Les dernières nouvelles ...
            ...de Suzanne au départ du tour de France 

Marc André Dubout

De longue date, nous savions que le départ de la dernière étape du tour de France 2021 partait de Chatou. Malgré le Covid et les précautions sanitaires respectées, la sortie des bateaux et la navigation sur la Seine étaient autorisées, ainsi que l'exposition des yoles sur notre rive préférée.
Cette manifestation importante était préparée depuis un certain temps et forte de notre expérience, elle fut montée de main de maître. Laurence en était l'organisatrice.
Tout commença dans la réalité le samedi 17 juillet, la veille du départ avec la sortie des bateaux (enfin pas tous quand même).

  En traversant le pont de Chatou qui délimite Chatou et Rueil, j'eus la surprise de voir, amarrés à la rive droite de l'Ile, le Jacques et le Triton 25 deux unités classées MH appartenant à l'Association des Amis du Musée de la Batellerie de Conflans-Sainte-Honorine (nous en reparlerons).
En arrivant au ponton, Bertrand et Fabrice étaient déjà à pied d'œuvre pour gréer Ville de Chatou.
Chloé à poste est déjà prête à prendre le flot. Bernard au poste de commande attend les passagers matinaux.
Les activités ne commenceront que vers onze heures.
Pendant ce temps des yoles sont mises à l'eau portées avec soin par les membres de Sequana.
(Photo Marie-Pierre Tricart)
Des agents de la Brigade fluviale en charge de la sécurité nous ont rendu visite. Au ponton, ce n'est pas Vigie, mais Suzanne qu'il regardent. 
Vigie
viendra pus tard.
(Photo Marie-Pierre Tricart)
Sur la rive les couleurs de Sequana étaient levées et le grand pavois mis en place.
Karine, Paul et Marie-Dominique installent le comptoir d'accueil des visiteurs qui viendront s'inscrire pour les tours en bateau.
Trois unités sont affectées à cette mission du week-end, Ville de Chatou, Chloé et Suzanne que je ne vais pas tarder à éclairer (comme on dit ici dans le Sud puisque j'y suis).
Joselyne, la mécanicienne du jour est déjà à poste, en conversation avec François, notre plongeur émérite.
Il ne reste plus qu'à craquer l'allumette. J'ai apporté des pommes de pin de Rueil pour démarrer le feu, ça ne prendra pas de temps pour que la chaudière soit au timbre. C'est Annie qui assurera la barre, elle sait faire.
Nous passons devant le Jacques au premier retour de rotation.

Sur le pont du Jacques, gros plan sur la remorque. 
Cette bite d'amarrage autour de laquelle le câble tracteur des chalands s'enroule.
(Photo Marie-Pierre Tricart)

et puis le Triton 25.
Sur la rive de Seine, la convivialité s'installe naturellement à Sequana comme à chaque manifestation ou sortie en rivière.
Là, c'est l'apéro, juste avant le déjeuner.

 

(Photo Marie-Pierre Tricart)

L'après-midi, le stand de l'accueil ne désemplit pas. Les trois bateaux sont sollicités pour les promenades sur la Seine. Il fait beau et les rives sont verdoyantes. Hérons et tortues sont de sorties et font la curiosité du site entre Chatou et Croissy.
Photo prise de la terrasse des Rives de la Courtilles.
(Photo Marie-Pierre Tricart)
Les vélos anciens, grand-by et autres draisiennes d'une autre époque, animent la rive.
À droite, Anne la célèbre vélocypédiste d'0rléans, venue spécialement avec Robin pour cette belle manifestation cycliste.
Éric Dumoulin le Maire de Chatou, Michèle Grellier l'Adjointe à la Culture et Marie Lebec Députée des Yvelines feront tour à tour un discours pour célébrer l'évènement... discours suivi d'un verre de l'amitié. 
Le soir, nous serons 35 à dîner sur la rive pendant que le soleil se couchera lentement sur l'Ile.
Les musiciens, eux souffleront encore quelques notes qui s'évanouiront dans le crépuscule.
À la nuit tombée, l'Ile aura retrouvé sa sérénité. Deux d'entre nous dormiront sur place pour surveiller les bateaux.

Avec Suzanne, nous aurons effectué neuf rotations, parcouru vingt-sept kilomètres et chauffé pendant neuf heures.

Le lendemain, l'île est fermée aux véhicules. C'est le départ du Tour de France. Il faut se rendre au hameau Fournaise à pied.
Je traverse le Pont de Chatou d'où l'on voit le Jacques et le Triton 25 dans la belle lumière matinale.
Le Hameau Fournaise est encore endormi, tout est calme. 
Marie-Pierre, notre barreuse du jour est déjà sur place. Aujourd'hui c'est moi qui suis à la machine... il faut bien garder la main et Roger est le chauffeur du jour, le manomètre n'a qu'à bien se tenir, il ne descendra pas en dessous de 8 bars.
Une nouvelle rotation pour Suzanne en direction de Bougival sur le fleuve des Impressionnistes.

Aujourd'hui nous aurons fait dix rotations, soit 30 kilomètres et 10 heures de chauffe.

 

La vapeur, c'est le Bonheur !

 

Rappelons que l'événement était le départ du Tour de France 2021

Marie-Pierre était au départ... La preuve.
(Photo Marie-Pierre Tricart)
Là il s'agit peut-être du Tour de l'Ile...
(Photo Marie-Pierre Tricart)

 Bilan

57 Kilomètres
18 heures de chauffe

Les bateaux de l'Association des Amis du Musée de la Batellerie

L'Association des Amis du Musée de la Batellerie a acquis pour les sauver du déchirage plusieurs bateaux.

  • " JACQUES " 
    C'est un remorqueur de Seine construit à Creil (Oise) en 1904 à partir de plans de Guêpe moyenne de 1900.

    Caractéristiques :
    Longueur : 22,70 m, largeur : 3,85 m, tirants d'eau AR : 1,80 m, AV : 0,70 m. Il est équipé d'abord d'une machine à vapeur type pilon compound à condensation par mélange de 150 hp puis en 1959 de 2 moteurs Baudoin type DK6 de 150 ch chacun. Sa vitesse moyenne en route libre et remorqueur seul atteint 18 km/h ; sa vitesse de remorquage avec de 800 à 1 000 T est de 6 km/h.

    L'Association des Amis du Musée de la Batellerie a accepté son achat pour le franc symbolique après s'être assurée de l'état de conservation du bateau. Elle restaure et obtient son classement au titre des Monuments Historiques en 1997. Actuellement seuls quatre autres remorqueurs sont protégés à ce titre.
    Son sauvetage a débuté en septembre 1996 sous le contrôle scientifique du Musée. Il est hautement symbolique pour l'histoire de la Basse-Seine, car il est le dernier exemplaire de ce type des célèbres remorqueurs " Guêpes " appartenant à la " Société Générale de Touage et Remorquage " dont le siège social et les ateliers étaient situés à Andrésy, (Yvelines), au confluent de la Seine et de l'Oise, face à Conflans-Sainte-Honorine.

    Voir http://www.marc-andre-dubout.org/jacques/index.htm

  • TRITON 25 remorqueur-pousseur, 1954
    Caractéristiques 
    Longueur : 24,50 m, largeur : 5,05 m, tirant d'eau : 1,80 m, tonnage : 25 t, moteur principal : Baudoin 400 ch 8 cylindres, vitesse à blanc : 18 km/h, vitesse en charge : 6 km/h avec 5 bateaux type Freycinet (1 500 t) en remorquage et 6 km/h en poussage avec 2 000 t en barges.

    Triton 25 a été commandé au chantier naval Carel et Fouché, à Petite-Synthe (Nord) par la S.R.P.F (Société de Reconstruction du Parc Fluvial) en dommage de guerre pour remplacer le TRITON 22 détruit par les bombardements à Creil (Oise) en 1944. Il a été acheté et est entretenu par l'Association des Amis du Musée de la Batellerie depuis 1997. L'AAMB a obtenu son inscription au titre des monuments historiques en 2019. Il est visitable à quai. 

  • Bigue (ponton-grue), début XXème siècle

Page précédente