Images de la ligne
La ligne
Rueil-Gare—Port-Marly devenue Paris—St Germain-en-Laye puis ligne 58
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Marc André Dubout
Le deuxième chemin de fer à traction vapeur
Des
chevaux à la vapeur - Le T.V.R.M.R. Reconstruite à voie normale, la voie était cette fois en accotement des routes et un prolongement vers Marly-le-Roi de 1,935 Km amenait le nouveau terminus à l'Abreuvoir de Marly après avoir franchi des rampes successives de 50 et 70%o. Un dépôt fut construit à Port-Marly à l'emplacement de l'ancien terminus. Le dépôt construit en 1876 abritait le générateur de vapeur pour le rechargement des locomotives Francq. La chaudière horizontale, timbrée à 16 bars, était capable d'alimenter quatre machines par heure. Ce dépôt disparut définitivement à la fin du XXè S. Le Directeur technique de la compagnie, M. Francq 5 était aussi ingénieur chez Cail et se préoccupait de la locomotive à "eau chaude" 6 inventée par Lamm 7 en Amérique. C'est ainsi qu'en 1877 une machine Francq sans foyer fut expérimentée et mise en service pour la première fois. La ligne Rueil—Marly-le-Roi fut mise en service en 1878 et fit très vite la démonstration de l'utilité du chemin de fer urbain d'intérêt local. Rapidement le trafic se développa et les machines Francq se révélèrent vite insuffisantes quant à la puissance développée dans la rampe de Marly. Quatre autres locomotives à foyer l'accompagnèrent : deux Corpet et deux Tilkin-Mention 8 à chaudière verticale très typiques. Ultérieurement quatre autres machines destinées au tramway de Versailles furent refusées et par conséquent exploitées sur la ligne de Rueil—Marly-le-Roi relayant les précédentes à la réserve. Le matériel remorqué était constitué de quatre voitures AB (ex Traction hippomobile), six voitures ouvertes de 28 places assises plus deux fourgons (D101 & 102). En 1889 la compagnie obtint l'autorisation de construire deux prolongements : en direction de St Germain-en-Laye et en direction de Courbevoie. Le 18 août le Tramway à vapeur de Paris à St Germain (P.S.G.) était créé. |
Dans
la séance du 18 mai 1872 du conseil municipal de Rueil, un projet de
transformation du chemin de fer américain est présenté par la commission
nommée à cet effet avec les questions se rattachant à cette transformation :
traction vapeur, tracé, tarif, obligations, etc.). Cette commission comporte
cinq membres et son rapporteur est Monsieur Herbette. Après avoir pris
connaissance et examiné tous les documents administratifs s'y rapportant, elle
fait un rappel de la concession de 1854 accordée à Monsieur Mazenod créateur
et exploitant de la première ligne dit de "tramway américain" dont
la concession prend fin en 1884. Après quoi la commission s'est rendue sur le
terrain pour étudier la faisabilité du nouveau tracé proposé par Monsieur
Tarbé des Sablons nouveau concessionnaire. Ce rapport comporte trois parties :
L'exposé du projet de Monsieur Tarbé des Sablons est contenu dans un document incluant l'exposé de la transformation du chemin de fer à traction hippomobile en traction de locomotive établi sur les mêmes voies que celui du précédent concessionnaire le Vicomte de Mazenod et s'étendant de Rueil-Gare à Marly-le-Roi-Abreuvoir. Ce document est adjoint d'un exemplaire de l'arrêté préfectoral prescrivant une enquête d'utilité publique. La principale modification réside dans le tracé entre Rueil-Gare et Rueil-Ville abandonnant le tracé par l'avenue de Chatou (GC 39). Le préfet attire l'attention du maire sur cette modification de tracé lui laissant le soin de retenir la meilleure solution.
Ce
document annoté du 21 février 1878 rappelle le contenu du cahier des
charges faisant suite au décret du 28 août 1874. Archives municipales de Marly-le-Roi |
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PSG Archives municipales de Marly-le-Roi |
Le
10 novembre 1888, M. Léon Francq écrit au maire du Pecq au nom de Monsieur
Tarbé des Sablons pour demander que l'affichage de l'enquête d'utilité
publique soit assuré.
Archives municipales du Pecq
Dans le premier projet de M. Tarbé des Sablons le tracé
de la gare du chemin de fer de Paris à St Germain à la Route Nationale n°13
restait inchangé mais les inconvénients étant "si nombreux et graves"
que l'opinion publique s'en est émue d'une sorte telle qu'une seconde
proposition de tracé annula la première.
Le nouveau tracé prend naissance au droit de la gare de chemin de fer de Paris
à St Germain par une boucle en raquette9
avec deux voies de dégagement pour la manœuvre des wagons. Deux
escaliers permettront aux voyageurs d'assurer confortablement la correspondance.
À partir de ce point la voie contourne la décharge publique de la ville puis
se dirige vers Rueil par le chemin des Graviers (sans l'emprunter) et rejoint le
chemin du Vieux Pont qu'elle suit en accotement gauche jusqu'au terrain de
Madame Béquet qu'elle traverse en biais pour arriver à la rue des Bois et
débouche sur la route nationale n°13.
Parvenue à la Route Nationale 13 la voie la coupe par une courbe assez serrée
au niveau de la rue Maurepas pour s'établir sur le trottoir du côté
gauche. Elle suit la RN 13 jusqu'à la route de Bois Préau entre la rangée
d'arbres et les habitations à une distance de 2,70 m. des murs. À cet endroit
précis elle traverse à nouveau la route et rejoint l'emplacement de la voie du
tracé précédent10.De
l'avenue de Bois Préau à la Pointe de Bougival les deux stations Bois Préau
et La Malmaison sont supprimées et remplacées par celle des Trianons. La
station de Maison Rouge est également supprimée.
Ce nouveau tracé sur la commune de Rueil fait l'objet d'un rapport de
l'ingénieur ordinaire des Ponts & Chaussées et de l'agent voyer. Dans ce
rapport du 19 avril 1872 de l'ingénieur ordinaire des Ponts & Chaussées
qui s'occupe des routes nationales (RN 13 & 184), il est stipulé que :
et en marge
que les machines locomotives circuleraient sans laisser s'échapper de fumée, ni d'étincelles, ni d'escarbilles et seraient munies d'un frein puissant.
Si la Commission reconnaît les avantages dudit projet, elle émet certaines réserves concernant la commune de Rueil qui ne pourra bénéficier ni de l'augmentation de capacité des voitures sur une si faible distance sur son territoire, ni en terme de réduction de temps de trajet, le tracé par l'avenue Victor Hugo augmentant sensiblement la distance par rapport au tracé par l'avenue de Chatou. La commune, n'en retirant pas des bénéfices probants, ne veut pas a contrario en avoir les servitudes et inconvénients. Aussi souligne-t-elle que le déplacement de la station de Rueil-Ville l'éloigne de la rue Maurepas "qui est la grande voie de communication du pays" et que la suppression des arrêts de Bois Préau, de la Malmaison et de Maison Rouge ne profite guère à la commune. En revanche elle est plus déterminée quant au changement de côté de la voie entre Rueil-Ville et Bois Préau. En effet l'accotement gauche est celui qui implique par deux fois la traversée de la RN 13 par la voie du tramway, décision qui fut déjà rejetée en 1855 par une décision ministérielle. L'accotement gauche est celui qui reçoit les plus de voies, rues et routes. Aussi aucune entrave et aucune gêne ne doivent y être apportées. Ce serait un danger permanent pour les voitures et pour les piétons sans compter les conduites d'eau et de gaz qui s'y trouvent. Pourquoi changer un état de choses accepté par la population ? Entre l'avenue du Bois Préau et Bougival la commission insiste sur l'élargissement de la voie, le tramway à traction de locomotives nécessitant plus d'espace que celui par la traction par chevaux.
En conclusion :
Le Conseil
municipal exprime ses remerciements pour cette lecture du projet et
"approuve dans tout son entier" le rapport de la Commission à
l'unanimité. Archives municipales de Rueil-Malmaison |
En
1874 la Compagnie des Tramways Nord propose de prolonger sa ligne Arc de
Triomphe (Paris)—Pont de Neuilly vers le tramway de Rueil à Port-Marly en
suivant la Route Nationale 13. Le conseil municipal de Rueil ne peut être que
favorable à ce prolongement reliant Rueil directement au quartier de l'Arc de
Triomphe et émet un avis favorable après examen du plan.
En 1875, en raison du mauvais état du Chemin de fer américain, le maire
assisté de ses conseillers municipaux demande la suspension du service et la
déchéance de Monsieur Tarbé des Sablons, la compagnie n'ayant jamais donné
satisfaction aux plaintes fondées et répétées.
Mais ceci est un autre sujet qui concerne davantage la ligne de tramway à
vapeur de Paris à St Germain devenue ligne 58 des T.P.D.S.
Le 7 novembre 1875, trois ans seulement après l'établissement du chemin de fer à traction à vapeur, le conseil municipal, étant donné que :
En
1876, M. Tarbé des Sablons demande la cession du terrain de la Sablière pour
l'établissement de la gare du chemin de fer à traction à vapeur. M le maire
nomme une commission pour l'assister dans ladite cession. Le concessionnaire
montre un plan de la parcelle en question et requiert une cession à l'amiable
au prix de 0,75 francs le mètre carré pour une superficie totale de 2500 m2.
Il précise qu'il a déjà acquis une parcelle auprès de la Compagnie de
l'Ouest11.
M. le Maire s'engage à donner la solution la plus prompte à la requête de M.
Tarbé des Sablons mais fait remarquer des différences avec le plan de 1872,
différences qui demandent l'examen du conseil municipal.
Enfin le Maire assisté de trois conseillers accepte avec quelques réserves
qu'il expose au demandeur. Cela concerne la pose des voies qui devront être le
plus près possible du talus de la Compagnie de l'Ouest et que la liaison entre
les deux chemins de fer "devra être fournie aux voyageurs" par
un escalier double.
Archives municipales de Rueil-Malmaison |
Le 14
novembre 1877 le conseil est invité à donner son avis sur l'emplacement
des stations entre Rueil-Gare et Marly-le-Roi selon l'enquête ouverte le
13 décembre 1877 par la Préfecture de Seine-&-Oise. L'emplacement
est approuvé dans son ensemble par les membres du conseil. Deux
oppositions apparaissent : celle pour la fusion des stations de La
Malmaison et Bois Préau ; celle contre. Le détail |
Archives municipales de Rueil-Malmaison |
Le 20 mai 1878 le conseil municipal a émis des vœux relatifs à des améliorations à apporter à l'exploitation au service du tramway. Vœux transmis au préfet qui a donné des mesures à prendre et qui sont restées sans effet. Parmi ces demandes celle principalement d'imposer au concessionnaire de desservir tous les trains directs qui s'arrêtent à la gare de Rueil et d'avoir des voitures spéciales en quantité suffisante pour desservir les dimanches, les jours de fête et d'affluence toutes les stations et points d'arrêt sur le territoire de Rueil et imposer au moins un service égal à celui du chemin de fer américain. En effet il a été constaté que nombre de voyageurs qui attendaient à la station de la Malmaison, à la halte de Bois-Préau n'ont pas pu monter dans le tramway du soir (9 h, 10 h et 11 heures) et par conséquent n'ont pas pu prendre le train de Paris à Rueil-Gare. |
Le nouveau tramway est inauguré le 15 avril et dès le mois de mai 1878, des lacunes et imperfections apparaissent réunissant le conseil municipal dans une session au sujet du tramway à vapeur. Notons au passage que la dénomination de chemin de fer américain a disparu des textes et remplacée par celle de tramway à vapeur. L'exécution des travaux est largement en retard et l'exploitation en a été "improvisée". Les remarques suivantes sont consignées :
Un membre du conseil municipal relate un accident grave ayant entraîné la mort d'un voyageur à la suite de ses blessures. Ce voyageur a voulu monter dans le tramway alors qu'il était en marche. Plusieurs membres font remarquer que certains établissements riverains de la ligne ont établi sur les bas-cotés de la route nationale de petits réduits garnis de caisses et d'arbustes, de chaises et de tables destinées à leur clientèle ce qui oblige les passants à traverser la voie ferrée pour se garer du passage du tramway. Le conseil souhaite voir disparaître ces dispositions jugée dangereuses.
En décembre 1879, l'irrégularité du tramway et la suppression sans motif de trains font l'objet d'une plainte modulée par l'ingénieur ordinaire qui voit en ces faits l'inconvénient d'une saison particulièrement rigoureuse. La suppression de quatre trains a été due au fait que la prise d'eau en Seine n'a pu être faite à cause du gel et "Qu'à neuf heures du soir, il n'était plus possible de puiser l'eau à la main comme on le faisait pendant le jour". C'est dire si l'hiver a été rigoureux cette année-là.
Le
22 décembre 1880 M. Van Smschoot Roos adresse au conseil l'information selon
laquelle il a déposé à l'administration des Travaux Publics une demande de
concession d'une ligne de tramway allant de la Porte des Ternes à Rueil en
passant par l'avenue du Roule, rue du Château, l'avenue de Neuilly,
l'avenue de St Germain, le rond-point de Courbevoie et la Route Nationale 13.
Le conseil accueille très favorablement ce projet d'autant que tous les autres
de même nature n'ont jamais abouti. En effet, à l'unanimité le conseil
reconnaît le grand avantage d'une telle ligne pour Rueil.
Le 7 novembre 1881, un autre projet, celui de M. Bellema, propose la création d'une ligne de tramway de grande banlieue de Paris à Mantes avec trafic marchandises et demande au maire de Rueil des statistiques sur le potentiel agricole et industriel de la commune et de celles environnantes. Une telle étude avait été menée quelques années en arrière afin d'obtenir de la Compagnie de l'Ouest une gare marchandises à Rueil.
Le 12 novembre 1883, le maire donne lecture d'un autre projet de ligne de Neuilly à Rueil.
Décidément en cette fin de siècle les projets foisonnent. Il en est de même pour les autres communes de la région parisienne. Nombre de ces projets ne virent jamais leur réalisation.
Le 27 juin 1888 M. Francq5 propose l'examen d'un projet de ligne de la place de l'Étoile à Paris jusqu'à St Germain et sa mise en exploitation sans transbordement avant l'ouverture de l' Exposition Universelle de 1889.
Archives municipales de Rueil-Malmaison |
Le 27 juin 1888 le directeur des Tramways Nord12 informe le maire de Rueil qu'il a déposé auprès du ministre des Travaux Publics un projet de tramway de Courbevoie à Rueil et a sollicité sa bienveillance en argumentant qu'il donnera satisfaction aux populations des départements de la Seine et de de la Seine-&-Oise. Il informe en outre qu'une combinaison entre la Compagnie et les Ponts & Chaussées, moyennant une somme de 120 000 F versée à l'administration, faciliterait grandement la construction de cette ligne et en réduirait les délais à six mois. Il est évident que la Compagnie des Tramways Nord Parisiens est la seule à pouvoir permettre l'accès au centre de la capitale sans transbordement et offrir nombre de correspondances aux voyageurs des communes desservies. La demande de concession est jointe à la lettre. |
Le 27 juin 1888, nouvelle lettre de M. Francq réclamant l'approbation de sa proposition de création de tramway de Paris à St Germain sans transbordement. La date de l'Exposition Universelle approche et la concurrence entre les créations de ligne s'accroît considérablement.
Le 6 novembre 1888 M. Herbette conseiller général informe le maire de Rueil : dans sa séance du 29 août, le conseil général sur la proposition du préfet appuyait le projet de M. Edmond de Tarbé quant au prolongement du tramway à vapeur vers St Germain et vers Paris en invitant à la prompte solution des questions s'y rattachant de manière à ce que le nouveau service fonctionne pour l'ouverture de l'Exposition. Universelle.
Le 24 novembre 1888 le Ministre des Travaux Publics invite à ce que la construction du tramway de Rueil à Neuilly soit réalisé dans les plus brefs délais. De son coté il fera tout son possible pour qu'une prompte solution intervienne.
Le 19 mai 1889 le projet est approuvé par le Conseil d'État. Le conseil s'en réjouit.
Plan de la ligne en 1890. |
Séance
du 13 mai 1890, le maire informe le conseil qu'un horaire d'été a été
affiché par le Tramway à vapeur de Paris à St Germain pour le service d'été
entre ces deux points et comprend en outre un service de correspondance avec le
Chemin de fer de l'Ouest.
C'est donc à partir de cette date que la future ligne Rueil—St Germain par
Chatou et Le Pecq est née puisque dorénavant Rueil-Ville—Rueil-Gare
n'est plus qu'une antenne de la ligne Paris St Germain. Mais ce changement ne
passe pas inaperçu. En effet il s'avère que les deux trains partant
de Paris-St Lazare à 5h30 du soir et à minuit 35, ainsi que ceux partant
de Rueil-Gare à 6h38 du matin et à 6h17 du soir ne sont plus desservis
par le tramway, ce qui a soulevé un tollé parmi les voyageurs et parmi la
population.
Le conseil exige le maintien de tous les trains entre Rueil-Gare et Marly et
émet le vœu qu'à l'avenir, les communes concernées soient consultées pour
toute modification de service.
Le
4 novembre 1890 suite à une collision, la halte de la "Petite
Jonchère" a été déplacée sans enquête ce qui a entraîné la
protestation des riverains. De plus, les machines à feu sont critiquées et une
demande est faite de chauffer les trains comme mentionné dans le cahier des
charges.
L'arrêt facultatif à l'octroi de Rueil est favorable aux fraudes. Une demande
d'arrêt obligatoire est adressée.
Le 8 février 1891 le maire donne lecture d'un lettre du Conseil général de la Seine à provoquer d'urgence des arrangements entre la compagnie des Tramways Nord et la celle du Tramway de St Germain pour que sur le tronc commun les voyageurs puissent y monter à l'aller et y descendre au retour entre l'Étoile et Courbevoie.
18 mars 1891 Le conseil suite à une demande du maire de Puteaux, se prononce favorablement à la construction du pont de Puteaux pour dégager la circulation intensive rencontrée sur celui de Neuilly.
Le 30 mars 1891 le maire est informé qu'en date du 4 mars, la compagnie est autorisée à construire une seconde voie entre le département de la Seine et Rueil-Ville et que ces travaux impliquent le déplacement de réverbères et d'une fontaine à la charge de la compagnie. Le problème est que le déplacement de cette fontaine obligerait les habitants de ce côté de la chaussée à traverser les deux voies pour aller chercher de l'eau ce qui pourrait être dangereux si l'on envoyait les enfants à cette corvée.
Bien
évidemment cette deuxième voie installée sur le trottoir de droite rencontre
des hostilités. Souvenons-nous de celle rencontrée lors de la première
proposition13
de M. Tarbé des Sablons lorsqu'il avait voulu changer de bas côté lors de la
réalisation de son nouveau tramway.
Le conseil du 30 mars 1891 souligne que l'établissement de cette deuxième voie
a été décidé sans faire l'objet d'une enquête préalable.
Toujours est-il que cette deuxième voie a été construite rapidement.
Le
20 mai 1891, lecture est donnée d'une lettre de Monsieur Francq soumettant un
projet de ligne de tramway à vapeur partant de la Boule Royale (Nanterre) au
pont du Pecq. M. Hervet pense que ce projet est tout à fait secondaire pour la
ville et viendrait emprunter le tracé du Paris St Germain au risque d'en
compromettre sa régularité et qu'il est préférable d'attendre les décisions
des communes concernées.
Il s'agirait là de la première ébauche de la ligne de Rueil-Ville à St
Germain par Chatou et Le Pecq.
Le 20 juin 1891 il est question d'une deuxième voie entre la halte de Maison Rouge de la Petite Jonchère et la halte de la Chaussée à Bougival.
21 juillet 1891. L'établissement de cette deuxième voie est en violation des lois et règlement qui régissent l'exploitation des voies ferrées sur les voies publiques. Cependant l'enquête est close et le conseil est amené à donner son avis sur le projet. Le conseil s'associe aux protestations et repousse les propositions de la compagnie du Tramway de Paris à St Germain.
11 septembre 1891. Le maire donne lecture des lettres émanant des communes de Nanterre, Chatou, Le Vésinet, Le Pecq qui sont toutes favorables à l'établissement de cette ligne de tramway proposée par M. Francq allant de la Boule Royale (Nanterre) au pont du Pecq. Le conseil à l'unanimité pense que la ville de Rueil n'a rien à gagner avec l'installation de cette nouvelle ligne.
|
1er février 1892. Une enquête a été lancée sur la
suppression des certaines haltes sur le territoire de Rueil dont celle
dite de l'octroi qui en fait est située à plus de 100 m. sur le
territoire de Nanterre et non pas à la limite des deux départements 14. |
Les
horaires de 1892. Archives municipales de Rueil-Malmaison |
17
mars 1892. Il est question de la suppression du gardiennage du passage à niveau
de la rue du Chemin de fer. La municipalité avait demandé en 1878 qu'une
chaîne soit tendue au passage des trains afin d'éviter des accidents. Il se
trouve que dans le nouveau cahier des charges, la compagnie n'est plus tenue à
cette obligation. Le conseil fait remarquer que l'article 10 bis joint au cahier
des charges annexé au décret du 13 juin 1889 actuellement en vigueur pour
l'exploitation de la ligne stipule que "la ligne de Rueil à Marly
-le-Roi ne subira dans son établissement aucune modification autres que celles
qui seraient reconnues nécessaires par le concessionnaire et qui seraient
approuvées par le Ministre des Travaux Publics".
À l'unanimité le conseil demande le maintien intégral de ces
prescriptions.
Notes
:
Machine à chaudière verticale de 6,5 t. en ordre de marche et développant un effort de traction de 830 kg. Sources :
Sites :
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