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Suzanne, révision de la machine
Marc André Dubout
La chaloupe à vapeur Suzanne construite à la Gare d’eau et lancée le 11 juin 2006 a navigué au cours de ces 12 années sans défaillance parcourant presque 3 000 kilomètres (2 896 exactement) sur les rivières, canaux et eaux portuaires.
En 2016, pour son dixième
anniversaire, la requalification de la chaudière a été une opération
technique et administrative obligatoire
lui prorogeant pour dix ans son activité.
Cependant, après une douzaine d’années, il nous semblait indispensable
d’examiner d’un peu plus près sa machine qui accusait une oxydation générale
lui donnant un aspect peu en rapport avec sa tenue.
C’est donc à l’automne, profitant de son remisage, que nous avons décidé
de déposer la machine pour une « grande révision » et revoir
l’accouplement vilebrequin-cardan-arbre qui avait pris un jeu excessif.
À la suite des Journées européennes du Patrimoine, comme à chaque sortie,
nous avons procédé au nettoyage du foyer et cendrier puis à la dépose de la
tuyauterie séparant la machine de son environnement jusqu’à l’isoler
totalement pour enfin la déposer.
Un palan accroché aux bastaings de la terrasse du restaurant Les Rives de la
Courtille jouxtant notre hangar nous a permis de la sortir délicatement de la
chaloupe. Dans l’heure qui a suivi elle était transportée de Sequana au
Chemin fer des Chanteraines pour sa grande révision.
Elle y était déjà venue, en 2005, pour ses premiers essais en chauffe et elle
nous avait étonnés, affichant 700 tours/min au compte-tours analogique. Ce
n’est jamais ce que nous avons exigé d’elle par la suite.
La première journée a été consacrée au nettoyage à haute température de
la machine puis au démontage méthodique des pièces constitutives en prenant
soin de les repérer en pour en faciliter le re-montage. Puis au fil des jours
me trouvant sur le site, j’ai passé l’ensemble des pièces à la brosse
rotative.
La partie la plus délicate était l’accouplement vilebrequin-cardan qui avait
pris du jeu et pour lequel il n’était plus possible d’agrandir le logement
circulaire de la clavette de peur d’affaiblir l’extrémité du vilebrequin.
Il a donc fallu recharger cette extrémité, la tourner et usiner une saignée
à l’intérieur du cardan en vue d’y loger une clavette pour lier les deux
pièces en rotation.
Au Chemin de fer des Chanteraines, nous ne possédons pas l’outillage spécialisé
pour exécuter cette opération et c’est donc un professionnel qui s’en est
chargé. Pendant ce temps Guy d’Houilles a mis à nu le châssis qui a été
ensuite repeint.
Au remontage il a fallu rattraper le jeu entre le piston et le corps de la pompe
alimentaire et vérifier chaque jeu des pièces en mouvement (coussinets, axes,
etc.).
Au cours du remontage nous avons réaligné la pompe alimentaire. Une fois la
machine remontée, il ne restait plus qu’à la fixer sur son berceau au fond
du bateau.
Merci à tous ceux qui nous ont aidés pour cette opération indispensable et
salutaire pour la machine.
2018, cela fait maintenant 12 ans que notre brave et belle chaloupe à vapeur navigue sur les flots divers et variés. En 2016, c'était l'épreuve décennale de la chaudière mais la machine n'avait pas été révisée, alors nous avons décidé de la déposer et de revoir intégralement le mécanisme, côté cylindre et coté mouvement, sans oublier l'accouplement qui, ces derniers temps, prenait un peu trop de jeu.
Jeudi
4 octobre 2018 MAD, MAD, Jean Claude Delvat Outils à acquérir : Jeudi
11 octobre 2018 MAD, Jean Claude Delvat et François Raynal Samedi 13 octobre 2018 Guy Lécuyer
Jeudi 15 novembre 2018 MAD Jeudi 22 novembre 2018 MAD Jeudi 6 décembre 2018 MAD Jeudi 20 décembre 2018 MAD Jeudi 31 janvier 2019 MAD Lundi 4 février 2019 MAD Mercredi 13 février 2019 MAD Jeudi 21 février 2019 MAD Jeudi 14 mars 2019 MAD Jeudi 14 mars 2019 MAD Jeudi 4 avril 2019 MAD Jeudi 11 avril 2019 MAD,
Vincent Scordia, Bruno Rosse Jeudi 18 avril 2019 MAD
Vincent Scordia
La décision collégialement prise, nous avons déposé la machine.
Nous avons commencé par repérer les pièces de la tuyauterie et l'ordre dans
lequel nous les avons démontées. En effet dans ce puzzle de tuyaux qui passent
à travers les cloisons et aussi sous une des carlingues, cet ordre est
pertinent au risque d'avoir à en re-démonter une pour en placer une autre lors
du remontage..
En fin de matinée, il ne restait plus que les quatre boulons qui fixent la
machine sur son support métallique.
En début d'après-midi, nous fixions le palan à une poutre du restaurant et
élevions la machine tranquillement jusqu'à la dégager de la chaloupe.
Il ne restait plus qu'à l'apporter au CFC.p>
- clé plate de 22
- clé extra-plate de 22
- clé alène de 4 mm.
- mètre à ruban
- chasse goupille de 8 ou 9
- cliquet Facom
Nous commençons par fixer la machine sur deux bastaings pour assurer sa
stabilité. puis nous sortons le Karcher haute pression et haute température
pour la nettoyer au maximum. ensuite commence le démontage.
Piquage
de la peinture du châssis au marteau. Il ne reste plus que des traces de
minium.
Merci Guy d'Houilles
Nettoyage des pièces à la brosse rotative.
Démontage et nettoyage du réchauffeur, nettoyage des pièces à la brosse
rotative.
Hivernage de la chaudière, nettoyage du cendrier et des fonds.
Nettoyage des niveaux chaudière et soute à eau. Démontage et brossage
collecteur d'huiles.
Nettoyage et application huile de lin dans les fonds du compartiment machine.
Essai machine de Suzanne allumé la Jeanne.
Remontage et réglage pompe alimentaire et essai machine. Allumé la Jeanne.
Première couche de vernis dilué sur hiloire, banc arrière, cloisons, enduit
et ponçage sur bâbord oeuvre morte.
Remontage de la machine et raccordement de l'arbre sur le cardan.
Remontage de la tuyauterie, remplacement des joints.
Allumage de la chaudière RAS
Listage des agrès et outils Dernière couche de peinture.
Ponçage et peinture bleu près de la quille.