Le point de rencontre de cette première journée de navigation était fixé à 9h30 à l'atelier des Mariniers de Vitry.
Christian, Didier, Dom, Éliane, Gérard, Jacques, Kam, MAD, Martine, Vincent avec la remorque du Balbuzard, tout notre petit monde était prêt à prendre la route vers Chailly-en-Gâtinais 

Arrivés à la cale nous avons mis immédiatement le Balbuzard à l'eau, sans difficulté malgré l'exiguïté de la courbe menant à la rampe fraîchement recouverte de calcaire.
Puis les salutations faites à nos hôtes et le montage du barnum pour le repas du midi, nous avons préparé le Balbuzard dont nous avions pris la voile singulière.

Une fois le futreau en ordre de marche et la voile installée (mais non dépliée), nous sommes allés faire un tour sur la brocante/vide grenier du pays où une cinquantaine d'exposants avait bravé le temps relativement froid et peu ensoleillé.

Au retour, une terrine délicieuse nous attendait, accompagnée d'un petit vin frais.

Mais avant d'aller plus loin sur le déroulement des événements, un mot sur cette charmante petite commune du Gâtinais qui nous ouvre son canal.

Un mot de Chailly-en-Gâtinais

Chailly-en-Gâtinais abrite 750 âmes. Traversée par le canal d'Orléans sur son versant Seine, l'église Saint-Aignan est son unique élément patrimonial dont les fonds baptismaux en pierre de style renaissance ont été classés MH. Les douves d'un ancien château détruit pendant la Guerre de Cents Ans restent le seul témoin de son existence à jamais disparue.
La rive droite du canal faisait office de port.

	Vue générale de l'ancien port avec au fond l'église Saint-Aignan.
	L'écluse de Chailly sur le versant Seine.

Vue en direction de l'écluse nouvellement restaurée et fonctionnelle. À gauche le pont au-dessus de la rivière la Poterie, à et à droite, le canal en direction d'Orléans. Le bâtiment à droite était l'ancienne école de Chailly.
La rive droite, sur la photo, tenait lieu de port où les bateaux halés s'arrêtaient le temps de chargement ou de déchargement de leur marchandises
Dépourvus de motorisation, les bateaux étaient tirés par des haleurs qui une sangle en bandoulière (las ou encore bricole) passée autour de la poitrine tiraient infatigablement l'embarcation, à l'aide du "verdon" (corde) accroché en haut du mât.. 
Si le bateau ne revenait pas à son point de départ; ils étaient obligés de revenir à pieds.

En milieu de matinée, le Balbuzard était prêt à naviguer. Gérard a testé le moteur électrique léger et silencieux malheureusement, fixé sur le tableau arrière, son hélice trop en surface n'offrait pas un rendement optimal et un aller-retour à l'écluse de Chancy situé à 1,7 Km en aval a pratiquement déchargé la batterie. Mais cette première navigation était agréable et le froid ne nous avait pas encore atteint.

Mais, retour au stand partagé entre les Canaloux et l'ANCO. Et au fait, qui sont-ils ces passionnés qui nous invitent à naviguer ?

Les Canaloux
L'Association des Canaloux a été crée en 2018 avec pour objectif de défendre le patrimoine fluvial et surtout celui du canal d'Orléans qui traverse Chailly-en-Gâtinais. Ils ont construit un bateau typique, le Canaloux rappelant les bateaux de travail qui glissaient le long du canal. Leur objectif, soutenu par le département, est en harmonie avec la renaissance du canal appelé a accueillir de la navigation de plaisance à une centaine de kilomètres seulement de Paris.
2700 heures de travail ont été nécessaires pour cette réalisation. 
Mentionnons que les plans ont été dressés par Jean-Jacques Garavoglia qui a initié de chantier Pour lui rendre hommage, les Canaloux ont désigné Danièle, son épouse pour Marraine.

Mais qui est-il vraiment ce canal d'Orléans ?

Long de 79 kilomètres , le canal est entièrement situé sur le Département du Loiret avec la vertu de relier la Loire à la Seine par le canal du Loing qui aboutit à Saint-Mammès. Il a été construit en 1676 pour approvisionner en bois  et charbon notre capitale. C'est un négociant, Robert Mahieux qui en donna le premier coup de pioche dans la vallée du Joudry. Jalonné de 28 écluses réparties sur ses versants Loire et Seine, il fonctionna jusqu'en 1954 époque à laquelle la concurrence du rail et de la route eut raison de son activité. Aussi, l'État l'abandonna-t-il et c'est Dame nature qui en fit son royaume aquatique. Les écluses furent murées, les bâtiments utilitaires, (stations de pompage) laissés à l'abandon et les rives furent alors rendues au temps qui en fit son charme à la fois sauvage et attrayant.
Vendu au Département de Loiret en 2018, le Conseil départemental a le projet de le réouvrir à la navigation de plaisance et déjà quelques écluses ont vu leur portes séculaires se réouvrir, ainsi le versant Seine est aujourd'hui navigable jusqu'à Buges où notre canal tant aimé rejoint son frère le canal du Loing qui mène à la Seine. 

Maintenant que les acteurs de cette journée sont présentés, revenons nous abriter de la pluie sous le barnum, d'ailleurs, c'est l'heure du déjeuner.
Les Mariniers de Vitry, s'ils savent naviguer, ils savent aussi ternir la table.

Et maintenant en naviguant sur le canal

L'après-midi sous l'alternance d'éclaircies et de grisaille, les trois bateaux : Balbuzard, La belle Entente et Canaloux ont évolué dans le bief de 1,7 kilomètre entre les écluses de Chailly et de Chancy, emmenant des passagers semble-t-il ravis de cette promenade printanière sur le canal.

	Au ponton, transfert des passagers, les uns descendent, les autres montent à bord.
	À bord du Balbuzard en direction de l'écluse de Chancy.
	Nous croisons Canaloux qui descend vers l'écluse de Chancy.
	Cette fois, c'est La belle Entente de l'ANCO.
	Le Balbuzard  (Photo Dominique M.)
	Christian, Denis, Gérard et Jacques (Photo Dominique M.)
	Jacques sur l'écluse de Chailly
	L'équipage des Mariniers
	Le temps passe, la sainte journée avance et il faut penser à sortir Balbuzard de l'eau. Étant donnée la pente de la cale de mise à l'eau, le 4x4 ne suffira pas, aussi un tracteur local est le bienvenue pour aider à la traction. Éliane et Didier prêtent main forte à la manœuvre. (Photo Dominique M.)

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