Le carnet du CFC
Société française des constructions Babcock & Wilcox
Marc André Dubout
L'entreprise
Américaine Babcock & Wilcox voit le jour en 1882 au États-Unis et se
spécialise dans la construction de chaudières industrielles à tubes d'eau
selon l'invention de Stephen Wilcox en 1856.
En France, c'est en 1898 que la Société française des constructions Babcock & Wilcox
s'établit sur la commune de La
Courneuve1 proche de la ligne de chemin de fer et y construit trois
ateliers : forge, chaudronnerie et fonderie.
À la veille de la Grande Guerre, l'usine compte 540 employés.
Leader de la fabrication de chaudières industrielles, Babcock & Wilcox
fournit des grandes centrales thermiques françaises mais aussi des sociétés particulières comme les Grands Moulins de Pantin2 ou la distillerie Cusenier à La Courneuve.
Inévitablement la Guerre change l'objectif de l'usine qui fabrique alors des
munitions pour l'armée. En 1918 une explosion du dépôt de munitions de La
Courneuve endommage les bâtiments qui seront reconstruits et agrandis l'année
suivante, ce qui lui permet d'augmenter sa production, la hissant au premier rang
des chaudières industrielles.
Au lendemain de la Grande Guerre, Babcock & Wilcox décide de réorganiser l'installation de son
usine et ses ateliers : forge et chaudronnerie, ainsi que son remarquable bâtiment
administratif (1923).
En 40, ce sont les Allemands qui réquisitionnent l'usine pour les fins de leur armée et en 1944 elle est à nouveau endommagée par les bombardements alliés.
L'après-guerre est une manne pour l'entreprise qui équipe en chaudières les
centrales EDF (son client majoritaire) sans oublier les usines plus
modestes.
En 1947, l'entreprise américaine emploie 1 390 salariés et couvre 93 000 m2 de terrains répartis sur trois îlots
à La Courneuve dont le développement urbain limitera son expansion dans
l'avenir.
En 1968, Balbcok fusionne avec les Chantiers de l'Atlantique (Babcock-Atlantique),
de nouveaux sites apparaissent dans les Ardennes, à St Nazaire, Cherbourg et St
Denis.
La nouvelle Société diversifie sa production et l'étend à la métallurgie,
chimie et pétrochimie. EDF, son principal client, au lendemain de la guerre est
en pleine expansion et la demande implique l'augmentation de la
production.
Dans les années 70, la transition à la production
d'électricité nucléaire et la crise pétrolière fait perdre des parts
de marché et l'usine de La Courneuve perd de son prestige dans le
rayonnement international de la Société (14 pays).
En 1990, commence le déclin qui se traduit par une diminution des
effectifs et conduit le site à une simple activité de maintenance et de
réparations de chaudières dont le terme est la fermeture de l'usine de La Courneuve en 2000. Les
terrains sont vendus en partie à la Banque de France.
Aujourd'hui Babcock Wanson appartient au Groupe international CNIM. La société est l'héritière de deux grandes aventures
industrielles :
Liste des entreprises fournies par B &W
George Herman Babcock
George Herman Babcock (17
juin 1832, New York, USA – 16 décembre 1893). Inventeur américain fonde avec
Stephen Wilcox la Société Babcock & Wilcox qui fabrique des chaudières à
tubes d'eau. |
Stephen Wilcox
Stephen Wilcox (12 février 1830 à Westerly, Rhode Island – 27 novembre 1893) invente la chaudière à tube d'eau plus sûre que celle à tubes de fumée et fonde avec G. H. Babcock la Société Babcok & Wilcox. |
Chaudières à tubes d’eau B & W
L'économie
et la sécurité de l'emploi de la vapeur ont entraîné de nombreux
perfectionnements apportés depuis un quart de siècle dans la production et
l'utilisation de la vapeur. C'est ainsi qu'il fallait 0,5 à 0,6
mètre carré de surface de chauffe d'une chaudière pour produire 1 cheval-vapeur qu'il n'en faut plus que 0,2
ou 0,3 vingt ans après (dans les année 1860).
Il en est de même pour la consommation de charbon alors qu'il fallait 1,5 à 2
Kg de combustible pour obtenir la même production, il n'en faut plus que 0,5 ou
0,6 Kg.
Pour les hautes pressions nécessaires à l'économie optimale, la perfection
doit se trouver à tous les niveaux : meilleurs matériaux, meilleurs
accessoires, meilleures grilles d'alimentation, meilleures chaudières en un mot,...
et meilleurs ouvriers pour les faire fonctionner.
De l'importance qu'il y a à prévenir des
explosions qui ces dernières années (avant 1850) ont causé de grands
désastres qu'elles soient dues au matériel ou à sa mauvaise utilisation
(défaut d'entretien, blocage des soupapes, etc.). En effet, les hautes pressions entraînent parfois des accidents dont la liste avant
les années 60 s'allonge chaque année et Thurston3
dans son Américan Society of Mécanical Engineers vol. 6 estime que
l'énergie emmagasinée dans la matière explosive d'une chaudière cylindrique
fonctionnant à 7 atmosphères suffirait à projeter toute la partie métallique
à plusieurs kilomètres. En outre dans 60 Kg d'eau saturée à la pression de 3
ou 4 atmosphères il y a autant d'énergie explosive que dans un kilogramme de
poudre à canon et à la température du rouge sombre4,
l'énergie de cette eau serait encore 40 fois plus importante.
Les
causes d'explosion des chaudières cylindriques et de leurs dérivées,
chaudières marines, de locomotives et à foyer vertical sont bien connues. Les
chaudières à retour de flamme ou à tubes de fumée dans lesquelles le feu
agit sur le fond de la chaudière sont les plus dangereuses du fait des
impuretés de l'eau qui se déposent justement au points soumis à la plus
grande chaleur et aussi à cause des surfaces planes entretoisées qui subissent
des efforts considérables.
Au contraire les chaudières à tubes d'eau comme celles imaginées par
l'ingénieur Wilcox sont considérées comme à l'abri des effets destructifs.
Elle est composée d'un réservoir qui n'est pas soumis à l'effet maximum du
foyer et en dessous de ce réservoir, le faisceau de tubes est sectionné.
Toutes les parties sont accessibles de l'extérieur de la chaudière pour leur
inspection et leur nettoyage.
Ainsi on obtient :
De la circulation de l'eau dans les chaudières
Dans une conférence donnée par George H. Babcock à Cornell University en
février 1890 ce dernier explique que les phénomènes qui se produisent
lorsqu'on fait bouillir de l'eau dans un vase ouvert, le liquide s'élève
tumultueusement le long des parois du vase, alors que sa surface se déprimant en son
milieu et de ce point se forme un courant descendant (principe du tube Field
avec tube barboteur).
L'eau, comme la plus part des corps, augmente de volume sous l'action de la
chaleur à la condition qu'elle soit à une température supérieure à 4 °.
Elle est considérée comme un très mauvais conducteur de la chaleur (la vapeur
l'est encore moins, voire pas du tout). Sous l'action de la chaleur les
particules d'eau cèdent difficilement leur chaleur à leurs voisines, elles se
dilatent et s'élèvent grâce à leur moindre densité (les bulles remontent). En
revanches les particules froides viennent se chauffer à leur tour et des
courants de circulation s'établissent de cette manière dans toute la masse
liquide.
Lorsque toute l'eau a été chauffée au point d'ébullition correspondant à la
pression à laquelle elle est soumise, chaque calorie nouvelle
ajoutée convertit une portion de l'eau en vapeur (un peu moins de deux grammes).
La vaporisation augmente considérablement le volume et le mélange vapeur-eau
s'élève plus rapidement et produit l'ébullition telle que nous la voyons dans
un vase ouvert.
Si la quantité de chaleur fournie au liquide est constante et modérée, le
phénomène se poursuit dans les mêmes conditions : montée tumultueuse de
l'eau le long des parois, dépression vers le centre. Si au contraire on
augmente le feu, les courants ascendants s'embrouillent avec les courants
descendants et l'eau est projetée hors du vase.
Si maintenant on place dans
le
vase un autre plus petit, percé dans le fond et maintenu à une distance
convenable des parois les courants ascendants et descendants seront séparés. L'augmentation du feu ne
produira pas de projection d'eau tumultueuse.
C'est Perkins qui, en 1831, appliqua ce tube intérieur qui servit de base à un
très grand nombre de dispositions propices à faciliter la circulation de l'eau
dans les chaudières.
Ce principe réside dans la division des courants de façon à ce qu'il ne
puissent s'opposer les uns aux autres.
De la circulation de l'eau dépendent les trois points que l'on doit viser dans
la construction des chaudières : le rendement, la durée et la sécurité.
Lorsque l'eau circule convenablement il est possible d'augmenter la
température du foyer et de faire bouillir l'eau beaucoup plus rapidement et
sans tumulte. Le rendement dépend de l'efficacité de la circulation. Quand les
courants sont séparés et qu'une circulation libre s'établit tout tumulte cesse
et la vapeur se dégage en plus grande quantité puisqu'elle n'est plus
freinée par les gros bouillons qui provoquent l'entraînement mécanique des
particules liquides (primage).
D'autre part la bonne circulation diminue davantage le dépôt des matières
incrustantes en suspension ou en dissolution dans l'eau et qui contrarient la
transmission de la chaleur du métal à l'eau.
On estime qu'une incrustation de 3 mm. diminue de 25 % le rendement de la surface
de chauffe.
En plus on remarque que la bonne circulation maintient la température à peu
près uniforme dans toutes les parties de la chaudière, ce qui évite les
contraintes locales du métal et la chaudière est moins soumise aux efforts de
dilatation et de contraction inégales, cause souvent de rupture
Comment produire une bonne circulation.
La chose essentielle est que les courants ne puissent pas s'opposer les uns aux
autres comme l'eau qui bout dans le vase ou dans les chaudières
tubulaires ordinaires et luttant pour gagner de la supériorité momentanée.
Les principaux courants ascendants se manifestent aux deux extrémités, l'un
au-dessus du foyer, l'autre à l'extrémité des tubes sur une longueur de
300 mm. Entre les deux se tient la lutte des courants descendants et des
courants ascensionnels de vapeur d'eau.
Si l'on pratique une brusque prise de vapeur, la pression s'abaisse
légèrement et l'eau, aspirée par le dégagement instantané de la vapeur dans
toute la masse, se soulève en jets violents de tous les points de la surface du
liquide.
Les effets d'une production soudaine de vapeur sont connus. Rappelons-nous l'expérience
du vase de Florence dans lequel on fait bouillir l'eau en diminuant
la température d'ébullition à l'intérieur du vase par l'application d'un
réfrigérant à l'extérieur.
On observe une projection violente du geyser minuscule produit lorsqu'on essaie
de porter à ébullition l'eau contenue dans une éprouvette placée
verticalement au-dessus d'une source de chaleur.
Si
maintenant on prend un tube en U placé à la partie inférieure d'un vase
rempli d'eau. Plaçons une source de chaleur contre une des branches. Une
circulation régulière ne tardera pas à s'établir et aucune action
spasmodique ne viendra l'interrompre. Cette circulation dans le tube en U
représente le vrai principe de la circulation d'eau qui s'établit dans une
chaudière à tubes d'eau bien construite.
Pour obtenir une surface de
chauffe plus considérable, on peut donner au jambage chauffé la forme d'un
long tube incliné.
Cette dernière configuration est le principe sur lequel est réalisé le
générateur à tube incliné qui donna naissance aux chaudières B &
W.
Si à ce premier tube on en ajoute d'autres, on augmente d'autant la surface de chauffe, tout en conservant le bénéfice et le fonctionnement du tube en U. Dans une semblable disposition la circulation est fonction de la différence de densité des deux colonnes. Sa vitesse est donnée en mètre par la formule de Torricelli. ou approximativement où
H représentant la hauteur de la colonne mesurée au niveau du plan d'eau au
centre du tube au-dessus du foyer,
et les
poids du mètre cube du fluide dans les colonnes descendantes et ascendantes. La
vitesse croît jusqu'à ce que la colonne montante ne contienne plus que de la
vapeur mais la quantité ou le poids du fluide en circulation égale à
ou proportionnelle à atteindra le maximum
lorsque la densité du mélange de vapeur et d'eau dans la colonne montante sera
la moitié de la densité de l'eau dans la colonne descendante ou lorsque ,
alors
Il en est approximativement ainsi lorsqu'il y a moitié de vapeur et moitié
d'eau dans la colonne montante, le poids de la vapeur étant négligeable en
présence du poids de l'eau.
Il est aisé d'après cette règle de calculer la circulation dans toutes les
chaudières construites sur ce principe pourvu que la construction laisse un
libre mouvement de l'eau.
Exemple d'une chaudière B & W de 240 m2. La hauteur H de la
colonne est de 1,37 m. La hauteur motrice au moment de la circulation sera
égale à H et la vitesse sera de par
seconde
Il y a dans cette chaudière 14 sections : chaque section communique au
réservoir par un tube de 102 mm. de diamètre extérieur, et 95 mm. de
diamètre intérieur, c'est à dire 0,0017m2 de section. Les 14 tubes
donnent une section totale de 0,0994 m2 qui multipliée par la vitesse
5,18 m donne un volume de 0,514 m3 de vapeur et d'eau mélangées
déchargé par seconde, dont la moitié, soit 0,257, est de la vapeur. Supposons
que la pression est de 7 atmosphères, elle pèsera 4,16 Kg le m3 :
le poids de la vapeur dégagée par seconde sera donc de 0,257*416= 1,069 Kg,
soit par heure 3,848 Kg. L'eau à la température de 169,8°correspondant à la
pression6
pèse 898 Kg au m3 et la vapeur 4,16. Elle forme ainsi la 216è
partie du mélange.
On peut en conclure que chaque molécule d'eau fera 216 circuits avant d'être
vaporisée, lorsque la chaudière travaille à cette puissance, qui est celle
où le poids d'eau, circulant au travers des tubes, est maximum.
Il est évident que lorsque la vitesse de dégagement du fluide à la
sortie des tubes atteindra son maximum, ceux-ci ne dégageront plus que de la
vapeur et il n'y aura plus alors d'autre eau en circulation que celle
nécessaire pour suppléer à la vaporisation. Voyons en faisant le même calcul
quelle puissance de vaporisation atteindra notre chaudière. D'un côté nous
avons une colonne de vapeur de 1,37m. de hauteur et de l'autre une égale
colonne d'eau. Supposons, comme précédemment, que la vapeur soit à la
pression de 7 atmosphères et l'eau à la température de 169,8° ; nous avons
comme charge une colonne de vapeur de
ce qui donne une vitesse de 76 m/s. Cette vitesse multipliée par la section de
dégagement de 0,994 m et par 3600 s. donne la production de vapeur à
l'heure de 27,196 m3 ou en poids 113,135 Kg. Ce poids, représente le total du
fluide ayant circulé dans une heure, et est à peine le 1/7 du poids du mélange
d'eau et de vapeur en mouvement quand la circulation est plus active ; et
cependant la vapeur dégagée correspondrait à environ 35 fois la puissance
normale du générateur.
Il est évident qu'en pratique on ne peut atteindre un pareil résultat car il
ne faut pas oublier que la chaudière ne saurait être
forcée au point que la circulation de l'eau cesserait
d'être effective.
Par le même procédé de calcul, on peut se rendre compte que, lorsque
la chaudière produit une force double de sa puissance normale, cas rare en
pratique, la vapeur constitue environ les 2/3 en volume du mélange d'eau et de
vapeur déversé dans le réservoir, et que l'eau accomplit 110 circuits pendant
sa vaporisation. Si l'on demande seulement à la chaudière, le 1/4 de sa
puissance normale, la vapeur n'entre plus que pour 1/5 dans le mélange, et
l'eau doit faire 870 circuits avant d'être convertie en vapeur.
D'après ce qui précède, on peut voir que la chaudière en question a
été proportionnée de manière à assurer une circulation parfaite dans tous
les cas pratiques.
En
rédigeant le projet d'une chaudière de ce type, il faut bien se garder
d'adopter comme colonne montante commune à une série de
tubes superposés un collecteur trop large car s'il était suffisamment
large, il s'y produirait un courant descendant et l'effet de la colonne
montante pour opérer la circulation serait complètement annulé. Ce fait est
rendu évident par le simple examen de ce qui se passerait dans un collecteur
très large, alors que la charge qui produit la circulation est uniquement celle
qui résulte de l'inclinaison d'un tube pris séparément. Il perd sa raison
d'être lorsque le collecteur est suffisamment petit pour être entièrement
rempli par l'émulsion ascendante d'eau et de vapeur. Il faut encore que le
collecteur soit aussi régulier que possible et ne présente pas des
rétrécissements et des élargissements nombreux qu'on y rencontre parfois.
Prenons
par
exemple un générateur composé de tubes inclinés, assemblés deux à deux à
leurs extrémités au moyen de boîtes en métal. Ces boîtes sont mises en
communication l'une avec l'autre à l'aide d'un coude dont les branches
débouchent précisément en face des tubes. Les boîtes et les coudes forment
une conduite montante irrégulière dont le chemin brisé doit mener le
mélange d'eau et de vapeur vers le réservoir supérieur. Mais le courant
ascendant de l'émulsion qui circule dans les coudes vient à sa sortie contre
le courant ascendant du tube fixé sur la même boîte. Un pareil choc constitue
une sérieuse entrave à la circulation. Si les deux courants ont la même
vitesse, ils se neutralisent complètement : si l'un est plus fort, il refoule
l'autre et le résultat pratique est le même.
L'inventeur de ce type de chaudière proclamait que les coudes et les
rétrécissements de section avaient pour but de diminuer la circulation et
sans aucun doute, ce but était atteint ; mais par l'étroitesse des passages,
il l'était moins sûrement que dans la disposition représentée dans les figures
ci-contre.
Un
autre type de chaudière inventé d'abord par Clarke puis abandonné et
exploité à nouveau, présente aussi des conduits montants formés de boîtes
dans lesquelles un certain nombre (2 ou 4) viennent déboucher. Ces boîtes sont
réunies entre elles par des bagues très courtes. On sait que lorsque d'un
fluide coule dans une conduite qui, tour à tour, s'élargit et se rétrécit, la
vitesse diminue plus ou moins à chaque élargissement et doit reprendre sa
valeur à chaque rétrécissement de la conduite. À chaque changement de
régime correspond une perte de charge. C'est ce qui arrive avec la construction
représentée dans la figure ci-contre. Les changements de régimes successifs
occasionnent des pertes qui finissent par user la force motrice et mettent un
arrêt à la circulation de l'eau.
Dans
un tube fermé à l'une des ses extrémités et fixé horizontalement par
l'autre de ses extrémités à la paroi d'une chaudière, il ne peut y avoir de
circulation régulière. Si le chauffage est trop modéré, l'eau peut encore
contre-balancer l'action de la vapeur qui se dégage et mouiller les surfaces ;
mais si l'intensité du feu augmente tant soit peu, le phénomène remarqué
lorsque nous chauffions une éprouvette se produit ici. Plus il y aura de tubes
semblables dans une chaudière, plus violent sera le dégagement spasmodique de la
vapeur.
L'expérience du vase ouvert donne la clef des meilleures dispositions propres
à augmenter la circulation dans les chaudières ordinaires à foyer intérieur.
Des tubes de circulation placés dans les tubes de foyer, comme dans les
chaudières Steenstrup, Martin ou Galloway, peuvent aider et diriger la
circulation, mais, même avec ces tubes, il est à peu près impossible de
déterminer un courant général, entraînant toute la masse d'eau et
intéressant toutes les parties de la chaudière, comme c'est les cas dans une
chaudière à tubes d'eau bien comprise.
Comme on le voit Babcock et Wilcox dans la conception de leurs chaudières
ont investi dans la recherche de la circulation optimale des fluides eau-vapeur
contrairement à d'autres concepteurs qui semblent en ignorer les avantages.
Les chaudières à tubes d’eau représentent la grande majorité des chaudières
industrielles en service dont la production de vapeur peut aller de 0,1 à 400 t/h.
Du point de vue de la sécurité, elles sont réputées « inexplosibles » parce qu’une rupture éventuelle d’un tube de petit diamètre n’entraîne généralement pas d’accident grave, mais seulement un passage intempestif de vapeur dans le circuit fumées par un orifice de faible
dimension.
La chaudière aboutie de B & W |
Les
chaudières Babcock & Wilcox ont obtenu le Gand Prix (la plus haute récompense) à l'Exposition Universelle de Paris 1889 |
Notes
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Sources :
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