Suzanne à la fête de la Grenouillère

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...de Suzanne à la fête de la Grenouillère

Marc André Dubout

La Grenouillère est un des hauts lieux des Impressionnistes immortalisé par Claude Monet et Auguste Renoir qui ont peint cinq tableaux ¹ universellement célèbres et connus dans le monde entier. Situé sur l'Île de Croissy, le site abritait un grand café-bal flottant amarré à l'île, qui attira la foule des Parisiens pendant la seconde moitié du XIX^ème siècle. Grâce au développement du chemin de fer et de sa ligne historique Paris—St Germain qui s'arrêtait à la station de Chatou-Croissy un service spécial assurait le retour des Parisiens Gare St Lazare à 11h19 du soir, chaque jeudi, jour de bal. Guy de Maupassant décrivit la guinguette ² et ses canotiers dans plusieurs nouvelles. La gare de Chatou-Croissy au début du XX^ème S. Les fiacres attendent les voyageurs. Sur la photo précédente une rame de voitures dites "Bidel" (du célèbre cirque de l'époque) entre en gare en direction de St Lazare. La gare de Chatou-Croissy fut inaugurée en 1838, un an après l'ouverture de la ligne.	L'affiche du bal de la Grenouillère
La guinguette de la Grenouillère atteint l'apogée de sa gloire vers 1875. Les Parisiens, débarquent à la gare de Chatou-Croissy prennent un fiacre ou longent la Seine à pied puis prennent d’assaut le passeur pour profiter du café flottant, des bains-froids, de ce lieu de rencontre des canotiers et du célèbre bal du Jeudi soir.
Aujourd'hui, le musée de la Grenouillère ³ conserve précieusement la mémoire de ce lieu historique et préserve tout ce qui est en rapport avec l'histoire de l'art du XIX^ème Siècle, les fêtes, le canotage, la baignade en bord de Seine au temps des impressionnistes, les us et coutumes de cette grande époque.	Le passeur d'eau de la Grenouillère.
L'île de la Grenouillère ⁴ dont le nom vient des mouvements natatoires rappelant ceux du symbolique batracien. Ici une photo de l'île appelée "le camembert" à cause de sa forme circulaire. Aujourd'hui elle a disparu mais les Amis de la Grenouillère ont reconstitué "le camembert" à sa place initiale sur l'île.
Bougival et Croissy à la Belle poque

Et Suzanne dans tout ça ?

Suzanne (celle de M. Schindler -1882) était contemporaine de la Grenouillère et comme elle évoluait sur les eaux de la Seine du côté de Bercy, la nôtre a voulu participer à cette sortie à caractère historique.

Donc à 7h30, ce dimanche 29 mai la porte du gueulard fut ouverte, des pommes de pin réparties sur la grille et la flamme éclaira le foyer pour ne s'éteindre qu'au soir.
John-John qui a assuré les navettes ente le ponton et le mouillage avec Aldebaran

Départ 9 heures 15, équipage : Guy d'Houilles, MAD, Jean-Jack, François V., Cécile.
Le dénicheur a participe également à la fête. C'est lui qui tire Nymphée et Aldebaran.
À la remonte vers la Morue.

Nous remontons la Seine en direction de la République Libre du Canotage que nous contournons sur bâbord à 10h15. L'île est occupée par deux rameurs alors qu'aucun visa n'a été délivré à la connaissance de notre service de l'émigration. Anyway, il s'agit sûrement de citoyens du club de nautique de Rueil.
Un rapide coup d'œil sur le Palais Républicain (l'unique monument intéressant les touristes) et nous redescendons par le bas vif en direction de Croissy.

En vue de l'écluse de Chatou.
(Photo Guy Lécuyer)

En sortie d'écluse de Chatou où Thierry Febvret nous a rejoint pour prendre les outils de calfatage.
Il est 11h11.

L'arrivée à la halte fluviale de Croissy où le Mistral est apponté. Nous faisons une large boucle pour nous amarré à couple.

Pierrick Roynard, le président des "Amis de la Grenouillère" ⁵ vient à note rencontre pour nous accueillir.

Après un apéritif et un déjeuner dans un esprit "guinguette" - comme il se doit - nous avons fait partager notre passion au public venu nombreux pour cette belle fête. Dans le parc des peintres étaient venus sur les trace de Renoir, Monet pour recréer l'ambiance des années de la fin du XIX^ème S.

Nous avons cru reconnaître Auguste Renoir (mais nous ne sommes pas sûrs) parmi les artistes émérites qui participaient au concours de peinture ⁶.
À noter que 6 artistes américains de Geneva (USA) sont venus spécialement pour participer à la Fête de la Grenouillère dans le cadre des échanges mis en place par l'association Croissy Sans Frontières.

Quelques photos de costumes Remarquables dont certains de l'association "Arts et chiffons".
La Marine était là.

Nymphée, un monotype de Chatou, évolue avec grâce sur le plan d'eau en face de la Grenouillère.
En sépia le cliché pourrait daté de l'entre-deux guerres.

Manœuvre habile du Mistral pour prendre la direction du Pecq comme au temps des coches d'eau 7.

Manœuvre habille d'Aldebaran pour laisser place au Mistral. On ne matche pas dans la même catégorie.

À 17 h15 nous reprenons la route du retour, l'écluse de Bougival fermant à 18 heures;
À 19h25 arrivée à Chatou il reste 1,5 bar juste de quoi atteindre le corps mort du Roasstbeef, la machine refusant de repartir.

Enfin pour finir un clin d'œil à nos amis "vaporistes sur l'eau" avec ces quelques gravures de l'époque photographiées au stand de "Croissy et la Seine" qui auraient pu être prises à Croissy, en tout cas sur notre belle rivière de Seine.

La Dorade à Courbevoie, magnifique vapeur du début des bateaux à vapeur avec ses roues à aubes majestueuses.

L'Aigle un autre vapeur à roues à aubes.

Un coche d'eau à vapeur. Généralement lorsque les voyageurs n'étaient pas sur le pont ils étaient assis longitudinalement sur des bancs se faisant face. Avant les coches d'eau à vapeur il y eut ceux halés par les chevaux.

Scène de remorqueurs sur la Seine. L'apparition des remorqueurs de Seine date du début XIX^ème S. avec machine à vapeur et roues à aubes
puis vers 1860,l hélice remplace peu à peu les roues à aubes
En 1900, il y en avait plusieurs centaines, en 1951, il en restait encore 300. Après c'est le poussage, on ne remorque plus les trains de bateaux.

Mais aussi des scènes de travail car la Seine était - et est toujours - une grande artère de commerce et à ce titre des entreprises de travaux publics draguaient en permanence son lit et entretenaient ses rives.
Ici le Jacques (1904 de la société de dragage et de TP Goiffon & Jorre) traînant sa drague.

Une drague à vapeur en action avec sa chaîne à godets. En général s'étaient des chaudières verticales type Fiels qui étaient utilisées.
La marque retenue par l'armée en 1914 la rendit célèbre dans les travaux publics et l'industrie jusqu'à sa disparition.

Trajet et bilan
22 km aller-retour plus une vingtaine pendant la journée festive ont fait, par un pur hasard, que Suzanne affiche 1500 km au compteur depuis sa mise à l'eau le 11 Juin 2006.
140 kg de bois, dont 20 pour l'allumage, passé par le gueulard et un accueil chaleureux de la part des Amis de la Grenouillère.
On est rentré crevés mais contents.

Notes :

1 « Les Bains froids de la Grenouillère » (1869). On voit très bien sur ce tableau de Claude Monet l'îlot circulaire
Tableau conservé au Metropolitan Museum of Art New York.

2 Le mot guinguette, désignait un petit vin blanc aigre et bon marché produit en Ile-de-France avant le phylloxera. Il étai servi frais dans les cabarets qui faisaient bal, restaurant, guinguette; Souvent les guinguettes étaient associées à l'activité du canotage.
Du nom du petit vin Clos Guinguet sur les hauteurs de Paris (Mesnil-Montant).

3 Le Musée de la Grenouillère

4 À cette époque, de la Morue à Bougival, il avait une quinzaine d'îles au milieu de la Seine

5 L'association des Amis de la Grenouillère a été créée le 4 août 1995 par un ancien élu de Croissy, entouré de collectionneurs, artistes et passionnés de l’histoire de ce village, des îles de la Seine et du célèbre établissement du XIX^e siècle, l’association a pour objet « la sauvegarde, la réhabilitation des bords de Seine de l’ouest parisien et en tout premier lieu des Bains-froids de la Grenouillère. »
Contatct : Pierrick ROYNARD
e-mail
6 bis Grande Rue, Maison Joséphine, 78290 Croissy sur Seine
01 30 53 61 02

6 Deux expositions :

Exposition d'un jour - LES IMPRESSIONNISTES
Exposition Monet/Renoir par le Musée de la Grenouillère

Exposition d'un jour : CROISSY ET LA SEINE
par l'association la Mémoire de Croissy

En dix panneaux largement illustrés, l'évocation des rapports de notre ville avec son fleuve Entre autres, les légendes et la géographie - franchir le fleuve (bacs et ponts) - pomper l'eau de notre fleuve pour Versailles et Le Vésinet - quand la grande Histoire de France s'invite sur nos eaux - la noble marine d'eau douce - la Seine en poèmes et en chansons...

7 Un coche ou coche d'eau, est un chaland fluvial, autrefois halé par des chevaux et dont la destination était de transporter des passagers. Des services réguliers de coche d'eau existaient sur la plupart des rivières navigables et des canaux. Aujourd'hui, le terme est associé au développement touristique et aux promenades fluviales et circuits nautiques
Le coche d'eau en 1789.

Sites :

Le Musée de la Grenouillère

www.croissy.com

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Suzanne (celle de M. Schindler -1882) était contemporaine de la Grenouillère et comme elle évoluait sur les eaux de la Seine du côté de Bercy, la nôtre a voulu participer à cette sortie à caractère historique.
Donc à 7h30, ce dimanche 29 mai la porte du gueulard fut ouverte, des pommes de pin réparties sur la grille et la flamme éclaira le foyer pour ne s'éteindre qu'au soir. John-John qui a assuré les navettes ente le ponton et le mouillage avec Aldebaran
Départ 9 heures 15, équipage : Guy d'Houilles, MAD, Jean-Jack, François V., Cécile. Le dénicheur a participe également à la fête. C'est lui qui tire Nymphée et Aldebaran. À la remonte vers la Morue.
Nous remontons la Seine en direction de la République Libre du Canotage que nous contournons sur bâbord à 10h15. L'île est occupée par deux rameurs alors qu'aucun visa n'a été délivré à la connaissance de notre service de l'émigration. Anyway, il s'agit sûrement de citoyens du club de nautique de Rueil. Un rapide coup d'œil sur le Palais Républicain (l'unique monument intéressant les touristes) et nous redescendons par le bas vif en direction de Croissy.
En vue de l'écluse de Chatou. (Photo Guy Lécuyer)
En sortie d'écluse de Chatou où Thierry Febvret nous a rejoint pour prendre les outils de calfatage. Il est 11h11.
L'arrivée à la halte fluviale de Croissy où le Mistral est apponté. Nous faisons une large boucle pour nous amarré à couple.
Pierrick Roynard, le président des "Amis de la Grenouillère" ⁵ vient à note rencontre pour nous accueillir.
Après un apéritif et un déjeuner dans un esprit "guinguette" - comme il se doit - nous avons fait partager notre passion au public venu nombreux pour cette belle fête. Dans le parc des peintres étaient venus sur les trace de Renoir, Monet pour recréer l'ambiance des années de la fin du XIX^ème S.
Nous avons cru reconnaître Auguste Renoir (mais nous ne sommes pas sûrs) parmi les artistes émérites qui participaient au concours de peinture ⁶. À noter que 6 artistes américains de Geneva (USA) sont venus spécialement pour participer à la Fête de la Grenouillère dans le cadre des échanges mis en place par l'association Croissy Sans Frontières.
Quelques photos de costumes Remarquables dont certains de l'association "Arts et chiffons". La Marine était là.
Nymphée, un monotype de Chatou, évolue avec grâce sur le plan d'eau en face de la Grenouillère. En sépia le cliché pourrait daté de l'entre-deux guerres.
Manœuvre habile du Mistral pour prendre la direction du Pecq comme au temps des coches d'eau 7.
Manœuvre habille d'Aldebaran pour laisser place au Mistral. On ne matche pas dans la même catégorie.
À 17 h15 nous reprenons la route du retour, l'écluse de Bougival fermant à 18 heures; À 19h25 arrivée à Chatou il reste 1,5 bar juste de quoi atteindre le corps mort du Roasstbeef, la machine refusant de repartir.
Enfin pour finir un clin d'œil à nos amis "vaporistes sur l'eau" avec ces quelques gravures de l'époque photographiées au stand de "Croissy et la Seine" qui auraient pu être prises à Croissy, en tout cas sur notre belle rivière de Seine.
La Dorade à Courbevoie, magnifique vapeur du début des bateaux à vapeur avec ses roues à aubes majestueuses.
L'Aigle un autre vapeur à roues à aubes.
Un coche d'eau à vapeur. Généralement lorsque les voyageurs n'étaient pas sur le pont ils étaient assis longitudinalement sur des bancs se faisant face. Avant les coches d'eau à vapeur il y eut ceux halés par les chevaux.
Scène de remorqueurs sur la Seine. L'apparition des remorqueurs de Seine date du début XIX^ème S. avec machine à vapeur et roues à aubes puis vers 1860,l hélice remplace peu à peu les roues à aubes En 1900, il y en avait plusieurs centaines, en 1951, il en restait encore 300. Après c'est le poussage, on ne remorque plus les trains de bateaux.
Mais aussi des scènes de travail car la Seine était - et est toujours - une grande artère de commerce et à ce titre des entreprises de travaux publics draguaient en permanence son lit et entretenaient ses rives. Ici le Jacques (1904 de la société de dragage et de TP Goiffon & Jorre) traînant sa drague.
Une drague à vapeur en action avec sa chaîne à godets. En général s'étaient des chaudières verticales type Fiels qui étaient utilisées. La marque retenue par l'armée en 1914 la rendit célèbre dans les travaux publics et l'industrie jusqu'à sa disparition.