Le carnet du CFC
Baldwin et Alco pour célébrer le 11 novembre 2017
C'est à 5h15 ce 11 novembre 1918 que l'Armistice signé marquait la fin des
combats de la première Guerre mondiale. Victoire des alliés et défaite de l'Allemagne après quatre années d'une guerre sanglante, mortifère qui a fait plus de 18,6 millions de morts, d'invalides et de mutilés dont 8 millions de civils.
C'est dans la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne que les généraux allemands et alliés se réunissent dans un wagon-restaurant du train d'État-Major du maréchal Foch.
C'est ici que la
signature a lieu, suivi six heures plus tard du cessez-le-feu.
Mais il faut attendre, le 28 juin 1919, à Versailles, pour la signature du traité de paix, qui met réellement fin à l'état de guerre.
Dans l'esprit des hommes politiques, une large place stratégique est allouée aux chemins de fer en général. En 1914,
les réseaux français et allemands sont à l'apogée de leur développement et la guerre les sollicitent pour le transferts d'armées, de matériels et d'approvisionnement.
La voie de 60, mise au point par le capitaine Péchot dès 1888, joue alors un
rôle essentiel, celui (non exclusif) du ravitaillement des armées.
Les chemins de fer dits "de campagne" prévus initialement pour le
service des places fortes jouant un rôle incontournable dans le ravitaillement
et l'acheminement des munitions.
Le 11 novembre aujourd'hui a 99
ans. Au Tacot des Lacs, cet anniversaire est commémoré chaque année et la
collection de trains militaires s'enrichit par une restauration nouvelle, une
acquisition supplémentaire, par la formation d'une rame complète et
représentative. L'année dernière c'était Felin Hen la Baldwin n°5104
de 1917 de l'Army Transport Corps (USATC) à Paterson dans le New Jersey, construite à 250 exemplaires et envoyée
en France pour l'Armée Française en 1918. Cette année c'est l'Alco
Cooke 1257 qui participait à la cérémonie.
Elle reçut par la poste, la semaine précédente ses plaques d'origine.
L'Alco Cooke n°1257 fait partie d'une série de 100 locomotives construites par les ateliers de l'American Locomotive Company (ALCo) en 1916 pour les chemins de fer de campagne du ministère britannique de la Guerre (WDLR) pour suppléer aux besoins d'acheminement de munitions et de ravitaillements pendant la Grande Guerre.
À la fin des hostilités, le TPT (Chemin der Fer de Pithiviers à Toury)
acquit quatre exemplaires, mis en service en 1933 dans la série des 3-20 pour
assurer aussi bien le service voyageurs que marchandises et ces machines
donnèrent une grande satisfaction.
Sur les quatre, la 3-21 fut ferraillée, la 3-22 est restée garée froide au
TPT et mise en état de présentation, la 3-23 prit son envol pour le Pays de
Galles (Mountainer) et fut transformée pour la chauffe au mazout.
La 3-20 après
un passage à l'APPEVA, une réfection de sa chaudière d'origine en Grande
Bretagne et re-timbrée, fit ses premiers tours de roues pour le 11 novembre
2017, en tête d'une rame de wagons Clayton de la même époque.
L'année prochaine ce sera le centenaire de la "Grande Guerre". Quatre trains français, allemand, britannique et américains seront présentés à la cérémonie du 11 novembre en souvenir |