Images de la ligne

Les lignes 62, 62 bis & 63 - Neuilly—Maisons-Laffitte 4/6

Marc André Dubout

La Garenne-Colombes

La commune de La Garenne-Colombes a été relativement bien desservie par les lignes de tramway puisque dès 1896, la compagnie des Tramways du Nord commencent à y circuler. Un essai sans suite de la compagnie des Trains Scotte1 a existé entre Courbevoie, La Garenne et Colombes en 1897. La Garenne a connu 6 lignes de tramway : 

la-garenne-colombes094b.jpg (201021 octets) Les lignes de tramway dans La Garenne-Colombes.
Le tracé du 62 et 62 bis dans La Garenne-Colombes.
ligne62_137.jpg (52095 octets) Une motrice A2 de la ligne BC Porte Champerret—Bezons-Grand Cerf.
Archives de La Garenne-Colombes
la-garenne-colombes092.jpg (136181 octets) Carrefour de l'Embranchement avec une rame et attelage en direction de Bezons (boulevard de la République) et une motrice A2 en direction de Colombes-Église.
Collection R. Loucougaray.
la-garenne-colombes089.jpg (138789 octets) La Garenne-Colombes, carrefour de l'Embranchement avec une motrice A2 se dirigeant vers la Porte Champerret.
Collection R. Loucougaray.
Boulevard de la République et rond point du Centre. Vue en direction de Bezons.
Boulevard de la République. Devant le Palace garennois qui contenait 1700 places. Aujourd'hui c'est un Monoprix. Vue en direction de l'embranchement.
Boulevard de la République, motrice A2 avec deux attelages d'été. Vue en direction de Neuilly. 1908.
Collection R. Loucougaray.
Boulevard de la République. Vue en direction de Neuilly. Vue en direction du carrefour de Charlebourg. La place de Belgique n'existait pas, elle fut inaugurée le 28 mai 1938.
Carrefour de Charlebourg en1934. À gauche Boulevard de République, à droite en direction de Bezons.
Vue prise du pont de Charlebourg. 
Le 41 Courbevoie
Madeleine créée en 1921 a été prolongé jusqu'à La Garenne-Charlebourg en 1922.
Boulevard National, motrice A4 2 indice GO MO des T.M.E.P. qui devint le 62 bis de la S.T.C.R.P. se dirigeant vers Neuilly.
la-garenne-colombes81.jpg (102660 octets)

Place de Belgique. Motrice A4.

Le Pont de Charlebourg avec une motrice A2 en direction de Neuilly.
la-garenne-colombes095.jpg (150306 octets) la-garenne-colombes096.jpg (147953 octets)Deux autres clichés du pont de Charlebourg avec des tramways.
Collection R. Loucougaray.
Le pont de Charlebourg au-dessus des voies vers Paris St Lazare—Le Havre. Vue en direction de Bezons.
En1903, motrice A2 des T.E.M.P. devant la station. Vue en direction de La Garenne. .
la-garenne-colombes097.jpg (139427 octets) Motrice T200 au dépôt de Charlebourg.
Vue en direction de Bezons après le pont de Charlebourg.
Motrice ML MO de la S.T.C.R.P. avec un attelage fermé se dirigeant vers Bezons.
À peu près la même prise de vue à une époque ultérieure. Vue en direction de Bezons. À droite l'octroi.
la-garenne-colombes84.jpg (142572 octets) Non loin du carrefour des Quatre Routes, vue en direction de La Garenne-Colombes.

Colombes    

ligne62_138.jpg (26170 octets)Outre le 62 qui longeait le boulevard de la République et le boulevard du Havre, la ligne 66 (Porte de Clignancourt—Colombes-gare) desservait l'ouest de la commune. La municipalité très active en matière de transport en commun accueille en 1923 un dépôt boulevard National. Amélioration des fréquences, demande de construction d'abri pour les voyageurs, augmentation du nombre de voitures ont été les requêtes permanentes de la municipalité envers la compagnie. À partir de Colombes-Église, la ligne était à double voie et en accotement.

Les quatre Chemins au petit Colombes. Vue en direction de Neuilly.
colombes30.jpg (162011 octets) Boulevard du Havre, juste avant d'arriver au pont de Bezons.
Le petit Colombes au carrefour des Quatre Routes, vu du pont de Bezons. Une motrice A2 et son attelage se dirigent vers Neuilly. Noter au fond la butte de La Garenne-Colombes.

Bezons

  • Le pont de Bezons
Le pont de Bezons3  
Le pont de Bezons vue en direction de La Garenne-Colombes.
Le pont de Bezons vue de la rive droite en aval du pont.
Le pont de Bezons vue en direction de La Garenne-Colombes. À gauche le raccordement de la ligne 64 qui sera dès 1902 prolongée jusqu'au Grand Cerf.
Ce raccordement date de 1902. Il est mentionné dans un rapport dans lequel il est précisé qu'un service supplémentaire de la ligne 64 prolongée au Grand Cerf augmenterait la fréquence, celle-ci passant de la manière suivante :
  • toutes les 7 minutes et demie entre Neuilly et La Garenne.
  • tous les quarts d'heure entre La Garenne et le quai de Seine
  • tous les quarts d'heure entre La Garenne et Colombes
  • toutes les demi-heures entre Colombes et le quai de Seine

Ce raccordement facilitera par ailleurs, le garage des voitures sur l'évitement du quai de Seine puisque le terminus sera reporté au Grand Cerf. 
En 1901 il en était toujours question puisqu'une lettre datée du 26 mars évoque l'angle du trottoir qui serait légèrement diminué par le passage de la voie.

Vue opposée prise du pont de Bezons. Les voies ont quitté le milieu de la chaussée (traversée du pont) pour rejoindre la droite de la route.
  • Sur la rive de Bezons et rue de Villeneuve
ligne62_111.jpg (180349 octets)

L'avènement du tramway apporte des améliorations urbaines notables comme par exemple l'éclairage public. Ainsi dans cette lettre de 1899 à La compagnie propose au maire de Bezons (et des autres communes) l'apport de l'éclairage urbain électrique sur les potences supportant le fil aérien.
Archives municipales de Bezons

L'établissement de la voie sur la voirie communale n'était pas gratuite. La compagnie devait payer une redevance en fonction de la longueur de la voie.

Lettre de la Compagnie des Tramways de Paris au maire de Bezons concernant le renouvellement de la voie rue de Villeneuve et doublement de la voie entre le Grand Cerf et la gare de Houilles.

. La redevance pour l'établissement de la double voie dans la rue de Villeneuve (640 m.) s'élève à 320 Francs annuellement soit 0,50 Francs par mètre linéaire. Le coût linéaire de la voirie revenant à 1 Franc. La Mairie en prendrait ainsi la moitié à sa charge.
Archives
municipales de Bezons
Sur ce plan on voit le tracé initial des lignes 62 et 64 (terminus Bezons-quai.
Archives du service Archives-Documentation de Houilles
Détail de l'intersection
Puis le prolongement à la gare de Houilles.
Sur celui-ci, rien de changé concernant la ligne 62, en revanche la ligne 64 est prolongée et rejoint la route de Houilles un peu avant le grand Cerf avant de s'engager dans la rue de Montesson en direction de la gare de Houilles, reste du projet non abouti de liaison St Germain—Argenteuil (gare).
(Archives du service Archives-Documentation de Houilles)
Ligne ML MO des T.M.E.P. (1898-1910)
La même vue au temps des T.P.D.S., le 63 en direction de la Porte Maillot. Attelage d'hiver (fermé).
Une motrice A2 avec son attelage arrive à Bezons rue de Villeneuve.
Toujours rue de Villeneuve. À droite noter le kiosque avec l'appellation "Bezons quai" terminus du 64. (Bezons-quai—Colombes—Porte Champerret). Les kiosques firent l'objet de correspondance entre les communes et la compagnie.

Ce kiosque, ainsi que celui du Grand Cerf, a fait l'objet d'une demande à la municipalité dès le début de 1900 par la Compagnie générale de Traction. Un plan et leur dimensionnement ayant été fourni à la municipalité.

  • La rue de Villeneuve
La ville de Bezons avait demandé un certain nombre d'arrêts sur sa commune, en particulier rue de Villeneuve. Cela dit la faible distance entre ces derniers ne permit pas leur réalisation.
Archives municipales de Bezons
Rue de Villeneuve, à l'angle de la rue de la Mairie. Le bâtiment de l'école maternelle existe toujours mais sont complètement transformés.
Ex. rue Camille au fond rue Édouard Vaillant
Implantation des voies sur la place du Grand Cerf. On notera qu'il n'y avait pas de jonction entre les lignes Neuilly—Maisons Laffitte qui a accès au dépôt et Houilles—St Ouen.
Archives municipales de Bezons
Les deux tracés Porte Maillot—Maisons-Laffitte et Houilles—St Ouen qui devait être prolongé vers St Germain (projet ArgenteuilSt Germain par Montesson.
Archives
municipales de Bezons
La place du Grand Cerf et l'accès au dépôt des T.P.D.S. Les grandes cheminées à droite du cliché sont celles de la centrale électrique alimentant la ligne et pour laquelle une demande de voie de service avait été formulée auprès de la municipalité pour l'alimentation en charbon..
Le dépôt au début de l'exploitation. Noter le stock de rails sur la droite et la cheminée de l'usine électrique.
Chaque bâtiment accueillait quatre voies de garage.
L'entrée du Dépôt du Grand Cerf.
Archives
municipales de Bezons
Une lettre datée de 1911 des Tramways de Paris soumet au maire de Bezons le projet de transformation des voies d'accès au dépôt du Grand Cerf qui sera pour l'occasion transformé en atelier de réparation du matériel roulant. 
Ce remaniement complet des voies prévoyait l'intégration de la ligne de 64 prolongée jusqu'à la gare de Houilles (amorce de la ligne St Germain—Argenteuil) et embranchée sur celle du 62 au Grand Cerf.
Archives
municipales de Bezons

La Compagnie Générale de Traction avait demandé à la Municipalité l'autorisation de construire une voie permettant d'acheminer le charbon à la nouvelle usine en construction pour le Nord-Ouest-Parisien, derrière celle existante à Bezons. Cette voie nécessitant la traversée du chemin dit "à Carrières St Denis" il est précisé qu'elle serait construite dans "les règles de l'art" selon les conditions exigées.
Archives municipales de Bezons

 
Le plan de la voie traversant  le chemin dit "à Carrières St Denis".
Archives municipales de Bezons
Bezons encore industrielle avec ses cheminées dont celle de la Céllophane.
À Noter que cette usine était alimentée en charbon par un train en voie de 50 qui allait jusqu'à la Seine où il était ravitaillé par les péniches. Il traversait la rue Salvador Allende avant d'entrer dans l'usine.
mm1.jpg (55317 octets) La station du Grand Cerf avec l'équipe des agents.
Collection Maurice Médici
La route vers Maisons-Laffitte. Le dépôt est à la gauche du photographe. À gauche l'hôtel, café, restaurant du Grand Cerf bien connu des employés du tram 62.
D'après les clichés de l'époque les motrices s'arrêtaient au droit de l'établissement, bien que d'autres clichés montrent que le kiosque était de l'autre côté du dépôt.
L'hôtel du Grand Cerf avait, avec la proximité du dépôt, une clientèle assidue et abondante, si bien que le bâtiment au premier plan fut une extension nécessaire pour accueillir la pratique.
Motrice
A2 avec une remorque ouverte se dirigeant vers la Porte Maillot. Noter la voie traversant la rue pour se positionner sur le côté montant vers Maisons-Laffitte.
Une vue semblable avec les employés de la compagnie fidèles serviteurs du bistroquet.
Archives municipales de Bezons

page 5

Notes
  • 1 Le Train Scotte était un train routier à vapeur inventé par Joanny Scotte en 1895 et essayé pour la première fois dans le département de l'Aube. On peut voir une voiture Scotte au Musée de la Rochetaillée dans le Rhône
    Cette expérience n’a pas eu un grand retentissement. A La Garenne l'expérience n'a pas dépassé un an.
    Le train Scotte a éphémèrement bénéficié du refus des communes de voir installer des trolleys aériens dans leurs rues.

    Illustration la Nature
  • 2 Motrice A4 des T.M.E.P. à plate-forme centrale, 41 places, munie de 4 moteurs W69 et à bogies de roues égales. Très utilisée sur la ligne PSG et St Cloud—Pierrefitte.
  • 3 L'imprimerie Lermercier a publié toute une série d'images sur les moyens de transport illustrant la région parisienne dont plusieurs sont ont pour objet le chemin de fer.

Sites

Si une image de cette page vous paraissait non libre de droits, merci de m'en faire part