membrures et
autres).
Thalassa, navire océanographique lancé à Dieppe en 1996 longueur 73
mètres, équipage de 17 à 25 marins selon les missions qui lui sont
attribuées. Sa principale mission est la recherche des stocks de poissons.
Équipé du robot Victor 6000, il peut mener des missions en grande
profondeur pour la recherche océanographique.
À côté du Thalassa, l'ancienne grue n°4 Paindavoine, issue du plan
Marshall a été fortunement classée MH en avril 2012, ce qui lui confère non
seulement une sauvegarde bienfaitrice mais également une mise en
reconnaissance en tant que patrimoine industriel du cinquième bassin. Elle
avait été mise en service en 1956.
L'Abeille Bourbon était aussi présente sur le port de commerce avec ses
80 m de longueur, ses 6 mètres de tirant d'eau, ses 200 tonnes et ses 21 000
chevaux de puissance.
La Recouvrance, goélette à hunier, lancée en 1992 (coque) au chantier
du Guip à Brest, longueur 42 m., capacité 5 marins, elle peut accueillir 30
stagiaires. C'est une réplique d'un aviso de 1817. Le voilier assure des
sorties et croisières en mer.
Le Gulden Leeuw, une goélette à trois mâts lancée au Danemark en 1937. Longueur
70 mètres, voilure 1 400 m2, équipage entre 4 et 12 marins.
Cette goélette a été construite pour le Ministère de l'Agriculture et de la
Pêche du Danemark pour réaliser des missions en biologie marine et rachetée en 2007 par
une société de charter. C'est le plus long voilier de croisière de la fête.
Le Bélem, trois mâts barque lancé à Nantes en 1896, longueur 58
mètres, équipage 16 marins, 48 cadets. Ancien bateau de commerce au long
cours. Il est aujourd'hui destiné à la croisière et à la formation à la mer.
Il a navigué sous les pavillons français, anglais, italien puis français à
nouveau et devient Monument historique en 1984.
L'Étoile du Roy, trois mâts carré, lancé en 1996 en
Turquie, longueur 60 mètres, équipage 9 à 28 marins, il peut accueillir
jusqu'à 120 passagers à la journée. Il est racheté par L'Étoile Marine
croisière à Saint Malo en 2010. Il représente une frégate anglaise du
XVIIIème Siècle avec ses canons qui s'entendent de loin et possède
le confort requis aujourd'hui.
Le Loth Loriën est une goélette trois mâts norvégienne de 1907
transformée en 2001-2002 pour devenir un luxueux voilier de croisière sous
pavillon néerlandais. Longueur 48 mètres, maître-bau 6 m., tirant 3,2 m.
voilure 800 m2, poids 282 tonnes. Il a participé à l'Armada de
Rouen et aux fêtes de Brest en 2000, 2004 et 2016.
Le Santa Maria Manuela, Goélette à 4 mâts lancée en 1937 au Portugal,
longueur 67 mètres, équipage 22 marins et 50 stagiaires. C'était un navire de
pêche à la morue. Voué à la destruction, il a connu une seconde vie au
Portugal comme attraction maritime majeure et participe à ce titre à de
nombreuses manifestations maritimes.
L'Artemis, trois mâts barque norvégien lancé en 1926, longueur 59
mètres, équipage 9 marins et 32 passagers. Cet ancien navire baleinier
possède 1000 m2 de voilure. Après avoir été un navire de
transport danois entre l'Asie et l'Amérique du Nord, une restauration profonde
l'a transformé en navire de croisière luxueux.
Le Wylde Swan est un harenguier à moteur lancé en 1920 à Kiel. Aujourd'hui,
c'est une goélette deux mâts à hunier utilisée comme navire école sous
pavillon néerlandais.
Le Français est un trois mâts barque à double coque en bois lancé en
1948, au Danemark pour la Royal Greenland Trading Départment sous la devise Kaskelot.
La Nébuleuse est un ancien thonier, gréement dundee construit à
Camaret en 1949. C'est aujourd'hui un voilier de croisière. Longueur 32
mètres, Maître-bau 6 m. Équipage 2 marins. 38 passagers.
Marguerite,
Tjalk, un bateau hollandais comme on en voit sur la Seine avec ses
dérives latérales.
Zephir, une goélette à grand-voile bermudienne, et coque et pont en
acier. Port d'attache à Harlingen au Pays-Bas.
Le Leeuwarden
Le Minerva, le Morgenster, et le Belem au bassin n°4.
Le Shtandart également a été interdit de mouillage en conformité d'un
texte européen à l'endroit des unités russes. Il est par conséquent resté
au mouillage au large de Bénodet. Heureusement, la solidarité des gens de mer
à jouer face à la stupidité de quelques "gens d'à terre". Dommage pour ce navire
à l'équipage international qui a pour règle de ne jamais évoquer les
questions de politique et de religion à bord.
L'article de Pierre Chapin du Télégramme du 14 juillet
2024.
Vues sur le quai de l'Escale Atlantique.
Désolé pour le manque d'objectivité, mais nous étions à la machine, à la
chauffe et à la barre et nous n'avons pas tout vu.