Mémoire de la ligne
La ligne Noailles—Aubagne (ligne
40) - 1/11
Km.
Marc André Dubout
La présente étude aborde la mémoire de Noailles—Aubagne à travers le temps en fonction des textes retrouvés dans les archives municipales ou d'autres sources et dans l'espace en retraçant à l'aide de cartes postales le cheminement de la ligne du terminus de Noailles à celui d'Aubagne.
La ligne 40 au gré des archives
La Génèse
Le
25 octobre 1890, le maire de Marseille invite le Maire d'Aubagne pour s'entretenir sur la question du prolongement de la ligne de tramway jusqu'à Aubagne. Le Maire de La Penne est également convié à cet entretien.
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Le
28 mars
1891, M. J Cassole demande au maire d'Aubagne la cession de la construction
d'un tramway de Marseille à Aubagne et divers embranchements d'Aubagne aux
environs et jusqu'à Saint Zacharie. Le souscripteur est aujourd'hui en
mesure de former une société en vue de ce projet mais avant de commencer
les travaux il veut s'assurer de ne pas travailler en pure perte, aussi
demande-t-il au maire d'Aubagne :
- l'assentiment de son conseil municipal
- son concours pour l'octroiement de la concession au Ministre conformément aux
prescriptions de la loi.
Il joint à sa lettre les instructions ministérielles manuscrites.
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Ces instructions ministérielles stipulent dans ses articles 2 & 3 du règlement d'administration publique du 18 mai 1881 :
L'article 3 n'a pas été retrouvé.
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Non
daté, les propriétaires et habitants des quartiers avoisinant de la partie de la Route nationale n°8 comprise entre St Marcel et Aubagne exposent aux membres du Conseil général :
Les voitures de tramways vont bientôt circuler entre Marseille et St Marcel et ce sera un grand bienfait, ce nouveau mode de locomotion attirera nombre de voyageurs.
Mais ils soulignent que l'Administration des tramways ne doit pas s'arrêter en si beau chemin et le prolongement vers Aubagne se trouve naturellement indiqué comme le complément nécessaire et indispensable à ce premier tronçon.
La commune d'Aubagne possède une population de 10 000 âmes qui donnera un élément important aux tramways en raison des facilités qu'offrent aux voyageurs les correspondances entre les diverses lignes de la Compagnie pour se rendre rapidement sur tous les points de la ville de Marseille où leurs affaires les attirent.
Ils précisent en outre qu'entre St Marcel et Aubagne, il existe, sur les deux côtés de la route nationale, et sur tout le parcours de la vallée de l'Huveaune de nombreuses usines, des sites ravissants qui procureront à la Compagnie un trafic important de voyageurs et ce trafic ne pourra que
s'accroître chaque jour. Du reste, les trains de chemins de fer et les omnibus sont bondés de voyageurs et malgré tout les moyens de
locomotion sont encore insuffisants, les tramways trouveront donc dans
cette ligne des éléments nouveaux qui contribueront à la prospérité de la compagnie.
Les soussignés se font également l'échos des populations rurales qui demandent d'émettre un
vœu énergique en faveur de ce prolongement et que ce vœu soit immédiatement transmis à la Société des tramways afin que les formalités
préliminaires de la concession soient accomplies dans les plus brefs délais de manière à ce qu'aucune interruption n'ait lieu dans la continuation des travaux quand la ligne en construction sera sur le pont d'être achevée.
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Le le 30 mai 1891, le Conseil délibère qu'il y a lieu de renouveler le
vœu émis lors du dernier conseil du 21 avril au sujet du prolongement de la ligne de tramway de St Marcel à Aubagne mais en écartant les conditions onéreuses demandées à la compagnie à cette époque. Le conseil estime que la commune
d'Aubagne aurait un intérêt majeur à voir s'effectuer ce prolongement et déclare comme nulle et non avenue la partie du
vœu émis par le précédent conseil concernant les lignes de Bédoule, Cuges et St Zacharie dont
l'exploitation ne couvrirait certainement pas les frais.
En outre le projet Cassol qui comprenait ces diverses lignes ne pouvant plus être pris en compte suite au décès de son auteur.
Le conseil serait heureux de voir la Compagnie Générale de Tramways entreprendre la construction de la ligne d'Aubagne à laquelle la population ferait le plus favorable accueil.
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Non daté, ce document évoque les modifications à apporter au projet d'extension demandées par la Commune d'Aubagne.
Stations :
les distances entre les stations de La Penne et de Camp-Major et entre Camp-Major et Aubagne étant distante de 2500 m. et 2300 m. il y aurait lieu d'établir un arrêt fixe à St Mitre Vieux, entre la Penne et camp-Major et à la Tourtelle (minoterie Richard ou intersection du chemin dit Grand
Faire des arrêts facultatifs tous les 500 m. environ
Faire des voies d'évitement pour assurer un service toutes les 71/2 minutes ou au moins toutes les 10 minutes au lieu de toutes les 15 minutes comme il est dit au projet (une à St Mitre Vieux et une à la Tourtelle, cette mesure mettant toutes les stations et voies d'évitement à une distance de moyenne de 1200-1500 m. de l'une à l'autre.
Voie
Mettre des poteaux en fer dans la travers e des commune d'Aubagne et de La Penne (agglomération)
Trains
Mettre en circulation chaque jour :
en été 24 trains
en hiver 14 trains
en hiver , les dimanches et fêtes , mettre 24 trains
premier départ d'Aubagne en été à 5 heures, en hiver à 6 heures
dernier départ de Marseille en été à 9 heures, en hiver à 8 heures
Construction
Construction à Aubagne d'une remise à voitures ce qui éviterait les
retour à vide ne faire à la Barasse qu'une sous-station électrique.
Les tarifs ci-dessus donne droit au parcours entre St Marcel et Noailles place St Férréol et vice-versa, sans supplément les jours en semaine et avec supplément les dimanches et jours fériés : de 0,05 centime dans la première zone, 0,10 centime dans le deuxième zone. Ces suppléments seront supprimés dès que pareille mesure sera appliquée aux lignes de banlieue de Marseille, c'est à dire quand les 7 000 000 F. de recette annuelle auront été atteint.
Délivrer des billets aller-retour valables un laps de temps à ceux délivrés par le P.L.M.
Établir des trains de théâtre les dimanches et jours de fête et veille desdits jours
Transport gratuit, sur le territoire des communes d'Aubagne et de La Penne de leurs gardes champêtres, agents de police, facteurs et pompiers en service,
30 cartes de circulation pour le Conseil municipal et les chefs de service municipaux
Inviter la Compagnie Générale Française des Tramways à prendre des mesures pour empêcher l'accès, à leur départ de Marseille sur les voitures à destination d'Aubagne des voyageurs ne payant pas un minimum de 0,15
La Penne : réserver les dimanches et jours
de fête des voitures-remorques, à quelques heures d'intervalle, pour les
seuls voyageurs partant de La Penne pour Marseille.
Un conseiller général communique au maire d'Aubagne une lettre du Préfet en réponse au
vœu émis par le Conseil municipal dans sa séance du 30 mai. L'établissement de cette ligne ne pouvant être concédée que sur la demande du Conseil général, il le pris de bien vouloir présenter la demande lors de sa prochaine session.
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Le
29 juin 1891, le Préfet des Bouches-du-Rhône écrit au Maire d'Aubagne au sujet du projet Cassol pour la construction d'une ligne de tramway de Marseille à Aubagne avec embranchements sur la
Bedoule, St Zacharie et éventuellement sur Gémenos. Il
rappelle que la ligne dont il s'agit devant emprunter la Route nationale n°8, la concession doit être donnée par
l'État et que d'autre part ces lignes devant être établies sur plusieurs communes c'est au Conseil général qu'incombe le soin d'en demander la concession. Il rajoute que si la ville de St Zacharie est concernée la ligne sort des limites des Bouches-du-Rhône et l'intervention du Conseil général du Var sera alors nécessaire. (Art 27 de la loi du 11 juin 1880).
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Brouillon non daté. Le maire d'Aubagne donne lecture à son conseil d'une lettre de M. Cassol demandant la cession de la construction d'un tramway de Marseille à Aubagne avec embranchements aux environs : la Bedoule, St Zacharie et éventuellement Gémenos et Cuges. M. Cassol demande à la municipalité un droit de priorité en raison des charges et des risques nombreux auxquels sont soumis les demandes en concessions, il demande en outre :
Après mise au vote pour donner un avis favorable au projet, le Conseil décide de demander au préalable à la Compagnie de Tramways de Marseille qui parait-il à l'intention de produire une demande, si elle consent à faire les mêmes avantages que M.
Cassol.
En cas de réponse affirmative, donner la concession, à celle des deux parties offrant les plus grands sacrifices et les meilleures conditions.
Dans le cas contraire, le maire est autorisé à traiter dans la quinzaine avec le demandeur, en limitant les délais et en exigeant les garanties ordonnées par les
instruction ministérielles et ce avec engagement formel des deux parties.
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Premier document retrouvé dans les archives
d'Aubagne à l'en-tête de la Compagnie.
Archives municipales d'Aubagne
Le ?? juin 1892, Le Directeur de l'exploitation de la Compagnie Générale Française de Tramways écrit à M. L'Ingénieur du Contrôle lui accusant réception de sa lettre du 14 juin 1892 par laquelle il lui communique une délibération du Conseil municipal de la ville d'Aubagne demandant la prolongation de la ligne de tramways "Bourse—St Marcel" jusqu'à Aubagne en suivant la Route nationale n°8. Après avoir soumis cette proposition à l'Administration centrale à Paris, cette dernière lui a fait observer qu'il est difficile à la Cie d'accepter de nouvelles cessions avant de connaître le rendement de celles qui n'ont été que partiellement ouvertes à l'exploitation. Néanmoins le directeur est autorisé à dire que le Cie est disposée en principe à étudier cette affaire aux conditions suivantes :
Le
12 8bre 1892, le Directeur de l'Exploitation des Tramways de Marseille écrit au maire d'Aubagne pour lui accuser réception de sa délibération du Conseil municipal en date du 30 mai 1892 et la suite qu'il entend donner. Il signale qu'il a reçu également une lettre du Préfet des Bouches-du-Rhône par la voie de M. l'Ingénieur du Contrôle et précise qu'après consultation de son Administration centrale à Paris, il lui a répondu en précisant les conditions et lui adresse copie de sa lettre du 22 juin contenant les conditions posées.
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Le
1? 8bre 1892, le Maire d'Aubagne écrit au Directeur de la
Compagnie pour lui demander quelle suite il compte donner au vœu émis par le
Conseil municipal. Il argumente que le nombre d'habitants d'Aubagne étant bien
supérieur à ceux des villes autour de Marseille, ces derniers ont bien le
droit à cet avantage.
Il espère que la suite sera favorable.
Archives municipales d'Aubagne
Le
28 octobre 1892, les maires de Marseille, d'Aubagne, et de La Penne écrivent
collectivement au Président du Conseil général ainsi qu'à ses membres à la
suite des nombreuses pétitions signées par les riverains de l'Huveaune qui
demandent expressément le prolongement. La nécessité de ce prolongement ne
saurait être remis en question.
Ils rappellent que le Préfet des Bouches-du-Rhône a transmis ce vœu par la
voie de l'administration à l'Ingénieur du Contrôle qui l'a lui-même transmis
à la Compagnie Générale Française de Tramways. Le Conseil général qui dote
si largement les chemins de fer régionaux et d'intérêt local dans tout le
reste du département ne se déjugerait donc pas en faisant preuve de la même
sollicitude pour la ligne d'Aubagne qui serait comme les autres d'intérêt
général et local.
Les maires soussignés viennent demander d'allouer au prorata du nombre de
kilomètres à parcourir la somme de 50 000 Francs qui est la condition sine qua
non du prolongement demandé.
La Cie offrant de faire l'avance de cette somme pour intérêt et
moyennant le remboursement en cinq annuités, ce ne serait donc plus qu'une
subvention de 10 000 Frs par an pendant cinq ans que le Conseil général aurait
à nous allouer.
Les maires soussignés, confiant dans la sollicitude des membres du Conseil
général qui ne sauraient contester l'utilité de cette création espèrent
qu'ils ne refuseront pas de donner satisfaction à une nombreuses population,
qui est actuellement privée de moyens de communication.
Archives municipales d'Aubagne
Le
28 8bre 1892,
Archives municipales d'Aubagne
Le
7 avril 1893, le Maire de Marseille écrit à son collègue d'Aubagne
pour lui annoncer sa visite, accompagné du Directeur de la Cie de Tramways.
Archives municipales d'Aubagne
Le
15 avril 1893, article de M. Thourel rapporteur de la "Petite
République du Midi" expose l'état de la question évoquée dans sa
séance du 15 avril 1893 qui est très avancée. Suite au vœu
du Conseil général, les Ponts & Chaussées se sont mis en rapport avec la
Compagnies des Tramways pour étudier minutieusement la question. Un dossier
complet a été transmis au Conseil général avec plans et devis. La conclusion
des ingénieurs est favorable et la dépense s'élève à 150 000 F. mais la
Compagnie propose de construire la ligne au prix forfaitaire de 50 000 F. Les
trois communes concernées sont intéressées à la construction et se feront un
devoir de contribuer.
Il s'agit maintenant d'obtenir la concession de l'État, le tramway devant
emprunter la route nationale.
Une question se lie tout naturellement à celle-ci : le prolongement de la
ligne d'Aubagne à Gémenos.
Archives municipales d'Aubagne
Le
14 juin 1893, l'Ingénieur ordinaire des Voies ferrées sur routes -
tramways expose dans son rapport les conditions d'établissement de la ligne St
Marcel—Aubage dans la commune d'Aubagne.
Par une pétition du 28 octobre 1982, les maires ont exposé au Conseil général
l'intérêt qu'il y aurait pour la région à établir un prolongement de la
ligne de tramway de St Marcel à Aubagne et ont fait connaître que la Compagnie
qui exploite déjà la ligne de Marseille à St Marcel est disposée à construire
et exploiter ce prolongement demandé à certaines conditions.
Saisie du vœu du Conseil général, la Compagnie lui a fourni un projet.
Dans sa session du 15 avril 1893, le Conseil général a décidé de demander la
concession à l'État pour la rétrocéder ensuite à la Compagnie et demande
aux communes intéressées leur consentement aux conditions énumérées dans la
lettre du directeur de la Compagnie jointe au projet.
Il est précisé que pour la somme forfaitaire de 50 000 F la Compagnie pourra
se charger des dits travaux et que la traction sera soit à vapeur ou
électrique ou tout autre système approuvé par l'Administration. La Compagnie
sera dégrevée des dépenses d'octroi par la Commune d'Aubagne pour tout le
matériel de voie, le matériel fixe et roulant ainsi que pour les cokes,
charbons, combustibles, huiles, graisses et toutes les matières et matériaux
généralement quelconques nécessaires au service de premier établissement et
de l'exploitation de la ligne. La Commune d'Aubagne pourvoira gratuitement à
l'alimentation en eau des machines fixes ou mobiles pendant toute la durée de
la concession. Le terrain pour la construction du dépôt sera d'au moins 800 m2
aux alentours du point terminus. La Compagnie n'aura à payer aucune redevance
patente, droits de circulation ou de stationnement à la Commune d'Aubagne. Ces
condition seront soumises au maire d'Aubagne par le Préfet pour adhésion du
Conseil municipal.
Archives municipales d'Aubagne
Le
19 juillet 1893, Le Préfet des Bouches-du-Rhône transmet au Maire
d'Aubagne le rapport de l'Ingénieur ordinaires mentionnant les conditions
demandées par la Compagnie pour l'établissement du prolongement de St Marcel
à Aubagne et le prie de saisir son Conseil municipal pour faire connaître s'il
adhère, auquel cas dans quelle proportion il entend participer aux 50 000 F.
représentant la coût des terrassements et pavages.
Il lui demande en outre de lui communiquer la réponse au plus vite et l'informe
qu'il a transmis le projet au Ministre des Travaux Publics en le priant
d'autoriser ouverture de l'enquête prescrite par l'article 29 de la loi du 11
juin 1880.
Archives municipales d'Aubagne
Le
11 8bre 1893, M. Charles Poncy, entrepreneur à Marseille St
Barnabé informe le maire d'Aubagne qu'à la date du 12 juillet il a adressé à
M. le Maire de Gémenos une demande en concession pour une durée de 75 ans
d'une ligne de tramway d'Aubagne à Gémenos à traction mécanique ou
électrique pour relier Gémenos à Aubagne.
Il propose un départ toutes les quarante minutes dans les deux sens, le prix du
billet serait de 0,25 F. de Gémenos à Aubagne et vice versa en réservant la
faculté de créer des billets d'aller et retour offrant aux voyageurs une
réduction de 20 à 25 % soit les deux parcours à 0,40 F.
Il précise qu'il a demandé une subvention pour faciliter cette création. Le
maire de Gémenos, dans la délibération de son Conseil municipal en date du 6
août, a favorablement accueilli cette demande et a accepté le principe de la
subvention.
Il ajoute que la Ville d'Aubagne est également intéressée.
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Le
30 10bre 1893, Le Maire de Gémenos adresse au Maire d'Aubagne
une copie d'une délibération prise par son Conseil municipal en date du 2
octobre suite à la demande de création d'une ligne de tramway entre Gémenos et Aubagne.
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Le
24 mars 1894, M. Marius Olive demeurant à Marseille écrit au Maire
d'Aubagne pour lui faire part de son regret suite à une réunion avec le
Directeur de la Compagnie qui l'a informé que la question de la ligne d'Aubagne
pour laquelle la Compagnie a déjà dépensé la somme de 30 000 F. en frais
d'étude est à peu près enterrée.
La seule difficulté consiste dans la prétention du Ministre qui exigerait de
la Compagnie de partager avec l'État les bénéfices que donnerait le transport
des articles dits de messagerie.
Cette prétention serait basée sur la concurrence que la nouvelle ligne
pourrait faire au chemin de fer sur ces articles, ce qui est une absurdité. Or
le chemin de fer vivant de la garantie de l'État, ce dernier devrait d'après
le Ministre bénéficier de la ?? de ce produit.
La Cie des Tramways s'oppose énergiquement à l'insertion de cette
clause dans le cahier des charges avec d'autant plus de raisons que celle clause
n'existe pas, ni pour elle, ni pour les autres compagnies, dans aucune ville de
France. C'est un précédent quelle ne veut pas laisser créer et comme le
tronçon de Marseille à St Marcel ne serait pas soumis à cette clause, il
paraîtrait assez illogique de voir le tronçon de St Marcel à Aubagne soumis
à cette charge.
Évidemment on voit là dessous la main du Chemin de fer qui a du agir en haut
lieu pour mettre des bâtons dans les roues.
La Cie de tramway a répondu depuis trois jours seulement au Ministre
par l'intermédiaire de la Préfecture que dans ces conditions elle renoncerait
à créer cette ligne.
Tout espoir n'est cependant pas perdu et si on arrivait à faire renoncer le
Ministre à cette prétention, l'affaire aurait les plus grandes chances
d'aboutir.
L'auteur de la lettre ne voit de possible pour obtenir ce résultat que
l'intervention des députés et des municipalités auprès du Ministre.
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Le
22 mai 1894, (pas intéressant).
Archives municipales d'Aubagne
Le
13 août 1894, le Conseil général dans sa séance s'est occupé du
prolongement de la ligne vers jusqu'à Aubagne.
Le rapport signalait qu'à la présentation par le Cie des Tramways
d'un projet dans ce sens accompagné de la délibération par laquelle, à
la date du 15 septembre 1893, le Conseil général appuyait ce prolongement, le
Ministre des Travaux publics avait fait des observations à la suite
desquelles la Cie renonçait pour le moment à poursuivre l'obtention
de cette concession. M. le Ministre avait en effet répondu que par dépêche du
14 janvier 1894 que la ligne projetée, étant parallèle à une ligne du réseau
P.L.M. garantie par l'État, il n'était possible de la concéder qu'en limitant
l'exploitation au transport des voyageurs sans bagages ni colis à la main mais
qu'on pourrait peut-être y autoriser un service de messageries si la Cie
consentait à partager avec l'État les bénéfices de l'entreprise
au-delà d'un taux de 5 %.
Le Préfet partage cet avis et pense que le Ministre mieux informé le
partagerait également et pourrait revenir sur sa décision.
Le Conseil général prie alors M. Le Préfet d'intervenir dans ce sens
auprès de M. le Ministre des Travaux Publics.
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Le
12 novembre 1894, (pas intéressant).
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Le
12 novembre 1894, (pas intéressant).
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Le
9 juin 1896, le Préfet des Bouches-du-Rhône informe le Maire d'Aubagne
qu'au cours de sa séance du 16 avril, le Conseil général a autorisé la mise
à enquête du projet présenté par la Cie du Chemin de fer de l'Est
de Marseille, pour l'installation d'une ligne de tramway de St Pierre à
Gémenos avec embranchement sur Allauch. En exécution de cette décision, le
Préfet a pris à la date du 2 juin un arrêté prescrivant l'accomplissement de
cette formalité et adresse le dossier à soumettre à l'enquête et le
prie d'assurer l'exécution de cet arrêté.
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Le
20 juillet 1896, Procès verbal des opérations de la Commission de l'enquête sur tramway de St Pierre à
Gémenos avec embranchement sur Allauch, projet présenté par la Compagnie de chemin
de fer de l'Est de Marseille.
Liste des présents, élection du bureau par M. Le Préfet, La commune
d'Allauch n'a pas encore transmis son dossier à l'Administration, la Commission
ne saurait émettre son avis valablement.
Les différentes pièces du dossier sont :
Un commissionnaire fait remarquer sa surprise de se trouver en présence d'un
projet qui prévoit l'établissement d'une ligne ayant son point initial au
Jarret alors qu'il pensait que la ligne à construire, comme l'indique son
titre, partirait de la Rotonde du cimetière St Pierre et serait la continuation
immédiate de la ligne déjà existante jusqu'à Gémenos et Allauch.
L'intérêt de la Compagnie étant d'avoir une seule ligne du Marché des
Capucins à Gémenos et Allauch.
Il serait souhaitable que la Compagnie délivrât des billets directs pour
n'importe quel point de la ligne au point de départ du Marché des Capucins.
Un autre commissionnaire ajoute que la Ville d'Aubagne a été saisie de projets
analogues et qui prévoient tous du centre de la ville de La Penne un prix
uniforme de 10 centimes par place. Il ajoute que que le point de départ de la
ligne au lieu d'être fixé au Jarret soit établi au Marché des Capucins,
tête de ligne de la Compagnie de l'Est de Marseille.
S'exprime ensuite le représentant de la Cie de l'Est de Marseille
qui indique que la Compagnie n'a nullement l'intention d'avoir deux lignes
distinctes et il est à même de donner à la Commission que les voyageurs pour La
Penne et Géménos pourront prendre directement leur billet au
marché des Capucins sans se préoccuper de la correspondance qui sera établie
entre les deux lignes au moyen d'un simple raccordement à la Rotonde du
Cimetière de St Pierre.
Un commissionnaire ajoute qu'il prend l'engagement de déposer une lettre
explicative touchant le raccordement de la nouvelle ligne avec l'ancienne sur
son bureau à sa prochaine réunion.
Archives municipales d'Aubagne
Le 29 juillet 1896 séance de la Commission. Lecture pu procès- verbal de la
précédente séance est donnée. Le dossier de la Ville d'Allauch a été
transmis à l'Administration et la Commission se propose de l'examiner. Il
contient un avis favorable au projet. La lettre du représentant de la Cie
de l'Est de Marseille est également présente au dossier.
Cette lettre mentionne que les voyageurs à destination des deux terminus de
Gémenos et d'Allauch et stations intermédiaires partiront de la gare de tête
de ligne Noailles aux conditions suivantes :
Ces trains les conduiront au-delà de St Pierre sans rompre charge et les
ramèneront à Noailles dans les mêmes conditions.
En ce qui concerne le tronçon de la ligne de la Rotonde du Cimetière de St
Pierre au Jarret, la Compagnie fait connaître que c'est un tronçon de
prévision pour souder cette voie départementale avec le réseau urbain dit des
"Boulevards extérieurs" dont la concession est demandée à la Ville
de Marseille, le tronçon sera desservi selon les besoins des voyageurs. La
Compagnie déclare que le dossier est bien celui transmis au Conseil général
mais que l'Ingénieur n'avait pas eu à s'occuper du tronçon qui a soulevé
les objections de la Commission d'enquête et qui n'avait pas été compris dans
le demande en concession, le Conseil général et le Contrôle avaient
considéré le nouveau projet comme le prolongement de la ligne actuelle de
Noailles—St Pierre.
D'autres Membres de la Commissions font remarquer que les plans déposés à la
mairie sont incomplets et mettent le public dans l'impossibilité d'être
utilement renseigné. Ils signalent notamment :
- que les profils en long, les distances cumulées font défaut ainsi que le
kilométrage,
- que les courbes ne sont pas indiquées,
- que les cotes de la voie à construire qui doivent être portées en rouge ne
le sont pas,
- que les plans de traverse ne portent pas de cotes permettant de déterminer la
longueur des voies empruntées et des trottoirs.
Ces remarques paraissent fondées et l'Ingénieur de Contrôle estime que bien
qu'incomplets ces plans permettent de se rendre compte d'une manière générale
de l'objet de l'entreprise.
Il observe cependant un intervalle de 1,40 m. de la saillie du matériel aux
murs des chemins empruntés au lieu de 1,10 m. Concernant le tronçon de la
ligne allant de la Rotonde du Cimetière de St Pierre au Jarret, l'Ingénieur de
Contrôle est d'avis que la Commission ne doit se préoccuper que du
prolongement de la ligne de Noailles—St Pierre ledit
tronçon n'ayant pas été compris dans la demande de concession.
Un Membre de la Commission fait remarquer une équivoque qui paraît se produire
avec les plans soumis à la Commission et il conviendrait que la Compagnie fut
invitée à présenter un nouveau projet ou tout au moins des plans
rectificatifs associés à un projet de nouveaux tarifs partant de Noailles.
Un Membre de la Commission pense qu'il est difficile de donner un avis sur un
projet dont la concession est réellement demandée. En acceptant le projet tel
qu'il est présenté, on lui faciliterait la concession d'une ligne partant du
Jarret pour les Boulevards extérieurs au détriment même des demandes qui
auraient été présentées antérieurement à celle de cette Compagnie. Il y
aurait donc utilité de demander le rectification du projet complet indiquant
dans toutes ses pièces la ligne comme partant du Jarret.
Un Membre de la Commission demande à l'Ingénieur d'imposer à la Compagnie de
l'Est de Marseille l'obligation d'établir de nouvelles voies à l'écartement
normal, ayant eu connaissance d'un projet présenté par MM Waller Frères en
vue d'obtenir une concession d'un réseau de tramways destiné au transport des
marchandises ; que ce réseau à écartement normal doit emprunter moyennant une
redevance prévue par les lois régissant les voies existantes des tramways et
qu'enfin il doit suivre en partie le tracé du projet actuel de la Compagnie de
l'Est de Marseille or en autorisant cette dernière à établir une voie
étroite on rendra difficile sinon irréalisable le projet de MM. Waller Frères
qui paraît d'un importance capitale pour la Ville de Marseille car il donnera
au Commerce, par suite d'une large diminution des prix de transport, une arme
nouvelle pour lutter contre la concurrence. Cette appréciation est également
celle de la chambre de Commerce.
Un Membre de la Commission fait remarquer que le Commission n'a pas à se
préoccuper d'un projet dont elle n'est pas saisie. Un autre siégeant à double
titre (Commissaire et Conseiller d'arrondissement) se doit d'en faire part à
l'assemblée.
Ensuite le Président demande de passer à l'examen des tarifs présentés par
la Compagnie et qui semble-t-il ne sont pas complets. Il estime que le prix de
0,20 F. de Noailles à La Penne soit équitable. Dans le projet de M. Cayol, le
prix est de 10 centimes de 10 centimes du boulevard Dugommier à La Penne.
Un Membre de la Commission demande que ce prix de 10 centimes soit appliqué au
projet en question.
La question de l'écartement de la voie (normale) est à nouveau abordé, cet
écartement permettant le passage des véhicules de chemin de fer d'autant que
c'est l'écartement de toutes les autre lignes.
En résumé, la Commission donne un avis favorable avec les réserves suivantes
:
Le
11 août 1897, Le Préfet des Bouches-du-Rhône écrit au Maire d'Aubagne
pour l'informer que dans sa séance du 16 avril, le Conseil général avait
autorisé la mise à l'enquête du projet présenté par la Compagnie de chemin
de fer des l'Est de Marseille pour l'installation d'une ligne de tramway de St Pierre à
Gémenos avec embranchement sur Allauch. Il se trouve que la délibération du
Conseil municipal ne trouve pas ce projet dans le dossier que le Maire a renvoyé à la
Préfecture.
Archives municipales d'Aubagne
Le
18 mars 1899, le Directeur des Tramways de Marseille écrit au Maire
d'Aubagne pour l'informer de son intention de créer un service de
correspondances avec deux omnibus entre St Marcel et Aubagne, aussitôt que
fonctionnera le service électrique sur la ligne boulevard Dugommier à St
Marcel.
En conséquence il demande au maire l'autorisation de stationner à Aubagne
devant le Café du Commerce.
Archives municipales d'Aubagne
Le
25 mars 1899, le Maire d'Aubagne répond au Directeur de la Cie
qu'il peut faire retirer au bureau d'enregistrement d'Aubagne où elle doit
être soumise à la formalité du timbre l'autorisation dont il s'agit.
Il propose en outre d'habituer les voyageurs à suivre cette nouvelle voie de
fixer à 0,30 F. le prix des places d'Aubagne à St Marcel et vice versa et à
commencer le service le 15 avril au plus tard tout à cause de la location des
maisons de campagne que des abonnements de six mois, le tout coïncidant avec
les fêtes de Pâques qui tombent cette année le 2 avril.
Il attire encore l'attention du directeur sur le grand local de la verrerie
situé sur le cours Voltaire comme emplacement de remise, écurie,
logements, chute d'eau, etc. où il pourra trouver tout ce qu'il faudrait et
termine en lui proposant d'aller le voir pour discuter de ces sujets.
Archives municipales d'Aubagne
Le
20 avril 1899, dans ce brouillon, le maire d'Aubagne se plaint des tarifs
entre Aubagne St Marcel et Marseille qu'il détaille comme suit : d'Aubagne à
St Marcel soit 0,40 F., de St Marcel à Marseille, 0,20 F. ce qui fait 0,60 F;
et autant pour le retour soit un total de 1,20F. Il estime ce que prix diffère
trop peu de celui de la Compagnie du P.L.M. pour les voyages aller-retour
d'Aubagne à Marseille et propose un prix de 0,30 à la place de celui de
0,40F.
Archives municipales d'Aubagne
Le 22 avril 1899, le Directeur de la Compagnie informe le Maire d'Aubagne qu'à partir du 1er mai un service de correspondance sera mis en place entre Aubagne et St Marcel avec les horaires suivants :
Départs d'Aubagne pour St Marcel | |||||||
Matin | 6h | 7h | 8h | 9h | 10h | 11h | |
Soir | 1h | 2h | 3h | 4h | 5h | 6h | 7h |
Départs de St Marcel pour Aubagne | |||||||
Matin | 7h | 8h | 9h | 10h | 11h | midi | |
Soir | 2h | 3h | 4h | 5h | 6h | 7h | 8h |
Départs d'Aubagne pour La Penne | |||||||
Matin | 8h | 9h |
Les
tarifs sont donnés dans le tableau suivant
Archives municipales d'Aubagne
Le
22 avril 1899, Le Directeur de la Compagnie suite à la lettre du Maire du
20 courant répond qu'après examen avec l'Administration déléguée qui
trouve un sérieux inconvénient : les voyageurs qui se rendraient dans la
journée aux deux terminus en repartiraient sans aucun doute par le dernier
train et il en résulterait une affluence que les moyens actuels ne
permettraient pas d'assumer.
Il conclut que les tarifs resteront provisoirement inchangés jusqu'à des
modifications que la pratique et l'expérience suggéreront
ultérieurement.
Archives municipales d'Aubagne
Le
3 juin 1899, le Maire sollicité par le Directeur lui demandant quel
terminus serait le plus approprié comme départ de la ligne en lui suggérant
la place Castellane ou à Notre Dame du Mont, ce dernier propose des lieux
plus proches du centre de la ville :
-
cours
Lieutaud, entre la rue Neuve
et le boulevard du Musée
- Le bas du boulevard de Rome
- La place de Rome
- la place de la Préfecture ou plutôt la place St Férréol
Archives municipales d'Aubagne
Le
14 août 1899, (pas intéressant)
Archives municipales d'Aubagne
Le
22 août 1899, le Maire écrit au Directeur de la Compagnie sur la
nécessité de placer sur les voitures qui partent du boulevard Dugommier pour
St Marcel qui correspondent à l'omnibus se dirigeant ensuite vers Aubagne une
tablette indicatrice de cette correspondance.
Archives municipales d'Aubagne
Le
22 août 1899, dans ce brouillon, le Maire d'Aubagne recommande auprès de
la Compagnie une place de conducteur pour un administré dès qu'une vacance
sera offerte.
Archives municipales d'Aubagne
Le
18 novembre 1899, le Président du Conseil d'administration de la Cie
Gale Française de Tramways écrit au Ministre des Travaux Publics pour lui rappeler ce
qui suit : la Compagnie de l'Est de Marseille vous a demandé la
concession d'une ligne entre Marseille, Aubagne et Gémenos, avec embranchement
sur la Valentine, les Camoins et Allauch, suivant le tracé en rouge sur la
carte ci-joint (carte non retrouvée).
La Cie Gale Française de tramways avait demandé, en
1893, la concession d'une ligne entre St Marcel et Aubagne, en prolongement de 8
kilomètres de St Marcel, demande qui n'avait pas été suivie, à la suite des
réserves faites dans la dépêche ministérielle du 4 janvier 1894. La
Compagnie de l'"Est de Marseille" l'a reprise en 1899 et voyant mettre
à l'enquête la ligne demandée par l'Est de Marseille et le
dossier de la Cie Gale Française de Tramways a été
transmis au Ministre avec un avis favorable du Conseil général des
Bouches-du-Rhône par M. le Préfet qui le prie d'en autoriser aujourd'hui la
mise à l'enquête. Si la concurrence entre les deux compagnies se fait sentir,
la Cie Gale Française de tramways s'engage en même temps
que la construction de la ligne d'Aubagne à construire :
- le prolongement d'Aubagne à Gémenos,
- le prolongement de St Marcel à la Valentine et aux Camoins,
- le prolongement d'Allauch à la Croix Rouge
Ces tracés sont indiqués en bleu sur le plan ci-joint (plan non retrouvé).
l'examen des tracés proposés par le deux compagnies concurrentes montre que
celui de la Compagnie de l'Est de Marseille serait de 25,5 Km. tandis que celui
de la Cie Gale Française de Tramways ne comporte que 18,3
Km. et permettrait de relier plus directement les centres à desservir avec la
Ville de Marseille tout en donnant aux voyageurs les avantages des relations
immédiates avec le réseau de tramways de cette ville. Le Président du Conseil d'administration de la Cie
Gale Française de Tramways demande au ministre de bien vouloir
ordonner l'enquête de la ligne qu'il demande entre St Marcel et Aubagne, ainsi
que le prolongement vers Gémenos et le raccordement vers la Valentine, les
Camoins et Allauch.
Archives municipales d'Aubagne
Le
26 novembre 1899, délibération du Conseil municipal de La Penne en
présence de deux demandes en concession présentées par des compagnies
différentes (la Cie
Gale Française de Tramways et la Compagnie de l'Est de Marseille)
pour une ligne appelée à desservir la vallée de l'Huveaune.
Le conseil
municipal :
Le
28 novembre 1899, le Directeur de la Cie
Gale Française de Tramways adresse au Maire d'Aubagne une copie de
lettre que la Compagnie a adressée à M. le Ministre des Travaux Publics
relative au dossier de la ligne d'Aubagne. Cette lettre comportait, dans le cas
où la Compagnie remporterait la concession, l'engagement de construire le
prolongement de la ligne à la Croix Rouge jusqu'à Allauch et les embranchements
de la Valentine et des Camoins et le prolongement jusqu'au centre du village de
Gémenos de la ligne demandée de Marseille—La Penne—Aubagne.
Archives municipales d'Aubagne
Le
4 Xbre 1899, le Maire d'Aubagne adresse au Directeur de la Cie
Gale Française de Tramways une copie de la délibération du Conseil
municipal d'Aubagne et dans le même le temps le retour du dossier
réglementaire à la Préfecture avec un avis appuyé pour la Cie
Gale Française de Tramways.
Archives municipales d'Aubagne
Le
8 Xbre 1899, le Maire d'Aubagne adresse au Maire de Gémenos la
copie de la délibération du Conseil municipal qui va dans le sens du désir de
la Municipalité de Gémenos.
Archives municipales d'Aubagne
le
Maire d'Aubagne adresse au Ministre des Travaux Publics les faits suivants
exposés par les habitants de la Commune.
La Compagnie de l'Est de Marseille a demandé de prolonger sa ligne de Marseille
à St Pierre jusqu'à Aubagne et Gémenos par le Chemin de grande Communication
n°2 avec embranchement sur Les Camoins, La Valentine et Allauch.
La Cie
Gale Française de Tramways sollicitée par les habitants des mêmes
centres d'arrondissement a demandé le prolongement de sa ligne de
Marseille à St Marcel jusqu'à Aubagne en passant par la Route nationale n°8
et ensuite à prolonger cette même ligne jusqu'au centre du village de
Géménos avec embranchements sur La Valentine et les Camoins et en outre de
prolonger sa ligne de Marseille à La Groix Rouge jusqu'à Allauch.
En présence des deux compagnies concurrentes demandant à desservir les mêmes
centres de population, il serait à désirer qu'une décision ne soit prise que
lorsque l'examen des dossiers des deux demandes permettra de reconnaître celle
qui offre le plus d'avantage.
En conséquence les soussignés prient respectueusement M. le Ministre de
vouloir bien faire instruire les deux demandes en même temps afin que la
préférence ne soit accordée qu'à la demande qui satisfera le mieux les
intérêts généraux des populations à desservir.
Notes :
Sources et remerciements : Sites : |
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