CFC
Le CFC au Chemin de fer Touristique de la Vallée de l'Aa
MAD & François Borie
C'est entre Arques et Lumbres, près de Saint-Omer (62), que la ligne de quinze kilomètres serpente et suit la vallée de l'Aa dans le Parc régional de Caps et Marais d'Opale.
Un peu d'histoire
La ligne de Saint-Omer—Arques—Hesdigneul—Boulogne
(53 Km) a
été créée en 1874 par la Compagnie des Chemins de fer Nord-Est pour relier
Lille à Boulogne.
De Saint-Omer à Arques, la ligne était à double voie (tronc commun) en raison de
la bifurcation vers Armentières (55,5 Km.).
À Arques, une verrerie possédait un embranchement particulier exploité par des
locotracteurs Moyse. Au-delà, en direction de Boulogne la ligne suivait la
vallée de l'Aa, un fleuve de 89 kilomètres qui se jette dans la Mer du Nord à
Gravelines. La ligne, à voie unique, était jalonnées d'industries (papeteries)
qui possédaient leur propre embranchement. Elle se raccordait à l'artère de Boulogne—Calais,
en gare Hesdigneul,
au niveau de la vallée de la Liane.
Cinq omnibus par jour la desservaient. La traction
(021,120, 220, 030, 040) était partagée entre les dépôts de Saint-Omer et de Boulogne.
Des 220T & 222T assurèrent également des omnibus.
Le service et moindre pendant la Guerre de 14-18 et après la Libération
seulement deux omnibus étaient encore en exploitation avec des 141 R et de la
traction diesel qui assurait aussi les trains de marchandises et de desserte des
EP.
En 1969, la section au-delà de Lumbres est neutralisée puis abandonnée.
À Lumbres, une voie métrique, vers Calais et Anvin, possédait un dépôt-atelier
pour le matériel roulant.
Aujourd'hui, seul des trains de ciments allant jusqu'à Lumbres sont encore en
service, ce qui maintient la ligne en état de circulation.
Carte des environs de Saint-Omer—Lumbres.
La gare d'Arques
Elle est inaugurée en septembre 1874 après l'inauguration de la ligne par la Compagnie des Chemins de fer Nord-Est le 25 mai de la même année.
La gare, côté place. Elle est construite en briques.
Le bâtiment central à trois travées est flanqué de deux corps supplémentaires de
deux travées sans étage.
La gare côté voies avec un omnibus en direction de Saint-Omer. Une marquise de
construction simple coure de long du bâtiment central.
Noter sous la
marquise (au fond) la halle marchandises qui existe toujours. Elle est desservie
pour une voie en impasse. Au premier plan la cloche d'annonces.
La marquise a disparu. En face sur le quai l'abri pour les voyageurs. La voie de
gauche va à Saint-Omer, celle de droite vers Boulogne.
Au fond un train s'embranche sur la voie d'Armentières. Plusieurs branchements
desserviront les divers EP.
Au premier plan, la voie en direction d'Armentières. Les voies des embranchement
particuliers sont sur la droite de la carte postale.
La gare aujourd'hui, esseulée devant les voies. Un voyageur semble attendre le
train.
La gare de Lumbres
La gare de Lumbres est une gare de croisement VN/VM. Les nombreuses industries, (cimenterie, papeterie, cartonnerie) impliquent une vaste étendue de voies de débord dans la cour des marchandises.
La gare Nord de Lumbres, côté voies et la remise des machines.
Le bâtiment voyageurs de la gare de Lumbres. Le trafic marchandises était
important, principalement grâce à la présence de la cimenterie "La
Desvroise" et aux papeteries et cartonneries environnantes.
Une autre vue de la gare avec à droite la citerne d'alimentation en eau.
Au premier plan une 030 avec son tender, en direction de Saint-Omer. Sur la voie
de gauche un omnibus pour Boulogne avec son fourgon de queue.
La cimenterie, les emprises du métrique Calais—Lumbres—Anvin
et à droite la ligne Saint-Omer—Boulogne.
Le tacot Calais—Lumbres—Anvin (95 Km)
Impossible de passer sous silence le chemin de fer à voie métrique qui
reliait Calais—Lumbres—Anvin. Concédé à Émile Level, un ingénieur de la
Compagnie du Nord, en 1874, La Compagnie du Chemin de fer d'Anvin à Calais
(A.C.) construisit une des premières lignes à voie métrique de France sous le
régime des voies ferrées d'intérêt local. La dernière section construite fut
la pénétration dans Calais-Ville.
En 1919 diverses compagnies se regroupèrent sous la dénomination Compagnie
générale des Voies Ferrées d'Intérêt local (V.F.I.L.) qui connut une
carrière florissante avec les transports agricoles et industriels.
Les voies étaient équipées en rails Vignole de 20 Kg au mètre (NdlR moins lourd qu'au CFC pour un matériel en VM
beaucoup plus généreux) et admettaient des rampes de 17 %o
et des courbes de 100 mètres de rayons.
Une particularité, sur 4 Km. de Lumbres à Vedringhem, la voie à quatre files
de rails desservait une papeterie-cartonnerie importante.
Le Tacot Calais—Lumbres—Anvin
à voie métrique photographié dans la courbe de la rue Saint-Pierre.
Lumbres, gare de croisement du "Tacot" Lumbres—Calais
à voie métrique et du Saint-Omer—Boulogne
(VN).
Locomotive 030 Pinguely n° 46, construite en 1900. À
gauche, au fond, locomotive 031T, n°35, type Oise, construite par Corpet
en 1891.
Les agents sont photographiés devant le dépôt-atelier des machines.
En 1980, La Chambre économique de Saint-Omer émet l'idée d'utiliser la
voie entre Arques et Lumbres pour un chemin de fer touristique dans le cadre de la création d'un parc régional de l'Artois mais le projet restera sans
suite. C'est en 1988, qu'un groupe de passionnés décide d'exploiter
un chemin de fer dans
le but de promouvoir les sites touristiques. Commencent alors les tâches pas
toujours faciles de récupérer du matériel roulant (autorail, locomotive, voitures
de voyageurs, wagons, etc.) puis d'obtenir, les autorisations officielles de
circulation, sans compter les finances indispensables pour mener à bien une telle
entreprise.
Il faudra attendre dix années avant de pouvoir mettre en place une exploitation
digne d'un vrai chemin de fer touristique.
Aujourd'hui, le CFTVA fête les quatre-vingt printemps de la 150 Ty2 6690 et de
l'autorail Picasso XBD-3853, tous deux de 1943.
Pour nous tous commence par un appel de Didier, notre président,
qui cherche une équipe pour se rendre à Arques avec une locomotive, deux ou
trois petites baladeuses et faire des aller-retour sur une voie de 140 mètres.
Je suis partant pour l'aventure, François est ok pour le samedi, puis finalement
aussi pour le dimanche. Le jeudi, un transporteur se présente au dépôt pour enlever
le matériel. Je suis à poste, il charge et le camion disparaît dans l'avenue du 8
mai 1945.
Le chargement se fait en une heure, il reste à brêler avant de partir
Le lendemain François vient me chercher à Rueil et nous partons directement à
Arques dans le Pas-de-Calais. Nous y étions venus en 2018, pour la même raison.
Nous arrivons vers 17 h 30. Les membres du CFTVA sont en pleine activité
pour les essais de la 030T vendéenne Hannibal et les derniers
préparatifs à mettre en œuvre pour le samedi, premier jour de la fête.
La 030T-19 Camille au CFTVA, les 14 & 15 avril 2018.
La 020T-18 Bouillote au CFTVA, les 30/9 et 1/10 2023.
La Bouillote est dans "La Voix du Nord" (avec les grosses
locomotives).
Il est trop tard pour allumer et faire un essai et puis un essai pour quoi faire, la locomotive roule sur les rails et la voie en coupons de 5 mètres est bien posée. Alors nous allons nous promener sur le site et regarder les manœuvres et mouvements de matériels.
La locomotive à vapeur 030T-8143 “Hannibal”
construction SACM, 1945, propriété du Chemin de fer de Vendée.
Elle est acquise par le CFV en 2000 et remise en état douze années après. Depuis, elle circule sur le réseau CFV et participe à des rassemblements vapeur.
Le Picasso XBD 3853, de 1943 (CFTVA). C'est un autorail de la série des X 3000 surnommé
Picasso, en raison de l'asymétrie volontaire de son poste de conduite. C'est en
1947 que la Division d'études autorails de la SNCF (DEA) lance un vaste
projet de remplacement des autorails vétustes d'avant guerre. 251 exemplaires de
ce modèle de 300 Cv furent construits pour circuler sur l'ensemble du
territoire. Leur puissance leur permettait de remorquer jusqu'à trois remorques
unifiées. Robustes, fiables et économiques, ces autorails symbolisent toute une
époque qui ranime de vieux souvenirs dans la mémoire des anciens. Quand on le
voit un sourire s'affiche sur les visages et les images envahissent la cervelle.
Ils disparaissent du paysage ferroviaire français en 1988.
Certains rejoignent des associations et sont restaurés et remis en marche,
d'autres sont tout simplement ferraillés.
La Régie Nationale des Usines Renault, De Dietrich et les Ateliers de
construction du Nord de la France se partagent le marché. Les moteurs Renault ou
Saurer sont reliés à une boîte de vitesse manuelle. Ils peuvent atteindre la
vitesse de 120 Km/h et circuler en jumelage entre eux ou avec d'autres séries.
Caractéristiques :
Disposition des essieux | B'2' |
Écartement | standard (1435 mm) |
Carburant | gazole |
Moteur thermique | 1 moteur Saurer BZDS ou Renault 517 ou Renault 575 |
Transmission | mécanique |
Puissance continue | 250 kW |
Longueur HT | 21,851 m |
Largeur | 3,090 m |
Hauteur | 3,952 m |
Masse totale | 31,5 t |
Longueur totale | 21,851 m |
Empattement | 14,201 m |
Bogies | moteur Y 107, porteur Y 108 |
Empattement du bogie | 2,600 m |
Diamètre des roues | Ø860 |
Passagers | 62 |
Vitesse maximale | 120 km/h |
L'XBD 3053 a assuré la desserte Arques—Les Fontinettes.
Nous continuons notre visite.
La 150 Ty 2 6690 série 52 de 1943, construite par la Wiener Lokomotivfabrik
Floridsdorf (WLF), n° 16121 est incontestablement le fleuron du CFTVA.
Cette locomotive a un passé assez mouvementé puisqu'elle a été livrée à la
Deutsche Reichsbahn (DRG)
avec l’immatriculation 52 6690, elle est passée en 1945 au Ministerstvo putej
soobščenija (MPS) en URSS. Le 23 août elle est ré-immatriculée TЭ-6690, numéro
qu'elle gardera. En 1963, elle rejoint le Przedsiębiorstwo Materiałów
Podsadzkowych Przemysłu Węglowego (PMP-PW) en Pologne, et immatriculée Ty
2-6690.
Elles est réformée le 30 avril 1990 et arrive au
CFTVA en décembre 1996.
(source :
www.dampflokomotivarchiv.de)
Ses caractéristiques :
Type | BR 52 / KDL 1 |
Longueur totale | 22,375 m |
Longueur locomotive | 13,58 m |
Masse à vide | 75,9 t |
Masse en service | 86,07 t |
Timbre | 14 bars |
Puissance | 1620 ch |
Vitesse limite | 80 km/h |
Distribution | Heusinger à tiroirs cylindriques |
Tender 30 D 43, modèle 2’2’T30. La cuve en demi-cylindre est autoportante et fait office de châssis.
Masse du tender | 18 t |
Volume d'eau | 30 m3 |
Charbon | 9,4 t |
Ce type de locomotive était destiné à la traction des convois militaires dans toute l’Europe, et étaient dénommées Kriegsdampflokomotive typ 1. Ce type de locomotive construit à 6700 exemplaires, suite à la guerre fut livré comme "dommage de guerre" dans toute l'Europe.
(Source : https://www.patrimoine-ferroviaire.fr)
Une autre photo, à la tombée du soir.
Quelle est la plus grosse ? (Video Baptiste Perrier)
La 72084 du Pacific Vapeur Club à Sotteville-Lès-Rouen
La 72084 est une locomotive diesel électrique construite par Alsthom entre 1965
et
1974.
Caractéristiques :
Longueur | 20,19 m |
Masse | 114 t |
Motorisation | SACM AGO V16ESHR à 16 cylindres en V de 3600 ch (2650 kW |
Vitesse limite | 160 km/h |
Ce type de locomotive a été utilisée sur la ligne Paris—Bâle en tête des rames de Corail à 160 km/h.
Après cette visite rapide des installations, nous rencontrons Guillaume, le Président du CFTVA qui nous explique le déroulement des festivités et la logistique pour notre séjour.
Un spectacle se prépare sous la halle, nous nous y rendons
Il s'agit d'un groupe de musiciens (amateurs de chemin de fer) du Pacific Vapeur
Club à Sotteville-Lès-Rouen, qui se sont connus au conservatoire et qui
chantent, ce soir, des chansons de voyages, de trains, d'ambiances ferroviaires.
Installés sur un wagons plat à bogies en guise de scène, ils remportent un réel
succès, bien mérité.
Le soir nous allons dormir dans une ancienne voiture de 1ère classe très confortable.
La voiture couchettes sur une voie de débord.
Samedi 30 septembre 2023
Levés à 7 heures, nous allons déjeuner au foyer mais au
préalable je vais allumer la Bouillote. Un peu de gas-oil favorise la
flambée car le bois est très humide à cause de la rosée. Au retour du petit
déjeuner le feu est vif et nous continuons à mettre du bois. Le tas
de charbon est à marée basse.
Le jour se lève sur le site endormi. Alternativement nous allons voir les
matériels stationnés à côté de la Bouillote.
Deux locotracteurs Moyse de la verrerie d'Arques toute proche.
Deux véhicules magnifiquement restaurés par le Pacific Vapeur Club de
Sotteville-Lès-Rouen, une voiture de première classe et un fourgon à bagages.
Un essieu coudé de machine compound aux roues impressionnantes, en monument.
Un locotracteur électrique de halage le long du canal proche. Ils étaient en
activité avant la motorisation des chalands, typiques des eaux intérieures.
La chaudière de la locomotive Cockerill n°3157 en cours de restauration. On
distingue à gauche le gueulard, au centre haut, l'autoclave de visite et sur le
dôme la prise de vapeur,celles des soupapes et la cheminée.
Quelques coupons de voie de 60 militaires inutilisés.
Une voiture Est, à trois portes d'accès et intercirculation.
Video
Au timbre, nous commençons le service dès l'arrivée des premiers
visiteurs.
Nous continuerons toute la saine journée avec le renfort de Jean-Baptiste qui
est venu avec son père pour nous rendre visite et conduire la Bouillote.
Nous avons conduit tous les trois à tour de rôle, ce qui a
permis aux deux autres de participer aux activités.
J'en ai profité pour aller visiter l'ascenseur à bateaux des Fontinettes,
Malheureusement, je me suis trompé de train. En effet un membre du CFTVA
m'invite à monter en cabine d'Hannibal mais au moment de partir, c'est
dans la direction opposée que le convoi s'ébranle... en direction de Lumbres.
Allons-y !
Sur la plate-forme d'Hannibal.
En gare de Lumbres, le stationnement des wagons de la cimenterie toujours en
activité et grâce à laquelle, la ligne est maintenue en activité et par
conséquent entretenue.
C'est un diesel qui assure le retour, la vapeur est en marchandise roulante. Ça
discute à bord, je regarde la rame par la portière.
Au retour la 150 Ty 2 6690 est en manœuvre sur la TJD, purgeurs ouverts. C'est
impressionnant !
Une exposition de "Coccinelles".
Le soir après dîner sous les barnums, les visiteurs ont investi
la cour de la gare pour assister au spectacle nocturne de tenue très
professionnelle.
Avec François, nous nous réfugions dans la Bouillote, encore chaude, car la nuit commence
à se rafraîchir sérieusement.
In fine les équipes posent pour la postérité.
Dimanche 1er octobre 2023
Même scenario, levés à 7 heures, allumage, petit déjeuner, etc.
La matinée semble calme, pas beaucoup de volontaires pour la balade de 150
mètres.
Baptiste nous rejoints, pour nous donner un coup de main pour la conduite.
L'équipe est au complet.
François et moi allons vers le Moye d'une cartonnerie voisine qui fait des
baptêmes de conduite sur une voie.
C'est Geneviève, une pédagogue hors classe qui instruit la conduite. Après un
aller-retour sur cinq cents mètres, les deux candidats sont "habilités à la
conduite du Moyse". Plus facile encore que les e-0B0 du CFC.
Une équipe SNCF de relevage venue de Lille arrive en camion pour faire une démonstration "dé-raillement, en-raillement" à l'aide de vérins. Ceci dans le cadre d'un exercice, comme il s'en pratique annuellement sur tout type de matériel. Ici, il s'agit d'une voiture de banlieue Est à bogies. Un moniteur relevage et six agents sont à l'œuvre. Après la pose de cales et d'une table métallique appropriées, de puissants vérins (25 tonnes) sont placés sous la caisse de la voiture. Les bogies y sont attachés par des chaînes et se soulèvent avec la caisse sous de l'action des vérins. Une fois les mentonnets sortis des rail, un vérin latéral pousse vers la droite ou la gauche la caisse en roulant sur la table métallique et déraille le tout. À l'inverse le système remet l'engin (loco, voitures, wagons) sur les rails.
Gros plan sur un vérin et la table métallique. Le vérin se déplace latéralement
sur de petits rouleaux actionnés par la pression hydraulique une fois l'engin
levé.
L'après-midi je prendrai le X 3053 pour aller voir l'ascenseur à bateau
aujourd'hui abandonné.
Le compartiment fourgon et l'accès au poste de conduite.
Arrivée quelques centaines plus loin à la halte des Fontinettes, après être
passé sous l'ascenseur à bateau éponyme.
Au loin le signal LM (limite de manœuvre) au-delà duquel le CFTVA n'a plus le
droit de circuler.
L'ascenseur à bateaux
Le fleuve Aa relie Saint-Omer à Gravelines, où il se jette dans
la mer du Nord. Au XVIIIème Siècle le canal de Neuffossé est creusé pour
rejoindre Aire-sur-La-Lys. Le tracé passe par Arques où, pour remonter le
versant de la vallée de l’Aa, il faut franchir une déclivité de 13 mètres. On
installa d’abord une série d’écluses à 5 sas superposés. Mais la
croissance du trafic provoqua des attentes de 5 à 6 jours soit 100
bateaux ! Pour y remédier, est décidée la construction d’une machine élévatoire.
En 1878, une mission est envoyée pour découvrir celle d’Anderton en Angleterre,
réalisée 3 ans plus tôt. On fit appel à son concepteur, l’ingénieur Edwin Clarck
pour reproduire la même machine. Avec l’ingénieur Bertin (P&C), ils vont réaliser cet
ouvrage de 1883 à 1887. Et l’année suivante, il est mis en service.
L’ascenseur se compose de 2 caissons métalliques (L = 39,5m x l = 5,6m x h = 2,4m) qui
accueillent chacun une péniche. L’une entre par le canal du haut, l’autre par le
canal du bas. Chaque caisson repose sur un piston (15 m. de long, 2 m. de diamètre). Chaque piston est plongé dans
un cylindre rempli d’eau sous pression. Ils sont reliés à leur base par un tuyau
équipé d’une vanne. En faisant entrer plus d’eau dans le caisson haut, il
devient plus lourd que le caisson bas. Il se met à descendre et pousse l’eau
dans le cylindre. En ouvrant la vanne, l’eau passe dans le second cylindre,
pousse le piston qui fait monter l’autre caisson. Les caissons sont guidés en
leur centre par les 3 tours en brique et pierre. En haut de la tour centrale se
trouve la cabine de commandement. À l’extrémité des caissons, des portiques en
métal permettent de fermer leurs portes et celles des canaux. Le caisson est
rendu étanche par une poche en caoutchouc gonflée à l’air comprimé. Le mouvement
de l’ascenseur se fait en 1 h 15. La manœuvre des péniches, très précise en 22 minutes
avec une équipe spécialisée de 6 personnes.
Lors de mis au grand gabarit en 1968, une nouvelle écluse est construite et
l'ascenseur est abandonné. Pour l'arrêter définitivement, du béton est coulé
dans les cylindres et il est classé MH.
La halte des Fontinettes et l'ascenseur à bateaux.
(Source
: Patrimoines Saint-Omer)
Vue général de notre terrain de jeux. Celui de la VN est bien plus grand.
Un circuit en 5 pouces était également présent à la fête.
Le camion qui a transporter la locomotive Hannibal.
Quelques chiffres concernant notre marche pour ces deux journées
2023 | Voyageurs | Kilomètres | Chauffe |
Samedi 30/9 | 496 | 6,2 | 12 h |
dimanche1/10 | 396 | 5,9 | 12 h |
Total | 892 | 12,1 | 24 h |
Sans compter les baptêmes en cabines.
Voilà en quelques lignes ce que j'ai retenu de ces deux jours sans oublier l'accueil chaleureux des membres du CFTVA, du Pacific Vapeur Club, du CFV et mes copains, François, Baptiste et Jean-Baptiste qui ont contribué à la réussite de cette opération.
C'était l'anniversaire de la 150 Ty 2 et du Picasso X 3053
Lundi 2 octobre 2023
Octobre est entamé, les feuilles commencent à tomber et il faut rentrer aux Chanteraines.
Le camion arrive vers 8h30 et déplie son bras articulé
Bien vite la Bouillote est chargée sur la remorque et les trois baladeuses du
Père Noêl rejoignent pour une la reporque derrière la locomotive et pour les
deux autres l'arrière du camion.
Vers 14 heures tout sera déchargé au CFC et rangé dans le dépôt. L'aventure s'arrête là.
Sources : |