Le carnet du CFC

10ème Exposition Vapeur & Chevaux-vapeur les 17 & 18 octobre 2015 au Musée Provençal des Transports

MAD

Chaque année le Musée Provençal des Transports organise une exposition dynamique mettant en œuvre des trains, des véhicules anciens, de la vapeur vive sur la boucle vers l'ancien dépôt et bien d'autres animations scientifiques et autres.
Tout ceci se passe à la gare de la Barque-Fuveau, embranchement de l'ancienne ligne La Barque—Aubagne par Valdonne. 
Les divers préparatifs se mirent en place dès la semaine précédente avec le nettoyage de la voie à quai, celle abritée par la halle où se trouvent les deux tramways de Marseille, pièces historiques de haute valeur patrimoniale. Alors houx, pelle, pioche, râteau sont sortis du wagon atelier (ex. Pithiviers) et une équipe se forme (Bob et Christian) pour enlever les gravats et mauvaises herbes qui recouvrent la voie dont les rails disparaissent sous les humeurs du temps. À la fin de la journée, la courte section a retrouvé un aspect plus ferroviaire. Dimanche les tramways pourront sortir et être mis en valeur aux yeux du public.

 

 

Avant et après, la voie à quai a retrouvé un aspect plus propre et les tramways pourront y être exposés.

Luc, le spécialiste du camion grue, a profité de ce chantier pour remettre un wagon de service sur les rails. En effet il avait déraillé au cours d'un déplacement.
Parallèlement un autre chantier était en cours, celui du soudage des voies sur le quai. Cet été, un aiguillage avait été posé et la construction de la voie s'arrêtait en haut du quai. Trois coupons de 5 m. ont permis son prolongement qui a terme devrait arriver à l'intérieur de la Halle pour les travaux d'hiver sur le matériel roulant.

Train d'essai sur la rampe en courbe qui donne accès au quai.
Au fond la grande halle marchandises.

Le lendemain vendredi 16 octobre Christian et Luc devaient remonter deux bus à Cadenet en vue de leur restauration chez Luc. Luc au volant du Gx 113 de la RTM1 et Christian au volant du PR 100 MI. 
Ce fut donc un repas sobre et sans apéro parce que pour le permis transport en commun, c'est alcool = 0.

Le Gx 113 de la RTM n°115 construit par Heuliez et motorisé avec un Renault 8 cylindres à toute épreuve conduit par Luc.
le PR 100 MI Renault, moteur Perkins 180 Cv 6 cylindres, ex. n° 701 du dépôt de la Capelette (Marseille).

L'après-midi, avec Marc (le Président), nous avons rangé la Halle où va se trouver l'exposition et installé les tables et bancs.

Vers 15h30, Gérard et Martine sont arrivés avec l'autorail qui a fait merveille aux 25ème Rencontres internationales de la voie étroite à Pithiviers, la semaine dernière. Après un déchargement rapide et bien organisé, la reconnaissance de la ligne pour ce nouvel engin s'imposait, aussi nous nous lançâmes sur l'ancienne ligne d'Aubagne, secoué par le ballast sans doute un peu trop généreux pour du rail de 12 Kg.

Déchargement puis photo des propriétaires devant ce bel autorail à vocation de rendre visite aux réseaux en voie de 60.
Déjà six au compteur depuis sa création. Ce n'est pas mal !
Arrivée au terminus, un peu secoués mais contents. Évidemment contrairement à l'exploitation normale, pas de remise en tête, il suffit de retourner le moteur et c'est parti dans l'autre sens.
Sur le chemin du retour, vue sur la voie de la dernière voiture.

Samedi 17 octobre

Les manœuvres commencent : Ouverture de ligne puis formation des rames. Le Berry Jaune avec les trois voitures vertes et le Berry Vert avec les deux voitures jaunes. 
La voie sous le auvent de la halle est restée libre ce qui permet de voir avec plus de recule les locotracteurs garés sur cette voie.
Ici le Decauville, de 1932 ex industrie de Roanne. 
le Pétolat de 1928 un des rares exemplaires existant en France.
Le Berry, exemplaire peu connu.
le Plymouth petit modèle

Sur le quai les voitures "vintage" ont pris place, garées en épis. Et derrière elles, la motrice 1729 est sortie.

Typique des tramways de Marseille, la 1729 a été restaurée par Christian et Petit Jean.
La 1268 de 1924. motrice de la série des 1200, série qui a donné entière satisfaction sur le réseau de Marseille.

Avant le départ des trains, jetons un coup d'œil dans la halle. 

Les trois  trolley-bus sont bien alignés au fond du bâtiment de gauche à droite 
- le Chausson de Toulon de 1956, 

- le Vetra n°17 de 1949, type VBR, trolley de route assurant la liaison Aix—Marseille.
- le Vetra n°239 de 1952, type VBRM 130.
Coté jouets nos arrières grands-pères, eux aussi savaient jouer au train mécanique devenu électrique. Les "trains de Papy" sont bien représentés avec du Bing (1914), du Marescot (1920-29) et plus proche de notre enfance du JEP (Jouet de Paris 1920-28).
Les trains de plancher (1860-1890) sans doute les plus anciens jouets représentaient le chemin de fer mais sans rails et de facture beaucoup plus rustique, construits en bois.
En face, une pièce de maîtrise d'un Compagnon, meilleur ouvrier de France (2015) : Christian Rebuffat, qui a construit une maquette de la scierie alternative hydraulique de Léonard de Vinci en 1480 à partir du codex dessiné par le Génie du siècle.
700 heures de travail.
Et à côté la formule qui donne pour résultat le nombre d'or 1,61803.

À côté un vaporiste constructeur de machines fixes présentait divers modes de fonctionnement : moteur oscillant bi-cylindre double effet, moteur oscillant simple effet, etc.
 
Un panneau des Vaporistes Amateurs de Provence retrace l'évolution de la traction vapeur depuis la locomotive de Trevithick (1804), en passant par  "La Fusée de Stephenson (1829) puis la "Marc Seguin" (1829) et le "Phaeton" à vapeur de De Dion Bouton 1884.
Sans oublier deux grands noms en la matière Denis Papin et Joseph Cugnot.

À l'extérieur le premier train est envoyé en ligne par Christian.
Petit jean est sur le Berry. Premier arrêt à "Vap" la boucle multi-écartement du 71/4 au HO sur laquelle les premiers essais ont lieu.
La 111 du GNR en 5 pouces d'Yves, Président du des vaporistes amateurs de Provence.

Après un apéritif partagé sur le quai à la douceur des rayons solaires (on est en Provence) et un repas pris ensemble, l'après-midi xx trains ont été envoyés en ligne se croisant à l'évitement de "Gentel" ou à celui de "Vap". 
Les bâtons-pilote ont passé plusieurs fois de mains en mains entre Luc et Petit Jean.

L'autorail de Gérard en marche à vue était inséré dans les circulations et assurait les navettes entre le musée et "Vap".
Le soir un dernier train de service rapatriait les matériels en  71/4 de Jean-Paul.
Avant le dîner nous avons pu admirer un atypique spectacle théâtral sous forme d'un acteur unique et remarquable Gilles Bouvet. Gilles a évoqué la musicalité du chemin de fer mettant en scène la voie, la traction et le matériel roulant dont la conjugaison des rythmes et des sons à fait surgir en nous bien des images familières.
En sortant le dernier tramway celui communément appelé "train de Théâtre" semblait nous attendre pour nous ramener à la Canebière

Dimanche 18 octobre

Le plein en gas-oil du Berry vert avant le service.

Temps mitigé. Le premier train ne partira que vers 11 heures.
Les plus pessimistes ont sorti leur parapluie. Luc, lui est à l'abri sur le Berry vert.

Il est suivi du "Buggy-rail" de Jean Claude en marche à vue derrière le régulier.
Christian chef d'exploitation (les étoiles sur la casquette l'attestent) note consciencieusement les heures de départ et retour des trains, y compris les circulations privées en marche à vue.

Le matin il n'y a que peu de trains en ligne, aussi Hélène et Cécile s'amusent-elles à faire des aller-retour sur les voies de services. 

Et puisqu'on y est, nous aussi, on s'amuse... mais sur la ligne entière.
(Photo Jean Claude Labrot)
L'heure de midi approchant Marc, le Président entame un discours pour le baptême de l'autorail de Gérard.
Tout le monde est réuni autour d'un buffet élégamment disposé sur un chariot de gare de la "Belle Époque".
L'après-midi le ballet des trains reprendra sans interruption jusqu'à 17h30, heure à laquelle la pluie que nous attendions sans la désirer se fit sentir sur le dernier train.


Chef d'exploitation, mécanicien et chef de train

Il ne restait plus qu'à ranger le matériel, plier les tables et bancs, nettoyer la halle et attendre 2016 pour la prochaine exposition.

 
Une dernière photo de famille avant la séparation.
Photo Jacques Maurel

La presse en parle

Notes
  • 1 Régie des Transports de Marseille

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