Images de la ligne

La ligne 61 - Argenteuil-gare—Bezons-quai
4,135 Km.

Marc André Dubout

La ligne 61 - Argenteuil-gare—Bezons-quai est une des dernières lignes de tramway créées. C'était potentiellement aussi une des premières puisqu'elle apparaît partiellement dans un projet de la fin du XIXème S concernant la ligne ArgenteuilSt Germain concédé par le Département de Seine-&-Oise par convention du 27 janvier 1914 à la Compagnie des Tramways de Paris et du Département de la Seine (T.P.D.S.), 

La ligne 61 au gré des archives

Dans cette note explicative des Ponts & Chaussées de Seine & Oise, on apprend que le tramway électrique de St Germain—Argenteuil passe par Le Pecq, Montesson, Carrière St Denis, Houilles, Bezons et Argenteuil-gare. La ligne serait exploitée par la T.P.D.S. pour le service des voyageurs et des messageries à raison de vingt trains chaque jour dans les deux sens. Le tarif serait de 10 centimes le kilomètre en 1ère classe et 6 centimes le kilomètre en 2ème. Gratuité pour les enfants en-dessous de 4 ans. Jusqu'à 30 kilos, les bagages sont acceptés gratuitement.
Les points d'arrêts seront déterminés ultérieurement.
La subvention annuelle demandée aux communes s'élèverait à 8 842 Francs et pendant une période de cinquante ans.
Archives du service Archives-Documentation de Houilles
Le tracé de la ligne St Germain à Argenteuil d'après le projet des T.P.D.S. qui ne vit jamais le jour dans sa totalité.

Archives du service Archives-Documentation de Houilles

Toujours est-il que deux sections de ligne ont été construites et exploitées :

ligne64p_225.jpg (293606 octets)Le 14 juin 1927, l'Ingénieur des Ponts & Chaussées écrit à l'Administrateur délégué de la S.T.C.R.P. au sujet des deux dossiers que ce dernier a soumis au préfet :

Ces modifications impliquant l'abandon de l'exploitation du tronçon de la ligne 64 entre le boulevard de Valmy à Colombes et la place du 11 novembre à Argenteuil.
Sur ce point particulier M. le Préfet de Seine & Oise a demandé à M. le Préfet de la Seine s'il ne serait pas possible de maintenir ce tronçon en raison des nombreuses protestations qu'a soulevées ce projet. 
Ce projet donne lieu aux observations suivantes :

Archives municipales d'Argenteuil

Le 18 octobre 1927,  La S.T.C.R.P. écrit à l'Ingénieur des Ponts & Chaussées à Versailles pour lui faire part des considérations suivantes :

Ligne 64

Itinéraire
L'abandon du parcours entre le boulevard Valmy et la place du 11 novembre est conforme au cahier des charges de l'ancien réseau Nord et à la convention qui a été signée entre les départements de la Seine et de la Seine-&-Oise lors de la construction des voies de la ligne 61. Il faudrait d 'ailleurs engager une dépense de un million 100 000 Francs pour la remise en l'état des voies du tronçon en question, ce qui ne saurait être engagé par le Département de la Seine.

Sectionnement 
La ligne 64 devant sur son nouvel itinéraire emprunter la ligne 40 entre le Petit Gennevilliers et la gare d'Argenteuil, un sectionnement doit nécessairement comporter une limite de section au Quai du Petit Gennevilliers comme pour la ligne 40. Pour éviter la création d'une section Colombes boulevard de Valmy—Quai Petit Gennevilliers, il aurait fallu prolonger en ce dernier point la section actuelle Colombes-Mairie—Colombes-Boulevard de Valmy. Cet allongement aurait eu pour conséquence d'augmenter le tarif de cette section, ce qui eut lésé la plupart des usagers actuels qui utilisent la ligne 64 dans la limite sus-indiquée.
La solution adoptée est donc plus avantageuses pour le public.
La nouvelle section Colombes-Boulevard de Valmy—Quai du Petit Gennevilliers ne mesure pas 400 m. mais 910m., la limite sud de la section étant celle existante naturellement sur la ligne 64 au carrefour des boulevards d'Achères et de Valmy.
De plus le sectionnement proposé est conforme aux délibérations du Conseil général de la Seine en date du 26 décembre 1903, aucune modification par conséquent ne pouvant être apportée 

Horaires
Un tableau des horaires minima a été dressé par le Préfet de la Seine-&-Oise.

Ligne 61

Horaires
Un tableau des horaires minima a été dressé par le Préfet de la Seine-&-Oise.

Points d'arrêt
Le maire d'Argenteuil demande que 

Tarifs
Tarif ordinaire
L'avenant du 15 octobre 1926 à la convention du 8 juin 1925 ne ne prévoit nullement l'application des tarifs intra-muros de la T.C.R.P. à la ligne 61. Ils seront révisés par les départements au moment de la mise en exploitation.
Les tarifs de la section Bezons-Quai—Place du 11 novembre sont conformes à la tarification de la T.C.R.P. et correspondent au parcours de la ligne 64 actuelle.

Archives de la RATP

L'administrateur délégué de la T.C.R.P. répond sur les points suivants :

Sur les parcours nouveaux les tarifs seront appliqués pour couvrir les charges de l'exploitation.
Il fait remarquer qu'en cas de rendement suffisant le département de la Seine supporte seul le déficit alors que ce sont les habitants de la Seine-&-Oise qui compose essentiellement la clientèle.

Tarifs ouvriers
Il est d'accord pour maintenir les tarifs ouvriers sur la section Bezons-Quai—Place du 11 novembre. En revanche il ne croit pas devoir envisager leur extension aux parcours nouveaux, en raison du déficit probable qu'occasionnera au Département de la Seine l'exploitation de la ligne 61.

Tarifs applicables aux mutilés 100 %
0,25 F. pour tout le parcours aux termes le l'arrêté préfectoral du la Seine du 24 juillet 1925 prévu pour les mutilés 100%, frappé du coefficient de 1,25 pour les autres tarifs du réseau extra-muros des T.C.R.P. (avenant du 26 juillet 1926).
Archives de la RATP

Le 24 octobre 1927, le Directeur général de l 'Exploitation et des Service Techniques écrit au Préfet pour lui réclamer les autorisations nécessaires pour la réalisation des dispositions de la lettre n° 2792 du 15 mars 1927 relative aux conditions d'exploitation des lignes n° 64 et n°61. Il signale en outre que la mise en exploitation ainsi que la modification d'itinéraire ne pourront être effectuées qu'après l'accomplissement des formalités entre les départements de la Seine et de la Seine-&-Oise (article 3 de la convention du 8 juin 1925).
Il demande au Préfet de provoquer dès que possible la réunion de la Commission spéciale chargée de la rédaction du procès-verbal de réception définitive des ouvrages exécutés par le Département de Seine-&-Oise.
Pour satisfaire au désir exprimé par le Département de Seine-&-Oise et d'un Conseiller général de la Seine il propose en outre l'établissement, à titre d'essai, d'un service spécial d'omnibus entre la Place du 11 novembre à Argenteuil et le boulevard de Valmy à Colombes, empruntant les rues de Nanterre et Paul Bert.
Archives de la RATP

La première ligne portait le numéro 20 et concernait non pas le projet de ligne St GermainArgenteuil mais le projet de tramway HouillesSt Ouen. 
S
a durée d'exploitation a été éphémère

Dès1896 dans le projet non réalisé de la ligne de Houilles à St Ouen, la commune de Houilles demande à ce que le tramway desserve la gare de chemin de fer de la Compagnie de l'Ouest sur la ligne Paris St LazareLe Havre.
(Archives du service Archives-Documentation de Houilles)
Cette antenne a été établie du Grand Cerf à la gare d'Houilles terminus. Elle empruntait l'ancienne route de St Germain puis la rue du Quatre septembre pour arriver en impasse avec une voie d'évitement de 56 m de longueur utile au droit du bâtiment voyageurs de la gare de Houilles. 

(Archives du service Archives-Documentation de Houilles)
Un bâtiment de 4 m. sur 2 m. serait construit pour la compagnie du tramway.
Bien que la commune ait demandé le doublement de la voie, celui-ci ne fut jamais réalisé à cause du manque de fréquentation. 
Cette courte ligne fut l'amorce du projet, jamais réalisé, de relier Le Pecq à Bezons puis Argenteuil.
Tracé du prolongement jusqu'à la gare d'Houilles.

En 1913 il avait été prévu de doubler la voie sur le chemin de St Germain à l'occasion du renouvellement des voies rue Villeneuve à Bezons et que ce doublement entraînerait le pavage pour le compte de la compagnie.
Le seconde voie n'a jamais été établie.

Elle prenait naissance au Grand Cerf à l'endroit où était situé le dépôt. Ici à gauche sur le cliché...
...puis suivait en accotement gauche l'ancienne route de St Germain. Vue en direction du Grand Cerf.
(Archives du service Archives-Documentation de Houilles)
aujourd'hui boulevard Jean-Jaurès.
(Archives du service Archives-Documentation de Houilles)
pour arriver au terminus de la gare d'Houille.
Nous sommes en 1902.

(Archives du service Archives-Documentation de Houilles)

Peu d'informations sur cette courte antenne qui apparaît sur un plan de 1913.

Mais revenons sur la partie Bezons-quai—Argenteuil (ligne 61) qui a été créée suite à la modifications de la ligne 64 de 1934 avec le report du terminus de Bezons-quai à Argenteuil-gare.
La ligne 64 était le prolongement de l'embranchement de Colombes jusqu'à Bezons quai en passant par l'église de Colombes (ancien terminus de la 62 bis) 

1901 62 bis T.E.M.P. Paris Porte Maillot—Embranchement—Église de Colombes
1920 64 T.P.D.S. Paris Porte Champerret—Église de Colombes—Bezons-quai
1934 64 S.T.C.R.P. Paris Porte Champerret—Église de Colombes—Argenteuil-gare
1934 61 Bezons-quai—Argenteuil-gare

La création de la ligne

Un décret du 23 novembre 1930 décide la modification du cahier des charges pour la construction du tronçon Bezons—Argenteuil de la ligne de St Germain à Argenteuil. Le terme du délai est reporté au 31 décembre 1931 pour l'accomplissement des expropriations nécessaires à l'établissement du tronçon en question.
C'est sous la présidence de Gaston Doumergue qu'est signé ce décret par le Ministre des Travaux Publics Georges Pernot.
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Un avenant est signé à la convention entre les préfets de la Seine et de la Seine & Oise, il complète les dispositions du cahier des charges de la ligne stipulant la largeur réglementaire des trottoirs dans les rues étroites d'Argenteuil.
Ce document nous renseigne sur le tracé de la ligne (Grande Rue, Rue de St Germain où la distance entre le trottoir et la voie descend à 0,52 m.
Le remise du tronçon au département de la Seine est prévue pour le 16 avril 1928.
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En mars 1927 le directeur de la S.T.C.R.P. soumet au préfet de Seine & Oise les modifications de tracé de la ligne 64 Porte Champerret—Colombes—Bezons-quai par Argenteuil avec mise en exploitation d'une navette Bezons-quai—Argenteuil-gare, navette prenant la dénomination de ligne 61.
Cette modification entraîne l'abandon du boulevard de Valmy dans Colombes et de la place du 11 novembre à Argenteuil. Elle appelle les observations suivantes :

  • Sur la commune d'Argenteuil la ligne du 64 se confond avec celle du 40 (Paris-Place Clichy—Argenteuil-gare)
  • Le parcours Petit Gennevilliers Boulevard de Valmy (400 m.) constitue une section tarifaire
  • Les modifications d'horaire n'enchantent pas le maire de Bezons
  • La gare d'Argenteuil permet trois directions au départ et à l'arrivée (Paris St Lazare, Mantes et Ermont) dès 5h30. Il conviendrait par conséquent de tenir compte de cet horaire pour avancer celui des dessertes tramway.
    Il en et de même pour les services du soir. Le dernier départ de 20h30 devrait être reporté à 22h30
  • Il devra être tenu compte des jours de marché à Argenteuil.
  • Pour la ligne 61, premier départ à Bezons-quai vers 5h10 et d'Argenteuil 5h30 en harmonie avec les horaires des trains des grands réseaux. De même pour les trains du soir
  • La mise en service de la ligne 61 devra également tenir compte les dimanches des trains dits de "théâtre"
  • La circulation dans les rues étroites d'Argenteuil devra se faire à une allure modérée notamment au carrefour de la Grande Rue et la rue de l'Abbé Fleury
  • À ce stade les arrêts ne sont pas encore définitivement fixés à l'exception des six arrêts de l'ancienne ligne 64 sur la commune de Bezons.
    L'arrêt à la hauteur de l'usine Lorraine-Dietrich deviendrait obligatoire
  • Pour la partie nouvelle du parcours les arrêts proposés sont :
    • Rue de Sartrouville (facultatif)
    • Place de l'église (obligatoire)
    • Rue du Port (facultatif)
    • Rue A. Labrière (obligatoire)
    Pour le maire d'Argenteuil tous ces arrêts devraient être obligatoires.
  • Le tarifs pour les sectionnements sont :
    • section <900 m. 0,35 Francs en seconde et 0,37 Francs en première
    • section de de 900 à 2000 m. 0,35 Francs et 0,50 Francs en première
    • section de 2000 à 3000 m. 0,50 Francs et 0,75 Francs en première
  • Une proposition pour les billets ouvriers

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En avril 1927, la ligne 61 n'est toujours pas ouverte et les requêtes s'amoncellent sur le bureau du maire d'Argenteuil qui demande audience au directeur de la S.T.C.R.P.
Le directeur de la
S.T.C.R.P. a envoyé les demandes d'autorisation aux administrations des départements de la Seine et de la Seine & Oise... Elles n'ont pas répondu à ce jour.
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La réponse de la S.T.C.R.P. arrive en février 1928. Elle aborde les horaires, les arrêts et la tarification.
Elle précise aussi que la ligne 61 traverse une zone urbaine bien moins peuplée que celle du département de la Seine qui justifie aux yeux de la compagnie une tarification plus élevée afin d'équilibrer le coefficient d'exploitation de la ligne.
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L'annonce de la création de la ligne 61 et des modifications de la ligne 64 est affichée.
C'est pour le lundi 16 avril 1928. Le parcours abandonné par le 64 (
Colombes-Boulevard de Valmy et Argenteuil-Pont Neuf ) sera conservé.
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La principale modification est la reprise de la section Colombes-Boulevard Galilée et Argenteuil-Pont Neuf par un service d'autobus. Cette substitution à titre d'essai doit s'entendre dans le sens que les installations actuelles seront maintenues. C'est à dire que la voie du tramway doit restée en place.
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 La ligne ouvre donc le 16 avril 1928


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Ces modifications de tracés ne furent pas sans protestations des voyageurs qui insistèrent auprès du maire pour le rétablissement de la ligne 64 telle qu'elle était avant la guerre. Des conseillers municipaux d'Argenteuil sont mandatés pour cette action auprès du préfet de la Seine.
La conservation de la ligne 64 dans son intégralité est demandée avec un renforcement de son exploitation. En septembre 1922 un programme de remaniement des lignes a été adopté par la S.T.C.R.P. sans que la commune d'Argenteuil en soit informée. 

La ligne 61 au fil des cartes postales

Argenteuil
Les tracés dans Argenteuil

Les trois lignes de tramway sur la commune d'Argenteuil. Le tracé de la ligne 64 sera modifié suite à la création de la 61.
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Le tracé du projet initial de la ligne St Germain—Argenteuil
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Les trois lignes de tramway dans les rues d'Argenteuil vers la fin de l'exploitation.
  • La gare 

Avec la création de la ligne 61 et le détournement de la ligne 64 qui a maintenant son terminus à Argenteuil-Gare des modifications du terminus sont souhaitables. Il faudrait allonger les impasses du terminus d'Argenteuil à une capacité de cinq voitures insuffisantes pour l'exploitation de la ligne 40. Il convient donc d'allonger de 80 m. le cul-de-sac rue Maurice
L'implantation des voies devant la gare en 1930 avec l'exploitation des trois lignes de tramway desservant Argenteuil : 40, 64 et du 61. Du temps du 40 (avant 1928), seul le garage boulevard Thiers existait.
La gare d'Argenteuil électrifiée en 1936 a réorganisé ses horaires ce qui a entraîné le changement de ceux des lignes de tramway.
Noter au premier plan la voie de débord affectées aux marchandises. Le rail a double champignon n'a pas été utilisé par les tramways.
La voie de garage du boulevard Thiers. La fin est proche, le fil aérien a déjà disparu. An premier plan la voie du triangle de retournement du tramways. À rapprocher du plan précédent.
Une autre branche du triangle
La place de la gare et les voies du 40, 64 et du 61. On voit l'aiguille d'entrée du triangle. À gauche la Grande Rue où la ligne est à voie unique.
Place de la gare. Une motrice est sur l'aiguille d'entrée du triangle de retournement.

  • La Grande Rue

La ligne en direction de Bezons suivait la gauche de la chaussée.
Un habitant d'Argenteuil nous parle du tramway 67 dans la Grande Rue, indice qui ne figure pas pas dans le livre de Jean Robert.
Quid du 67 ?
Rue de Montmorency et le bâtiment de la Banque de France. Vue en direction de Bezons ou plutôt de Paris puisque ce cliché a été pris avant la guerre de 14-18 et seule la voie du 40 existait à cette époque.
À peu près la même prise mais davantage dans l'axe de la Grande Rue. Vue en direction de Bezons
Tout de suite après la place de la gare, avant 1928 où seul le 40 atteignait Argenteuil-gare. La voie est unique à cet endroit et rejoint la Grande Rue pour atteindre la gare. Vue en direction de la gare.
Avant la Guerre de 14-18 une motrice du 40 vient de quitter la gare, s'engage dans la Grande Rue en direction de Paris. Au premier plan la courbe donnant dans la rue Alfred Labrierre.
La Grande Rue. Vue en direction de Argenteuil-gare. À gauche le Crédit Lyonnais. Lieu dit "La Croix Blanche".
C'est dans la rue Paul Vaillant Couturier (anciennement Grande Rue) que M. Jean Paul Mirbelle, archiviste de la Société Historique et Archéologique d'Argenteuil et du Parisis (Vieil Argenteuil) a pu photographier les vestiges d'un rail Broca en 2013 à l'occasion de travaux dans la rue.
Photo transmise par M. Jacques Ducoeur Président de la SHAAP Viel Argenteuil. 
À une époque postérieure, peut-être après la création de la ligne 61. Les potences du fil aérien ont changé. Vue en direction de Bezons.
Croix Blanche Angle rue Laugier
Vue en direction de Bezons
Rue du port (actuelle Borderel). Vue en direction de le gare. Magasin Payoni Vêtements "À la Ville de Paris".

Puis la ligne du 61 passait devant l'église où il y avait une voie d'évitement (voie déjà prévue dans le projet de ligne Houilles—St Ouen).

L'église et la Grande Rue. Noter la double voie. Vue en direction d'Argenteuil-Gare. 
Rue de St Germain à l'angle de la place de l'église.

La Place du 11 novembre

En mai 1928 les résultats de la ligne 61 étaient satisfaisants et la direction entrepris des améliorations du service. Parmi ces modification on note la création d'une voie d'évitement au niveau de la Place du 11 novembre qui se situe à 2180 m. de Bezons-quai à peu près à la moitié de la ligne, ce qui permettrait un croisement et abaisserait ainsi la fréquence à 10 minutes au lieu de 20 actuellement. Par ailleurs cette nouvelle organisation faciliterait les sorties et entrées des 10 trains de la ligne 64 qui gênent l'exploitation de la ligne 61. La longueur de cet évitement serait de 40 m. ce qui permettrait le croisement de trains de trois voitures. (img1738-9.jpg ligne 61)

Vue en direction de Colombes une motrice A2 de la ligne 64 se dirige vers Bezons-quai. La voie sera conservée après 1928 lors de la mise en service de l'autobus EZ suite à la déviation de la ligne 64 et la création de la ligne 61.
Du temps du 64, la courbe vers le Pont Neuf, direction Colombes.
Argenteuil, place du 11 novembre à 2100 m. de Bezons-quai avant la création de la ligne 61. La voie du 64 se dirige à droite vers la place du 11 novembre et le pont aqueduc dit Pont Neuf.
Vue en direction d'Argenteuil après 1928 (ligne 61).
Confirmation de l'ouverture de la ligne 61 (Bezons-quai—Argenteuil-gare) de la réorganisation de la ligne 64 (Argenteuil-gare—Colombes-Porte Champerret) et création d'une navette EZ (Argenteuil place du 11 novembre—Colombes boulevard de Valmy.
Affiche récapitulative des modifications des lignes entre Bezons-quai et Argenteuil-gare.
Dans l'avenue de St Germain à Argenteuil juste après la place du 11 novembre. Une motrice A2 se dirige vers Bezons-Quai en accotement gauche de la route.
Collection Maurice Médici
Dans les années 1927-8 remaniement des voies place du 11 novembre à Argenteuil. Vue de la nouvelle ligne 61 route de St Germain à Argenteuil. À gauche la ligne 61, à droite la voie de la ligne 64. La place du 11 novembre à droite du cliché) prolongée par le Pont Neuf. Les bretelles de raccordement semblent avoir été modifiées. L'aiguille de droite était celle de la voie d'évitement.
Vue en direction de Bezons-quai, le raccordement des voies du 64 à gauche et du 61 à droite. Noter la prise d'accotement au niveau de l'attelage.
Près de la limite avec Bezons l'usine Lorraine-Dietrich où étaient construites la Torpédo 12 Cv en 1910. La Torpédo exposé à l'Hôtel de Ville d'Argenteuil.
L'usine Lorraine-Dietrich. Vue en direction d'Argenteuil. La voie du tramway est en accotement.

Juste avant l'usine Lorraine-Dietrich, un évitement, au niveau du n°100 de la rue de St Germain avait été demandé par la S.T.C.R.P. Cet évitement situé au milieu des stations Bezons-Quai et Place du 11 novembre serait muni de "feux signaux".(imgp1740.jpg). On peut supposer qu'avec celui situé devant l'église d'Argenteuil l'exploitation pourrait passer à une fréquence inférieure. Ce garage avait été demandé lors de la création de la ligne dans l'étude du 1er mars 1927.

  • Bezons

La ligne entrait dans Bezons en suivant la rue d'Argenteuil dont la zone industrielle était dans le prolongement de celle d'Argenteuil.

  • Rue d'Argenteuil

Rue d'Argenteuil au niveau de la rue de Sébastopol. Vue en direction de Bezons-quai. Sur le projet de la ligne Houilles à St Ouen, un évitement était prévu juste avant la rue de Sébastopol.

Le tabac a disparu.


Rue d'Argenteuil, les sorties d'usines et la voie du tramway.

Rue d'Argenteuil en se rapprochant du centre. La voie de tramway longe les propriétés.

Avant la guerre de 14-18 rue d'Argenteuil, la voie du tramway est sur l'accotement droite. Entrée de la courbe vers la rue de Pontoise. Vue en direction d'Argenteuil

  • Rue de Pontoise

Rue de Pontoise, vue en direction d'Argenteuil.
  • Bezons-quai

Si le nombre de clichés de Bezons-quai est élevé il s'agit de photos antérieures à la création de la ligne 61 (1928) et rares sont les matériels de cette époque. Tous les clichés qui suivent concernent le matériel de l'ancienne ligne 64 Porte de Champerret—Colombes—Bezons-quai c'est à dire des motrices A2 et des attelages ouverts, la compagnie avait du mal à fournir des baladeuses fermées en nombre suffisant.

Bezons quai de Seine rive droite. Le tramway sort de la rue de Pontoise et longe à gauche les maisons et à droite les arbres de la place du marché. Vue en direction d'Argenteuil.
Vues en direction de Bezons-quai
Quai Voltaire (de Seine) et le marché. Noter à droite le stationnement d'une motrice et plus avant, la courbe pour entrer dans la rue de Pontoise.
Vue en direction de Bezons.
Le marché. Deux attelages ouverts stationnent au terminus. Vue en direction d'Argenteuil. Au premier plan le raccordement avec les ligne 62 & 63.
Avant la Guerre de 14-18, en attente de départ pour la Porte Champerret via Colombes ligne 64.
Bezons-quai avec une motrice (ligne 64) qui vient d'arriver de la Porte Champerret par Colombes.
Idem, mais la motrice (ligne 64) est plus récente, elle attend le départ vers Argenteuil et la Porte Champerret.
Une motrice et deux attelages ouverts sont en attente de départ pour la Porte Champerret via colombes. (ligne 64).
Attelages ouverts en stationnement sur la voie principale de l'évitement à Bezons-quai. La motrice vient d'effectuer sa remise en tête.
Une vue plus récente (entre les deux guerres) de Bezons-quai.
  • Le raccordement avec le 62 & 63

Ligne 62 Porte Maillot—Maisons Laffitte
Ligne 63 Porte Grand Cerf—Porte Champerret
Ligne 64 Porte Champerret—Colombes—Bezons-Quai avant 1928
Ligne 61 Bezons-quai—Argenteuil-Gare 1928-1939
La courbe de raccordement avec les lignes 62 & 63. Au premier plan une des voies des lignes 62 & 63. Noter à gauche le kiosque de la compagnie sur le trottoir au niveau de la rue de Villeneuve..
Bezons-quai vu du pont de Bezons avec au premier plan une des voies des lignes 62 & 63. Le chien qui n'attend aucune correspondance se repose doucettement sur la voie en regardant la Seine en amont. 

Les motrices T0 sont remplacées par des motrices C (T.P.D.S.) en 1934 (img1628.jpg (ligne 61))

Suppression 22 juin 1936

C'est la fin. La ligne du 61 est supprimée à partir du 24 septembre 1939. Elle sera remplacée par un autobus.
Archives municipales d'Argenteuil
et ses conséquences.


Archives municipales d'Argenteuil

Voici deux textes concernant le vif intérêt que la municipalité d'Argenteuil formule pour la construction de la ligne ArgenteuilSt Germain, projet dont la réalisation primitivement proposée n'a jamais eu lieu et la volonté de raccorder les usines Lorraine-Dietrich, Dunlop et Lobstein au grand chemin de fer par la rue de St Germain (l'actuelle rue Henri Barbusse) puis la ligne 61 jusqu'à la gare de Houilles.

 
Archives municipales d'Argenteuil

Sources et remerciements :

  • Les tramways parisiens 2è Édition - Jean Robert - 1959.
  • Archives municipales d'Argenteuil
  • Archives de la RATP

 

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