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            ...de Suzanne sur le canal de Briare avec les bateaux à vapeur


Lundi 01 mai Étape Briare Chatillon sur Loire


Équipage Suzanne
Jean Claude Delvat, Paul et Annie Revollet, Marie-Pierre Tricart, MAD. 
Équipage Père tranquille : Jean-Jacques Garavoglia, Jean Claude Habert
Équipage Woodbine : Françoise et Joël Druel

Dernier jour de navigation et chômage des écluses, cette journée sera plus reposante que les précédentes. En effet nous rejoindrons Châtillon-sur-Loire et retour avec visite de l'écluse de Mantelot, haut lieu de la tradition batelière ligérienne avant la création du pont canal en 1894.

Préparation des bateaux avant le départ.
Dorothé, capitaine du port de Briare avec qui nous avons déjà partagé de belles navigations, embarquera sur Le Père Tranquille et passera la journée avec nous.
10h20 Départ du port de commerce sous un ciel radieux et une matinée plus clémente.
Grand moment pour Suzanne qui va traverser le Pont-canal de Briare large de seulement 11 m. pour une
longueur de 662 m.

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Quelques photos du Pont-canal 
Marie-Pierre Tricar
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Jean Claude qui, souvent fait équipe avec Jean-Jacques est à la barre de Suzanne.
12h30 Arrivée à Châtillon-sur-Loire.

  Photo Marie-Pierre Tricart

 

L'écluse de Mantelot

Pendant cinquante-huit ans, de 1838 à 1896, les bateaux en provenance du Sud et à destination de Paris ont traversé la Loire à Châtillon-sur-Loire, grâce à l’écluse de Mantelot.

Les bateaux qui arrivaient par le canal latéral à la Loire empruntaient alors le vieux Canal pour rejoindre la gare d’eau de Mantelot. Il fallait parfois attendre plusieurs jours ou parfois même plusieurs semaines avant que les conditions de navigation ne soient favorables. Quand le fleuve et la météo le permettaient enfin, les bateaux s’engageaient dans l’écluse de Mantelot et se lançaient sur la Loire en suivant un chenal créé par un ensemble de petites digues ou «chevrettes», les chevrettes d’Ousson, de Mantelot et de l’Escargot.

Arrivés devant l’écluse des Combles, un kilomètre plus loin, en rive droite, les bateaux devaient se retourner pour entrer, proue en avant, dans l’écluse. En sens inverse, les bateaux affrontaient le courant. Ils utilisaient pour cela plusieurs ancres lancées alternativement à droite et à gauche. A l’entrée du chenal, ils étaient halés par des cordages. Ces manœuvres pouvaient prendre de deux à quatre heures à la descente et de trois à six heures à la montée. De 1880 à 1896, la mise en service d’un toueur facilita quelque peu la traversée.

Plus de 4.000 bateaux traversaient la Loire chaque année à Châtillon-sur-Loire. Ce chiffre monta à 9.000 durant les années de service du toueur. Les naufrages étaient nombreux, près de dix par an. Les noyades de mariniers étaient monnaie courante car ces hommes de l’eau ne savaient généralement pas nager. En 1896, l’ouverture du nouveau canal et du pont-canal de Briare mit fin à ces périlleuses «traversées en Loire».

Longtemps abandonnée, l’écluse de Mantelot, site classé Monuments Historiques en 1978, connaît aujourd’hui une nouvelle jeunesse. Depuis 2003, les portes de l’écluse s’ouvrent à nouveau pour laisser passer les bateaux de plaisance.

La maison éclusière abrite dorénavant le Relais de Mantelot qui propose chambres d’hôtes, repas et terrasse ensoleillée.

 

Dimensions

  • largeur 5.20 m
  • longueur 31 m

Chronologie

  • 1821 - 1822 Lois et "plan Becquey".
  • 1825 Début de la construction du canal Latéral à la Loire.
  • 1833 Début des travaux des ouvrages de la traversée en Loire.
  • 1838 Ouverture à la navigation de l'ensemble du canal.
  • 1841 Achèvement total des travaux et mise en service du pont suspendu de Châtillon-sur-Loire.
  • 1896 Mise en service du pont-canal de Briare et déclin du passage en Loire de Châtillon, trop pénible et dangereux. Cette partie du canal devient les "embranchements de Mantelot (ou de Châtillon) et des Combles."
  • ca. 1950 Déclassement des ouvrages.
  • 14 juin 1978 Classement Monuments Historique des ouvrages côté Mantelot (rive gauche)
  • 1998 Réhabilitation de deux anciennes écluses de l'embranchement de Mantelot (L'Étang 39 et la Folie 40).
  • 2000 Réhabilitation de l'écluse de Mantelot 41.

Remarques

Cet ouvrage remarquable par sa qualité de construction n'a pourtant été conçu au départ que comme un pis-aller, pour pallier l'impossibilité d'alors d'établir à cet endroit un pont-canal aux lignes suffisamment légères pour laisser passer les crues de la Loire. Son franchissement était long et pénible, au terme d'une attente de plusieurs jours, d'où la nécessité d'établir de vastes gares d'eau d'attente. Ce passage a été décrit comme "la plaie la plus profonde de ce canal" par François Aulagnier, marinier et actionnaire des canaux. 
Le pont-canal de Briare, aux lignes légères en acier doux, supprimera toutes ces difficultés en 1896, en faisant gagner un temps précieux aux mariniers, en plus de la sécurité. La mise au gabarit Freycinet imposait l'abandon du passage en Loire, dont les performances et caractéristiques n'étaient plus satisfaisantes.

Source : https://structurae.info/ouvrages/ecluse-de-mantelot

Déjeuner partagé avec Dorothé, Capitaine du port de Briare (port de plaisance et port de commerce) que nous remercions chaleureusement pour l"accueil qu'elle a réservé à notre équipée.
Photo Marie-Pierre Tricar
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Départ 14h00. Nous faisons route inverse sur le canal latéral à la Loire.
Approche du pont-canal. C'est le premier bateau engagé qui a la priorité. Pour cela il faut se déporter sur la gauche pour avoir une visibilité optimale avant de s'engager.
Arrivée 15h15. C'est Marie-Pierre qui a tenu fièrement la barre pour cette seconde traversée.

 


Le Pont-canal de Briare

Briare ou Briare-le-Canal serait un patronyme justifié parce que la ville ne possède pas un canal mais trois.
Outre le "Canal de Loyre en Seyne", la ville reçoit en 1838, en amont de son écluse de Baraban, le canal latéral à la Loire qui descend de Digoin.
De l'autre côté du Fleuve atteignable par un chenal créé l'écluse de Mantelot à Châtillon-sur-Loire et sa gare d'eau où autrefois les bateaux attendaient le halage par cheval puis le touage pour traverser le fleuve.
Puis, en 1896, est construite une nouvelle branche du canal latéral qui traverse le fleuve par le Pont-canal de Briare ouvert en 1896 sur une longueur de 662,69 m. Cette nouvelle branche du canal latéral à la Loire reçoit le surnom de « nouveau canal » ou « canal neuf ». Le pont-canal est l'œuvre de la Société Eiffel pour la structure maçonnée et de l'entreprise Daylé & Pillé1 pour l'ossature métallique. Cette dernière repose sur 14 piles en maçonnerie et comprend 15 travées de 40 m. chacune. Sa largeur totale est de 11 m. et la largeur navigable de 6 m. Son tirant d'eau de 2,20 m.
Les pilastres d'angle ont été dessinés par l'ingénieur ordinaire Charles Sigault. .

 

Le pont canal remplace l'ancienne traversée de la Loire que devait effectuer les embarcations venues de Digoin et voulant accéder au canal de Briare. Sa construction s'étala de 1890 à 1896 et est due aux ingénieurs Léonce-Abel Mazoyer et Charles Sigault. Mazoyer était alors chargé de la mise au gabarit Freycinet de toute la ligne fluviale Roanne—Briare et d'une partie du canal du Nivernais, ainsi que le pont-canal de Briare qui s'inscrivait dans ce programme. Gustave Eiffel construisit les piles et culées en maçonnerie qui supportent la cuvette métallique, fabriquée par l’entreprise Daydé & Pillé de Creil.
Les chimères et les lampadaires sortent des Fonderies Magnard et Compagnie de Fourchambault et des forges de L. Gasne dans la Meuse.

Enfin, c'est la sortie des bateaux, la fête est bien finie !

Tout d'abord Woodbine.
Puis la barque de Denis.
Suzanne se positionne face à la cale...
...et est amarrée au camion de Jean-Jacques qui retient la remorque par un filin...
...et tire le tout, une fois la chaloupe sur la remorque.
Et enfin Le Père Tranquille dont la manutention est beaucoup plus aisée
Et nous reprenons la route

 

Notes :
  • 1 On doit à l'entreprise Daydé & Pillé plusieurs constructions de ponts, viaducs ferroviaires et autres armatures métalliques :

    pont Mirabeau à Paris (1896)
    pont-canal de Briare (1896)
    gare Saint-Jean à Bordeaux (1898)
    le Grand Palais à Paris (1900)
    les ponts métalliques de la ligne Saint-Gervais - Vallorcine (1900)
    le Viaduc de Passy, renommé ultérieurement pont de Bir-Hakeim à Paris (1905)
    le Pont Notre Dame à Paris (1914)
    le Pont Daydé, de l'île Seguin à Boulogne-Billancourt (1928)
    le Pont de Neuilly (1942)
    et plus récemment le Pont de Tancarville (1959)

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