Le girouet est à la fois l'identification du bateau, le blason du marinier et un instrument indiquant le sens du vent. 
Le girouet du Balbuzard, de haut en bas représente : le halage (le long du canal), la loge (des bûcherons) et le canal à la bourde avec bien sûr le héron.

Sur les quais, les stands des exposants (ici, celui du Musée de la Marine de Loire) commencèrent à se dresser et s'organiser également. L'espace se remplit imperceptiblement d'objets, de livres, de documentation... Les calicots se dressaient sur le pavé.

La Loire au courant relativement fort (environ 10-12 km/h.) se réveillait tranquillement sous un ciel gris mais aucunement menaçant.
Les mâts s'alignèrent sur la rive au fur et à mesure de l'avancement des préparatifs.
La berge encore empreinte des froideurs de la nuit s'anima progressivement.

Une fois le mât dressé vient le hissage de la voile.
Depuis le Festival de Loire 2021, où une voile peinte fut hissée en haut d'un mât, un nouvel enthousiasme pour les voiles peintes s'est fait sentir. Celle du Balbuzard a été réalisée par le graffeur parisien Yakes qui a suivi les cours de l'école supérieure de graphisme et qui a peint cette fresque unique sponsorisée par le Département du Loiret.

Pendant la préparation des bateaux, des parcours pédestres le long de la Loire et des balades à bords du bateau des Passeurs de Loire furent proposés au public.
Les Passeurs de Loire organisent des promenades "découvertes" de la Loire en bateau. Situés à Sigloy sur la rive gauche du fleuve, ils possèdent trois bateaux dont un de 40 passagers pour faire découvrir au public les traditions ligériennes.
L'organisation de la Saint Nicolas (Ville de Châteauneuf-sur-Loire) avait invité les Mariniers à partager un repas amical sous une grande tente à l'abri du froid. Ce repas pris en commun a permis de retrouver des amis qui partagent la même passion de la Marine de Loire forte en traditions et en mémoire de sa culture.

Vers 13h30, la flottille se met en mouvement pour remonter le fleuve, le long du Chastaing jusqu'à la Ronce  

où elle s'amarrera près du confluent de la Bonnée, pour retrouver Saint Nicolas en attente sur la rive.

Saint Nicolas sur la droite de la Loire accueille les Mariniers auxquels un café chaud est offert en compagnie des marcheurs (d'à terre).

Puis il embarque sur le Penthièvre, descendant...

et arrive à Châteauneuf où le public l'attend sur la rive.

Les bateaux sont alors bénis puis Saint Nicolas monte sur le quai en passant sous une haie d'honneur, avec non pas des épées mais des bourdes, l'épée des mariniers.

Nous sommes bien en Val de Loire si généreusement célébré dans les écrits de Maurice Genevois, le poète local et membre de l'Académie.

Alors que les : futreau, plate, toue et toue cabanée sont ancrés sur les berges, le "Bonimenteur" raconte des histoires locales aux passants.

Les musiciens Les Copains d'sabord, bien connus dans la région orléanaise, étaient aussi de la fête.
Mariniers, musiciens avant tout, ce groupe reprend des chants traditionnels ligériens ou des compositions originales.

Sur le pavage la limite du double droit a résisté au temps qui n'a pu effacer son empreinte. Lorsqu'en période de crue, la Loire atteint ce niveau de deux mètres le passeur faisait payer double le prix du passage vers l'autre rive, sans doute à cause du risque plus élevé ou encore parce qu'il devait se faire assister d'un suppléant pour diriger l'embarcation.

En fin de journée, vers Orléans, la Loire coule inexorablement sous le pont métallique construit par l'Entreprise Baudin Châteauneuf connue dans le monde entier pour ses ouvrages remarquables et qui fête ses 100 ans de passion et d'excellence technique.

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