L'Association
"Nostalgic Train"
MAD
C'était un dimanche, un dimanche d'avril, - ne te découvre
pas d'un fil" - j'étais de service sur le "vapeur" T1
de 15 heures.
La veille Guy D. m'avait averti que vu les conditions météo, l'exploitation
risquait d'être modifiée, mais justement ce sont ces cas particuliers qui
m'intéressent.
L'avant-veille l'autre Guy, Guy B. n'avait pas pu gravir la rampe du jardin de
fleurs avec le Plymouth à cause des herbes sur la voie qui entravèrent l'adhérence
des roues sur les rails.
Le jour même, au téléphone, il me proposait une double traction Socofer entre
la Ferme et les Fiancés pour éviter ce désagrément et surtout pour éviter
un freinage trop hasardeux dans la descente (sécurité oblige). Tout ça
m'allait bien, un peu de folklore, un brin de fantaisie sur le réseau n'est pas
pour me déplaire.
Le matin donc avec Jacques R. nous allumons la Bouillote pour le train de 15
heures. Le temps est couvert, il fait plus froid que d'habitude mais nous avons
bon espoir de faire le train. La pression monte doucettement et à 12h01 le
téléphone sonne, Guy annule le train, le mano est à 8 bar... Aïe Aïe .
Entre
temps, Philippe R., un ancien du CFC, que dis-je un des pionniers (1984, il
avait participé à la remise en service de la loco de Chapotel) est venu nous
rendre visite et comme il est midi nous passons tous au réfectoire et bien sûr
les vieux souvenirs remontent à la surface de nos circonvolutions
cérébrales..., les Chanteraines, Bligny-sur-Ouche, on reparle des anciens :
ceux qui ne sont plus, ceux qui ont abandonné, les rares qui restent encore,
enfin un moment de grande nostalgie ensorcelante, celle qui ne laisse à la
mémoire que les bons souvenirs, ceux que nous aimons faire ressurgir avec
sympathie. Et ressurgit alors un rayon de soleil comme si nos souvenirs avaient
changé la face du temps, disposé les nuages de façon à ce que la journée
s'éclaire et elle s'est éclairée.
Je vais voir la machine qui, elle, en revanche s'est éteinte ou presque, il
reste de la braise mais encore une belle pression. Il suffit de quelques
pelletées et le temps d'aller chercher la petite voiture salon pour emmener
Pierre et Philippe faire un tour à Gennevilliers RER et laisser Jacques R. au
manche. Et c'est ce que nous avons fait tous les quatre ravis.
Puis refoulement à B7, rangement de la voitures salon, extraction, vidage du
cendrier, rangement de la machine et à la fermeture du dépôt une bonne
saucée nous est tombée dessus, mais qu'importe le plaisir était consommé.
Nous pouvions rentrer chez nous sereinement.
Jacques au manche de la Bouillote |
Philipe sur la plate-forme de la V15 |
Une amitié de longue date et combien, de kilos de vapeur produits ensemble |
Quelques photos des moments partagés avec Philippe aux Chanteraines ou ailleurs
Le début d'une belle aventure... et ça ne va pas tarder à
recommencer... 30 ans plus tard !
C'était en janvier 1987 : la 020T-03 Decauville s'apprête
à faire ses premiers tours de roues sur le réseau après remise en état par
les soins de l'Association du CFC (photo Eric Martin).
Puis quelques années plus tard lors du dixième anniversaire du CFC avec la venue de la Decauville avec tender de Philippe et Jean Claude MLaboureau (ARVO).
Aux Journées Portes-Ouvertes de mai 2005 avec la venue de la Meuse de l'ARVO (Bligny-sur-Ouche).
Et de la Jeanne avec laquelle nous avions parcouru la ligne à
notre rythme, hors du temps.
Et oui tout ça n'est pas fait pour nous rajeunir.