Mémoire

Le Pecq - les projets inachevés

Marc André Dubout

Les autres projet

Archives municipales de Croissy

Le 20 juillet 1876 la Société Générale d'Études par l'intermédiaire de son agent commercial vient demander à la municipalité du Vésinet si celle-ci a déjà pris un engagement concernant l'établissement d'une ligne de Tramway destinée à relier la station du Vésinet avec celle de Chatou d'un côté et celle du Pecq et de St Germain de l'autre par la R.N. 190. 
Déjà en relation avec le maire de St Germain qui lui a donné son appui, cette société vient demander celui du maire du Vésinet de la même manière en vue de solliciter une concession.  

Archives municipales du Vésinet
Le 4 août 1876 la Société Générale d'Études écrit au maire du Vésinet pour savoir si la municipalité a pris des engagements antérieurs à sa demande pour l'établissement d'un tramway et demande que sa requête soit présentée à la prochaine réunion du Conseil municipal.
Il s'agit d'un tramway partant de St Germain et allant à Nanterre en suivant la Route nationale 190.

Archives municipales du Vésinet
Le 8 août 1876 la Société Générale d'Études, 10 place Vendôme à Paris, par la voie de son agent commercial propose au maire du Vésinet une entrevue pour lui expliquer le projet d'établissement d'une ligne de tramway de Nanterre à St Germain.
Cette société est appuyée par la Maison Dalifol Huet Fils.

Archives municipales du Vésinet

Le 18 août 1876, le Sieur Gustave Eyries demeurant 42 faubourg Montmartre à Paris soumet à l'appréciation du maire du Vésinet un projet d'établissement de tramways allant de Chatou à Bougival en desservant le bas de Chatou, Croissy et les Gabillons, une partie du Vésinet, Bougival, Port-Marly, Louveciennes et la Celle St Cloud.
Ayant reçu des lettres d'adhésion de la part des maires de Croissy et de Bougival, il invite son destinataire à le soutenir également et à en donner avis à la préfecture de Seine & Oise en vue de la prochaine session du Conseil général.
Archives municipales du Vésinet

Le 18 août 1876
Archives municipales du Vésinet

 En 1909, la conférence intercommunale tenue à Versailles le 10 septembre avait pour objet l'examen d'une proposition de tramway de St Germain à Versailles par Marly-le-Roi. La commune de Marly-le-Roi était déjà desservie par la courte ligne de Port-Marly—Marly-le-Roi ouverte en 1878, date du prolongement du chemin de fer américain de Rueil à Port-Marly et qui avait son terminus près de l'Abreuvoir.
Alors que le maire de Marly-le-Roi demandait que la ligne passât par l'Abreuvoir, cette proposition lui fut refusée à cause de la côte du Cœur-Volant qui présente une rampe trop importante.
La subvention demandée aux communes s'élève à 5 069 F. par an pendant 50 ans. Il sera demandé également une subvention aux communes limitrophes (Rueil, Bougival, Croissy, Le Vésinet, Montesson) qui sont également intéressées par ce projet.
Les maires des communes sont invités à faire voter ces subventions.
L'exploitation sera de quatre trains chaque jour dans les deux sens pour le transport exclusif des voyageurs et
quatre trains chaque jour dans les deux sens pour le transport des voyageurs et des marchandises. La durée du trajet ne devant pas dépasser 45 minutes.
Archives municipales du Vésinet

Dossier et plan de l'étude demandés par le Conseil général du Chemin de fer d'intérêt local de Versailles1 à Marly et à St Germain pour relier Versailles au réseau départemental. 
La ligne prend naissance à Port-Marly par embranchement sur la ligne du Paris—St Germain où elle est raccordée par un triangle. Elle emprunte la voie de la ligne existante de Port-Marly—Marly-le-Roi jusqu'à la station de St Fiacre en suivant la R.N. 184 qu'elle suit, en accotement droit. Par une courbe de 200 et 250 m. de rayon, elle continue et passe par Louveciennes dont la première halte se situe en haut de la côte du Cœur-Volant. Elle suit ensuite la RN 184 en alignement le long de la forêt de Marly jusqu'à Rocquencourt en s'écartant légèrement de la route pour se positionner sur le G.C.10 vers Maule et Meulan où se trouve la deuxième halte de Rocquencourt. Elle suit à nouveau la R.N.184 qu'elle quitte pour s'orienter vers le village du Chesnay (troisième halte), village qu'elle traverse pour atteindre le chemin de Versailles à la Celle St Cloud qu'elle suit jusqu'à l'entrée de Versailles où il y a une quatrième halte. Elle suit alors le boulevard du Roi puis tourne à gauche dans le boulevard de la Reine et où elle a son terminus près de la gare du chemin de fer de l'Ouest Versailles Rive Droite.
Il est à noter qu'à Rocquencourt le projet rejoignait la ligne Versailles—Maule2 ouverte en 1896 et à voie métrique. Les deux tracés se séparent au niveau du Chesnay pour se rejoindre à l'entrée de Versailles, boulevard du Roi et continuer jusqu'à la gare Rive droite.
Archives municipales du Vésinet
 

Le 26 janvier 1914, le Préfet de Seine & Oise demande au Maire du Vésinet de lui renvoyer le bordereau relatif au stationnement des voitures de la ligne St Germain à Argenteuil et Maisons
Archives de Croissy

 

 

En septembre 1902, le Préfet de Seine & Oise écrit au Maire de Croissy pour l'informer qu'un projet de tramway reliant Argenteuil à Versailles par Chatou, Croissy et Bougival a déjà été déposé depuis un certain temps. Cette ligne doit se raccorder par la ligne de Chatou à Montesson à celle du Pecq à Houilles à Bezons et Argenteuil, toutes concédées à la Cie des Tramways Mécaniques des Environs de Paris. Le projet de de ligne reliant Argenteuil à Versailles présente des difficultés non résolues à ce jour, dont celle de la traversée à niveau du Chemin de fer de l'Ouest de Paris à St Germain. 
En conséquence, le Préfet regrette de ne pouvoir prendre acte de la délibération du Conseil municipal en date du 4 août courant ans lequel était renouvelé le vœu tendant à l'établissement tramway reliant Argenteuil à Versailles.

Archives de Croissy

Le 25 mai 1903, suite à la déclaration d'utilité publique de quatre nouvelles lignes de tramways :
  • De St Cloud à Versailles par Garches et Vaucresson
  • De St Cloud à Versailles par Ville d'Avray
  • De Versailles-Garches à Rueil par Buzenval (éventuellement par la Celle St Cloud
  • de Versailles à Marly

Monsieur Weyl déclare s'être porté candidat à la concession qui bénéficiera des mêmes subventions que les lignes du réseau général départemental. Il bénéficiera d'un concours sérieux de financement que si les lignes sont subventionnées à la hauteur de celles du réseaux général départemental6. Les ingénieurs du département ont reconnu que ces lignes coûteront plus de 100 000 F. par kilomètre. Le vote du Conseil général assure une part importante des subventions du département et de l'État. Les communes intéressées devront participer à la subvention pour un quart de celle du département. Cette participation leur donnant droit à une part de bénéfice à partir d'un certain chiffre de recettes. M. Weyl attire l'attention du maire sur la délibération du Conseil général en faveur de sa région et l'invite à faire son possible pour que la subvention annuelle soit accordée par la conseil municipal vu les services que rendront ces lignes pour la commune. Le calcul de la subvention est en train, d'être étudié par les ingénieurs du département. Le maire sera prochainement fixé par le préfet sur le montant de cette subvention. Marly-le-Roi est situé sur le tracé avec Versailles, St Cloud, St Germain, Poissy, Rueil, Nanterre, Chatou. Le réseau départemental mettra Marly-le-Roi en communication avec un grand nombre de localités et sera relié avec le métropolitain7 de Paris et permettra une pénétration rapide dans la capitale.
Archives de Marly-le-Roi
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projet-nr398.jpg (362750 octets) L'arrêté du 19 novembre 1900 de l'ouverture de l'enquête réglementaire sur le projet relatif à l'établissement d'une ligne de tramway entre Rueil et St Denis.
Les dossiers et les plans de traverse de chaque commune seront déposés dans les mairies d'Asnières, de Colombes, de Courbevoie, de G
ennevilliers, de l'Île St Denis, de Nanterre, de Puteaux, de St Denis et de St Ouen 
Archives municipales de Courbevoie
projet-nr399.jpg (574804 octets) L'affiche nous renseigne sur le tracé. Cette ligne pénètrerait dans le département de la Seine par le chemin de Grande Communication n°10 ; elle suivrait ce chemin, les rues Castel-Marly et de la Mairie, le boulevard du Nord et la rue Rigault dans la commune de Nanterre ; reprendrait le chemin de Grande Communication n°10 pour traverser les communes de Colombes, Gennevilliers, et de l'Île St Denis, et aboutirait à St Denis.
Archives municipales de Courbevoie
projet-nr396.jpg (430270 octets) Le 20 novembre 1900, le Préfet de la Seine adresse au Maire de Courbevoie ampliation d'un arrêté par lequel il prescrit l'ouverture d'une enquête sur un projet relatif à l'établissement d'une ligne de tramway entre Rueil et St Denis.
L'enquête devra restée ouverte du 22 novembre au 22 décembre.
Une note concernant la Cie des Eaux est écrite sur le document.

Archives municipales de Courbevoie
projet-nr395.jpg (404738 octets) Le 11 juin 1901, le préfet informe le maire de Courbevoie que la Commission d'enquête sur l'établissement d'une voie ferrée de Rueil à St Denis est invitée à donner ses résultats le samedi 11 juin à 10 heures du matin.
Archives municipales de Courbevoie
projet-nr397.jpg (421617 octets) Le 25 janvier 1901, Le préfet réclame auprès du Maire de Courbevoie, le dossier d'enquête ainsi que la délibération prise par le Conseil municipal.
Archives municipales de Courbevoie

La ligne 60 - Rueil-Ville—St Germain-en-Laye par Chatou

Notes :
  • 1 Les tramways de Versailles étaient administrés par M. Émile et Léon Francq depuis 1876. La traction était alors hippomobile et seulement trois lignes étaient exploitées. En 1889, une ligne Versailles—St Cyr fut ouverte à traction à vapeur. En 1895, la Société Versaillaise de Tramways électriques (SVTE) repris le réseau, l'électrifia et commanda 29 motrices qui desservaient six lignes. Fermeture du réseau le 3 mars 1957.
  • 2 Le tramway Versailles—Maules (1896-1949) a été concédé à MM. Perrichon et Paul Galloti, et transféré la même année à la Société Française du T.V.M. En 1899 il fut mis à l'écartement normal et il était relié à la Grande Ceinture en gare de Noisy-le-Roi. En déficit permanent ce chemin de fer d'intérêt local changea souvent de propriétaires et les petites Pinguely furent remplacée par des automotrices à essence (1924).
    La longueur de la ligne était de 26 Km.

Sources :

  • Archives municipales du Pecq
  • Archives municipales du Vésinet
  • Archives municipales de Courbevoie
  • Archives municipales de Croissy
  • Archives de la RATP
  • Cent ans de transports en commun dans la Région Parisienne Tomes 1 à 4 - Louis Lagarrigue - 1956
  • Les tramways parisiens 2è Édition - Jean Robert - 1959.

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