Les citernes de la gare de Vitry-aux-Loges (Loiret)

L'Association Vitry Vestiges sauvegarde les deux citernes qui alimentaient autrefois les prises d'eau pour les locomotives en direction d'Orléans et de Montargis. Comme chaque année l'association organise un pique-nique géant sur le terrain des citernes, mais cette année, nous avons pu monter sur le bâtis en moellon et atteindre les échelles qui mènent au sommet des immenses réservoirs.

Sur cette carte postale, on distingue bien, les deux batteries de réservoirs. Celle située au plus près du BV a aujourd'hui disparue.
Vitry-aux-Loges. Carte non datée. Arrivée du train de 12h50 en gare tracté par une locomotive Forquenot en direction d'Orléans. A cette époque il y avait deux batteries de deux citernes pour l'alimentation des machines. Un tonneau est en attente sur le quai côté Montargis. 
Coll . Marchand, Sully sur Loire. (Collection Marie-Christine GAU).

Ces réservoirs étaient alimentés par de l'eau de source. Les deux réservoirs de 300 m3 sont encore visibles aujourd'hui. Ils sont constitués de tôles rivetées formant les cuves et montés sur un bâtis en moellons qui abrite le système de vannes et de conduites d'eau. Les conduites d'alimentation ont un diamètre de 260 mm et sont couplées près des citernes. Une conduite unique se dirige vers le nord, traversant les trois voies et alimente la grue hydraulique côté Montargis par l'intermédiaire d'un regard. Ensuite, elle longe la Voie 6 jusqu'à l'extrémité du quai, repasse sous les trois voies pour alimenter la grue hydraulique, côté Orléans.
Une conduite de refoulement des eaux, évacue le trop plein, bien au delà de l'extrémité Est du site.

Les citernes vues côté voie. Le soubassement en maçonnerie est malheureusement recouvert de lierre, masquant les ouvertures ornées de briques.
L'intérieur du bâtiment se divise en deux parties, chacune recevant une citerne de forme cylindrique. Ces chambres communiquent grâce à trois ouvertures en plein cintre. Au centre un immense pilier supporte l'ensemble.
Le haut de la maçonnerie supporte la cuve elle-même au fond de laquelle les conduites sont boulonnées.

 Il y a trois conduites : 

Les conduites de refoulement et de communication générale. Leur diamètre est de 260 mm.
On voit ici le double manchon de la conduite de trop plein dont un est muni d'une vanne.

En bas de chaque conduite une vanne d'arrêt est installée à hauteur d'homme

Les vannes d'arrêt des conduites de refoulement et de libre communication

Les conduites plongent dans le soubassement en passant à travers une grille en fonte très finement ouvragée.

Sur cette photo, la conduite de trop plein est absente.

Au dessus de la maçonnerie les cuves rivetées sont posées et solidement boulonnées sur un châssis pris dans le moellon.

Un échelle en fer permet d'accéder au sommet que nous avons gravis avec Marc Lézé et sommes redescendus  à l'intérieur pour aller chercher le flotteur que nous avons offert dignement à Jean-Luc Pinsart le président de l'association.

L'intérieur de la cuve vue du sommet. Les colonnes boulonnées ont été démontées de manière à ce que l'eau de pluie ne stagne pas à l'intérieur du récipient.
Les tôles rivetées et galvanisées ont bien résisté au temps, elles sont en parfait état de conservation.
Le flotteur d'une cinquantaine de centimètres de diamètre est de forme ovale et relié à l'indicateur de niveau par une chaîne et un système de poulie.
A l'extérieur, l'indicateur du niveau de l'eau dans la cuve est bien visible du sol.
Et enfin ce qui reste de la grue à eau côté Montargis.

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