Le matériel roulant

Les Voitures

Les "trois pattes" n'étaient pas très confortables, c'est la raison pour laquelle, elles étaient affectées au service omnibus, 2 versions : 14,91 m et 13,85 m, 120 km/h, poids de 18 à 22 tonnes
Peu d'unités ont été sauvegardées. En 1951 la SNCF, en manque de voitures, procède à des essais de métallisation et de reconstruction de ce type de voiture aux ateliers de Villeneuve. Certaines finiront leur carrière en 1980.

Une"Trois pattes" PLM à 7 compartiments et éclairage au gaz (photo PLM).

Voitures de première et deuxième classes

1893-4 voiture de 1ère classe à 4 compartiments dont un fauteuil-lit, couloir, intercirculation, éclairage au gaz, puis électrique (photo PLM).

Le parc de voitures mixtes de cette catégorie fut peu développé. En 1893-1894, une série de seize véhicules, à deux compartiments de première et trois de seconde, fut mise en service. 
Entr'axe des essieux de 7,25 m, longueur totale 12,94 m, les compartiments avaient respectivement 2,20 m et 1,84 m de longueur. Une porte isolait les deux groupes de compartiments. Huit unités étaient munies du frein à vis. 
Les compartiments de première étaient identiques à ceux des voitures de première ordinaires, quant à ceux de seconde, ils étaient garnis et les banquettes, appuis divers et les dossiers étaient recouverts de drap bleu avec guipures. 
Les accoudoirs n'existaient qu'aux places du centre. 
La tare, avec éclairage électrique oscillait autour de 19 t. 
En 1901, une nouvelle série de dix voitures, presque identiques mais un peu plus longues, avec frein à vis, fut mise en service. 
L'entr'axe des essieux était de 7,70 m et la longueur totale de 13,33 m. 
Les compartiments n'avaient que 2,18 m et 1,81 m. Hauteur au centre 2,31 m. 
La tare, avec éclairage électrique était de 20,2 t.

Voitures de deuxième classe.

1911 voiture de 2ème classe à 6 compartiments ouverts, couloir, intercirculation, frein à vis, éclairage au gaz, puis électrique (photo PLM).

En 1892-1893, le P.L.M. reçut cent voitures de seconde à cinq compartiments (B5i) de 1,84 m de longueur, 2,06 m de largeur et 2,29 m de hauteur.
A intercirculation et montées sur trois essieux et avec un cabinet de toilette à une extrémité, ces voitures, de 7,25 m d'entr'axe d'essieux et d'une longueur totale de 12,21 m, avaient les mêmes caractéristiques constructives que les voitures de première avec des dimensions d'encombrement voisines.
Les dossiers, banquettes et appuis-tête du centre étaient recouverts de drap bleu, il n'y avait pas d'appuis-tête dans les places d'angle, ni d'accoudoirs. Les portes du couloir étaient battantes.
Originairement, l'éclairage était assuré par des becs au gaz d'huile, un par compartiment et deux dans le couloir. Après 1920, elles reçurent l'éclairage électrique, et quelques années après, les soufflets d'intercirculation furent supprimés au cours des RG. 
Ce parc fut renforcé en 1900 par une série de 116 voitures à peu près identiques, de 7,30 m d'écartement d'essieux et très légèrement plus longues, avec frein à vis, tare avec éclairage électrique, 18,1 t. 
En 1905, vingt nouvelles unités avec frein à vis (B5fi) furent construites, de mêmes dimensions d'encombrement et de même aménagement intérieur que les voitures de 1900.
L'éclairage et l'aspect extérieur avaient été améliorés par la suppression des deux petites baies de custode et leur remplacement par une seule.
Tare avec éclairage électrique, 19 t.
29 voitures semblables à celles ci-dessus, mais à six compartiments au lieu de cinq, avec frein à vis, B6fi, ont été construites en 1911.
L'écartement des essieux avait été porté à 8,20 m et les essieux montés étaient ceux équipant les voitures à accès en bout, avec corps de roues à voile plein. La longueur hors-tout atteignait 14,27 m, tare 21 t avec éclairage électrique.
Par la suite, à partir de 1928-1930, l'intercirculation fut supprimée.

Voitures de troisième classe.

1899-1904 voiture de 3ème classe à 7 compartiments ouverts, couloir, éclairage au gaz, puis électrique (photo PLM).

C'est en 1899 que la Compagnie P.L.M. mit en service ses premières voitures de troisième classe à couloir et WC.
Jusqu'en 1911, elle en fit construire un parc très important, soit 1146 unités. Suivant les dates de construction, ces voitures présentaient quelques différences constructives et dimensionnelles, avec améliorations de détail dans les dernières séries. 
Ces véhicules avaient en facteur commun, les essieux, avec roues de 0,93 m de diamètre et leurs supports. 
Une première série de 150 voitures a été mise en service en 1899 et l'une d'elles figura à l'Exposition de Paris en 1900. 
L'écartement des essieux était de 7,35 m et la longueur hors-tampons de 13,27 m. Les sept compartiments assez exigus, avaient 1,53 m de longueur et 2,11 m de largeur sauf ceux extrêmes (2,74 m), avec une hauteur dans l'axe de 2,33 m. 
Tous les compartiments étaient ouverts côté couloir. Celui-ci était clos par deux portes isolant à un bout un compartiment et deux à l'autre extrémité. Les cloisons séparatives de ceux-ci ne montaient qu'à hauteur des dossiers sauf l'un des compartiments du bout et la cloison entre les compartiments 5 et 6. 
Les banquettes, avec ressorts, système Compin étaient recouvertes de simili-cuir marron. Les dossiers n'étaient pas rembourrés, les frises, peintes étant apparentes. Des appuis-tête, assez développés, rembourrés en crin et garnis de moleskine, étaient installés au centre des dossiers. Filets à bagages à la partie supérieure, le plafond peint en blanc, frises apparentes également. 
Côté couloir, la paroi extérieure de la voiture comportait deux baies par compartiment, mais côté opposé, reviviscence des anciens matériels, il n'y avait pas de baies de custode, seule la portière était vitrée. 
Le WC n'était pas isolé du couloir. 
L'éclairage était assuré par des becs au gaz d'huile sous pression (un par compartiment), qui seront remplacés 15 ou 20 ans après par l'éclairage électrique. Chauffage vapeur. 
Ces voitures, outre le frein à air comprimé automatique et modérable, étaient munies d'un frein à vis avec guérite fermée, le frein à air n'agissant que sur les roues extrêmes. 
La tare variait de 17,8 t à l'origine à 18,5 t en dernier lieu.

De 1901 à 1903, 336 voitures du même genre furent construites ne différant que fort peu des précédentes si ce n'est l'absence de frein à vis.
L'entr'axe des essieux était identique mais la longueur totale était légèrement réduite (13,02 m). Le couloir comportait trois portes au lieu de deux dans les modèles de 1899-1900. 
La tare de ces matériels variait de 17 à 17,7 t.
En 1906-1907, une nouvelle série de 294 voitures fut construite, avec entr'axe des essieux porté à 8,20 m et la longueur totale à 13,87 m, ceci résultant de l'augmentation de la longueur des compartiments, passant de 1,53 à 1,65 m.
L'aménagement intérieur était sans changement notable, mais la luminosité avait été augmentée par la présence de baies de custode fixes de part et d'autre de la portière, comme dans les voitures de première ou seconde classes. A ce propos, les voitures de troisième classe du P.L.M. étaient en retard sur celles d'autres réseaux français, où les baies de custode au matériel de troisième classe étaient appliquées depuis 1877.
De plus le nombre de baies du couloir avait été augmenté. Tare variant de 17,4 à 18 t.
Enfin de 1910 à 1911, 366 voitures du même type ont été mises en service, de mêmes dimensions générales que les voitures de 1906,


A la sortie du tunnel côté Brignoles un train de voyageurs.

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