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Transport de pierres meulières entre Lisses et le port de Corbeil
Marc André Dubout
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communales de Corbeil-Essonnes
Le 25 septembre 1903,
Monsieur Schoenfeld écrit
au Maire de Corbeil pour lui présenter une étude relative à l'installation d'une
voie étroite de 0m,60 pour le transport mécanique de la meulière
provenant des carrières de Lisses.
Il le prie de vouloir bien lui accorder l'autorisation d'emprunter les voies
situées sur le territoire de la Ville de Corbeil, à titre temporaire et
conformément aux indications portées au projet.
Le 2 octobre 1903, le Maire de Corbeil soumet une demande faite par M. Schoenfeld relative
à l'établissement d'un chemin de fer sur route destiné à amener la pîerre
meulière au port sur la Seine (devant M. Viron). Le port Saint-Nicolas serait
désafecté. Il en résulterait une grande amélioration pour la viabilité du
quartier St Spire et la rue Saint-Nicolas ; aussi la Commission des travaux vous
demande de donner un avis favorable au projet présenté par M. Schoenfeld
Signé le Rapporteur.
M.le Maire donne ensuite lecture de la proposition de M. Schoenfeld et
il invite le Conseil à Statuer.
Après quelques observations présentées par plusieurs projets1,
le Conseil à l'unanimité approuve en principe le projet de M. Schoenfeld, sauf à
examiner ultérieurement les conditions d'application de ce projet.
Tracé de la voie
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Le 25 septembre 1903, l'autorisation d'installation de ladite voie
ferrée est demandée à titre temporaire.
Dans la Ville de Corbeil, la voie ferrée venant de Lisses suivrait le chemin de
grande communication de Lisses à Corbeil, la route nationale vers le Nord, le
chemin rural descendant la côte, la route de Corbeil à Evry-Petit-Bourg, puis
tournant à angle droit au droit du cimetière de Corbeil, longerait le mur du
cimetière, puis la rue qui y fait suite, passerait sous le pont du chemin de
fer, gagnerait la rue de Seine qu'elle suivrait jusqu'au fleuve. Sur tout le
parcours, les rues étant pourvues de trottoirs, l'arrête du rail le plus
rapproché de la bordure en sera placée à une distance de 0m,45 du
côté présentant le moins d'inconvénients pour le stationnement des véhicules
particuliers.
Le pont établi sous la voie du Chemin de fer P.L.M. est d'une largeur telle
qu'une seule voiture peut y passer à la fois actuellement.
Une fois la voie ferrée établie, ce passage sera même insuffisant pour qu'une
voiture ou un convoi funèbre puisse passer en même temps qu'un train. Ceux-ci
marchant à une vitesse réduite devront donc être précédés d'un homme qui en
signalera le passage de façon à éviter tout accident ou encombrement.
Préalablement à l'exécution un plan de détail sera fourni qui indiquera les
alignements et les courbes aux diverses traversées.
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Le 25 septembre 1903, plan de situation de l'établissement de la voie
de 0m,60 depuis la carrière située à Lisses jusqu'au port du quai de
l'Apport-Paris en rive de Seine.
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Le 2 novembre 1903,
M. Schoenfeld écrit au Maire de Corbeil pour lui remettre un plan des
dispositions de détails suivant lesquels sera installé le chemin de fer à voie
de 0m,60 pour lequel il a demandé l'autorisation d'installation.
Ce plan est à l'échelle 1/200ème (0,005m/m par
mètre) et comporte toute la partie du tracé compris dans Corbeil. Il le prie de
vouloir bien lui faire connaître s'il peut commencer la pose de la voie ferrée
suivant les indications de ce plan, aussitôt les autorisations reçues pour les
autres parties du projet.
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Profil de travers de la voie par
rapport à la chaussée du quai, la zone de dépôt de pierre et la Seine.
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Le 6 9bre 1903, le Voyer communal de la
Ville de Corbeil, quai
de l'Apport-Paris. Établissement d'un chemin de fer à voie étroite
arrivant par la rue de Seine et création d'un port d'embarquement de la pierre
meulière par Monsieur Schoenfeld.
Note sur le Projet
Le port dont Monsieur Schoenfeld demande la création ira seulement de la rue de
Seine à l'avenue du Commandant Marchand (80 mètres environ) quoique son plan le
porte un peu plus long, la largeur totale sera de 8m,80 (largeur actuelle en dehors de la barrière) et comprendra une première partie de 3 mètres (à partir
de cette barrière) où sera installée la voie de chemin de fer, ensuite une autre
partie de cinq mètres quatre-vingt centimètres de large et surbaissée de un mètre
quinze centimètres sur laquelle sera déposée la pierre toute prête à être
embarquée ; avec cette disposition en bas port, la pierre ne sera pas gênante, à
peine du milieu du quai ; et le chargement des bateaux pourra se faire très vite
de manière à ne pas encombrer ledit port.
Au point de vue du futur port à établir par la Chambre de commerce, il re-sera
disponible, toute la partie située entre l'avenue du Commandant Marchand et la
rue du Général Lucotte, et la première partie du projet consiste seulement à en
construire une longueur de quarante mètres : le port de Monsieur Schoenfeld ne
gênerait donc pas pour la réalisation de ce projet, et en deviendrait en quelque
sorte une annexe, car la meulière doit sans doute faire partie des marchandises
ou matériaux admis au transbordement par les ports de commerce.
Si plus tard le port de commerce est obligé de s'allonger, son trafic devenant
plus important Monsieur Schoenfeld fera comme tout le monde, il chargera ses
marchandises au niveau des quais du futur port de commerce et à l'endroit qui
lui sera indiqué ; il n'y a qu'à prévoir une réserve dans ce sens au contrat que
la Ville va lui imposer avant toute autorisation.
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Le 6 novembre 1903,
M. le Maire soumet au Conseil, les plans de M. Schoenfeld
qui sollicite l'autorisation d'établir un chemin de fer à voie étroite dans le
chemin du cimetière, la rue La Fayette et la rue de Seine, pour le transport sur
le port de l'Apport-Paris des pierres meulières. À première vue, le projet
paraît devoir soulever de nombreuses objections, notamment par suite de
l'intention du demandeur d'occuper le plus grande partie de ce port.
Il invite le Conseil à prendre une décision définitive. M. C. émet un avis
défavorable, en général ce chemin de fer projeté, et surtout en raison du
passage sous le pont du chemin de fer déjà trop étroit. MM. V., M. et T.
appuient les dires de leur collègues.
Après diverses autres observations de détail formulées par plusieurs membres, M.
le Maire propose de renvoyer l'affaire à la Commission des travaux.
À la majorité des votants (Sauf M. V.) cette proposition est adoptée.
1 C'est l'époque des projets de construction de lignes de tramways qui sont présentés dans les Mairie. Dans cette région de Corbeil, citons
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