Le carnet du CFC
L'Exposition universelle de Bruxelles (1910) et le rail
MAD
Nombre
d'exposition universelles en France ou à l'étranger ont bénéficié d'un petit
chemin de fer intérieur pour en desservir les points fréquentés.
Si en France ce service voyageur a été proscrit par l'armée pour l'Exposition
de Paris en 1878, l'année suivante, l'Exposition de Berlin a vu circuler le
petit chemin de fer électrique de Werner von Siemens.
Le transport des
visiteurs par chemin de fer portatif et temporaire était né.
L'Exposition de Bruxelles (1910) a, elle, bénéficié de ce service. Un petit train a circulé sur une boucle pendant toute la durée de la manifestation, malheureusement si deux ou trois cartes postales le représente, la littérature, rapport, livre d'or, gazette n'en parle pas... ou alors peu. En tout cas je n'en ai pas retrouvé de trace.
Alors voici ce que j'ai pu collecter et reconstituer à
partir des cartes postales, plans... S'il y il peu de vues du train lui-même,
j'ai pu reconstruire la ligne et l'illustrer par de clichés d'époque.
Pendant que j'y étais, j'ai aussi abordé les tramways bruxellois relatifs à
cette exposition, ainsi que les chemins de fer qui ont participé à sa
construction par l'acheminement des matériaux.
Enfin, la machine à vapeur ayant été un fleuron pour l'industrie je reproduis
quelques pages du Livre d'or e l'Exposition.
Sommaire |
L'Exposition universelle de Bruxelles s'est déroulée à Bruxelles du 23 avril au
1er novembre 1910. C'est la troisième exposition internationale
(1885, 1897) de la ville. Dédiée aux sciences, aux arts, à l’industrie et
au commerce, elle met en avant les réalisations industrielles, commerciales et coloniales de la Belgique.
En effet au début du XXème Siècle, la Belgique fut enviée pour ses
chemins de fer et ses routes. Pays très industrialisé (charbon) la Belgique
acquiert le Congo en 1908 et devient une puissance coloniale européenne
importante.
Dès 1905, date anniversaire de sa création, la Belgique souhaitait voir sur
son territoire une grande exposition semblable à celles de Paris, de Londres ou
de Berlin. C'était le moyen d'afficher au monde entier sa position de grande
nation.
Concurrencée par Liège, Gand et Anvers, Bruxelles remporte
finalement le lieu de l'exposition en 1905. Après le choix du site, une société
anonyme fut formée, composée de 484 actionnaires, elle avait pour but de gérer
l’entreprise, l’exploitation financière et commerciale de l’exposition
universelle.
Les travaux d'aménagements : travaux publics et transports, furent même suivis
par Léopold II qui donnera ses avis sur les projets.
Des aménagements urbains ainsi que des transports (tramways) furent créés
pour la desserte les alentours de l'exposition.
Pas moins de 26 pays participèrent. Généraliste, l'exposition présentait une
des plus puissantes manifestations industrielles, commerciales, scientifiques et
artistiques que le monde ait admirées.
Quelques chiffres :
Les conventions eu égard au rail
Une convention passée en
l'État et la ville de Bruxelles stipule certaines transformations de la voirie,
des expropriations et principalement des dispositions relatives au raccordement du Rond-Point de la Petite Suisse avec l'avenue Louise à l'entrée du Bois de la Cambre.
Ce raccordement sera établi aux frais de la Ville de Bruxelles qui pourra
utiliser les terrains appartenant à l'État
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 214
Le Rond-Point de la Petite Suisse en 1954. L'activité tramway y est persistante.
L'entrée
du Bois de la Cambre.
Le bois de la Cambre est conçu sur une partie enclavée dans la ville de la forêt de Soignes en 1862 par Édouard Keilig, architecte de jardin allemand qui gagne un concours.
L'espace aménagé à l'anglaise imite la nature et se caractérise par une irrégularité dans la conception des plantations et des voies.
Malgré
ces transformations, la ligne de tramway Bruxelles-Ixelles à Boisfort est maintenue en vue
de ne pas porter préjudice aux quartiers de Solbosch et de Boendel en cours de
développement.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 225
Concernant le chemin de fer
national, le Gouvernement dans son article 18-g) s'engage à accorder à la Compagnie de l'Exposition, certains avantages
dont celui de garantir la gratuité du transport des marchandises belges sur les lignes de l'État.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 231
Les
chemins de fer, comme pour les expositions précédentes accordent la gratuité
du transport des produits d'origine belge et l'exemption
du timbre pour les affiches.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 237
M. le
Baron Léon Janssen1, directeur des tramways bruxellois figure parmi les membres de la
Commission supérieure de patronage.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 254
Parmi
les services de l'exposition, la manutention est fortement remarqué et ses
serviteurs ont droit à des éloges justifiés.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 274
En
ce qui concerne les dispositions générales de règlement organique,
chapitre manutention des produits, quelques prescriptions sont retenues en terme
de poids, d'encombrement, de spécificités.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 307
Les travaux
Le service technique des travaux furent dirigés par l'architecte Ernest
Acker, ancien directeur de l'Académie des Beaux-Arts
et membres des Commission des monuments.
Le poste d'ingénieur en chef des travaux fut assuré par M. Alfred Masion,
ancien ingénieur des Arts et Manufactures aux chemins de fer de l'État.
Une
partie des travaux concerne la voirie et principalement l'avenue Louise qui sera
prolongée ainsi que les lignes de tramways devant desservir l'Exposition.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 300
De
même le chemin de fer de l'État sera relié au site.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 300
Le
matériel de chemin de fer et les tramways appartiennent au sixième groupe,
classe 32.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 322-3
Nouvelle
implantation de la voirie à partir du Rond-Point. L'avenue Louise à partir de
cet endroit sera considérablement élargie.
La ligne de tramway tourne à gauche à l'entrée du Bois de la Cambre à
l'endroit où sera édifiée la gare des trams à l'entrée de l'exposition.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 429
L'entrée
principale de l'Exposition de Bruxelles (1910) avenue Louise à l'entrée du Bois de la Cambre avec deux tramways hippomobiles.
À gauche le tramway s'engage
dans la nouvelle avenue dont la construction avait été projetée.
Au fond le
bois de la Cambre.
Un autre vue avec un tramway hippomobile.
L'avenue Louise au rond-Point avec au fond la statue des lutteurs.
Les travaux se répartirent en deux grandes activités : les
appropriations de terrain et la construction des bâtiments. Ils commencèrent le
2 décembre 1907. On les trouve relatés en feuilletant la revue "L'Exposition
de Bruxelles".
La plaine de Solbosch, dès le commencement fut transformée : les renflements et
vallonnements ont disparu sous la bêche. La transformation est miraculeuse.
Certains
terrains occupés par des agriculteurs ou maraîchers ont été loués
jusqu'au terme de l'exposition en 1911.
L'Exposition s'étendra, à la fois sur
les territoires d'Ixelles et de Bruxelles (faubourg de Boendael).
Le Gouvernement s'est engagé à établir des voies de raccordement du chemin de
fer à la station d'Etterbeeck à la plaine de Solbosch. Quarante mille
grands wagons de terre ont été déplacés ; cela se décompose en milliers et
milliers de ces wagonnets ordinaires qui servent au transport des remblais.
Le
grand chemin de fer trouve sa part dans cette vaste entreprise. La voie de
l'Exposition et des embranchements sont tous réalisés. La future galerie des
machines sera desservie ainsi que d'autres sections. Les raccordement ont coûté
50 000 Francs. L'exposition aura sa propre gare avec bureau et chef de gare. La
station est déjà édifiée, il ne manque plus que les portes.
L'immense chantier totalise un périmètre de huit kilomètres entièrement clôturé.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 440
Les travaux de terrassement ont été d'une importance exceptionnelle formant un total de 425 000 mètres cubes soit la charge de 42 500 wagons de 10 tonnes.
Récapitulatif
de la contribution du chemin de fer et l'édification de la gare de
Bruxelles-Exposition.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 44
Ponts,
égout, escaliers roulants, passage des câbles électriques sont prévus et en
cours de construction.
La pose des câbles électriques devant desservir les divers points de
l'Exposition.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 4
La
voie étroite au service des travaux. Traction manuelle et traction à vapeur
conjuguent leurs efforts sur des voies éphémères pour la construction de l'Exposition.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 44
Arrivée
d'un train de matériaux en VN, précédé d'un homme au pas afin d'assurer le
sécurité.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 4
En juillet 1909, les "Galerie des Machines" et "Galerie des Chemins de fer" sont déjà achevées et seront étendues (annexes).
La
station de tramway est, elle aussi achevée.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 44
Le pont de Solbosch est en travaux et sa finition est éminente.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 446
La
"Galerie des Machines" dont la première ferme fut posée en septembre
1908.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 451
La section allemande qui occupe une superficie totale de 24900 m2répartis en 1000 m2 pour le Pavillon, 3150 m2 dans la galerie des chemin de fer, 5500 m2 dans la Galerie des Machines et 18250 m2 dans la Halle de l'industrie.
Des
visites aux travaux des officiels eurent lieu. Le samedi 9 octobre 1909 à 11
heures, les membres du Conseil s'embarquaient place Royale à bord de plusieurs
tramways mis à leur disposition par MM. Léon et Albert Janssen pour leur
deuxième visite de l'Exposition.
C'était l'inauguration de la nouvelle voie destinée à desservir l'Exposition.
Cette voie est celle qui emprunte l'avenue Émile De Mot et a pour terminus
l'entrée principale de l'exposition.
Le Roi Albert se rendit également sur le site du chantier de l'Exposition le 15 mars 1910, quelques jours avant l'ouverture officielle. Le Baron Janssen fit un discours à cette occasion.
Puis
ce fut au tour des membres de la presse de se rendre sur place. Cette visite eu
lieu le 24 octobre 1909, à l'occasion de l'Assemblée générale annuelle de la
Caisse de Retraite de l'Association de la Presse belge.
Plus de 200 convives furent invités.
Noter à gauche les reliquats de voies portatives encore en place.
L'ouverture officielle de l'Exposition par Leurs Majestés le
Roi et a Reine eut lieu le samedi 23 avril 1910. Toute la garnison de Bruxelles
était sur pied, les grenadiers formaient un haie dans les jardins.
Le cortège royal a gagné l'Exposition par les avenues Louise et Émile De Mot
sous les acclamations de la foule.
Le cortège fut reçu par les représentants de l'Exposition et les discours
furent prononcés puis la visite de l'Exposition eut
lieu.
Le
cortège royal quitte la section allemande après avoir visité le Palais de la
Femme, la maison de Rubens, la section belge, la section anglaise et la section
française.
La visite fut conclue par un banquet d'ouverture offert par le Président du
Comité exécutif et la baronne Janssen dans leur hôtel de la rue
Lesbroussart.
Le plan de l'exposition avec les divers bâtiments qui présente les classes d'exposants. |
Le plan de l'Exposition avec les tracés : en rouge des tramways bruxellois dont un ligne travers toute l'exposition ; en bleu la ligne de tramway intérieur en voie de 60. |
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en 1910 - page 438
La publicité
La
publicité
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 291
les
voie de chemin de fer étaient des lieux privilégiés pour la placardage
d'affiches publicitaires.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 292
affiche
proposant le rélgement général de l'exposition.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 292
Le tracé du tramway intérieur (bleu)
Le tramway intérieur a été inauguré le 15 mai 1910.
En suivant la ligne, les cartes postales nous montrent soit le
tramway intérieur lui-même soit la voie qui serpente à travers les
bâtiments, pavillons et jardins. Voici quelques cartes postales et/ou
photographies représentatives.
Pour repérer plus facilement il est intéressant d'utiliser le plan
d'ensemble J. Lebègue & Cie
Celà dit, il n'y pas pas d'information sur le matériel roulant qui devait se limiter à un train circulant sur cette vaste boucle.
Le dépôt se trouvait à l'extrémité de la ligne à côté de la boucle de retournement des tramways bruxellois.
Le tracé partait de la boucle de retournement de la ligne des tramways bruxellois qui
desservait l'entrée principale. Il contournait en partie cette boucle avant de
se diviser en deux branches reliées par un triangle. Ces deux branches se
rejoignaient dans un tracé parallèle à l'extrémité de la grande façade du
bâtiment de la section belge.
Ce triangle permettait deux directions : le terminus de la ligne ou son trajet en
circulaire.
Sur
cette carte, on voit la voie de 60 sur sa partie située entre le dépôt et le
triangle dont on aperçoit l'aiguillage d'entrée.
Les voies de 60 et celle des Tramways bruxellois se côtoient.
Agrandissement du triangle situé sur le plan (cercle noir).
Sur la carte postale de droite au fond la "Section belge" et la Grande Façade.
La branche de gauche contourne le
bassin du "Jardin de Bruxelles"
situé devant la terrasse de la "Grande Façade", longue de 260 mètres
(10) et
se dirige vers son terminus de l'entrée principale
La voie en sens inverse s'engage en direction du "Palais de Travaux de la Femme",
passe devant de la "Maison de
Rubens" (12) et le "Pavillon de la Ville de Liège".
Le bassin du "Jardin de Bruxelles" sous divers angles de prises de vue montrant la voie du Tramway intérieur au premier plan.
Le Pavillon de la Ville de Liège.
Deux
vue prises de la grande façade. À gauche sur l'aile droite de la grande
façade avec au premier plan les "Jardin de Bruxelles" et au
fond à droite, la station des tramways bruxellois.
Sur la photo de droite, même prise de vue mais prise à partir de l'aile gauche
de la grande façade davantage fixée sur les diverses constructions : "Palais de Travaux de la Femme","Maison de
Rubens", "Pavillon de la Ville de Liège"...
Au fond, le Bois de la Cambre.
Le
Pavillon de la Ville de Bruxelles. Construit dans le style flamand du XVIIème siècle, chacun des
services publics y étaient représentés : école, police, etc.
Noter au premier plan le passage de la voie étroite encastrée
dans la chaussée.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 567
Les
deux branches se rejoignent
devant le "Palais
de la Ville de Bruxelles" (15) où les deux voies continuent parallèlement.
Elles poursuivent en double voie devant les "Halles de la section belge"
(15) passent devant le "Pavillon du Brésil" (24).
Le Pavillon du Brésil avec un train se dirigeant vers la gare des
Tramways de Bruxelles à l'entrée de l'Exposition.
Le
Pavillon du Brésil. La voie se dirige vers la "Section allemande".
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 623
Le "Palais de la Tunisie". La double voie s'inclinait dans l'avenue des Colonies sur la gauche.
Les voies tournent sur la gauche de part et d'autre du "Jardin des Colonies", encadrent de petits bâtiments, puis passent devant le bâtiment de la "Section belge" (16), à gauche et le "Pavillon de l'agriculture et de l'Horticulture" (France) à droite.
Elles coupent perpendiculairement "l'Avenue du Pesage" par un pont qui donne sur la place du Solbosch, puis débouchent sur le "Village sénégalais" à gauche.
La "Plaine des attractions".
Sur la photo de gauche, cette section est encore en construction, les
échafaudages ne sont pas encore démontés et la double voie de 60 simplement
posée à même le sol.
Sur celle de droite, les visiteurs ont investi le lieu et la voirie est
achevée.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 654
Elles s'inclinent ensuite sur la gauche et se séparent à nouveau encadrant "le Jardin allemand" et le "Pavillon allemand".
Le
"Pavillon allemand" était le centre de la section pour les exposants et pour les
visiteurs. On y trouvait les bureaux du Commissariat général du Gouvernement,
des salons, des salles de conférence.
Sur la deuxième photographie on remarque une voie normale sans doute pour
acheminer les matériaux et démontée par la suite.
Série de diverses cartes postales montrant le "Pavillon allemand".
C'est certainement celui qui a été le plus photographié. Cela nous permet de
visualiser la voie de 60.
La brasserie allemande et le plan de situation avec le tracé de la voie de 60.
Les
Halles de la "Section allemande" s'alignaient sur 500 mètres. La halle des
chemins de fer était construite en bois. Des locomotives et de vastes wagons y
étaient exposés.
Derrière les halles se trouvaient les chaudières à vapeurs chargées de
fournir la force motrice aux machines et aux locomotives. Les ingénieurs allemands
avaient édifié un haute tour chargée du refroidissement de l'eau qui après
être passée dans la halle des machines y faisait retour. Le débit de ce vaste
condenseur était de 5000 m3 à l'heure. Il y avait plusieurs halles
: celle des machines motrices ; celle de l'industrie ; celle des grandes machines
dont on voit le montage d'un pont roulant.
La
halle des Machines
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 596-7
La
halle de l'industrie
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 597
Le
cortège des saisons : Les tournesols avec en fond le Pavillon allemand. Noter
la voie eu premier plan.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 644
Chacune des voies encadrent ensuite le "Jardin hollandais", puis le "Jardin de la Ville de Paris" en formant une vaste boucle rectangulaire se terminant par la "Terrasse des Nations".
Cette grande boucle mesure environ 5 000 mètres.
On
ne sait pas grand chose au sujet du matériel roulant en voie de 60. La courte
rame se composait d'une motrice électrique ou à moteur thermique à essieux et
d'une baladeuse à lanterneau à essieu également.
On peut supposer que le triangle situé près de la remise permettait aisément
au tramway de prendre l'un ou l'autre direction sur la boucle.
Mais quel est le constructeur ? Quel matériel a-t-il été mis en service ? Ses caractéristiques ? Aucun document ne le révèle.
La gare du tramway Bruxellois (rouge)
Au sujet des Tramways bruxellois ayant desservi l'Exposition le site "Le blog de Castillo - 2017" a collecté des informations intéressantes.
Les Tramways Bruxellois avaient obtenu la concession d'un hectare de terrain sur le site de l'exposition, à droite de l'entrée principale, approximativement sur l'actuelle avenue Franklin Roosevelt.
Une gare avait été aménagée, équipée de voies de garage et d'une voie en boucle, reliée aux voies venant
de l'avenue Émile De Mot (l'actuel boulevard Général Jacques) et aux voies de l'avenue Louise, par des voies établies dans l'avenue des Tramways (l'actuelle avenue Lloyd George). La gare du Solbosch sera desservie par 80 convois par
heure.
Le
comité exécutif a concédé aux tramways bruxellois une station terminale à
l'intérieur du périmètre de l'exposition dans le prolongement de l'avenue
Émile De Mot.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 438
Photo
de la gare terminale avec une rame d'une motrice et de deux voitures prête au
départ en direction de l'avenue Émile De Mot. Noter la passerelle permettant
d'accéder aux voies.
leblogdecallisto
Sur
cette photo, on distingue des voies de garage en impasse dans le prolongement de
l'avenue Émile De Mot.
Noter la rampe d'escalier menant à la passerelle vue sur la photo précédente.
leblogdecallisto
Rare
carte postale de la station des Tramways bruxellois avec un tramway sur la
boucle.
L'avenue
Émile De Mot. Le tramway longe le Bois de la Cambre et s'éloigne de
l'Exposition.
leblogdecallisto
Voici
la station des tramways. Ce sont des poteaux chargés de fils, les voies
nombreuses, les quais de débarquement et les barrières en labyrinthe où ira
s'entasser la cohue aux heures de grandes affluences.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 445
L'avenue
du Pesage en prolongement de l'avenue du Derby et aboutissant à la Place
du Solbosch.
Motrice 217.
Les
billets de tramway. Un supplément de cinq centimes était demandé pour se
rendre à l'exposition.
leblogdecallisto
Le "Pavillon espagnol" était situé sur l'avenue de Solbosch. Sur certains cartes postale on voit bien la voie du tramway, sur d'autres elle n'existe pas.
En
terme de matériel roulant la motrice n°1305 fait partie du lot réceptionné
pour l'Exposition Universelle de 1910
La force motrice
La
force motrice n'est pas en relation directe avec le chemin de fer mais c'est un
des fleurons de l'industrie des XIX et XXème Siècle.
Dans les sections internationales, elle est présente. Mille machines,
fonctionnent comme elles devraient fonctionner à l'usine. Pompes, machines
d'extraction, marteau-pilons, dynamos, machine-outils, presses, toutes y sont
présentées au visiteur.
Leur installation est spectaculaire. Comment la force est produite ? Comment
elle est acheminée aux multiples machines ? Quelles en est le combustible ?
Comment il vient à pied d'œuvre ?
L'ensemble
de ces machines et moteurs est alimenté par des chaudières modèles dont la
caractéristique est l'automatisme complet, grâce à l'installation d'un
chargeur mécanique qui reçoit le poussier et le demi-gras par wagons du chemin
de fer.
Les cendres et mâchefers sont évacués de manière rationnelle et automatique
également.
La station de chargement se trouvait derrière les bâtiments. Le poussier
demi-gras était déversé dans cinq trémies, placées en sous-sol et en
communication avec un distributeur. De là, le transport du poussier était
assuré par une chaîne sans fin dont les godets se chargeaient au distributeur
et montaient jusqu'au bâtiment des générateurs. Ces godets passaient sur une
bascule automatique qui enregistrait le poids du charbon amené par chaque
godet, montant au dessus des chaudières surmontées de grands entonnoirs dans
lesquels, le poussier se déversait.
Ces entonnoirs servaient de zone de provision que le chauffeur pouvait ouvrir
par un registre en cas de manque. Le charbon descendait le long de barreaux inclinés, et se réchauffait avant de brûler de la manière plus rationnelle.
La
chaîne à godets redescendait, passait sous les foyers et récupérait les
cendres qu'elle évacuait à l'extérieur.
Le chauffeur surveillait à ne pas manquer de combustible au niveau des
entonnoirs et résidus de mâchefer formés après la combustion.
Le tirage était aussi résolu mécaniquement par l'installation de
ventilateurs qui provoquaient un tirage forcé.
Des concours de chauffe mesuraient la variation des quantités de combustible
consommés pour un même nombre de calories.
Toute
cette installation ne consommait que 1,75 % du rendement des chaudières ce qui
représentait une amélioration, à la fois, humaine et économique.
Les chaudières envoyaient de la vapeur saturée ou surchauffée par
canalisations souterraines à huit machines installées à proximité.
Les sections allemande et française comprenaient dix unités dont quatre à
surchauffe soit un ensemble de 4200 m2 du surface de chauffe,
produisant normalement 15 à 20 tonnes de vapeur à 10 atmosphères à l'heure.
Un ensemble complexe de tuyauterie descendait sous les planchers et allait
distribuer la vapeur aux différentes machines dont certaines faisaient
fonctionner une dynamo directement connectée sur l'arbre moteur, remplaçant
ainsi la courroie devenue trop imposante..
L'Exposition
produisait elle-même son électricité à l'exception de celle en
provenance d'une station établie au Bois de la Cambre près de l'entrée
principale qui délivrait 1800 KW.
Du coté du "Jardin français" à l'extrémité de la galerie
se trouvait une vaste plaque de marbre garnie de centaines de manettes, de
cadrans et d'appareils de mesure. C'était le tableau de distribution des
différentes lignes électriques.
Photos :Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 657
à 663
Les locomotives
En
ce siècle de locomotions nouvelles, (navigation aérienne, traction
électrique...) doit-on encore s'intéresser aux bons vieux chemins de fer ? La
réponse affirmative n'est pas douteuse.
La mécanique moderne fait qu'une panne de locomotive devient une rareté. Un
retard de dix minutes devient un événement sur un réseau aussi compliqué,
aussi chargé que le réseau belge, le plus dense du monde avec 155 Km. par 1 000
Km2 contre 103 en Allemagne et 85 en France.
Le chemin de fer reste le moyen de transport le plus utilisé et le plus
économique.
La bonne vieille locomotive a fait de réels progrès depuis 1897.
Pour s'en convaincre, il suffisait de faire une visite au hall des
chemins de fer, où l'on pouvait admirer quelques petites merveilles... de
taille monstrueuse.
L'État belge
exposait une série de machines du type "Flamme" c'est à dire à
quatre cylindres égaux avec chaudière à surchauffe et essieux couplés
jusqu'à cinq pour les fortes tractions.
Certaines machines étaient munies de la "pédale élastique" servant
à la répétition des signaux de la voie. Une sorte de brosse métallique,
située à proximité du signal à répéter et qui sort du sol lorsque la voie
est fermée. Ce système entraîne aussitôt la mise en action des freins en
face du signal d'arrêt.
En dehors des machines belges, étaient exposées des machines italiennes et
françaises. Ces dernières étaient exposées par les compagnies de l'État, du
P.L.M. du P.O. et du Nord. Elles constituaient des spécimens intéressants en
terme de rendement et certaines ont atteint la vitesse de 132 Km/h.
L'Allemagne
présentait de nombreuses machines pour trains lourds et trains de vitesse.
Par ailleurs des machines plus petites destinées aux manœuvres et aux usages
industriels devaient résister à des fatigues excessives, s'accommoder à
toutes circonstances défavorables et supporter les voies défectueuses.
Une
curieuse locomotive
électrique à accumulateurs était exposée par la Collectivité des électriciens de la section
belge. Elle fut inaugurée le 12
septembre, moins d'un mois après sa destruction par le feu.
Le livre d'or de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en
1910 - page 582
Les reste d'un modèle de locomotive pour train de marchandises, exposé au stand de la Compagnie des Chemins de fer du Nord-Est (North-Eastern Raiway) de l'Angleterre et détruit par l'incendie de l'exposition.
Les mines
La Collectivité des Charbonnages de Belgique et l'Administration des Mines étaient représentées dans un élégant pavillon dans lequel des expositions juxtaposées offraient l'éclairage sur l'importance réelle de l'activité minière.
L'incendie du 14 août
Dans les annales de notre Exposition, le dimanche 14 août marque une date de profonde tristesse. En quelques heures le feu détruisit en partie un laborieux travail de quatre années, transformant en un immense brasier la Section belge, les bureaux du Comité exécutif et du Commissariat général du Gouvernement, la Section anglaise, le Pavillon de la Ville de Paris, le Palais de l’Alimentation française, Bruxelles-Kermesse et toutes les attractions de «Luna-Park », entamant les Galeries de la Section française, anéantissant le Restaurant Duval-Gruber et quelques petits Pavillons situés sur la gauche de l’avenue des Nations, brûlant une quinzaine de villas de l’avenue du Solbosch, sans qu’il fût matériellement possible d’arrêter les ravages de l’élément destructeur....
En quelques instants l’incendie s’est propagé avec une telle rapidité que tout le monde en reste stupéfait. La foule, en présence de ce spectacle terrifiant, est comme atterrée.
Bientôt toute l’aile gauche ne forme plus qu’un brasier. Un cordon de feu court en serpentant le long de la corniche de la façade monumentale. En moins d’un quart d’heure c’est l’embrasement général de tout le vaste hall. Des flammèches emportées par le vent vont propager le sinistre. Pendant que d’un côté les flammes gagnent la Section anglaise, une pluie de brandons s’abat sur
Bruxelles-Kermesse.
Sous l’action de la chaleur, les poutrelles de fer formant l’ossature de la colonnade se tordent. Toute la façade s’écroule avec fracas, découvrant le brasier sur toute son étendue. En présence de ce spectacle, devant cette mer de feu, on comprenait quels efforts formidables allaient devoir être déployés par les pompiers qu’on voyait arriver de toutes parts avec des dévidoirs, des pompes à vapeur, des auto-pompes, des échelles....
Tout sera reconstitué !
Le Comité exécutif, s’étant réuni le lundi, à 4 heures du matin, dans le corps de garde, éclairé par un misérable lumignon, décida, à l’unanimité, de laisser l’Exposition ouverte et de reconstituer les parties endommagées. La douleur était sur tous les visages, mais il n’y eut chez personne un moment de faiblesse ou de désespérance.
Trois points restent en suspend
Une série de cartes postales n'ont pas pu être localisées, Il s'agit de l'avenue vers l'Allée des Concessions
Mystère autour de cette carte postale où l'on voit très nettement la double voie étroite avenue des Concessions or sur le plan de l'Exposition, cette avenue ne comportait pas de voies.
Le "Pavillon de l'Espagne avec une voie, sans doute une voie de service car sur un autre cliché ma voie a disparu.
Notes
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Sources :
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