Images de la ligne

Les Tramways à Malakoff

Marc André Dubout

Dès la fin du XIXème Siècle Malakoff a vu rouler les premiers tramways à traction hippomobile. Les toutes premières lignes furent celles de Fontenay-aux-RosesSt Germain-des-Prés et Clamart—St Germain-des-Prés respectivement lignes n°1 & 5 des Tramways Sud1 et qui firent partie du premier réseau extra muros en 1874 & 1878. À cette époque la C.G.O2 avait le monopole des lignes parisiennes intra muros et le déficit des lignes de banlieue incita les nouvelles compagnies à exploiter leurs propres lignes de bout en bout. Deux compagnies se développèrent les Tramways Nord et les Tramways Sud. Les premières voitures à traction hippomobile avaient des roues munies de boudins que d'un seul côté ce qui permettait de les dérailler pour doubler la précédente. On imagine combien la concurrence devait être rude entre les compagnies. Toujours à cette époque l'arrêt fixe n'existait pas et un simple signe au cocher suffisait à stopper le tramway. Héritant des anciens usages des voitures à chevaux, il n'y avait pas de billets. Le frein se résumait en une simple corde enroulée autour de l'essieu et dans les côtes des cales retenaient les voitures. Les premiers dépôts, dont celui de Malakoff, faisaient office d'écurie. Leur surface tenait compte de l'alimentation chevaline et c'est l'infirmerie qui organisait pour chaque bête sa journée de travail en fonction de sont état de santé.
Deux lignes au moins qui passèrent par Malakoff connurent ces rythmes issus de la cavalerie.
La traction hippomobile coûtait cher en fourrage, soins donnés aux chevaux, épidémies et c'est la raison pour laquelle on essaya d'exploiter par traction mécanique d'autant que ce mode existait déjà et avait fait ses preuves notamment dans les chemins de fer dont le tramway était proche. 

Avenue de Châtillon, attelage représentatif de la traction hippomobile C.G.P.T. avec une voiture à impériale ouverte, tirée par deux chevaux. Noter à l'impériale les banquettes longitudinales. À la différence des chemins de fer la circulation se fait à droite. L'attelage est arrêté sur une diagonale. Vers 1900 avant l'électrification. 

La traction hippomobile impliquait des cochers, palefreniers, bourreliers, astiqueurs de harnais, piqueurs aux écuries et piqueurs de route, maréchal ferrant, vétérinaire, cantonniers, conducteurs, etc.
C'est la compagnie des Tramways Sud qui fut la première à exploiter en traction mécanique dès 1875 mais pas sur les lignes desservant Malakoff. Ce changement de mode de traction ne fut pas sans conséquences. En effet le cahier des charges pour la circulation des machines dans les rues était strict. La machine devait : 

et tout ceci n'entraîna pas une réduction des coûts d'exploitation bien au contraire. Entre 1878 et 1889, année de l'Exposition Universelle les réseaux stagnèrent financièrement, la compagnie des Tramways Sud disparut et c'est la C.G.P.T.3 qui s'y substitua en 1884. À l'approche de l'Exposition Universelle de 1889, de nouvelles lignes virent le jour, les besoins en transport se faisant sentir.
Les lignes n°1 & 5 de la
C.G.P.T. furent directement exploitées en traction électrique4. Cette compagnie fut en avance sur ses concurrentes après avoir été une des dernières à avoir abandonné ses chevaux5.

À propos des Compagnies
Historiquement La Compagnie Générale des Omnibus C.G.O. héritière de la concession Loubat6 obtint en 1875 le monopole des tramways intra muros et créa plusieurs lignes sur rails qui reçurent un vif succès d'abord pour le confort des voyageurs qui ne subissaient plus les secousses des omnibus antérieurs et puis le travail à fournir par les chevaux diminuait considérablement, le roulement sur rails offrant bien mois de résistance que sur les pavés. Bien trop soucieuse d'occuper le terrain dans la capitale la C.G.O laissa le terrain libre à deux
compagnies qui se spécialisèrent dans les lignes de banlieue : la Compagnie des Tramways Nord et la Compagnie des Tramway du Sud qui exploitèrent respectivement l'arrondissement de St Denis et celui de Sceaux. Ces deux compagnies firent faillite en 1884 et furent reprise par les Tramways de Paris et du Département de la Seine ( T.P.D.S.) au nord et la Compagnie Générale Parisienne de Tramways au sud.
En 1899, la C.G.O. exploitait 36 lignes de tramway totalisant 244 km.

En 1901 la ligne 13 Malakoff—Les Halles fut mise en service par la C.G.P.T.
Après 1900 et jusqu'en 1910 le tramway régnait en maître dans les rues de la capitale et de sa banlieue dans une douce anarchie de lignes, de matériels, de modes de traction, de compagnies. Mais c'était sans compter avec le métropolitain qui se développait rapidement et efficacement. Les résultats des compagnies étaient très disparates, certaines déficitaires et des regroupements se profilaient à l'horizon. Les inondations de 1910 mirent le coup d'arrêts à la décennie de ce début de siècle, la C.G.P.T. interrompant son service en janvier à cause des dégâts sur son matériel et son usine de Vitry à l'arrêt. 
En 1910 une réorganisation complète vit le jour avec une douzaine de compagnies en service. Les indices des lignes changèrent à cette occasion.
Pour Malakoff, on pouvait voir à cette époque les indices suivants : 

Compagnie

Lignes

Dates ouverture & prolongement

Indices
<1910 >1910
C.G.P.T. Fontenay-aux-Roses—St Germain-des-Prés 1875
1876 -> Montrouge & Châtillon
1877
-> Fontenay
1 6
VanvesSt Germain-des-Prés 1877
1878 -> Clamart
5 9
Malakoff—Les Halles
Malakoff—Châtelet
1901
1903 -> Clos Montholon
13 7
Malakoff (Clos Montholon) —Malakoff (rue des Closeaux) 1905 sans 7bis
Clamart-gare—Clamart-mairie 1903 15 89
RG Porte de St Cloud—Porte d'Orléans 1921 - 4

La tarification fut, elle aussi unifiée avec le sectionnement (15 centimes première classe et 10 en seconde). Toute l'organisation des réseaux changea, certaines compagnies cédant ou acquérant des lignes d'une compagnie voisine. Des lignes au mauvais tracé furent abandonnées d'autres au contraire créées. C'est le temps des rétrocessions, acquisitions, fusions. Les horaires n'étaient pas en reste dans ce grand ballet de la réorganisation avec affichage de graphiques d'exploitation précis. La Guerre de 14-18 vint ralentir, voire interrompre cette réorganisation méthodique et les années d'après guerre connurent des matériels usés des voies défectueuses, certaines compagnies agonisaient6
En 1921 la C.G.P.T. comme toutes les autres fut absorbée par la S.T.C.R.P.7. et ses lignes remaniées comme la ligne n°6 Fontenay-aux-Roses St Germain des Prés qui passait par la Gare Montparnasse et Denfert-Rochereau qui fur ramenée à un itinéraire plus direct.

Les lignes de la S.T.C.R.P. à partir de 1921

Indices

Lignes

km

Compagnies

Motrices Suppression
86  Fontenay-aux-Roses—Châtillon—Châtelet  9,3 km C.G.P.T. 400-500 1936
87  Malakoff (rue des Closeaux)—Les Halles 7,2 km C.G.P.T. 200 1931
89  Clamart—Hôtel de Ville 11,5 km C.G.P.T. 200 1935
94  Malakoff (Clos Montholon)—Malakoff (rue des Closeaux) 1,8 km C.G.P.T. 500 1934
127  Fontenay-aux-Roses—St Germain des Prés 9 km  C.G.P.T. 400-600 1935

126

Porte de St Cloud—Porte d'Orléans 6,8 km R.G. R.G. 1935

 

Et le cheval dans tout ça ?
Le cheval est au centre de cette évolution des modes de transport et le fait de passer de la route au rail n'entacha nullement son utilité bien au contraire. Ce changement fut une révolution qui peut aujourd'hui nous paraître désuète mais qui eut son importance à cette époque. L'effort moindre, de traction sur rails, eut comme effet d'augmenter la capacité des véhicules qui passa de 26 places dans les omnibus sur route à 42 puis 51 places en 1875. De plus l'usage traditionnel des chevaux était non seulement maintenu mais augmenté, de nouvelles perspectives d'utilisation des chevaux s'ouvrait, le besoin de transport dans la ville grandissante en faisant sentir le besoin. Par ailleurs le cheval à usage principalement agricole, figure traditionnelle du monde rural, conquit cette fois les villes en réconciliant le monde rural avec le monde industriel. Il devenait le trait d'union entre ville et campagne.
Une activité nouvelle s'offrait aux 17323 chevaux que possédaient les compagnies, et qui sillonnaient l'ensemble du réseau. Leur vitesse commerciale (arrêts compris) était de 8 km/h. et un système dynamométrique fixé sur le brancard calculait le travail de la journée qui était, en 1878, de 82 kgm par seconde pour les tramways et de 95 pour les omnibus soit les 11/10 et 13/10 du cheval vapeur9. Le coût journalier d'un cheval était de quatre Francs et il assurait la traction sur une vingtaine de kilomètres selon les lignes. En général sa carrière était de cinq ans.
Bien évidemment pour entretenir le cheptel il fallait des dépôts étudiés non seulement pour le remisage des voitures mais aussi pour l'abri et l'alimentation des chevaux. C'est la raison pour laquelle la surface au sol du dépôt de Malakoff était si importante.
Bien que nous n'ayons pas d'informations précises sur l'utilisation du cheval sur les voies de tramway de Malakoff on peut, en s'inspirant des autres réseaux contemporains, laisser à penser que chaque convoi était mené par deux hommes, un cocher et un conducteur et/ou receveur (qui deviendra plus tard chef de train). Le conducteur se tient à l'arrière du train, il surveille les mouvements de voyageurs, perçoit le prix du voyage et délivre les billets. Quant au cocher il mène ses chevaux qu'il connaît bien, assure les démarrages en douceur car c'est à ce moment que l'effort est le plus dur. C'est lui qui freine le véhicule lorsque des voyageurs font signe au bord de le voie aux arrêts facultatifs.

L'évolution continuant, la machine mécanique se substitua aux chevaux abandonnés peu à peu par les compagnies exploitantes. Machines à vapeur, à eau chaude, à air comprimé, divers systèmes de traction mécanique10 apparurent améliorant encore les performances des tramways, sans compter les motrices électriques, à accumulateurs ou alimentées par trolley ou par caniveau. En ce qui concerne la C.G.P.T., cette dernière fut la dernière à garder son cheptel de chevaux jusqu'en 1898 date à laquelle les tramways électriques prirent le relais, sans passer par la phase traction mécanique. C'est la seule compagnie de la région parisienne à être passée directement du cheval au tramway électrique.

Motrice 401 de la ligne Fontenay-aux-Roses—St Germain-des-Prés, route de Châtillon à Malakoff. Vue en direction de Fontenay 
Motrice n°22, à essieux de la Compagnie Française Thomson-Houston au Clos Montholon. L'équipe pose pour la photographie.
Collection Jacques Hamon
Motrice 200 de la ligne 13 Malakoff (rue des Closeaux)—Les Halles.
Collection Jacques Hamon
Station des tramways de la rue des Closeaux ligne Malakoff-les CloseauxLes Halles Motrice 200 à impériale ligne ClamartSt Germain-des-Prés électrifiée en 1901 et motrice 300 Clamart-mairieClamart-gare. Vue en direction de  
Motrice 500 C.G.P.T à bogies et plate-forme centrale encadrant deux compartiments première et deuxième classe de longueur inégales. Ces motrices des années 1906-7 possédaient deux moteurs et étaient alimentées par trolley et par caniveau (Paris intra-muros). La C.G.P.T. utilisait le caniveau d'alimentation latéral. En 1925 leurs loges de conduite furent vestibulées et les caisses repeintes aux couleurs de la S.T.C.R.P.
Collection Jacques Hamon
Motrice RG à bogies "maximum traction" (expression employée pour exprimer que l'adhérence est totale), chaque bogie à roues inégales étant mû par un moteur W69 de 30 CV. La particularité de ces motrices est qu'elles n'étaient pas symétriques. La plate-forme d'accès légèrement décalée séparait deux compartiments à 3 et 5 fenêtres respectivement pour les première et deuxième classe. Il y avait 53 motrices de ce type sur la Rive Gauche.
Bizarre cet indice 125 (Porte de Vincennes—Porte d'Orléans) à Malakoff-La-Tour. Peut-être un retour haut le pied au dépôt.
Collection Jacques Hamon

Les lignes à Malakoff au fil des cartes postales

 

Document S.T.C.R.P. de 1921 montrant les lignes passant par Malakoff.
Source Wikipédia 
Le tracé des lignes reconstitué dans les rues de Malakoff.
Source Google Map

Cette partie de ligne desservait l'Est de Malakoff en suivant l'avenue Pierre Brossolette. Sur cette partie de ligne qui desservait l'Est de Malakoff en suivant l'avenue Pierre Brossolette. Sur cette limite entre Malakoff et Montrouge, les lignes 86 & 127 se partageaient la double voie située au milieu de la chaussée dans la partie Nord-Ouest et puis en accotement en se dirigeant vers Châtillon (direction Fontenay-aux-Roses)

malakoff067.jpg (262047 octets) Avenue de Châtillon vers la barrière. S'agit-il de la barrière de Paris (fortification Thiers) ?
Idem
Route de Châtillon au niveau de la Route de Montrouge à gauche où l'on voit les rails de la ligne 126 (Porte de St Cloud—Porte d'Orléans), du temps où cette dernière était à voie unique. Photo à rapprocher de la photo malakoff20.jpg sur laquelle il y a la double voie. Au premier plan une motrice 500 et derrière une motrice 400 reconnaissable à son galbe. Avant1910.
Route de Châtillon, la station des tramways. Pas moins de trois voies occupent la chaussée, la circulation automobile est inexistante et les enfants en profitent pour poser devant l'objectif. Derrière le deuxième immeuble de gauche, on distingue la cheminée du dépôt.
Même prise de vue que la malakoff26.jpg
Au premier plan une motrice 400 à la caisse galbée et derrière une motrice 200, route de Châtillon.
Motrice 500 état S.T.C.R.P. Indice 127 ou 86 peu importe, ce sont les mêmes voies pour ces deux lignes en limite de Malakoff. Vue en direction de ??? Même prise de vue que la précédente. malakoff01.jpg
Les voies quittent le milieu de la chaussée pour retrouver l'accotement de la route de Châtillon.
Les voies du tramway sont en accotement de part et d'autre de la chaussée. Motrice type 584 (1907) dissymétrique à bogies en direction de Fontenay. 
Carrefour de l'avenue Verdier (en face de la rue Augustin Dumont). La motrice 200 se dirige vers Paris.
malakoff086.jpg (175606 octets) La Maison Blanche et les deux ponts du chemin de fer (bifurcation), à la limite Sud de Malakoff. Au delà c'est Châtillon.
La motrice 586 au terminus de Fontenay-aux-Roses. 
Collection Jacques Hamon

Le dépôt de Malakoff se trouvait Route de Châtillon juste après la rue Pierre Larousse (aujourd'hui avenue du 12 février 1934). Ce dépôt qui existe toujours était un des quatre dépôts de la C.G.P.T. situé route de Montrouge et destiné au remisage du matériel. Le dépôt chargé des grandes révisions étant celui de Ivry-sur-Seine. La C.G.P.T. était une des rares compagnies à avoir gardé sa cavalerie jusqu'à la fin du XIXème Siècle. Il est probable que l'implantation de ce dépôt ait été conditionnée d'une part par sa région géographique pour l'exploitation des lignes sud de la C.G.P.T. et aussi pour sa vocation maraîchère importante capable de fournir l'alimentation à ses nombreux chevaux de travail. Au dépôt outre le remisage et le petit entretien des voitures, il y avait les écuries et les divers ateliers. Dans le dépôt on trouvait des mécaniciens, des palefreniers, des bourreliers. On s'accorde à penser qu'un cheval de traction consommait quotidiennement huit kilos d'avoine, un kilo de maïs une botte de foin et une botte de paille. 

Plan du dépôt de Malakoff en 1921. Les écuries et près ont disparu laissant place à l'usine électrique actionnée par une machine à vapeur. Noter l'importance de la superficie totale par rapport au remisage des véhicules.;
Dessin livre de Jean Robert
L'entrée du dépôt route de Montrouge. L'accès se fait par deux bretelles opposées permettant les entrées et sorties dans les deux sens. Vue en direction de Fontenay.
Collection Jacques Hamon
Une motrice 200 devant l'entrée du dépôt en 1906. Le bandeau indique la direction Vanves. Vue en direction de 
Collection Jacques Hamon
Le dépôt en 1906. Motrice 300 (ligne Clamart-mairieClamart-gare).
Au fond, une motrice 200 à impériale ligne ClamartSt Germain-des-Prés)
Collection Jacques Hamon
À gauche, une motrice 200 à impériale, au centre une motrice 500.
malakoff042.jpg (173046 octets) Contrairement  à la légende il ne s'agit pas de la route de Montrouge mais de la route de Châtillon au niveau du dépôt. Voir le plan.

La ligne 126 (Rive Gauche) traversait Malakoff d'Est en Ouest en suivant la Route de Montrouge (aujourd'hui boulevard Gabriel Péri). Elle coupait les lignes 86 & 127.

Route de Châtillon. Sur la gauche les voies se dirigeant vers dans la route de Montrouge où se trouvait le terminus. Vue en direction de Paris.
Photo à rapprocher de la photo malakoff102.jpg
malakoff085.jpg (133097 octets) Ligne 126 à l'entrée de la Route de Montrouge et l'avenue de Châtillon, actuellement croisement Gabriel Péri et Pierre Brosselette.
malakoff122.jpg (148261 octets) Route de Montrouge au niveau de la rue Benjamin Raspail. À gauche direction Route de Châtillon à droite direction Vanves.
Route de Montrouge au carrefour avec la rue Augustin Dumont au temps de la voie unique de la ligne 126. À gauche la voie se dirigeant vers la rue des Closeaux aujourd'hui rue André Coin, terminus des lignes 87 Malakoff (rue des Closeaux)—Les Halles et 94 Malakoff (Clos Montholon)—Malakoff (rue des Closeaux)
Une motrice 500 C.G.P.T. de la ligne 126 se dirige vers la Porte de St Cloud. Vue en direction de Paris. Sur ce cliché il y a la double voie. Vue en direction de Paris Porte d'Orléans.
Vue en direction opposée Porte de St Cloud. Au premier plan sur la droite la bretelle d'accès au terminus de la ligne 94 de la rue des Closeaux.
Motrice Rive Gauche avant 1914 en direction de la Porte d'Orléans.
Route de Montrouge, le pont du chemin de fer. Vue en direction de Vanves, de l'autre côté du pont.

Le terminus de la rue des Closeaux était commun aux lignes opposées :

Nombre de cartes postales semblent avoir inspiré les photographes ce qui nous permet de voir aujourd'hui des matériels de différentes époques.

Motrices 200 de la C.G.P.T. à la station des Closeaux ligne Malakoff (rue des Closeaux)—Les Halles et Malakoff (Clos Montholon) —Malakoff (rue des Closeaux).Vue en direction de la Porte Didot. Noter la voie unique juste avant l'évitement.
Toujours une voie unique pour la ligne 94 qui rejoint la 126 en direction de Clos Montholon. Nous sommes encore à l'époque des motrices 200.
malakoff075.jpg (107329 octets) Motrices 200 au terminus des Closeaux avant 1905. Sur la voie de gauche la motrice vient d'arriver à Malakoff, celle de droite au contraire attend que que s'apprête à partir pour Les Halles. Vue en direction de Paris.
Deux motrices en stationnement rue des Closeaux. Même vue avec cette fois une motrice Vue en direction de 
Le 87 au terminus des Closeaux.

Cette ligne, la plus courte de toute celles qui passaient par Malakoff avec seulement 1,8 km., avait sa tête de ligne rue des Closeaux longeait la route de Montrouge tournait à gauche dans la rue Paul Bert, passait sous les voies de Montparnasse pour rejoindre le boulevard Camélinat et arrivait à son terminus du Clos Montholon, le long de la voie de chemin de fer.

malakoff053.jpg (120773 octets) Le terminus des Closeaux avec ici des motrices 200 de la ligne 87.
malakoff036.jpg (162905 octets) Route de Montrouge. Vue en direction de ???
Rue Paul Bert. La voie vient de quitter la route de Montrouge. Noter l'unique évitement qui permettait une exploitation à deux motrices 500. Vue en direction de Montholon
malakoff072.jpg (141746 octets) Vue opposée à la précédente, vue en direction des Closeaux.
Vue en direction de Clos Montholon.
Motrice 300 de la C.G.P.T. vers 1905-10 au terminus de Clos Montholon. Petite erreur de casting L'équipe de conduite pose côté terminus alors que la perche a déjà été retournée pour un départ rue des Closeaux. Derrière la ligne de Montparnasse. Motrice 300 de la C.G.P.T.
Le même terminus. Il ne semble pas y avoir de voie d'évitement  ce qui suppose que les motrices étaient dépourvues d'attelage sur cette courte ligne.

Cette ligne entrait dans Malakoff par la porte Didot. Juste après les fortifications, elle se divisait en deux pour parcourir les rues Victor Hugo, dans un sens et Chauvelot dans l'autre, ces rues étant trop étroites pour la double voie. Elles se rejoignaient ensuite rue Béranger à voie unique.

malakoff31.jpg (149573 octets) La Porte Didot. Motrice 200 de la C.G.P.T. Vue en direction de Paris.
La Porte Didot, barrière de Paris et octroi. Vue en direction de Malakoff.
Rue Victor Hugo. Vue en direction de ???
malakoff29.jpg (154132 octets) Motrice 200 rue Victor Hugo. 
malakoff035.jpg (216272 octets) Rue Chauvelot, l'évitement. Vue en direction de ???
Malakoff-La-Tour. Arrêt du 87 à l'évitement de la place Dépinoy et rue Chauvelot. Motrice B de la S.T.C.R.P. dans les années 20. Vue en direction de Paris
Motrice 200 rue Béranger. Vue en direction de Clamart
malakoff104.jpg (164948 octets) Rue Béranger, la place de la Mairie. Vue en direction de ???
malakoff050.jpg (105297 octets) Motrice 200 rue Terminus rue des Closeaux.

A identifier

Route Pierre Larousse Mystère. Quelle ligne passe dans cette rue ? Où était-ce le terminus en impasse de la ligne 94 ?
malakoff133.jpg (134563 octets) Rue Parmentier (aujourd'hui Raymond Fassin) Quelle est cette voie ?
malakoff062.jpg (191186 octets) Voie à rapprocher de la photo précédente.
malakoff061.jpg (153999 octets) L'actuel collège Paul Bert, rue Paul Vaillant Couturier

 

Les Compagnies

  • Les Tramways Sud (1878-1884)
  • La Compagnie Générale Parisienne de Tramways (1884-1921)
  • La S.T.C.R.P. (1921-1936)

 

Les lignes

  • La Compagnie Générale Parisienne de Tramways (1884-1921)

    • Ligne 1 Fontenay-aux-RoseSt Germain-des-Prés, 4 324 000 voyageurs transportés en 1890

    • Ligne 5 ClamartSt Germain-des-Prés 2 402 000 voyageurs transportés en 1890

    • Ligne 13 Malakoff—Les Halles

  • La Société des Transports en Commun de la Région Parisienne (1921-1936)

    • 86 Fontenay-aux-Roses—Châtillon—Châtelet

    • 87 Malakoff (rue des Closeaux)—Les Halles

    • 89 Clamart—Hôtel de ville

    • 90 Clamart (Mairie)—Clamart (Gare)

    • 94 Malakoff (Clos Montholon)—Malakoff (rue des Closeaux)

    • 127 Fontenay-aux-Roses—St Germain des Prés

 

Voyageurs transportés

  • Compagnie Générale Parisienne de Tramways 

1890 26 001 000
1895 27 165 000
1902 64 322 000
1909 63 624 000
1913 89 912 000
1921 273 251 000 
  • S.T.C.R.P.

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Notes :
  • 1 Les Tramways Sud 
  • 2 La Compagnie Générale des Omnibus (C.G.O.) exploitait les lignes intra muros dont elle avait le monopole.
  • 3 La Compagnie Générale Parisienne de Tramways cette compagnie fut la première à utiliser l'alimentation électrique par trolley et par caniveau souterrain en 1898. En effet elle pris du retard à cause de l'excellence de sa cavalerie.
  • 4 La première ligne équipée en traction électrique fut le tramway à voie métrique du Raincy à Montfermeil en 1895.
    La ligne Clamart—St Germain-des-Prés fut électrifiée en 1901
  • 5 Il restait encore 1466 chevaux en 1898 et 120 voitures
  • 6 La compagnie de L'Ouest Parisiens fit faillite et fut mise sous séquestre.
  • 7 La S.T.C.R.P. Société des Transports en Commun de la Région Parisienne était gérée par le département de la Seine. Elle fut créée par convention du 20 septembre 1920 et approuvée par décret du 25 décembre. Elle fut opérationnelle le 1er janvier 1921. La R.A.T.P. lui succéda en 1949.
  • 8 Alphonse Loubat est l'inventeur du "Chemin de fer américain" dont il rapporte en France le système dit de "Tramway". Il obtient une concession de tramway en 1854 entre Vincennes et Sèvres (Pont de Sèvres) via La Concorde. En 1852, il dépose un brevet sur un rail en U au même niveau que la chaussée et qui évite les nombreux accidents du rail en saillie précédent. 
  • 9 Le cheval-vapeur (unité inventée par Watt) correspond à la force émise par une machine pour soulever un poids de 75 kg à une hauteur de 1 m, en 1 seconde soit en une heure 3 240 000 kgm.
  • 10 Les différents modes de traction mécanique
    • vapeur Rowan
    • Mekarski
    • Serpollet
    • Francq
    • Purrey

Sources :

  • Les tramways parisiens 2è Édition - Jean Robert - 1959.
  • Collection Jacques Hamon
  • Wikipedia
  • Google Map

Sites :

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